Evolution du prix des bds : discussions, statistiques...

[Cobalt 60]

Message précédent :
En effet, mais c'est ce que j'ai écrit, non ? L'auteur ne commence à toucher des droits que lorsque le chiffre de vente est suffisant pour rembourser l'avance.

[Brian Addav]

En effet, mais c'est ce que j'ai écrit, non ? L'auteur ne commence à toucher des droits que lorsque le chiffre de vente est suffisant pour rembourser l'avance.

je pense que très peu d'auteurs touchent des droits... plutôt une avance...

[Croaa]

Oui, une avance sur droit, c'est ce que dit Cobalt.

Par contre je maintiens le fait que certains auteurs, pas forcément très connus et très vendeurs touvchent plus pour leur permettre de vivre un minimum. Un auteur mettant 1 an ou un autre mettant 2 ans pour faire un album avec une pagination double n'ont pas les même besoin. et si l'éditeur veut voir l'aboutissement de l'oeuvre il est bien obligé à mon sens de mettre un peu plus en avance sur droit. Ce qui peut également expliquer un prix différent pour un album. Mais ce n'est qu'une supposition...

[Brian Addav]

Oui.

Pour moi, c'est une sur-avance.

Exemple, on tire à 5000ex, 8% ça fait 1000€ des ventes, mais l'éditeur fait une avance sur droits de 2000€, où l'auteur est censé remboursé 1000€ après coup mais où l'éditeur ne le fait jamais.
On en avait parlé je ne sais plus où. C'est la pratique courante il me semble non ?

[Yoda33]

A 5000 ex il ne gagne pas sa vie l'auteur ...

[Brian Addav]

et pourtant, y'en a beaucoup qui aimeraient taper les 5000.... crois-moi, surtout depuis 2-3 ans...

[Croaa]

A 5000 ex il ne gagne pas sa vie l'auteur ...

Ca ce n'est pas une nouveauté. A 10000 non plus d'ailleurs.
Avec un seul album par an (pour un dessinateur) a combien se situe le nombre de vente pour toucher l'équivalent d'un smic ? Si les droits sont de 8% pour un prix de 13€, c'est un peu moins de 12000 ventes pour un revenu mensuel de 1000€ brut.

[Jarnicoton]

Question con (c'est ma spécialité !):
Comment se répartissent les gains entre les différents auteurs ? (dessinateur et scénariste principalement)

[Cobalt 60]

Oui, une avance sur droit, c'est ce que dit Cobalt.

Par contre je maintiens le fait que certains auteurs, pas forcément très connus et très vendeurs touvchent plus pour leur permettre de vivre un minimum. Un auteur mettant 1 an ou un autre mettant 2 ans pour faire un album avec une pagination double n'ont pas les même besoin. et si l'éditeur veut voir l'aboutissement de l'oeuvre il est bien obligé à mon sens de mettre un peu plus en avance sur droit. Ce qui peut également expliquer un prix différent pour un album. Mais ce n'est qu'une supposition...

Tu maintiens ce que tu veux. Mais je t'assure que je sais de quoi je parle pour avoir été moi même édité dans de bonnes conditions et avec un livre qui s'est bien vendu. J'avais un contrat type de l'éditeur et j'ai touché une avance pour réécrire le manuscrit et le seuil de rentabilité a été franchi très vite. Mais il faut dire je me suis pointé avec le bouquin entièrement écrit et maquetté, prêt à s'insérer dans une collection que j'avais ciblée. J'ai eu un accord immédiat mais il a tout de même fallu attendre cinq ans pour que le projet se concrétise. Un laps de temps imputables aux remous qui agitaient le secteur à l'époque et cet éditeur en particulier. D'où ses atermoiements.
En revanche, j'ai un pote qui, lui, a dû tomber ses 44 planches, il y a trois ans, sans avance sur droit pour un très grand éditeur chez qui c'est le deal pour les débutants. Mon pote a vu son premier album franchir tout juste le seuil de rentabilité et a gagné quelques modestes sous. Comme le second s'est vendu encore moins bien, sa série a été annulée alors qu'il entamait le troisième volume. Il n'y aura pas de suite.

Tu confonds édition et philanthropie. Un éditeur n'en a rien à faire que l'auteur vive de son art, d'ailleurs la plupart des auteurs ont des activités parallèles plus lucratives. Ce qui était mon cas et celui de mon pote. Je ne fais pas une généralité de mon expérience bien sûr. Mais cela m'étonnerait que les choses aient beaucoup changé en terme de contrat. Lors d'une conférence, un auteur du calibre de Fabrice Neaud a bien précisé qu'il était RMIste. Je te renvoie au rapport annuel de Gilles Ratier pour un chiffre précis des auteurs de BD vivant de leur travail.

PS Inutile de me demander de quel livre il s'agit, même en message privé.

[Croaa]

Ce n'est pas de la philanthropie que de permettre simplement à un auteur de terminer l'album. Pour avoir discuté avec Mezzo et Pirus du problème, s'ils m'ont confirmé qu'ils ne vivaient pas de la bd (ventes trop faibles) ils m'ont bien précisé que s'ils travaillaient avec Drugstore c'est que cet éditeur leur permettait de faire un album à un rythme différent. Alors, soit, cela ne veut pas dire fondamentalement que l'avance sur droit est plus important, mais je pense que cela ne veut pas dire le contraire non plus. Je dis seulement qu'il ne faut pas faire un cas d'une généralité, même si je suis persuadé que ce genre de pratique doit être extrèmement limité.

Pour ce qui concerne le nombre d'auteurs vivant de la bd, cela a déjà été évoqué et je ne vais pas du tout dans le sens contraire. Ce n'est pas parce qu'un auteur touche plus d'avance sur droit qu'un autre que cela signifie forcément qu'il arrive à en vivre.

[ckicmoi]

Chuis de mauvaise humeur Cet après-midi, je vois un album de Vidberg paru chez Diantre. Je le feuillette, il me séduit, je le pose sur ma pile et demande le prix. "Il est cher, je ne me souviens plus du prix exact et te le dirai tout à l'heure". Ok, je continue à fureter. Arrive le moment de passer à a caisse. Je paye et me souviens "il coûte combien alors le bouquin de chez Diantre ?" "13€ !"





Une couverture souple, 18 à 20 cm de large, 10 de hauteur, le tout estimé de mémoire et à la cuillère. De qui se moque t'on ?

J'ai demandé à être remboursée.

5 ou 6 euros de moins et je partais avec. Là chuis partie frustrée parce qu'il m'intéressait mais je refuse de de faire preuve d'hypocrisie en l'achetant et en faisant croire à l'éditeur qu'il a bien fait de tenter le coup.

[xof 24]

Question con (c'est ma spécialité !):
Comment se répartissent les gains entre les différents auteurs ? (dessinateur et scénariste principalement)

C'est suivant...
Généralement je crois que c'est 2/3 1/3 et le coloriste est payé par les auteurs qui prennent sur leur deniers

Mais tout dépends...

Van Hamme expliquait qu'au delà d'un nombres d'albums vendus c'était 50/50 car le succés était du au dessin et au scénario (Pour ses albums...)

Il faut savoir aussi qu'a la grande époque de Cothias celui ci avait revu à la hausse ses rétributions et celles de ses dessinateurs.Comme il était aussi édité chez Dargaud il faisait joué l'épee de partir avec ses séries...Làs Dargaud perds les droits d'Astérix, restriction budgétaire et coupe dans es séries, Cothias perds son moyen de pression, Glénat cesse les séries qui marchent le moins et demande que certaines finissent au plus vite (Dépression de Cothias je crois...)

Bref dans le monde de l'édition je crois que rien n'est acquis
Van Hamme disait que ces séries se vendaient au final de moins en moins (toute proportion gardée) malgré les nouveautées...

Pour les nouveaux auteurs je crois que beaucoup font leur album sans aucune rétribution.

[Croaa]

Tiens, je me demande si le même type de débat existe sur les jeux vidéo ou sur les romans, les places de cinéma (tout cela augmente bien également. Je ne suis pas sûr que ce soit la BD qui "souffre" le plus de l'augmentation.

[pabelbaba]

Pour le ciné ça gueule beaucoup puisque le seuil des 10€ a été dépassé, mais relativement, l'augmentation dans le temps est légère (je me souviens qu'en 95 une place sur les Champs Elysées c'était de l'ordre de 50F).

Pour les Jeux Videos, je ne sais pas si ça gueule beaucoup, on est passé de 350F la nouveauté en 96/98 à 70€, ce qui est beaucoup. Mais on peut acheter un paquet de jeux en import avec VF pour moitié prix. En plus, le marché de l'occasion est très développé.

[Croaa]

En plus, le marché de l'occasion est très développé.

Ce qui est le cas en BD également.

[Messer]

concernant les jeux pour PC, j'ai des souvenirs de 30€ la nouveauté il y a moins de 10 ans. Maintenant, il faut mettre environ 50-55€ sur la table pour un jeu comparable, de même catégorie.
Cependant, contrairement à la BD, il y a la possibilité de trouver ces mêmes jeux (emballés et pas tombés du camion) à 20-25€ en cherchant un minimum sur internet.
Dernier exemple en date en ce qui me concerne :

http://www.amazon.fr/Napol%C3%A9on-Total-war-%C3%A9dition-imp%C3%A9riale/dp/B0034G50N4/ref=sr_1_2?ie=UTF8&s=videogames&qid=1273490856&sr=8-2
j'ai préféré cette version 50% moins chère : http://www.play.com/Games/PC/4-/12761543/Napoleon-Total-War-Imperial-Edition/Product.html

[pabelbaba]

En plus, le marché de l'occasion est très développé.

Ce qui est le cas en BD également.

Oui, mais ce n'est pas tout à fait le même marché. Le JV est plus orienté "nouveautés moins chères grâce à ceux qui se débarassent des galettes tout juste terminées" que la BD.

Sinon, les prix que je donnais concernent les consoles de salon, pas les PC.

[Messer]

pour les jeux sur console, les cartouches SNES se négociaent déjà autour de 2800 FB, soit environ 70€. C'est la venue de la Playstation et des jeux sur CD qui ont permis la démocratisation de ce marché.

[royrob69]

vous oubliez les jeux super nintendo a 450/500 francs les gars, actuellement on trouve les nouveautes a 60/70€, niveau augmentation je trouve que ca gere bien

bon apres les jeux snes etaient vraiment abuses niveau prix, 650 francs street fighter 2 c'etait enorme

[pabelbaba]

Oui, mais ce n'était pas le même support, la cartouche coûte vraiment beaucoup plus cher (les amateurs de Neo Geo en savent quelque chose! ).

[Croaa]

Un point non pris en compte dans l'évolution des prix des jeux vidéo, c'est le prix du matériel à renouveler régulièrement si l'on veut continuer à être "au niveau". Problématique que l'on ne rencontre pas dans la BD. Sauf éventuellement le coût des lunettes en vieillissant...