lobo a écrit:Oncle Hermes a écrit:Pas trop apprécié le run récent de Waid ??
Il a pourtant eu un franc succès, aussi bien public que critique (sans même parler de l'Eisner Award qu'il a valu à Chris Samnee au dessin). Personnellement, j'ai adoré la majorité de ce run
J'ai lu Devil at Bay (c'est bien ce run dont il est question), franchement j'ai trouvé ça sans intérêt. Pas envie de continuer.
C'est l'équivalent du "T.1" de Panini, et comme indiqué dans mon post de blog lié plus haut, c'est la partie la plus faible du run, et ça me semble particulièrement difficile d'y accrocher si on n'a pas lu ce qui précède car on loupe un certain nombre d'enjeux.
Oncle Hermes (pour les flemmards) a écrit:Néanmoins, [...] on ne peut pas dire non plus que l'intrigue soit passionnante, et c'est là que le bât blesse. Non que ce début de quatrième série trahisse ce qui avait été fait précédemment, ou déchoie de façon catastrophique... On y retrouve bien la même alternance de moments sombres et d'autres plus lumineux (au propre et au figuré), de scènes de suspense, d'action mais aussi de comédie. La relation Matt-Kirsten fonctionne toujours bien, [...] Mais tout cela sera-t-il ressenti de la même façon par des lecteurs n'ayant pas suivi toute la première partie du run de Waid, et l'évolution de la relation de ces deux-là ? De même pour Foggy Nelson, dont le changement de statu quo pourrait paraître artificiel à ceux qui n'ont pas suivi son combat contre le cancer, qui occupait une large part dans la "troisième série".
Là réside la faiblesse de ce redémarrage. Comme leur personnage, Mark Waid mais aussi Chris Samnee [...] semblent peiner quelque peu à trouver leurs marques dans ce nouvel environnement et cela se traduit pas une "phase de transition", d'ajustement et de redéfinition où aucun des deux ne se montre véritablement au meilleur de sa forme. Cette petite baisse de régime le temps de quelques numéros serait passée inaperçue dans une lecture suivie de l'intrigue générale, mais la politique Marvel (répercutée de façon encore plus problématique chez nous par les choix éditoriaux de Panini) en a décidé autrement.
Aussi absurde que cela paraisse, ce n'est pas une transition qui nous est donnée à lire, mais un "début de série", sans que les conditions de celui-ci permettent de renouveler l'extrême brio, complètement enthousiasmant, avec lequel Waid avait pris possession du personnage dès son premier numéro de 2011. Pas du tout déshonorants dans la perspective large du run, ces épisodes manquent néanmoins d'un petit quelque chose pour être vraiment satisfaisants en tant que point de départ. Les nouveaux lecteurs, notamment francophones, que les sirènes du marketing auront poussé à prendre le train en marche sur la route de la Californie risquent d'en être pour leurs frais, et d'en ressortir un peu déçus.