de jolan » 29/01/2016 18:43
Bon allez, je mets mes Ventura, et je complèterai dans les jours à venir
Je précise à nouveau : considérez que je note sur 15, je ne mets jamais au-dessus ( ou 2 fois par décennie )
Lino Ventura
1954 : Touchez pas au grisbi
Le film qui a initié la seconde carrière de Gabin ( les cheveux teints, c'est Gélin qui était prévu ), et qui a lancé celle de Ventura. Un classique du film noir des années 50 : une réalisation sobre, et des scènes réalistes ( le repas aux biscottes ), où la psychologie et l'ambiance priment sur l'action, secondaire. Un thème à l'harmonica, un peu comme dans les futurs Melville. Et, au début, une narration en voix-off, à l'américaine, qui donne le ton, et qui change un peu de l'habituel puisqu'elle illustre les pensées sur le moment, pas en ellipse ou en explications de texte. Dix ans plus tard, ce film et ses successeurs, avec leurs expressions de la rue et des truands, seront pastichés par la clique à Lautner. Un classique donc, un film de genre réussi, mais il manque quand même un truc, une histoire d'amour sans doute ( l'histoire avec Jeanne Moreau est plus qu'anecdotique, ça aurait mérité d'être un peu étoffé ).
10/20
1955 : Razzia sur la chnouf
Un bon vieux polar à la française, avec un Gabin impérial, séducteur de demoiselles, et un Ventura venturesque, déjà imposant en porte-gachette. Mais le titre m'avait toujours semblé être celui d'une comédie, je devais confondre avec un autre film.
10/20
1957 : Le Rouge est mis
Un bon petit film de gangsters, avec encore Gabin et Ventura, mais aussi Paul Frankeur, Marcel Bozuffi et Annie Girardot, qui cause la perte de tout ce petit monde malgré elle.
8/20
1958 : Maigret tend un piège
C'est un bon petit film ( qui pourrait aussi s'appeler "Quai des Orfèvres" finalement ), avec Gabin, pantouflard, Annie Girardot très bien, et Jean Desailly en bébé à sa maman. Une sorte de prémisse à "Garde à vue".
10/20
1958 : Ascenseur pour l'échafaud
Un bon film. A revoir pour affiner mon avis.
10/20
1958 : Montparnasse 19
Un film attachant, poétique, mais trop froid.
7/20
1958 : Le Gorille vous salue bien
Un vieux film de série B, mal fagotté, qui lorgne dans l'exagération, mais avec sérieux, sans aucune dérision ou une once d'humour, ce qui aurait été bénéfique. Une réalisation poussiéreuse, un montage approximatif, des scènes d'action poussives. C'est écrit avec de gros sabots, bien surligné alors que c'est de l'intrigue de pacotille et des entourloupes bien simplistes. Outre la présence de Lino qui cabotine comme on aime, pas grand chose à se mettre sous la dent.
6/20
1959 : Marie-Octobre
Un très bon film, qui doit surtout aux dialogues de Jeanson, très proches de ceux qu'il a écrits pour « Le Repas des Fauves ».
12/20
1959 : 125, rue Montmartre
Un très bon polar avec Lino Ventura, totalement inconnu me semble t-il. Et c'est bien dommage, j'ai vraiment beaucoup aimé. Le scénario est très bien construit, on est bernés jusqu'au bout par un très bon Robert Hirsch, et on est ballotté comme le héros d'une incompréhension à une autre, jusqu'à l'arrivée de Dessailly, qui joue le commissaire. De bons dialogues, beaucoup de rebondissements, pas juste des interrogatoires comme dans les polars précédents. Un très bon film à réhabiliter.
12/20
1960 : Classe tous risques
Sautet s'essayant au polar à l'américaine. Ce n'est pas encore du film intimiste et personnel, la facture est très classique, mais c'est déjà extrêmement réussi.
12/20
1961 : Un taxi pour Tobrouk
Un bon film d'hommes, d'amitié, de dialogues savoureux. La fin montre bien l'absurdité de la chose. Pour un peu on se croirait dans un Verneuil, tellement c'est maîtrisé. Mais la situation et le décor sont trop "statiques" pour m'emporter au-delà d'un bon moment.
10/20
1961 : Le Bateau d'Émile
Ca pourrait tourner à la grosse comédie avec de nombreux quiproquos ( autour de Pierre Brasseur et Michel Simon ), mais ça se résume vite à une étude de mœurs assez plate, où les dialogues d'Audiard n'apportent rien. Il n'en demeure pas moins une belle histoire entre Ventura ( l'objet du film, visiblement, sa gouaille, son déjà éternel côté bourru au grand cœur ) et Girardot. Mais je trouve le film trop différent au final de ce qu'il amorce être au début, et par conséquent un peu raté.
7/20
1962 : Le Diable et les Dix Commandements
Une succession de sketches, avec une belle galerie d'acteurs ( Simon, Ventura, Aznavour, Darrieux, Presle, Carmet, Fernandel, Brialy, Delon, la voix off de Claude Rich ), qui présente le seul intérêt notable de ce film très inégal. Au début, les plans enchainent les zooms, ça fait peur, mais chaque sketch est réalisé de manière différente, entre la vieille école et la nouvelle vague. Bref, pas top.
6/20
1963 : Les Tontons flingueurs
Un classique du film pastiche. Une belle brochette de comédiens ( Ventura, Blier, Blanche, Rich, Dalban, Lefebvre, Pierre Bertin ) qui s'en donnent à cozur-joie, des dialogues cultes, une réalisation inventive, un film fait dans une ambiance créatrice qui se voit à chaque plan, on pourrait même croire que c'est improvisé. Pareil pour la bande son, les effets sonores, la musique de Magne. Un incontournable de la comédie française, à voir pour ce que c'est : un amusement ironique sans prétention.
12/20
1963 : Cent mille dollars au soleil
J'ai dû le voir il y a très longtemps, aucun souvenir. Rematage prévu sous peu.
1964 : Les Barbouzes
Ca traine des pieds, c'est pas drôle, c'est plat, c'est raté.
4/20
1964 : Le Monocle rit jaune ( un caméo )
Cette saga est amusante, mais je serais bien infoutu de dire lequel est lequel, même s'il y en a un qui m'avait plus amusé que les deux autres, en gros la note de la trilogie est
8/20
1965 : L'Arme à gauche
J'aime beaucoup Sautet - le Sautet d'après - mais là, force est de constater que le film est étonnant, original, mais trop ennuyeux. J'aurais vraiment aimé que Ventura tournât dans un film du Sautet d'après.
7/20
1965 : Les Grandes Gueules
On est chez Giovanni, donc les gros bras sont de sortie. Ca se fout des beignes, et après je ne sais plus trop, je ne me souviens que du cadre de la forêt vosgienne.
8/20
1965 : La Métamorphose des cloportes
Une belle galerie de comédiens ( Ventura, Brasseur, Biraud, Aznavour, Ceccaldi ), une charmante Irina Demick, une histoire quelconque et quelques bons mots d'Audiard. Ca se laisse donc regarder avec plaisir.
9/20
1966 : Avec la peau des autres
Depuis longtemps je me dis que ce qu'il y a d'impressionnant dans la filmographie de Lino Ventura, en plus des choix de rôles de gentils, d'hommes intègres, c'est l'absolue qualité globale. Quasiment aucun film mineur, beaucoup de grandes choses ( hormis quelques Lautner post-Tontons ). Mais il m'arrive aussi de tomber sur certains films sans grand intérêt, comme celui-ci, ni bon ni mauvais. Scénario de Giovanni, ceci expliquant cela.
6/20
1966 : Ne nous fâchons pas
Mais comment a t-on pu écrire et réaliser une daube pareille ? Ah oui, pour aller s'amuser à tourner un été sur la Côte d'Azur entre potes, bon... mais pour le spectateur c'est pénible.
1/20
1966 : Le Deuxième Souffle
A revoir pour affiner mon avis et attribuer une note, mais j'avais bien aimé.
?/20
1967 : Les Aventuriers
Un film que j'adore, extrêmement attachant et touchant, un film d'amitié et d'aventures, intelligent et émouvant. Joanna Shimkus inoubliable, impossible de ne pas tomber amoureux d'elle à chaque visionnage. Je crois également que j'aurai la larme à l'oeil chaque fois que je le verrai.
12/20
1969 : Le Clan des Siciliens
Un bon petit policier avec Gabin, Delon et Ventura. Ca commence par une évasion, puis un détournement d'avion qui dure trois plombes, et ensuite tous se font arrêter ou buter. Mouais, bon, on a de bons acteurs, une réalisation quelconque, et un film très surestimé selon moi. C'est long et pas vraiment captivant.
7/20
1969 : L'Armée des ombres
Mm, pas convaincu... à revoir
?/20
1970 : Dernier domicile connu
Un tout petit polar axé sur la relation entre Lino Ventura et Marlène Jobert. Il s'en dégage une certaine mélancolie, une atmosphère étrange, fidèle au roman apparemment, mais trop figée, trop creuse.
5/20
1972 : Cosa Nostra
Mouais, un petit film sur la mafia. Ventura dans un petit rôle. Rien d’inoubliable.
5/20
1972 : Le Silencieux
On se sent un peu comme dans un Sautet, mais version polar.
12/20
1972 : L'aventure c'est l'aventure
Un film que je déteste, raté, totalement nul et pas drôle. Brel, Ventura, Denner : un véritable gâchis.
2/20
1973 : L'Emmerdeur
Une comédie de Veber qui vaut principalement pour le duo savoureux Ventura/Brel, plus que pour les péripéties et gags un peu lourdauds.
8/20
1974 : La Gifle
Il était charmant Spiesser jeune, étonnant qu'il n'ait pas plus tourné. Sinon, c'est du pur Ventura bourru, et la petite Isabelle est sublime d'incertitudes adolescentes. Une petite chronique attachante.
10/20
1975 : Adieu poulet
Un film tourné dans ma ville, sur les chemins que j'empruntais pour aller au lycée, donc j'y suis attaché, mais le fond de l'enquête m'indiffère totalement. Une époque, une ville, deux comédiens extraordinaires ( pour moi Dewaere est le meilleur comédien français ), un bon petit film.
9/20
1978 : Un papillon sur l'épaule
Je n'avais jamais entendu parler de ce film, qui me manquait dans la filmo de Lino. Ou bien l'ai-je vu il y a très longtemps ? Il y a une ambiance, un petit suspens, ça fait un peu brouillon parfois ce besoin de mettre de la folie, du mystère et de la parano partout, on sait qu'au final on aura tourné en rond pour rien, mais ça se laisse regarder, rien que pour voir Lino trimballé dans tous les sens sans rien comprendre, ce qui marche un peu au début, mais pas sur la longueur. En tout cas, ça ne lui réussi pas les chambres d'hôtel au gars Lino (cf. « L'Emmerdeur » )
7/20
1978 : La Grande Menace
Un film qui m'avait marqué, adolescent. Avec le recul, c'est plutôt mal foutu, disons que ça a vieilli, factuellement, mais c'est pas mal, intriguant dirons-nous.
8/20
1981 : Garde à vue
Une belle rencontre de deux immenses acteurs, peut-être dans leurs meilleurs rôles respectifs, Serrault et Ventura. Dialogues ciselés, réalisation sobre et transparente, une réussite.
12/20
1981 : Espion, lève-toi
Un bon polar, pas des plus passionnants non plus, mais l'atmosphère est sympa.
8/20
1982 : Les Misérables
Vu jeune, et ça m'avait un peu ennuyé, puis revu il y a peu et apprécié à sa juste valeur : une adaptation soignée. Chouette musique, avec les choeurs, mais de qui ? Magne, Hossein, ou un emprunt classique ? Musique poignante en tout cas, comme l'est le final, lorsque Valjean est redevenu clochard et qu'il repense à Cosette devant sa poupée et son miroir et meurt. Un rôle parfait pour un très bon Ventura.
10/20
1983 : Cent Jours à Palerme
Lino Ventura en préfet chargé de lutter contre la mafia sicilienne. Apparemment tiré de faits réels, un film qui ne va pas au-delà de son sujet, et qui se contente d'évoquer.
6/20
1983 : Le Ruffian
Ouais, j'avais bien aimé quand j'étais ado, c'était divertissant, sans plus, dépaysant, et j'aimais bien Giraudeau, alors je note mon souvenir du dimanche soir.
8/20
1984 : La Septième Cible
Un petit polar sympathique, qui prend bien son temps, qui peine même à démarrer, mais qui en fait installe plus un climat ( scénario co-écrit par Dabadie, donc au début on est plus chez Sautet ) qu'une grosse intrigue à dénouer.
8/20
Jolan, le gars qui n'a le droit de ne rien dire, sinon ses posts sont supprimés illico par Nexus.