Rien d'anormal, là encore. Ce sont les droits qu'avaient l'auteur de son vivant et qui se transmettent à ses hoirs.
Imagine la situation suivante : la France est restée après la guerre dans un régime pétainiste. Ton père, journaliste, écrit et publie des articles et des livres à la gloire du régime. Le régime perdure et ton père est mort entretemps. Les droits de ton père t'échoient et tu estimes que ces livres ne doivent plus être publiés (alors que les éditeurs t'y incitent puisqu'ils collaborent).
(Ne va pas faire des cauchemars avec cette mauvaise fiction, cette uchronie de mauvais goût, hein ? Tu remplaces ton père par le mien, si ça t'arranges !...
C'est juste pour montrer que l'exercice de ce droit de veto se conçoit plus facilement dans certaines situations...)C'est ce que fit la veuve de Céline pour les pamphlets écrits avant la guerre. Autocensure.
On a aussi l'exemple avec Tardi et son excellent Jeux pour mourir. On peut imaginer que Tardi aurait pu considérer que ce bouquin devait être réédité (continuant d'ignorer le passé de l'écrivain ou alors passant outre, pour diverses raisons). A son décès, ses ayants-droit se substituant à lui auraient alors la possibilité d'opposer un veto à toute réédition. (Là encore, c'est uchronique
).Il n'y a là que l'application du droit commun.
Mais même pour des œuvres qui n'ont pas un tel parfum de soufre, des auteurs ont estimé, à des moments divers, qu'ils les reniaient (jugées mineures, alimentaires, à une époque où l'auteur cherchait son style, etc...). Et pourtant ils les ont produites et les ont laissées réimprimer un certain nombre de fois. Puis un jour, ils ont estimé (pour de bonnes ou de mauvaises raisons, notamment pour dissimuler certaines choses) qu'elles ne devaient plus être mises en lumière.
Mais où est-ce qu'il se planque lui ? Il est de noces aujourd'hui ?
Je retourne passer l'aspiro, peut-être qu'après je pourrai remettre mon melon sur le caillou. 
![[:flocon:2]](./images/smilies/flocon2.gif "Bravo")
