tzynn a écrit:Tiens, j'avais une impression différente de source de problème. Franquin faisait partie de l'équipe Spirou à l'époque, dont les membres étaient connus pour avoir une vie débridée hors du boulot. Et que c'était aussi un sujet possible de facherie, qui aurait pu être abordé dans les dernières interviews avec Sadoul...
Intéressant, car je pensais qu'il s'agissait de tout autre chose encore. De mémoire, à mes yeux, ce livre "pêche" uniquement (et un tout petit peu) par la maladresse de la formulation de deux ou trois questions et relances (des trucs comme : "C'était juste pour faire de la métaphysique"), qui passent très bien à l'oral mais moins à l'écrit.
C'est peu de choses et ça ne tient pas au talent de Numa Sadoul, mais aux conditions et au but (plus ou moins caché) de l'entretien.
A l'époque, Sadoul pensait pouvoir un peu "soulager" Franquin d'un ou deux trucs, comme il l'avait fait plus tôt avec Hergé.
On rejoint la question délicate de la "dépression" dont je comprends qu'Isabelle en ait ras-la-casquette de la façon dont les médias établissent des raccourcis qui travestissent la vérité. Pour schématiser, André Franquin était un gai compagnon et pas un geignard, on est bien d'accord.
Pas facile d'envisager d'amputer voire de modifier le texte en respectant les souhaits de chacun.
Sadoul a-t-il encore les enregistrements ? Retranscrire à l'écrit une conversation à bâtons rompus peut nécessiter d'adapter les choses.