Croaa a écrit:Oui, une avance sur droit, c'est ce que dit Cobalt.
Par contre je maintiens le fait que certains auteurs, pas forcément très connus et très vendeurs touvchent plus pour leur permettre de vivre un minimum. Un auteur mettant 1 an ou un autre mettant 2 ans pour faire un album avec une pagination double n'ont pas les même besoin. et si l'éditeur veut voir l'aboutissement de l'oeuvre il est bien obligé à mon sens de mettre un peu plus en avance sur droit. Ce qui peut également expliquer un prix différent pour un album. Mais ce n'est qu'une supposition...
Tu maintiens ce que tu veux. Mais je t'assure que je sais de quoi je parle pour avoir été moi même édité dans de bonnes conditions et avec un livre qui s'est bien vendu. J'avais un contrat type de l'éditeur et j'ai touché une avance pour réécrire le manuscrit et le seuil de rentabilité a été franchi très vite. Mais il faut dire je me suis pointé avec le bouquin entièrement écrit et maquetté, prêt à s'insérer dans une collection que j'avais ciblée. J'ai eu un accord immédiat mais il a tout de même fallu attendre cinq ans pour que le projet se concrétise. Un laps de temps imputables aux remous qui agitaient le secteur à l'époque et cet éditeur en particulier. D'où ses atermoiements.
En revanche, j'ai un pote qui, lui, a dû tomber ses 44 planches, il y a trois ans, sans avance sur droit pour un très grand éditeur chez qui c'est le deal pour les débutants. Mon pote a vu son premier album franchir tout juste le seuil de rentabilité et a gagné quelques modestes sous. Comme le second s'est vendu encore moins bien, sa série a été annulée alors qu'il entamait le troisième volume. Il n'y aura pas de suite.
Tu confonds édition et philanthropie. Un éditeur n'en a rien à faire que l'auteur vive de son art, d'ailleurs la plupart des auteurs ont des activités parallèles plus lucratives. Ce qui était mon cas et celui de mon pote. Je ne fais pas une généralité de mon expérience bien sûr. Mais cela m'étonnerait que les choses aient beaucoup changé en terme de contrat. Lors d'une conférence, un auteur du calibre de Fabrice Neaud a bien précisé qu'il était RMIste. Je te renvoie au rapport annuel de Gilles Ratier pour un chiffre précis des auteurs de BD vivant de leur travail.
PS Inutile de me demander de quel livre il s'agit, même en message privé.