plumo a écrit:Et du coup, le run de Miller centré sur Elektra est-il tout aussi culte ? Je viens de m'apercevoir que Panini le propose en édition intégrale également.
Jean-Marie Lainé a écrit:Ils [Miller et Sienkiewicz] en profitent pour narrer une course-poursuite mêlant espionnage et sorcellerie, dans une ambiance folle et très connotée sexuellement, et une narration décousue qu n'est pas sans rappeler les montages littéraires du cut-up à la Burroughs. Les voix off s'entremêlent sans que les locuteurs ne soient clairement identifiés, les cases du présent, du passé, des flashbacks et des cauchemars se mélanges, et les techniques picturales de Sienkiewicz donnent une nouvelle dimension à la bande dessinée américaine.
Oncle Hermes a écrit:plumo a écrit:Et du coup, le run de Miller centré sur Elektra est-il tout aussi culte ? Je viens de m'apercevoir que Panini le propose en édition intégrale également.
Si on parle bien de la même chose, ce n'est pas un "run" mais deux titres distincts : la mini-série Elektra : Assassin (1986-87) avec Bill Sienkiewicz pour la partie graphique (dessin / peinture / collage / etc.) et le roman graphique Elektra Lives Again (1990, ou Elektra : le Retour en VF) que Miller dessine lui-même avec Lynn Varley aux couleurs. Tous les deux rassemblés dans le même volume Icons par Panini.
"Culte" est une euphémisme pour parler du premier : c'est un monument. Bon par contre attention c'est pas pour tous les yeux. Miller et Sienkie avaient déjà bossé ensemble juste avant sur DD : Love and War mais sur Elektra : Assassin ils ont décidé de tout faire péter. La légende veut qu'ils étaient persuadé qu'on ne leur laisserait plus jamais rien faire après ça et qu'ils ont donc décidé d'y aller à fond. Je ne sais pas si c'est vrai, parce que visiblement ils avaient quand même la pleine confiance des éditeurs, Archie Goodwin en tête -- Elektra : Assassin fut d'ailleurs le seul vrai succès du label "Epic", la tentative Marvel d'un label "adulte" (on est bien avant Vertigo chez DC), débarrassé du sceau du Comics Code Authority. Pour ce qui est du contenu, J.M. Lainé résume ça tellement bien dans son bouquin sur Miller aux Moutons électriques que je préfère encore le citer :Jean-Marie Lainé a écrit:Ils [Miller et Sienkiewicz] en profitent pour narrer une course-poursuite mêlant espionnage et sorcellerie, dans une ambiance folle et très connotée sexuellement, et une narration décousue qu n'est pas sans rappeler les montages littéraires du cut-up à la Burroughs. Les voix off s'entremêlent sans que les locuteurs ne soient clairement identifiés, les cases du présent, du passé, des flashbacks et des cauchemars se mélanges, et les techniques picturales de Sienkiewicz donnent une nouvelle dimension à la bande dessinée américaine.
Elektra Lives Again est plus sobre à tous points de vue. Alors qu'Assassin a été produit dans la fièvre, celui-ci est le résultat de sept ans de boulot. Miller change de style graphique pour laisser plus d'espace au travail de sa femme. C'est un récit (relativement) linéaire dans une ambiance neigeuse et bizarrement ouatée. En comparaison du précédent on peut trouver ça apaisant ou un peu morne, mais dans l'absolu ça se tient très bien.
Tireg a écrit:Donc si je résume (avant de me lancer dans l'achat... qui va me laisser budgétairement exsangue), dans cette collection Icons :
Daredevil tome 1 : début du run de Miller
Daredevil tome 2 : ?
Daredevil tome 3 : Born Again
Elektra : Assassin & Lives Again
Où est-ce qu'on trouve The man without fear ou Love and War ? Les autres arcs sont moins marquants ?
Bert74 a écrit:Ce que vous appelez "3e tome" du DD de Miller est le monument du comics de super-héros BORN AGAIN.
Une révolution des années 80 à placer sur la même étagère que Watchmen, Dark Knight Returns et bien sûr Batman Year One par la même équipe.
Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 0 invités