Olaf Le Bou a écrit:Je suis assez interloqué par toutes ses histoires d'inégalités qu'il faudrait gommer...
Car là j'ai bien l'impression que les théoriciens de l'EN en supprimant les filières d'excellence cherchent à brider les élèves potentiellement plus doués. Un peu comme les handicaps dans les courses de canassons... mais n'est-ce pas là considérer l'école comme un lieu de compétition, plutôt que comme un lieu d'apprentissage ?? Curieuse conception de la mission de l'Etat, alors.
et surtout, pourquoi s'obstiner dans la voie du collège unique et continuer d'envoyer des contingents d'élèves n'ayant pas acquis les bases plutôt que de les garder au primaire jusqu'à ce qu'au moins ils savent lire et faire une règle de trois ?
Parce que ces options seraient non pas des outils pour produire de meilleurs élèves, mais des moyens de se retrouver dans dans classes avec un niveau plus élevé (latin, allemand LV1 etc). Fainéant de nature, j'avais choisi l'allemand LV2 pour être dans une bonne classe, en 4ème. Je me suis retrouvé dans une classe moitié allemand, moitié espagnol avec un niveau moyen très bas. La dernière du collège et deux élèves renvoyés en cours d'année. Ce type de choix ne fonctionne pas toujours.
Ce que j'aimerai comprendre, c'est comment la ministre réprouve ces heures supplémentaires (600 pour le collège) qui ne profite qu'à 15% et accepte que certains établissements choisissent certains bons élèves en ZEP pour les intégrer à des classes préparatoires aux classes préparatoires ? Il s'agit bien d'une expression d'inégalité. Ces établissements du centre de Paris devraient voir leur moyens réduits.
Il me semble qu'il existe une volonté qui n'a pas de couleur politique de casser l'école publique, afin d'assurer un entre-soi, car si déjà il y a 20 ans les meilleurs élèves sur la durée étaient enfants de profs ou de médecins, c'est bien que l'école n'est pas la seule source de savoir.