Peut-être plus pour longtemps, si on se fie à l'orientation prise ces derniers temps...yannzeman a écrit:le journal de Spirou, en ayant fait des choix stratégiques différents, existe toujours, lui)
LEAUTAUD a écrit:Le tournant de Pilote après 68 était bien sympathique...mais l'essentiel avait déjà été acquis en ce qui concerne la bande dessinée dite "adulte", avec l'équipe du Square, et dés le début des années soixante.
Sans parler de la salve d'albums de Losfeld , de Barbarella, etc...
Pour ma part j'ai vécu ce tournant de Pilote en 68 comme bien plaisant, mais il y avait belle lurette que les Reiser, Wolinski et autre Gébé avaient secoués le cocotier (le mien en tous cas )
.
Non, la vraie rupture pour Pilote c'est la création de l'Echo peu après, puis Fluide et Métal.
Tout s'est ensuite délité pour ce secteur de la presse illustrée, emporté par l'air du temps et le rouleau compresseur des albums.
Mais cela reste une belle histoire
yannzeman a écrit:...il me semble avoir lu qu'un des intervenants considérait cette réunion de mai 68 comme fondatrice d'une nouvelle BD, plus adulte et représentative de ce qu'on lit maintenant. A croire que la BD d'avant 68 était moins libre et a été remplacée.
Alexander a écrit:yannzeman a écrit:...il me semble avoir lu qu'un des intervenants considérait cette réunion de mai 68 comme fondatrice d'une nouvelle BD, plus adulte et représentative de ce qu'on lit maintenant. A croire que la BD d'avant 68 était moins libre et a été remplacée.
Je crois que tu fais un contresens sur les enjeux de ce sujet. Il me semble plutôt que pour les intervenants de ce sujet (Jolijojo en première ligne) il ne s’agisse pas d’opposer la bande dessinée de l’âge d’or 50-60 avec celle des seventies, mais bien d’essayer de comprendre comment, pourquoi, où et quand, cette transition a eu lieu.
On est sur une approche historique de cette mutation. Quels en sont les acteurs, les épisodes, les moments clés ?
Léautaud, cite fort justement (comme à l’accoutumée) Georges Bernier et Eric Losfeld. Ce qui ne discrédite aucunement l’importance de la séance du 21 mai 1968 à la Rotonde des Tuileries.
Ainsi que celles des créations de l‘Echo, de Futuro, Métal, A Suivre, l’Asso, Cornélius, Frémok, Les Requins, etc… Et qui finalement aboutit sur la pluralité de fonds et de formes que nous connaissons aujourd'hui.
mbouglion a écrit:LEAUTAUD a écrit:Le tournant de Pilote après 68 était bien sympathique...mais l'essentiel avait déjà été acquis en ce qui concerne la bande dessinée dite "adulte", avec l'équipe du Square, et dés le début des années soixante.
Sans parler de la salve d'albums de Losfeld , de Barbarella, etc...
Pour ma part j'ai vécu ce tournant de Pilote en 68 comme bien plaisant, mais il y avait belle lurette que les Reiser, Wolinski et autre Gébé avaient secoués le cocotier (le mien en tous cas )
.
Non, la vraie rupture pour Pilote c'est la création de l'Echo peu après, puis Fluide et Métal.
Tout s'est ensuite délité pour ce secteur de la presse illustrée, emporté par l'air du temps et le rouleau compresseur des albums.
Mais cela reste une belle histoire
Bien que moins âgé (un peu), je devais déjà être très réac à l'époque car j'ai préféré tout de suite le Pilote d'avant 68 que celui d'après. Les pages d'actu, en particulier, me barbaient. Mais j'étais aussi en même temps abonné à Tintin et, par procuration d'un copain (à qui je dois un Gaston dédicacé d'un Marsupilami à mon prénom) à Spirou, donc complètement bercé par la bd classique, plus "enfantine".
Ca ne m'a pas empêché néanmoins de me procurer les 4 ou 5 premiers "Echos des Savanes", qu'on ne trouvait pas en kiosque, même à Lille : il fallait directement les commander à Gotlib aux "Editions du Fromage". Là, bien-sûr, ça a été un choc pour les quelques copains très inhibés que nous étions en 1972, bien que pourtant déjà étudiants à l'époque. Surtout venant d'auteurs que nous connaissions via Pilote et Spirou, Gotlib dont nous étions fans, et Bretécher qui nous plaisait beaucoup, pas seulement pour ses miquets...
LEAUTAUD a écrit:Faut pas écraser la perspective historique.
Le "procès" fait à Goscinny se justifiait dans le fonds (pour la forme beaucoup moins).
Oui, le "Pilote" de l'époque, continuait, dans l'excellence, à nous offrir des histoires conformistes sans réelle audace (mais si merveilleusement dessinées), avec un Valérian féministe (et politiquement correct avant l'heure ) un Blueb clone de Bébèl
poussé au cul par l'immense appel d'air du western spaghetti, et une Rubrique-à-brac dans le droit fil du Mad de Kurtzman (qui datait quand même déjà d'une dizaine d'années).
Le vrai courant narratif et graphique qui prenait alors des risques c'était les éditions du Square, sans conteste.
Et la bande de jeunots dans Pilote en avait bien conscience.
Donc, clash avec le "classique" Goscinny, et départ au bout de qq années de la fine équipe.
Cet après 68 a fait tanguer tous les bâteaux de l'édition, la sédition avait cours, les abordages et sabordages tenaient le lecteur en haleine (moi, je lisais tout, Pilote, Charlie, tous les zines, l'underground, etc...ça fusait de partout)
Ils ont "tués" le père, celui qui les avait accueilli sous son toit, celui qui les avait nourri, les salauds !
Mais ils ne pouvaient pas ne pas le faire dans le contexte créatif de la période.
Je les ai admiré quand ils ont créée leusr propres publications, c'était l'aboutissement logique de leurs critiques.
Vu d'aujourd'hui, il est facile de n'y voir qu'une révolte injuste contre leur mentor.
Ce n'est qu'un épisode d'un grand mouvement venu du passé, opposant de tous temps classicisme et modernisme.
Perso, j'aime les deux.
LEAUTAUD a écrit:Faut pas écraser la perspective historique.
Le "procès" fait à Goscinny se justifiait dans le fonds (pour la forme beaucoup moins).
Oui, le "Pilote" de l'époque, continuait, dans l'excellence, à nous offrir des histoires conformistes sans réelle audace (mais si merveilleusement dessinées), avec un Valérian féministe (et politiquement correct avant l'heure ) un Blueb clone de Bébèl
poussé au cul par l'immense appel d'air du western spaghetti, et une Rubrique-à-brac dans le droit fil du Mad de Kurtzman (qui datait quand même déjà d'une dizaine d'années).
Le vrai courant narratif et graphique qui prenait alors des risques c'était les éditions du Square, sans conteste.
Et la bande de jeunots dans Pilote en avait bien conscience.
Donc, clash avec le "classique" Goscinny, et départ au bout de qq années de la fine équipe.
Cet après 68 a fait tanguer tous les bâteaux de l'édition, la sédition avait cours, les abordages et sabordages tenaient le lecteur en haleine (moi, je lisais tout, Pilote, Charlie, tous les zines, l'underground, etc...ça fusait de partout)
Ils ont "tués" le père, celui qui les avait accueilli sous son toit, celui qui les avait nourri, les salauds !
Mais ils ne pouvaient pas ne pas le faire dans le contexte créatif de la période.
Je les ai admiré quand ils ont créée leusr propres publications, c'était l'aboutissement logique de leurs critiques.
Vu d'aujourd'hui, il est facile de n'y voir qu'une révolte injuste contre leur mentor.
Ce n'est qu'un épisode d'un grand mouvement venu du passé, opposant de tous temps classicisme et modernisme.
Perso, j'aime les deux.
LEAUTAUD a écrit:Faut pas écraser la perspective historique.
Le "procès" fait à Goscinny se justifiait dans le fonds (pour la forme beaucoup moins).
Oui, le "Pilote" de l'époque, continuait, dans l'excellence, à nous offrir des histoires conformistes sans réelle audace (mais si merveilleusement dessinées), avec un Valérian féministe (et politiquement correct avant l'heure ) un Blueb clone de Bébèl
poussé au cul par l'immense appel d'air du western spaghetti, et une Rubrique-à-brac dans le droit fil du Mad de Kurtzman (qui datait quand même déjà d'une dizaine d'années).
Le vrai courant narratif et graphique qui prenait alors des risques c'était les éditions du Square, sans conteste.
Et la bande de jeunots dans Pilote en avait bien conscience.
Donc, clash avec le "classique" Goscinny, et départ au bout de qq années de la fine équipe.
Cet après 68 a fait tanguer tous les bâteaux de l'édition, la sédition avait cours, les abordages et sabordages tenaient le lecteur en haleine (moi, je lisais tout, Pilote, Charlie, tous les zines, l'underground, etc...ça fusait de partout)
Ils ont "tués" le père, celui qui les avait accueilli sous son toit, celui qui les avait nourri, les salauds !
Mais ils ne pouvaient pas ne pas le faire dans le contexte créatif de la période.
Je les ai admiré quand ils ont créée leusr propres publications, c'était l'aboutissement logique de leurs critiques.
Vu d'aujourd'hui, il est facile de n'y voir qu'une révolte injuste contre leur mentor.
Ce n'est qu'un épisode d'un grand mouvement venu du passé, opposant de tous temps classicisme et modernisme.
Perso, j'aime les deux.
LEAUTAUD a écrit:Faut pas écraser la perspective historique.
Le "procès" fait à Goscinny se justifiait dans le fonds (pour la forme beaucoup moins).
Oui, le "Pilote" de l'époque, continuait, dans l'excellence, à nous offrir des histoires conformistes sans réelle audace (mais si merveilleusement dessinées), avec un Valérian féministe (et politiquement correct avant l'heure ) un Blueb clone de Bébèl
poussé au cul par l'immense appel d'air du western spaghetti, et une Rubrique-à-brac dans le droit fil du Mad de Kurtzman (qui datait quand même déjà d'une dizaine d'années).
Le vrai courant narratif et graphique qui prenait alors des risques c'était les éditions du Square, sans conteste.
Et la bande de jeunots dans Pilote en avait bien conscience.
Donc, clash avec le "classique" Goscinny, et départ au bout de qq années de la fine équipe.
Cet après 68 a fait tanguer tous les bâteaux de l'édition, la sédition avait cours, les abordages et sabordages tenaient le lecteur en haleine (moi, je lisais tout, Pilote, Charlie, tous les zines, l'underground, etc...ça fusait de partout)
Ils ont "tués" le père, celui qui les avait accueilli sous son toit, celui qui les avait nourri, les salauds !
Mais ils ne pouvaient pas ne pas le faire dans le contexte créatif de la période.
Je les ai admiré quand ils ont créée leusr propres publications, c'était l'aboutissement logique de leurs critiques.
Vu d'aujourd'hui, il est facile de n'y voir qu'une révolte injuste contre leur mentor.
Ce n'est qu'un épisode d'un grand mouvement venu du passé, opposant de tous temps classicisme et modernisme.
Perso, j'aime les deux.
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