(Gil Jourdan) : Tout Gil Jourdan

[sylvain-]

Message précédent :

Allez, vous m'avez convaincu. Achat à l'aveugle alors

prends le Volume 1 de l'intégrale tant qu'à faire

un moyen pratique (et simple) de suivre de façon chronologique les aventures, les intrigues et le graphisme de Tillieux... c'est assez jouissif et... on ne le dira jamais assez, mais le travail de Dupuis est remarquable - en outre le Vol 1 reprend "La voiture Immergée" ainsi que les "Cargos du crepuscule"

si tu fait des allergies aux jeux de mots en général et aux jeux de mots foireux en particulier .. tu ne risque pas d'apprécier par contre

Mais c'est indéniable.. Tillieux est un maitre inimitable qui a sut capter les ambiances de son époque... rien que de voir la façon dont il représente une ville sous la pluie par exemple.. j'en ai la larme à l'oeil, c'est sublime.

Et pour les scénarios c'est d'une grande modernité, Tillieux est un surdoué au regard "cinématographique".. les événements, les coups de théâtre s'enchainent avec une virtuosité implacable.

Bref, on peut ne pas apprécier évidemment.. mais ceux/celles qui tombent dans la marmite sont définitivement marqués par ce GRAND monsieur de la BD.

[GregBond007]

Je viens de finir le tome 2 et je me suis bien marré Par contre, Gil est toujours aussi antipathique, c'est dommage...

[Genug]

Je viens de finir le tome 2 et je me suis bien marré Par contre, Gil est toujours aussi antipathique, c'est dommage...

Pourtant j'ai toujours trouvé que c'était la trouvaille de Tillieux : Gil Jourdan c'est pas Spirou ni Tintin ni leurs dix mille collègues, c'est Gil Jourdan, et faut pas faire chier Gil Jourdan, même dans Spirou, même dans les années 60... J'ai toujours rapproché Gil Jourdan de Martin Milan, autre héros absolument incomparable à aucun de ses coreligionnaires -- mais Martin est autrement plus drôle, plus adulte.

[eBry]

Gil Jourdan, c'est le Steve McQueen de la BD...

[Genug]

Gil Jourdan, c'est le Steve McQueen de la BD...

Tiens, c'est pas bête... Du coup je me demande de quoi est mort Gil Jourdan...

[eBry]

Cancer foudroyant. Rien d'autre ne pouvait l'abattre...

[kortex]

Cancer foudroyant. Rien d'autre ne pouvait l'abattre...

et Chuck Norris







avant de sortir, je viens également d'acquérir le tome 1 de l'intégrale

[Boggle]

C'est aujourd'hui d'ailleurs l'anniversaire de la mort de Tillieux.

[Genug]

C'est aujourd'hui d'ailleurs l'anniversaire de la mort de Tillieux.

Wow. C'est vrai, c'était pendant Angoulème, puisque c'est dans ce coin-là que c'est arrivé...
Allez, en chœur :

[francois d]

C'est aujourd'hui d'ailleurs l'anniversaire de la mort de Tillieux.

Wow. C'est vrai, c'était pendant Angoulème, puisque c'est dans ce coin-là que c'est arrivé...
Allez, en chœur :

Puis-je rectifier stp ?
Le 5e festival bd d'Angoulême s'est déroulé du 19 au 22 janvier 1978.
Maurice Tillieux est rentré en Belgique (son domicile à Overijse) après le festival.
Neuf jours plus tard, il se rend chez son ami Pesch, en circulant sur la nationale 10 entre Chateaudun et Vendôme, à La Mardelle (avant Pézou), il fait demi-tour car il se rend compte qu'il a dépassé la départementale 157 (actuelle D357) qu'il devait prendre pour aller chez son ami. Après s'être arrêté à la station service locale pour consulter sa carte, il redémarre, il glisse sur la route (il neigeait finement) et se retrouve sur la bande de sens inverse où il heurtera un camion. C'est donc à 450 kms de chez lui, et à 300 kms au nord d'Angoulême mais neuf jours après le festival qu'il aura son accident qui le plongera dans le coma. Il décède cliniquement deux jours plus tard.

fd

[the frog]

Puis-je rectifier stp ?
Le 5e festival bd d'Angoulême s'est déroulé du 19 au 22 janvier 1978.
Maurice Tillieux est rentré en Belgique (son domicile à Overijse) après le festival.
Neuf jours plus tard, il se rend chez son ami Pesch, en circulant sur la nationale 10 entre Chateaudun et Vendôme, à La Mardelle (avant Pézou), il fait demi-tour car il se rend compte qu'il a dépassé la départementale 157 (actuelle D357) qu'il devait prendre pour aller chez son ami. Après s'être arrêté à la station service locale pour consulter sa carte, il redémarre, il glisse sur la route (il neigeait finement) et se retrouve sur la bande de sens inverse où il heurtera un camion. C'est donc à 450 kms de chez lui, et à 300 kms au nord d'Angoulême mais neuf jours après le festival qu'il aura son accident qui le plongera dans le coma. Il décède cliniquement deux jours plus tard.fd

C'est curieux, je connais tres bien cette route que j'ai prise des centaines de fois a toutes les periodes de l'annee car c'est celle qui mene de Paris a la maison de ma grand-mere ou j'ai passe quasiment toutes mes vacances. J'ignorais que c'etait la qu'un de mes auteurs de BD favoris etait decede. Je ne prends plus cette route, prenant desormais l'autoroute ou le train. Cependant, si je repasse par la un jour, mes pensees iront alors vers Tillieux.

Je revois parfaitement cette portion de la RN10, la station-service ou il s'est arrete et je me dis que la vie est decidement bien ironique lorsqu'elle fait disparaitre ici-bas dans un accident de voiture un auteur de BD qui excellait justement dans les accidents de voiture.

[mbouglion]

... je me dis que la vie est decidement bien ironique lorsqu'elle fait disparaitre ici-bas dans un accident de voiture un auteur de BD qui excellait justement dans les accidents de voiture.

Avec la même triste ironie, elle nous a privés de Goscinny avec un accident cardiaque lors d'un examen médical (test d'effort) ...

[Genug]

Puis-je rectifier stp ?

J'étais persuadé que c'était ça car c'est ainsi qu'on me l'avait raconté mais tu as bien fait, désolé et merci.

[GregBond007]

Voilà enfin. Après vos conseils et la lecture des 2 premières histoires, je viens de commander les 4 volumes de l'intégrale. Par contre, ce qui est dingue, c'est que je n'ai pas trouvé les synopsis des albums. J'aurais voulu savoir si c'était tout le temps les mêmes lieux ou ambiances.

A voir maintenant si je lorgne du côté de Yoko Tsuno :p

[Boggle]

Voilà enfin. Après vos conseils et la lecture des 2 premières histoires, je viens de commander les 4 volumes de l'intégrale. Par contre, ce qui est dingue, c'est que je n'ai pas trouvé les synopsis des albums. J'aurais voulu savoir si c'était tout le temps les mêmes lieux ou ambiances.

A voir maintenant si je lorgne du côté de Yoko Tsuno :p

Les lieux sont très différents d'un épisode à l'autres. Tu ne risques pas de t'ennuyer ou de trouver ça redondant car les enquêtes, si elles ont parfois quelques mécaniques similaires, sont bien distinctes et variés en terme d'ambiance et de thèmes.

[didier24]

Une petite remarque (afin de relancer le débat ) je trouve que l'oeuvre de Tilleux j'adapte mal au format bien stéréotypé de l'époque (46-48 planches) ! On se retrouve souvent avec des fins un peu abrupte ou trop rapide ( l'enfer de xique-xique, le gant à trois doigts...) j'ai toujours trouvé cela un peu dommage.

Soit ce grand auteur partait dans une histoire sans un plan ou un story board bien défini, soit sous la pression de l'éditeur, il devait fournir un quota de planche dans un délai bien imparti ou soit son style relativement graphique (cascade, course-poursuite en voitures...) ne pouvait pas rentrer dans ce carcan de 46-48 planches !

A vous messieurs, Aïe ! Pas sur la tête !

[didier24]

Une petite remarque (afin de relancer le débat ) je trouve que l'oeuvre de Tilleux j'adapte mal au format bien stéréotypé de l'époque (46-48 planches) ! On se retrouve souvent avec des fins un peu abrupte ou trop rapide ( l'enfer de xique-xique, le gant à trois doigts...) j'ai toujours trouvé cela un peu dommage.

Soit ce grand auteur partait dans une histoire sans un plan ou un story board bien défini, soit sous la pression de l'éditeur, il devait fournir un quota de planche dans un délai bien imparti ou soit son style relativement graphique (cascade, course-poursuite en voitures...) ne pouvait pas rentrer dans ce carcan de 46-48 planches !

A vous messieurs, Aïe ! Pas sur la tête !

Pardon mille excuse " A vous messieurs-dames... ", j'ai appuyé un peu trop vite sur le bouton !

[fletch72]

Une petite remarque (afin de relancer le débat ) je trouve que l'oeuvre de Tilleux j'adapte mal au format bien stéréotypé de l'époque (46-48 planches) ! On se retrouve souvent avec des fins un peu abrupte ou trop rapide ( l'enfer de xique-xique, le gant à trois doigts...) j'ai toujours trouvé cela un peu dommage.

Je pense que c'est une remarque qui peut s'appliquer à d'autres séries de la même époque, notamment à certains scénarios de Charlier (je ne suis pas allé contrôler dans les albums, mais j'ai ce type de souvenirs pour certains épisodes de Valhardi ou des Castors).

Je m'étais fait la réflexion que c'était peut-être dû au format de parution en magazine, qui nécessitait une chute tenant sur une ou deux pages..., et qui a parfois l'air vite expédiée.

[Genug]

Aux mêmes époques Goscinny répondait aux mêmes exigences techniques et éditoriaux, mais on ne l'a jamais vu boucler une histoire sur une 44è planche bourrée de texte (même si les histoires de Goscinny étaient rarement du genre à nécessiter qu'il explicite le whodunit à la fin). Clairement Tillieux se faisait -- et nous faisait -- plaisir sur 43 planches, et il lui arrivait de sacrifier la dernière -- mais bah, quel pied sur les 43 premières ! Ça vaut aussi pour Charlier, mais moins systématiquement il me semble.

[LEAUTAUD]

D'accord avec Fletch et Genug . Effectivement, Charlier allumait parfois le booster pour le piqué final. Je me souviens d'une suite haletante d'événements ponctuant la fin de la "Couronne cachée" (un album de la Patrouille des castors), le tout tenant en ...1 vignette !
Pour cela, nos scénaristes favoris disposaient d'une arme fatale: l'ellipse brutale, qui fondait sur le récit comme Haddock sur sa bouteille !
En cherchant bien, cette contrainte de pagination a sûrement généré un max d'accélérations dans la dernière ligne droite, tous scénaristes confondus (sauf Goscinny,comme le fait remarquer Genug, le grand scénariste-planificateur,pas un mot ne débordant du récit calibré). Même Hergé fait partie des sprinters à l'arrivée (voir la fin de "Vol 714 pour Sidney", entre autres, a comparer avec la très longue scène d'exposition au début de l'album, dans l'aéroport de Djakarta).

[fletch72]

Pour Vol 714, il me semble qu'Hergé a lui-même admis (est-ce dans les Entretiens avec Numa Sadoul ?...) s'être initialement planté sur le découpage, tablant sur un nombre trop élevé de planches, et avoir dû revoir sa copie en cours de route en remaniant la fin de manière à tenir dans son 62 planches standard, pour un résultat peu satisfaisant.

Bon, on s'éloigne de Gil Jourdan, mais c'est intéressant quand même