alambix a écrit:Quand tu vends tes droits, c'est définitif. Dura lex sed lex.
Marcinelle, le 31 mai 2023. Dans le litige relatif à la publication de nouvelles aventures de Gaston Lagaffe, l'arbitre, choisi par Isabelle Franquin et les éditions Dupuis en mars 2022, a donné raison à l'éditeur. Les éditions Dupuis se réjouissent de continuer à pouvoir faire vivre le personnage légendaire de Gaston Lagaffe avec ce nouvel album dessiné et scénarisé par Delaf.
La décision arbitrale rendue ce jour met définitivement un terme au litige opposant Isabelle Franquin et Dupuis. « Nous regrettons les malentendus et les incompréhensions qui ont pu mener à ce différend », souligne Julie Durot, Directrice générale de la maison d'édition. « Dupuis a en effet toujours eu la plus grande considération pour le travail et le droit moral de Franquin, comme pour celui de tous les auteurs et toutes les autrices. La décision arbitrale vient confirmer notre respect du contrat signé par André Franquin. »
Avec ces nouvelles aventures de Gaston Lagaffe, les éditions Dupuis ont pour ambition de continuer à faire vivre l'œuvre magistrale de Franquin, ce génie de la bande dessinée dont les personnages sont entrés dans le patrimoine culturel commun. Elles ont à cœur par ailleurs de pouvoir faire découvrir aux nostalgiques comme aux nouvelles générations l'album de Delaf qui est l'aboutissement d'un travail remarquable et passionné de plusieurs années.
« Je me réjouis de cette décision et suis impatient de partager le fruit de mon travail avec le public. J'espère qu'en refermant l'album, les lecteurs ressentiront tout l'amour et le respect que j'ai pour Gaston et son inégalable créateur André Franquin. » déclare Delaf.
Pour les dessins de Gaston Lagaffe merci de mettre le copyright : Delaf d’après Franquin ©Dupuis, 2023
papyjulio a écrit:En tout cas si on prend les déclaration d'I.Franquin au cours de ce litige, on ne voit pas comment elle pourrait donner son approbation à cette reprise par Delaf... Peut être va-t-elle imposer que l'album ne sorte pas sous le numéro 22 de Gaston mais sous le numéro 1 d'une série genre "Les nouvelles aventures de Gaston" avec mention claire que ce ne sont plus des albums de son père (pas comme pour les Astérix par exemple où les couvertures mentionnent Goscinny et Uderzo comme s'ils étaient toujours les auteurs).
alambix a écrit:Mais bon, au moins çà clôt ces interminables débat : la loi est la loi.
Quand tu vends tes droits, c'est définitif. Dura lex sed lex.
Moralité pour les auteurs actuels : ne vendez pas vos droits si vous désirez en conserver le bénéfice.
le droit moral est clairement inscrit dans le code du droit d’auteur français ( « Le droit moral est perpétuel, inaliénable et imprescriptible ». Ce qui signifie que l’auteur ne peut pas y renoncer, ni le céder à un tiers, même s’il est prêt à le faire. Toute clause d’un contrat qui prévoirait le contraire est nulle juridiquement),
alambix a écrit:Maintenant, on pourra peut-être parler du travail de Delaf.
Horatio a écrit: [...] Dessiner des histoires en recopiant le dessin de l'artiste original, ce n'est pas de l'art à mon avis, c'est un exercice technique.[...]
Nirm a écrit:Ici la faille réside dans le fait que le droit à appliquer est multiple puisque Dupuis est belge et que la société Marsu Prod est régie par le droit monégasque.
Mais peut-être qu'en plus du 19 en philo tu avais aussi eu une jolie note en droit international
Anathème a écrit:Le tout est de savoir ce que recouvre le droit d’émettre des objections pour des motifs éthiques ou artistiques. Et ce que cela implique en termes de procédures judiciaires et tout ça.
Parce que si on taxe de plagiat tout ce qui colle un peu trop à l'œuvre de Franquin et de trahison tout ce qui s'en écarte d'un iota, alors on n'est pas sorti de l'auberge.
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