j0lindien a écrit:JYB a écrit:Quant au mot "clamser", il est du langage populaire, pas argotique, nuance. .
Selon le Larousse de l'argot, clamser est argotique. Après ce n'est peut être pas la référence ultime ?
Correct, je viens de regarder dans un dictionnaire d'argot, et "clamecer" (ainsi écrit) y est... Dont acte.
Pour dire la première fois que "clamser" (écrit ainsi, car il y a plusieurs orthographes...) est populaire, c'est parce que je l'avais lu dans un dictionnaire Robert en 9 volumes, qui me paraît faire foi.
Quoi qu'il en soit, ce mot, à mon avis, n'aurait jamais trouvé sa place dans des dialogues d'Hugo Pratt, c'est surtout ça qu'il faut retenir (et déplorer).
En outre, "clamser" est de l'argot typiquement français. Curieux de mettre ce mot dans la bouche d'un personnage russe dont les nouvelles histoires sont écrites par un repreneur espagnol (et dont cette histoire précisément se déroule en Tasmanie)... Et je repose ma question : cette incongruité serait-elle due au traducteur ?
j0lindien a écrit:C'est vrai qu'en lisant une page de Juan Diaz Canalès & Rubén Pellejero on peut voir sortir de la bouche de Raspoutine les mots crétin, se tirer (argot, j'ai le Larousse argotique sous les yeux) et cochonneries tout ça sur une page.
Là où le mot clamser ne me gênait pas, trop de mots "légers" nuisent au personnage et à son sérieux.
Après les auteurs ne sont pas Pratt et libre donc à qui veut de lire et aimer leurs albums, si cela peut les entraîner vers l'oeuvre de Pratt ce ne sera qu'une bonne chose engendrée par la démarche commerciale d'un tel projet, en tout cas du point de vue des éditeurs car il me semble que les auteurs ont avant tout un esprit admirateur et une envie de marcher dans les pas de leur maître ...
Les auteurs ne sont pas Pratt ? Alors, il ne faut pas qu'ils reprennent Corto, c'est tout. Ils ont envie de marcher dans les pas de leur maître ? Ils ont envie, oui. Comme tous les repreneurs. Mais...
Bref, attendons de trouver un Pratt-bis pour une telle reprise.
Lire la prose de ces repreneurs va inciter les lecteurs vers l'oeuvre de Pratt ? Si c'est le but de l'éditeur, c'est curieux comme démarche. Il faudrait engager des repreneurs qui font au moins aussi bien que Pratt. En tout cas, les lecteurs qui vont faire cette démarche vont noter la différence de qualité, de profondeur et de richesse.
Ou alors, il faut comprendre à ton argument qu'il faut mettre des mots "légers" dans une reprise de Corto pour amener à l'oeuvre de Pratt des lecteurs qui n'y auraient pas prêté attention avant ? Si c'est le but de l'éditeur et de l'ayant droit, c'est curieux là aussi.
Quelque chose m'échappe. Tout ceci m'incite à penser que l'éditeur "tire vers le bas" la série Corto, laquelle ne le mérite pas.