Corail a écrit:En tant que femme, je trouve déplacé, de polémiquer sur l'absence de femme dans la liste des nominés.
A mon sens, on récompense un artiste pour son oeuvre, qu'elle comprenne un ouvrage ou une multitude ; et pas parce qu'il a des testicules ou des ovaires.
J'espère que Madame Wendling, si elle obtient la récompense, n'aura pas à se demander jusqu'à la fin de ses jours, si on a récompensé ses ovaires ou son talent...
Je me permets aussi de dire, que je trouve malvenu d'attiser cette polémique, alors même que beaucoup d'auteurs ont du mal à vivre décemment de leur métier.
Parce que tant qu'on centralise le débat sur les couilles ou les nichons, on ne parle pas de ce (grave) problème de société.
Peut-être n'est ce qu'une habile tactique politique
Je risque une hypothèse. Et si tout ce remue-ménage n'était rien d'autre que la volonté de pas mal d'auteurs de dire qu'ils existent, qu'ils représentent une profession, qu'à ce titre ils ne se sentent pas écoutés, voire manipulés en ce qui concerne le fameux "grand prix" parce que le mode de scrutin leur échappe (j'ai posé la question du comment et à cette heure, toujours pas de réponse), ou même pris pour des niais qu'on peut calmer en leur donnant trois cacahuettes(cf. les revirements successifs de la direction du festival qui n'y comprend rien ou qui s'en tape) et que du coup, ils forcent le trait. Le débat, parce qu'il part dans tous les sens et en appelle à des arguments qui ont finalement peu à voir avec la BD, me fait penser aux AG que j'ai pu vivre il y a un peu moins de 45 ans quand j'étais étudiant. Peut-être assiste-t-on à un phénomène proche de celui qui avait secoué le Festival de Cannes et celui d'Avignon en 68. Dans ce cas, c'est le bilan d’Angoulême 2016, parce qu'il aura permis de continuer le débat, qui le dira.