Exact, et d'ailleurs, pour leur troisième collaboration de ces Spirou paraissant dans un quotidien,
"Les Petits formats", Roba aura l'occasion de faire intervenir Boule, son père et Bill aux planches 17 et 18. Je ne serais pas surpris que l'idée (qui ne pouvait déplaire à Charles Dupuis) fût de Franquin, par amitié pour Roba qui lui rendait alors un signalé service.
Quand j'étais gosse, je ne connaissais pas l'épisode
Tembo tabou mais
Spirou et les hommes-bulles fut le deuxième album de Spirou qu'on m'eût offert. Curieusement, je n'aimais pas le physique du personnage du photographe dans
les Petits formats. Ni celui d'autres personnages dessinés par Roba, ignorant tout de la répartition du travail graphique et scénaristique et étant forcément incapable de formuler et de comprendre pourquoi je ressentais un certain malaise à la lecture des deux récits regroupés dans l'album des Hommes bulles, le second faisant même à mes yeux office de bouche-trou.
Plus tard, j'ai reconsidéré complètement ces histoires sans même connaître les circonstances de leur création (bandes faites à l'arrache pour la presse quotidienne, en sus du Spirou à fournir pour le journal éponyme).
Je dois reconnaître que Monsieur d'Oups ou encore le docteur Solfatare sont de franches réussites, à la fois graphiquement mais aussi au niveau de leur profil psychologique.
Au niveau des scénarios, je trouve d'ailleurs ces récits plutôt bien ficelés, dynamiques, riches en rebondissements sans avoir besoin de faire appel à de banals méchants stéréotypés. Ces histoires avaient le mérite, comme souvent chez Franquin, de solliciter la sensibilité du lecteur (un enfant), que Franquin ne prenait pas pour un débile. [*]
Et pour la fusion des styles, ma foi, comme le dit Franquin, le mariage a fonctionné plutôt bien, même si je préfère que Franquin ait en charge l'intégralité des personnages.
[*] A comparer avec les dirigeants politiques qui prennent l'ensemble des citoyens pour des demeurés profonds ou pour des enfants en grande difficulté scolaire.