Dans un article paru dans le Quotidien du médecin le 12 mai 2011, le Pr Francis Puech, président du Collège national des gynécologues-obstétriciens de France (CNGOF), quoique favorable à la proposition systématique de l’information sur le DPN, reconnaissait qu’il ne fallait pas oublier le "problème de fond" du débat que constitue l’accueil du handicap dans notre société. "Regardons ce que nous proposons comme prise en charge du handicap dans notre pays. C’est assez scandaleux. […] Le taux d’interruption médicale de grossesse, dans une société, est directement proportionnel à l’acceptabilité du handicap concerné et à la qualité de sa prise en charge par la collectivité." Selon lui, il faut avant tout améliorer la prise en charge du handicap et "changer collectivement le regard que nous portons sur la différence".
LEAUTAUD a écrit:Ton argumentation est limpide , Brian , ce qui n'est pas le cas de celle de Cdmdu , emberlificoté dans sa morale culpabilisatrice.
vich a écrit: Les dérives allemandes en 40-45, mais aussi chinoises et étasuniennes actuellement, entre autres, sont là pour nous le rappeler. Cette limite étant impossible à fixer avec l'assentiment de tous, il est logique qu'elle soit constamment rediscutée.
vich a écrit:(...) Ceci dit, un grand merci à forumnath pour son interlude, car ça commençait effectivement a être lourd
Brian Addav a écrit:(...) une femme a le droit d'avorter, tout court. Ce serait quoi une société ou une femme ne pourrait pas avorter d'un enfant malformé alors qu'elle le peut d'un enfant normal ?
donc n'en doutez pas, à terme, la visée c'est l'avortement dans son ensemble.
on pourra faire la remarque suivante: ceux qui classent, ce sont eux justement.
si on interdit l'avortement, ce qui est le but, sous la raison de ne pas faire d'eugénisme, le droit à avorter en cas de détection d'handicap, on introduit une classification, de facto.
le droit à l'avortement, il doit être global.
Si une femme désire avorter, je n'ai pas à l'en empêcher. Tout ce que je peux faire, c'est lui exprimer mon point de vue et lui rappeler qu'avorter reste une souffrance (c'est pas moi qui le dis, ce sont les médecins et celles qui y sont passé) et que si son problème est un manque de moyens, de temps, ou de confiance en elle, il existe des structures et des associations qui peuvent l'aider.
Chino a écrit:Allez, je ne prend que une seule phrase:Si une femme désire avorter, je n'ai pas à l'en empêcher. Tout ce que je peux faire, c'est lui exprimer mon point de vue et lui rappeler qu'avorter reste une souffrance (c'est pas moi qui le dis, ce sont les médecins et celles qui y sont passé) et que si son problème est un manque de moyens, de temps, ou de confiance en elle, il existe des structures et des associations qui peuvent l'aider.
Je suis totalement d'accord à partir de "avorter reste une souffrance". Par contre, si tu es un futur médecin (j'ai raison?), en tant que médecin tu n'as pas à donner ton avis à une femme qui vient te consulter. Si tu refuses, tu émets ton objection de conscience et puis c'est tout. Le médecin donne un avis médical, pas plus.
cdmdu a écrit:Il n'est pas question de culpabiliser la personne,
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