FrancoisG a écrit:Le passionné recherchera peut être de l'occasion mais le lecteur lambda ne s'emmerdera sans doute peut être pas avec ça...
Ma remarque initiale portait sur le fait qu'il est difficile pour un (bon) éditeur de se passer d'un fond de catalogue, genre les must have.
C'est vrai, mais pour tout éditeur, c'est compliqué. pour un éditeur qui doit gérer un fond comme celui de Marvel avec 55 ans de profondeur temporelle, ça devient un casse-tête. des Must Have, chez Marvel, il y en a un paquet, et en plus ils diffèrent selon les fans. Et je rappelle un point qui semble échapper à beaucoup de gens, mais pour n'importe quelle boite, de nos jours (qu'elle vende des vélos, des petits pois ou des comics), l'immobilisation d'un stock coûte cher. c'est pour ça que pas mal d'éditeurs finissent pilonner les invendus (ou les revendent au poids à des bouquinistes). Notons que Panini, contrairement à ce qui se passait il y a dix ans, réimprime pas mal de Must Have dans des collections ad-hoc (en presse et en librairie). Ils ne restent pas forcément longtemps sur les étalages, mais sont disponibles avec une certaine régularité.
après, je rappelle un point clé. ces "must have", leur potentiel commercial se situe entre 3 et 5000 exemplaires (par sortie, bien sûr, pas en vente cumulée avec les tirages précédents), en général. c'est à dire autour du seul de rentabilité. les trucs qui cartonnent à 15 ou 20.000, c'est rarement le patrimoine, mais la nouveauté hot. alors même si je suis le premier à regretter qu'on n'ait pas une belle intégrale des Doctor Strange de Ditko, je comprends que Panini sorte en priorité les Guardians of the Galaxy de Brian Bendis (qui sont pourtant pas terribles). Ils en vendront au moins le double.
regarde la façon dont Disney Vidéo gère ça : à n'importe quel instant T, 10% des grands classiques de la maison ne sont pas disponibles, et restent indisponibles pendant 3 à 4 ans. le temps de recréer une demande. Et au bout des 3-4 ans, on orchestre une ressortie avec un quelconque plus produit (un deuxième DVD de bonus, une image restaurée, etc). on crée l'évènement, et la moitié du tirage part dans les premiers mois, les détaillants mettant une partie du reste en fonds.