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Comics en VO: vos dernières acquisitions

Toute la bande dessinée étrangère, et notamment les comics et les mangas

Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede lapaille » 30/11/2012 20:31

Message précédent :
l'image de la couv a disparue ! :shock:
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede Torelli » 30/11/2012 20:37

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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede jmc95 » 30/11/2012 20:54

C'est la reprise de celui de l'année dernière, en plus petit format, et surtout sans les pages consacrées aux héroïnes DC (dixit Forbidden Planet).
La pagination passant de 304 à 256 pages, ça collerait assez…
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede anaxarque » 03/12/2012 20:21

Spider-Man : Spider-Men, scénario de Brian Michael Bendis et dessins de Sarah Pichelli, Marvel, 2012.

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On (Marvel) nous l’a pourtant dit et redit, jamais les univers Marvel normaux et Ultimate ne se croiseraient. Croix de bois, croix de fer, si je mens… Il fait bien chaud d’un seul coup.

L’ami Bendis sur cinq numéros spéciaux, organise la rencontre entre Peter Parker et le nouveau Spider-Man du monde Ultimate, Miles Morales.

Dans notre monde, Spidey poursuit Mysterio qui semble combiner un sale coup (la routine), suite à leur combat et au déclenchement d’une « machine infernale » Spidey se retrouve dans un New York familier mais différent, encore marqué par les ravages de l’Ultimatum.

Rapidement, il comprend qu’il n’est pas dans son monde ; surtout quand il tombe sur Miles qui, s’il arbore un costume ressemblant, ne dispose pas des mêmes pouvoirs (le fameux toucher paralysant).

[Révéler] Spoiler:
Spidey, capturé, se retrouve au Triskelion, devant Miles et Nick Fury stupéfaits de voir un Peter Parker adulte et vivant. Le SHIELD local et ses Ultimates d’agents vont aider Peter à localiser Mysterio, récupérer sa machine, lui mettre une volée, afin de le reconduire chez lui.

Pendant ce temps, Spidey et Miles apprennent à se connaitre. Peter découvre qu’ici, à la mort de son alter-ego, tout le monde a appris son identité, qu’il a eu droit à des obsèques nationales, une tribune de Jonah Jameson et qu’il restera à tout jamais le héros de New York. Peter qui a lutté toute sa vie pour que personne dans son entourage ne soit au courant de son identité secrète est sous le choc, oui, une autre voie est possible.

Spidey est surpris par la jeunesse et l’enthousiasme de Miles, Miles est stupéfait de voir un Peter adulte, plus posé, qui se pose comme un mentor donneur de leçons, comme Nick Fury...

Miles ne peut imaginer une seule seconde que Peter ne rende pas visite à Tante May et à Gwen Stacy. Spidey ignore encore son alter-ego est mort dans ce monde et quand Tante May le voit elle croit à un mauvais canular et s’emporte violemment.

Le quiproquo dissipé, nous assistons à un étrange échange entre May, et Spidey et entre Spidey et une toute jeune Gwen Stacy…Si les dialogues sont ciselés, les non-dits, pudiques le sont tout autant. Spidey ne peut évidemment pas dire que là où il vit Gwen n’est plus en vie, par la faute d’Osborn, alors que ce dernier est toujours en vie.

Cependant, ce Spider-Men n’est pas exempt de défauts :

- Cinq numéros, dans la gamme Ultimate, c’est court, très court, trop court pour tisser une intrigue complexe, pourtant, sur Spider-Man il y a de quoi faire…

- On reste également surpris par la passivité de l’Ultimate Nick Fury (qui est un parano au dernier degré) devant la venue de Peter et de Mysterio. Il laisse notre Spidey se balader avec Miles sans surveillance. De même, les Ultimates paraissent bien plus sympathiques qu’à l’accoutumée…

- Enfin, Bendis part du principe que tous les lecteurs connaissent les deux univers : il me semble qu’il se trompe lourdement, je ne pense pas que les lecteurs d’Amazing Spider-Man soient les mêmes qu’Ultimate Spider-Man, or l’intrigue est remplie d’allusions à la série Ultimate (l’oncle de Miles par exemple) qui resteront hermétiques pour ceux qui ne lisent que qu’Amazing Spider-Man…

Heureusement, le dessin de Sarah Pichelli est, comme toujours, remarquable, comme certains dialogues de Bendis (les scènes intimistes).


Au final, Spider-Men, première rencontre officielle entre l’univers Marvel classique et l’Utimate est quand même plutôt réussi.

La BD oscille entre de l’action pure et trépidante qui remplit les pupilles (la bataille homérique opposant Mysterio et les deux Spider-Men restera dans les annales) et des phases plus contemplatives et introspectives.

Cependant, l’album est trop vite lu pour ne pas rester sur notre faim : il reste beaucoup trop de pistes ouvertes, de questions posées, certes nous comprenons vite que cette rencontre ne sera pas la dernière, mais la série aurait gagnée à compter un ou deux numéros supplémentaires.
"On Friday night, a comedian died in New York. Someone threw him out a window and when he hit the sidewalk his head was driven up into his stomach. Nobody cares. Nobody cares but me. " Roarshach's Journal, 13/10/1985.
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede anaxarque » 05/12/2012 16:46

Captain America, volume 3, scénario de Ed Brubaker, dessins de Patch Zircher, Marvel, 2012, regroupe les numéros 11 à 14 de la série mensuelle.

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Ed Brubaker qui préside à la destinée du Captain depuis fin 2005, va prendre très prochainement un repos bien mérité.

Dans ce nouveau relaunch, qui suit Fear Itself et la « mort » de Bucky, Steve Rogers, devenu commandant du SHIELD, doit lutter contre l’Hydra, alliée à son ancien camarade de combat Agent Bravo, ainsi qu’à l’inévitable Baron Zemo. Récemment ils avaient neutralisés les pouvoirs du Captain en lui faisant perdre foi dans son pays. Bonne idée, mais peine perdue.

Dans ces numéros, le captain va se trouver confronter à un nouveau Scourge particulièrement vicieux et cruel qui manquera de peu de tuer des agents de SHIELD. Une chose dérange Steve, les mouvements et le style de combat du Scourge lui rappellent ceux d’un ami, théoriquement tombé au combat, une mort dont il se sent responsable…

Disons-le, à la lecture de ces quatre épisodes, on comprend que Brubaker qui restera l’un des plus grands scénaristes (le plus grand ?) du Captain America n’a plus rien à apporter au personnage. La lecture de ce volume laisse comme une impression de déjà-vu, comme les thématiques du soldat/ami de Steve contrôlé mentalement ou du mort qui revient parmi nous, façon deus ex-machina.

Zircher nous offre un dessin somptueux et un découpage très dynamique. De son coté, Brubaker distribue les cartes et avance les pions. Le dénouement de la lutte entre Steve Rogers, l’Hydra et son ancien allié Zero approche et on peut penser que Bru’ veut partir sur un Bang, dans quatre numéros, quand Bru’ laissera sa place...

Sur certains forums, j’ai lu que Bru était en petite forme ou pire encore qu’il radotait. Cela me semble bien injuste : pensons-y, il travaille sur ce héros depuis sept ans et il n’a jamais proposé un seul épisode médiocre, Captain America reste une des rares séries mainstream d’une constante qualité.

Alors, n’hésitez donc pas à lire ce volume, cela vous changera des events pénibles et vous donnera l’occasion de voir, une avant-dernière fois, Bru’ mener la vie dure à Steve Rogers.
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede D H T » 09/12/2012 00:03

Toujours un plaisir de lire tes comptes rendus de lectures, anaxarque. Merci à toi. :ok:
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede anaxarque » 21/12/2012 13:27

52. Omnibus, scénario de Greg Rucka, Geoff Johns, Grant Morrison, Mark Waid, dessins de Keith Giffen, Justiniano, Joe Bennet, etc., DC Comics, 2012.

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Voici regroupés, dans un volume extrêmement imposant, les 52 épisodes de la maxi-série 52 publiée entre 2006 et 2007. A raison d’un numéro publié par semaine, la série se voulait être un véritable feuilleton se déroulant dans le monde des héros de la firme.

L’action débute une semaine après Infinite Crisis. Les héros coalisés ont battu Superboy Prime et Alexander Luthor (qui avaient pourtant combattus avec les gentils dans la Crise des Terres Infinies), ils voulaient annihiler notre monde jugé déchu, pour en créer un autre parfait.

Mais les blessures sont profondes. Batman par sa paranoïa a manqué de faire trucider tout les super-héros avec son projet OMAC qui lui fut dérobé par Maxwell Lord. Wonder Woman a mis un terme à ce projet en assassinant Lord. Superman semble avoir perdu ses pouvoirs au terme du terrible combat contre Superboy Prime.
Au bout du rouleau, les trois stars de la DC prennent des vacances forcées. Pendant une année, il faudra compter sans eux, mais heureusement, l’année sera trépidante…

L’action, telle un feuilleton, se focalise autour d’une galerie de personnages divers :

- Renée Montoya, officier de police à Gotham noie sa peine dans l’alcool. Sa famille la rejette parce qu’elle préfère les femmes. Son collègue Crispus Allen a été lâchement abattu par un flic ripoux qu’elle n' a pas eu la force de tuer. Sa copine vient de la plaquer. Elle ne croit plus en rien et traine dans les bars, seul un miracle pourrait la réveiller.
- The Question, héros étrange portant un masque avec un point d’interrogation (il servit de modèle pour Rorschach) enquête à Gotham sur un bien étrange d'armes douteux. Il découvre que des scientifiques de renom ont disparu. Il va bientôt rencontrer Renée.
Ralph Dibny, Elongated Man, toujours marqué par le décès de son épouse est intrigué par un culte célébrant l'alors défunt Superboy et prévoyant sa seconde venue...
- Booster Gold, un footballeur du XVème siècle de seconde zone, arrogant, aussi stupide que prétentieux, est venu à notre époque pour être connu, aimé et se remplir les poches : il a dérobé dans un musée de son temps des artefacts (dont un anneau de la Legion) afin de jouer les super héros, il est secondé par son robot historien Skeets qui connaît les évènements à venir. Il a aidé Batman pendant l’Infinite Crisis pour désamorcer le projet OMAC et il compte bien, maintenant, vendre son image de « héros » et signer de juteux contrats publicitaires.
- Animal Man, Starfire et Captain Strange tentent de revenir sur Terre. Durant la crise ils se sont battus dans l’espace, mais ils sont désormais perdus, ils tombent sur Lobo…
- Black Adam, le premier Captain Marvel de l’histoire, emplis des pouvoirs de dieux égyptiens, règne en despote éclairé sur son état de Khandaq. Il y liquide les terroristes et les fanatiques religieux avec une authentique sauvagerie. Il rencontre par ce biais une de leurs otages, une jeune femme, très jolie, qui lui tient tête, ce qui lui plait énormément, il est même prêt à lui donner des pouvoirs comme les siens...
- Supernova, un mystérieux héros masqué à la force inimaginable et efficace semble remplacer Superman à Metropolis. Il agace énormément Booster Gold qui a le sentiment qu’il lui vole son heure de gloire…
- De son coté, Lex Luthor qui prétend s’être racheté une conduite a mis au point le Projet Everyman, conférant aux humains des pouvoirs considérables, le temps qu’ils suivent le traitement, Hélas, le traitement ne fonctionne pas sur lui. Il a à sa disposition une équipe d'héros, Infinite Inc.
- En Chine, on voit apparaître des Héros nationaux : les Great Ten qui essayent de s'allier aux héros russes et à Black Adam pour contrer les occidentaux.
- La Trinité (Superman, Batman,Wonder Woman) n’apparaitra que par clins d’œil dans ce récit. Et, on fait vite avec leur absence.

La grande force de ce récit de longue haleine (1200 pages !) est de parvenir à nous intéresser aux destinées de ces héros (parfois des anti-héros) de second rang.

Suivant un scénario implacable, toute ses destinées vont se réunir, s’affronter, dans un maelstrom final d’une intensité rarement atteinte.

Des personnages mineurs acquièrent le statut d’icônes comme Booster Gold, Black Adam ou encore Renée Montoya : on se demande même comment ou pourquoi des personnages aussi complexes n’avaient pas crevé l’écran avant.

Il est certain que jamais l’équipe de scénaristes ne perd le fil, que chaque dialogue est raisonné, que chaque scène est pensée, construite. 52 a ainsi parfaitement réussi son objectif d’être un « feuilleton télé sur papier » qu’on dévore et dont on attend fébrilement le prochain épisode…

Même si la multitude de dessinateurs, parfois aux traits perfectibles, peut nuire à la cohérence visuelle de l’ensemble, la profondeur du scénario est telle que l’on oublie bien vite les variations de visages de certains personnages d’un épisode à l’autre.

Le seul regret vient de la qualité de cette édition Omnibus. Certes un Omnibus n’est pas un Collector ou un Absolute, mais quand même ! En dehors des 52 numéros de 52, on ne trouve aucuns suppléments : pas de croquis, pas d’interviews, pas de notes. Qui plus est, le volume ne reprend pas les quatre épisodes spéciaux intitulés World War III, ils n’apportent certes rien à l’intrigue principale, mais quand on sort un livre de 1200 pages, on n’en est plus à 50 pages près… Allons messieurs de la DC, ne soyez pas si radin !

Mais, ce bémol à part, je ne peux que vous encourager à vous procurer ce volume qui fait son poids et son prix (120 euros).

52 fut une expérimentation éditoriale gonflée mais réussie (Countdown sera un ratage complet, lui, hélàs), car réalisée par les meilleurs scénaristes de l’époque qui ont su travailler ensemble pour créer un petit (manière de parler pour un livre de cinq kilos !) chef-d’œuvre.
Dernière édition par anaxarque le 24/12/2012 17:32, édité 1 fois.
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede Oncle Hermes » 21/12/2012 16:48

[:flocon:2] !

52 reste à mon sens un des meilleurs comics mainstream de ces dernières années. Même si vers la fin il y a des choses qui se délayent un peu et d'autre qui se carambolent, même si comme tu le soulignes le dessin, lui, n'est pas toujours tout à fait à la hauteur du scénario, l'ensemble reste de très haute tenue, sans même parler de la prouesse éditoriale que cela a pu constituer en son temps (les fous ! [:lega] ). Des moments d'émotion, des moments drôles, des moments d'effroi, des moments iconiques... et au final, un grand moment, tout court. ;)


[Révéler] Spoiler:
PS : tu as oublié de mentionner Lobo transformé en leader religieux pacifiste. [:kusanagui:6]
Les Belles Histoires de l'Oncle Hermès

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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede anaxarque » 02/01/2013 17:56

Krishna : A Journey Within, scénario et dessins de Abhishek Singh, Image Comics, 2012.

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Krishna est avec Ganesa le dieu le plus aimé de l’Inde. Il est le huitième avatar de Vishnou. Chargé de sauvegarder ce monde, il est une des trois facettes du dieu suprême – Trimurti- avec Brahma (le créateur) et Siva (le destructeur).

Ce personnage complexe, ambivalent, contradictoire est à la fois un jeune dieu berger musicien qui joue avec les bergères, un guerrier d’exception, un dieu d’amour et aimant mais aussi un être impitoyable avec les ennemis du Dharma (l’ordre cosmique). Il est un chef de guerre cruel et manipulateur et un théoricien de la paix et du bien.

Il joue le rôle de conseiller militaire dans la grande guerre qui marqua l’entrée dans notre ère, le Mahabharata, auprès d’Arjuna, le chef du Clan des Pandava qui dispute l’autorité aux Kaurava.

Dans ce fascinant comic-book, Singh raconte la vie de Krishna de son point de vue : au soir de sa vie terrestre, Krishna fait le bilan de ses actes, le lecteur est invité à partager ce voyage intérieur douloureux, mais nécessaire.

[Révéler] Spoiler:
Krishna vit ses premières années dans un bonheur absolu, entouré de l’amour du peuple de sa cité. Il joue en compagnie des ravissantes vachères jusqu’au jour où son oncle usurpe le pouvoir… Bien sûr Krishna le détruira, au prix de son innocence.

Viennent ensuite les disputes familiales entre ses cousins Pandava et Kaurava. Les Kaurava ont usurpé le pouvoir, les Pandava refusent de se laisser faire. Toutes les négociations, menées par Krishna échouent. Les cinq frères Pandava ne désirent pas la guerre, au contraire de leurs cent cousins Kaurava dirigés par le cruel Duryodhana qui multiplie les provocations jusqu’à ce que la coupe soit pleine et que le conflit devienne inévitable. Krishna se lie d’une amitié indéfectible avec les Pandava et surtout avec Arjuna le guerrier parfait.

Arjuna doute du bien-fondé de la guerre, car combattre les Kaurava, c’est combattre et tuer des parents avec qui il fut élevé, arrivé au lieu du combat il se demande s’il ne devrait pas laisser les terres aux Kaurava, à quoi cela sert-il de tuer ? Krishna le sermonne alors et blâme sa faiblesse, il se dévoile alors comme Vishnou (c’est la Bhagavat-Gita) et rappelle à Arjuna que la mort n’est qu’illusoire, comme le libre-arbitre, car tout est écrit d’avance, par lui : les âmes ne sont qu’une, celle de Vishnou. Au final, tous seront réunis, amis comme ennemis. Cette guerre est donc juste et nécessaire car décidée par lui… Arjuna décoche alors sa flèche.

Krishna acceptera de tisser des plans cruels, de mentir, de manipuler, pour anéantir des ennemis redoutables comme Bhishma (l’immortel), Drona (l’invincible) et Karna (le fils du soleil qui possède une arme de destruction absolue volée aux dieux). En faisant cela, il viole le Dharma qu’il est voué à incarner, par-là même, il se condamne à mort, mais la sauvegarde du monde est à ce prix. La guerre est gagnée, au prix de millions de victimes, de vies balayées.

Krishna se remémore, donc en jouant de sa flute, sa vie et attend sa mort et la destruction de son royaume qui survient, comme il l’a toujours su, 34 ans après la grande guerre. Même lui doit payer ses fautes, comme son ami Arjuna et ses frères. La destruction de sa cité, sa mort sont le prix à payer pour avoir sauver le monde…


La grande réussite de cette saga repose sur trois éléments.

- Jamais l’auteur n’ennuie le lecteur. Il évite les dialogues pompeux ou la catéchèse. Il va à l’essentiel. Afin de mieux parler de Krishna, il ne s’attarde pas inutilement sur la grande guerre du Mahabharata, elle n’est qu’esquissée. Il est vrai qu’entre le remarquable film de Peter Brook, le livre de Jean-Claude Carrière et la récente BD de Amruta Patil, Parva, la mythologie indienne est de plus en plus connue chez nous.

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- Il nous dévoile la complexité de Krishna à la fois si humain dans ses passions et divin dans ses certitudes et sa rage. Krishna se rappelle ses précédente incarnations (avatars) et voit les prochaines, il sait que la mort n’est qu’illusoire, mais il ne peut s’empêcher d’avoir de la peine, des regrets, des doutes et des remords et de ressentir de la peur... Humain, il n’est pas parfait, il a menti, tué, manipulé…Sa force est qu’il espère, toujours et encore, surtout quand tout semble désespéré.[/spoiler]

- L’exécution graphique est un modèle du genre. L’auteur associe avec un talent rare un aspect « cartoon » quand il dessine les visages des personnages (cf. krishna enfant) et une évocation des miniatures de l’art indien sensuelles au possible. L’amalgame se fait, tout est d’une clarté et d’une beauté remarquable. Le bleu (couleur de la peau de Krishna) domine dans ses trois cent pages qu’on lit d’une traite.


L’auteur a passé trois ans de sa vie à composer ce récit. Ce ne sont pas trois années de perdues ! Réussir à raconter l’histoire d’un Dieu/homme sans tomber dans le piège de « la vie de Saint » mais en restant rigoureux quant aux concepts indiens et en rendant cela palpitant et beau relève d’un vrai tour de force.

Le seul petit bémol serait, et encore je chipote, que le livre ne soit pas relié mais seulement broché. Une telle splendeur mérite, à mon sens, un écrin à sa mesure. Mais, au vue des ventes et des critiques, il est vraisemblable qu’Image envisage de sortir une édition « luxe » de ce très joli livre qui constitue un des mes coups de cœurs pour la fin de l’année 2012.
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede anaxarque » 17/01/2013 09:49

Animal Man, tome 2: Animal Vs. Man, scénario de Jeff Lemire, dessins de Steve Pugh, Timothy Green II, Travel Foreman, DC Comics, 2013.

Ce volume regroupe les numéros 7 à 11, le numéro 0, ainsi que le numéro annuel 1.

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Le relaunch de Animal Man constitua une des meilleures surprises de la gamme New 52.

Animal Man, si on excepte sa réinterprétation par Morrison dans les années 90 était un héros de moindre rang dont le pouvoir était de pouvoir emprunter une caractéristique d’un animal (vol, course, endurance, etc.). Désormais, il joue dans la cours des grands.

Dans le premier tome, Buddy Baker, héros et acteur de cinéma, découvrait que quelque-chose devenait étrange avec son pouvoir (il augmentait exponentiellement, du sang coulait de son visage, il avait acquis une certaine préscience de l’avenir, etc.).

Il était évident que lui et sa famille étaient en danger et poursuivis par une étrange entité, the rot (la décrépitude) qui a le don d’animer la chair morte ou de la corrompre en créant à l’infini des « zombies » agressifs et sournois.

Buddy se rend compte que c’est sa fille, Maxine, qui est la vraie proie de Rot. Impuissant face à la horde semi-décomposée, son seul espoir réside dans la fuite, il tente de rejoindre et d’obtenir l’aide d’Alec Holland, The Swamp Thing.

Mais son odyssée risque d’être bien compliquée…

[Révéler] Spoiler:
Buddy a embarqué sa famille dans un camping car en fuyant sa maison, mais rapidement des tensions éclatent. Sa belle-mère pense que c’est lui le responsable de ce bazar. Son épouse n’est pas loin de penser la même chose quand la petite Maxine est attaquée par le Rot : quoique dévorée vivante par des animaux zombifiés, l’enfant se recompose elle-même littéralement avec une facilité déconcertante...

Buddy, désarçonné par ce qu’il a vu, est certain que sa fille est déjà plus forte que lui. Mais cela ne suffira pas contre le Rot. Il décide d’attaquer l’entité de plein fouet pour faire gagner du temps à sa famille pour qu’elle rejoigne Alec Holland. Las, son combat sera vain et son corps contaminé par Rot et donc potentiellement dangereux pour sa famille…

L’esprit de Buddy se retrouve dans le royaume du Red (la chair, le règne animal), il comprend que lui et sa fille sont des avatars de cette puissance.

Buddy apprend la vérité : trois puissances coexistent pour former un cycle naturel : le Green (le règne végétal) qui a pour héros le Swamp Thing, le Red qui a pour héraut un Animal Man et le Rot qui en possède également un.

Malheureusement, il arrive que la décrépitude essaye d’écraser les deux autres forces qui doivent alors s’allier. Cela est déjà arrivé par le passé, mais ici, cela semble différent. Jamais Rot n’a été aussi fort et acharné. D’autant que, les lecteurs de Swamp Thing, le savent, le Green est dans un sale état...

La petite Maxine qui contrôle les pouvoirs du Red naturellement est la clef, encore faut-il savoir de quoi. Elle semble être le plus puissant avatar du Red jamais apparue, alors pourquoi le Rot veut s’emparer d’elle ?

Buddy doit vite revenir dans le monde des vivants et arrêter son corps putréfié, il accepte de devenir un Animal Man plus puissant en suivant une ordalie très douloureuse. Mais, même entrainé, parviendra-t-il à sauver les siens qui sont, entre-temps, accostés par John Constantine, Madame Xanadu et Zatanna ?


Lemire expose ici une nouvelle dimension « mythologique » dans l’univers DC. L’idée de trois forces cohabitant plus ou moins pacifiquement dans le cycle naturel, forces ayant chacune leur champion est excellente, d’autant que Lemire nous présente certains anciens champions : ainsi, dans l'annuel, nous assistons à offensive du Rot dans un village américain en pleine Guerre de Sécession et au combat mené par le Swamp Thing et l’Animal Man de l’époque contre lui. On découvre également, dans le numéro 0, la fin du précédent Animal Man et les origines de Buddy Baker.

En plus d’un scénario de plus-en-plus fascinant et complexe (même si certains trouveront le rythme relativement lent), le récit de Lemire est accompagné par le dessin très gore de Streve Pugh qui présente dans des cases chargées mais parfaitement lisibles les hordes de créatures putréfiées, sanguinolentes pourrissantes, mais bougeant encore, d’une manière absolument mais superbement abominable, dégoutante et oppressante. Son royaume du Red semble sortir d’une scène du Berserk de K. Miura. Mais, son trait sait aussi se montrer d’une grande pureté et d’une grand épure quand il décrit les scènes intimistes avec Buddy et les siens.

Une réussite.
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede anaxarque » 04/02/2013 09:29

Green Lantern, Volume 2 : The Revenge of Black Hand, scenario de Geoff Johns, dessins de Doug Mankhe et Ethan Van Sciver, DC Comics 2013.

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Ce recueil regroupe les numéros 7 à 12 de la série mensuelle ainsi que l’annuel numéro 1.

A la différence de la majorité des titres de l’univers New 52, l’univers des Green Lantern - si on excepte la numérotation repartie à 1, enfin 0- prolonge la saga initiée par Johns il y a dix ans dans Green Lantern Rebirth.

Nous vîmes le Green Lantern Corp se reconstituer et faire face à des ennemis redoutables comme le Sinestro Cors. Comme prévu dans la Prophétie d'Oa, la Blackest Night fut suivie du Brighest Day. Des groupes sciemment cachés par les Gardiens débarquèrent, chacun représentant une des sept émotions primaires (Rage, Avarice, Peur, Volonté, Espoir, Compassion, Amour).

Derrière ces événements, se tenait Krona ( un Gardien félon, créateur du premier anneau et des Manhunters) qui fut mis à mort par Hal Jordan quand il tenta de s'emparer de toutes les Lumières. Comme récompense, Hal fut chassé du Corp par les autres Gardiens, terrorisés à l’idée qu’un simple mortel puisse les blesser.

Après que Sinestro fut réintégré à sa propre surprise au sein du Green Lantern Corp, il fut évident que la psyché des Gardiens devint ravagée : persuadés que les émotions sont la source du chaos qui règne dans l'univers, ils la réprimèrent totalement en eux. Ils s’apprêtent à abattre une carte terrible, The Third Army, vouée à éradiquer tous les Corps, y compris les Green Lantern, afin de construire une univers où les émotios seront chassées.

Sinestro, après l’aide que lui apporta bien involontairement Jordan pour libérer son monde natal de Korrugar du joug de ses anciens soldats (cf. tome 1), découvre leurs plans. Ne faisant confiance en personne, il n’a d’autre choix que de requérir l’assistance de son meilleur ami/ennemi Hal Jordan… En lisant le livre d’OA, Sinestro a vu un avenir abominable : outre son asservissement par la Tribu Indigo, il mourra, tandis que la Third Army se lèvera et anéantira les sept corps.

Son premier objectif va donc de tenter de localiser le monde de la Tribu Indigo, avec l'appui contraint de Jordan. Mais, il va être pris de court.

[Révéler] Spoiler:
Alors que Sinestro tente de convaincre par la force Jordan de le suivre, la Tribu Indigo attaque et embarque Sinestro et Hal sur leur monde.

Sinestro se voit orner de l’anneau Indigo et devient un être aussi docile, quasi-lobotomisé, ne disant plus que « Nok » (compassion). Hal, dans sa geôle remarque le criminel Black Hand, un des responsables de la Blackest Night, lui aussi est membre de la Tribu Indigo et semble totalement dépourvu de libre-arbitre.

Sur ce monde éloigné, il va faire une découverte des plus déroutantes. La tribu Indigo a pour fonction de nettoyer l’âme tourmentée de ses membres et d’offrir du réconfort aux autres.

L’idée de la création de cet ordre fut de Abin Sur. Il s’agissait d’une expérience menée de concert avec une créature qui semble être aussi ancienne que les Gardiens mais qui a su, elle, conserver son bon sens.

Abin Sur, avant sa mort, avant qu’il ne lègue son anneau à Jordan en expirant, avait compris la dangerosité des Gardiens et il avait tenté, in vivo, sans tuer, d’asservir, le temps qu’ils comprennent la gravité de leurs fautes, les pires criminels pour leur faire comprendre la différence entre le bien et le mal.

Mais, la lumière Indigo (la compassion) n’est pas assez forte pour les pires monstres ou les esprits les plus indomptables. Sinestro s’en débarrasse très vite, et pire Black Hand également.

Il doit être retrouvé préstemment si on ne veut pas voir une seconde Blackest Night… Black Hand a un don des plus spéciaux. Il peut réanimer des morts et se réanimer lui-même… Revenu sur terre, Sinestro et Hal poursuivent un Black Hand libéré de la compassion et de la vie, faisant sortir des tombes, les membres de sa famille. Son pouvoir est illimité, il est le détenteur de la "lumière noire" et le seul Black Lantern.

Pendant ce temps, les Gardiens progressent et, s’approchent du cachot du Premier Gardien, appellé à former la Third Army.

La sombre Prophétie se réalise. Que peuvent faire Sinestro et Hal ?


Presque dix ans déjà que Jeoff Johns nous présente un mythologie complexe, ahurissante, qui sait se renouveler en sachant creuser la psychologie de personnages aussi peu sympathiques apparemment que Atrocitus, Larfleeze, Sinestro ou même Black Hand.

Johns, sait jouer sur nos certitudes : non Sinestro n’est pas l’incarnation du mal (plutôt d’une justice expéditive), non les Gardiens ne sont pas des braves petits lutins bleus gentils (ce sont des manipulateurs, cyniques, amoraux n’hésitant pas à tuer ou à asservir les autres).

Rien n’est jamais acquis dans cet univers paranoïaque où les masques sont enfin tombés. Oui, ce sont bien les Gardiens, comme l’a toujours dit Sinestro qui représentent la pire menace connue pour notre univers, leur volonté délirante d’annihiler les émotions va provoquer la fin du monde. Jordan et Sinestro sont trop seuls pour empêcher ceci, en tout cas en tant que Green Lantern…

Le scénario est remarquable, Johns a su mener un lecteur consentant par le bout du nez depuis bien longtemps. Cette évolution des Gardiens apparait dès lors d’une logique absolue.

Les relations entre Sinestro, Hal et Abin Sur sont d’une complexité et d’une intelligence rare, toujours à la limite de la haine et de l’amitié, mais toujours respectueuses.

Le dessin de Mankhe et de Van Sciver reste magnifique. La seule question est de savoir si, au vu de la fin de ce tome, Johns parviendra à achever son œuvre sans risquer l’écueil d’une surenchère inutile ou le recours à un deus ex machina qui souillerait son oeuvre.

En tout cas, vivement la suite.
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede anaxarque » 12/02/2013 09:05

The Boys, volume 12, The Bloody Doors Off, scénario de Garth Ennis, dessins de Russ Braun et de Darick Robertson, Dynamite Entertainement, 2012. Recueil regroupant les numéros 66 à 72, fin de la série.

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Après le cataclysmique Over the hill with the swords of a thousand men, on pouvait penser que la mission de Butcher et de ses Boys était accomplie. Les Seven n’étaient plus. Les héros étaient discrédités. Hughie tenait sa vengeance sur A-Train et Butcher avait liquidé et Tom Noir et Homelander. Mais, Ennis s’avère, comme souvent –c’est-à-dire quand il est en forme- infiniment plus subtil.

The Boys est évidemment une attaque en règle, parfois à la limite de la vulgarité, contre les super-héros. Toutes les icones y sont dézinguées : comme la JLA (les Seven), les X-Men (les G-Men), Batman et Robin (Tek Knight et Swingswing, etc.). Dans le monde des Boys, les héros ne sont que des vitrines publicitaires au service du complexe militaro-industriel, plus grave, au dessus des lois, certains de ces "héros" comme le Homelander commencent à se prendre pour des dieux alors que leurs pouvoirs ne viennent que de l’absorption d’une drogue, le Compound V. Produite par Vought inc..

Ennis dénonce avec sa subtilité d’éléphant en colère ou de gorille en rut les dérives commerciales du neuvième art. Le monde de The Boys est une caricature de l'industrie du comics actuelle qui n’a d’autre but que de vendre le maximum au détriment du fond qui s'avère pauvre voire sordide. La Légende, caricature de Stan Lee, vieillard alcoolisé, obsédé et grossier est quand même gratinée.

Butcher avait réuni une équipe de tueurs dont la vie avait été bouleversée par ces êtres protégés en haut-lieu. Ils avaient tous reçus une injection de Compound V pour être à égalité avec leurs adversaires. Mais, Butcher, dès le premier arc de la série – The Name of the Game- avait annoncé la couleur : il n’y a pas de bon supers, tous doivent être éliminés…

Butcher est un sociopathe sadique et inutilement cruel. Hughie, le "bleu", reste un humain ordinaire qui n’aime pas tuer, terrorisé par son mentor et ses gestes, il va tomber amoureux d’Annie Januray qui s’avère être une des Seven. La conclusion passe nécessairement pas une ultime confrontation entre les deux "amis".

[Révéler] Spoiler:
Au début du récit, nous nous retrouvons en Russie. Vlad "The Savage Saucisse", l’allié des Boys est massacré sauvagement par Butcher.

Son plan final se met en branle. Il va éliminer tous les supers encore en vie, y compris ses alliés (donc les Boys) et ceux qui s’en rapprochent.

Quand Billy reçoit le mail posthume de son ami Vlad l’informant de la duplicité de Butcher, il comprend que ses pires craintes étaient fondées ; il met en sureté Annie et espère que tout n’est pas encore joué.

Hélàs, Butcher avance vite, très vite, et tous ses alliés sont éliminés par ses soins avec un zèle méthodique, comme la Légende qui connait une mort ignoble.

Les Boys, déjà éprouvés par leurs dernières batailles (Frenchman à perdu un bras), ne s’attendent pas à cette trahison, surtout pas MotherMilk qui va découvrir ce qui est réellement arrivé à sa femme…

Mais que faire face à un ennemi aussi dangereux et sournois que Butcher ? Que faire contre celui qui sait tout de vous ? Que faire contre une machine à tuer qui fut former par les Marines, si ce n’est prier ?

Hughie de plus-en-plus seul, doit agir, non seulement pour lui, mais aussi pour Annie. Lui, terrorisé depuis toujours par Butcher, le rencontre sur l’Empire State Building. La fin est proche, quoi qu’il advienne.

Outre le sadisme invraisemblable de ces numéros où tous nos héros disparaissent. Ennis sait parfaitement utiliser les deux figures opposées que sont Butcher et Hughie.

Butcher est un monstre, il ne vaut guère mieux que Homelander : il trahit, ment, manipule, menace, tue et torture par plaisir. Certes, sa femme fut violée par un super et elle en mourra, mais n’est qu’un prétexte, il aimait déjà tuer avant, à la guerre. Là, il s'est inventé une cause où plutôt il s'est donné une bonne excuse pour poursuivre son hobby : massacrer.

Hughie n’avait rejoint les Boys que par désespoir. Sa bien-aimée a été tuée au cours d’une opération foireuse de A-Train. Il ne réclamait ni argent, ni vengeance, seulement la justice. Au cours de ses aventures, il lui est arrivé de tuer, mais uniquement sur le terrain de bataille et en cas de légitime défense, et ces morts n'apaisent pas sa conscience. Jamais Butcher malgré ses efforts, ne corrompt son âme pure pour en faire son double, son remplaçant possible.

Hughie est favorable à la surveillance des supers, si certains sont des criminels, il sait que certains sont sincères et fréquentables comme Annie : s’il faut en stopper certains de manière brutale, les autres peuvent vaquer à leurs occupation.

Billy Butcher, lui, ne désire que la mort.


Ennis, dans cette conclusion choc, quoique annoncée subtilement dès le numéro 6, nous sort des scènes d’un sadisme abominable. Mais de cette mort omniprésente émerge un Hughie dans toute sa grandeur, celle d’un homme qui, bien que doté de pouvoirs, refuse de se prendre pour un dieu comme le Homelander ou Butcher.

Hughie est resté ce qu’il est, un brave type, qui veut un monde meilleur débarrassé des extrémistes comme le Homelander ou Butcher, un monde où il peut vivre en toute quiétude avec celle qu’il aime.

De ce point de vue, la scène finale, écho inversé à la rencontre de Hughie et de Butcher est magnifique et prouve que Garth Ennis sait composer des scènes délicates , émouvantes, et superbes entre deux bains de sang.

Une magnifique conclusion pour une très belle série, à réserver aux plus grands.
Dernière édition par anaxarque le 10/03/2013 20:29, édité 2 fois.
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede anaxarque » 14/02/2013 08:57

Batgirl, volume 2, Knightfall descends, scénario de Gail Simone, dessins de Adrian Syaf, Ed Benes, Vincente Cifuentes, DC Comics 2012.

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Recueil comprenant les numéros 7 à 13 de la série mensuelle ainsi que le numéro 0.

En lisant premier arc, The darkest Reflection, j’étais bien inquiet quant à l’intérêt que j’allais porter à Barbara Gordon, en dépit de Gail Simone aux commandes et du beau coup de crayon de Syaf.

En effet, les conséquences de The Killing Joke étaient grandement minimisées : certes Barbara avait été sauvagement agressée à son domicile par le Joker et laissée comme paralysée, comme dans la continuité précédente. Mais, ici, la balle n’a pas rompue la colonne vertébrale. Au bout de longs mois de rééducation elle a pu recouvrer la marche.

Ainsi, dans le monde New 52, la Barbara qui fut sous le nom d'Oracle la maitresse de l’Internet et de l'information, la chef des Birds of Prey et l’assistante technique de l’ensemble de la Bat family et de la JLA n’existait plus. Elle est redevenue le jeune acolyte féminin du Chevalier Noir, et elle circule sur les toits de Gotham en appréhendant de nouvelles menaces. Le résultat était assez pauvre, bien qu'il fût salué par une presse unanime outre-atlantique, ravie de revoir Barbara en tant que Batgirl (pourtant, je m'étais habitué à son rôle d'oracle et aux deux jeunes femmes qui avaient pris la tenue, Cassandra Caine puis Stephanie Powers).

Dans ce second volume, Simone parvient, tout en conservant les héritages de Moore (les conséquences traumatiques de son agression), de Snyder (son frère, James Gordon Jr., tueur sociopathe) et en l’insérant dans la continuité actuelle (la Nuit des Hiboux et les activités de Batwoman) à faire de Barbara Gordon une Batgirl complexe, superbe qui parviendrait presque à nous faire oublier les excellentes histoires de la même Gail Simone autour des Birds of Prey, des Secret Six et de Oracle…

[Révéler] Spoiler:
Au début du récit se trouve l’issue 0 qui recadre les débuts de l’héroïne. On y voit une jeune Barbara rendre visite à son père de commissaire en compagnie de son jeune frère. Las, une emeute éclate. Elle ne doit sa survie qu’à sa débrouillardise et à une excellente idée (prendre un déguisement de Batman) pour mettre hors d’état de nuire les méchants. Batman, laconique, arrive et lui lance « bon travail ». Sa vocation est née.

Retour au présent, un tueur brillant, Grotesque semble avoir une fixation sur la jolie justicière rousse, il n’est pas le seul. James Gordon Jr (le tueur de Black Mirror) s’est échappé de son asile. Une étrange équipe de méta-humains apparait : composée d’anciennes policières qui n’ont pas hésité à tuer, elles sont dirigées par la mystérieuse Knightfall dont le dessein est l’éradication de tous les criminels de Gotham. Elle se prend pour le juge et le bourreau et elle ne fait pas de discernement entre un petit voleur et Bane et se contrefiche bien de commettre des bavures…

Batgirl a le choix, où les rejoindre ou bien mourir.

Elle est en effet considérée comme une relique par son ennemie qui semble en savoir beaucoup sur elle. Pour Knightfall, courir après le Joker ou Double-face après une évasion d’Arkham pour les y replacer ensuite relève de l’idiotie : il faut en finir avec ces dangers publics. Or, Batman et les siens les considèrent avant tout comme des déments qui relèvent de la psychiatrie, pas du peloton d’exécution…

Batgirl s’en tire de justesse, elle va chercher à savoir qui sont ses femmes et va se retrouver flanquée, malgré-elle, de Batwoman. Les deux héroïnes joignent leurs efforts, tandis que dans l’ombre, James Jr. avance ses pions…


A la lecture de ce second tome, les inquiétudes laissées par le premier Volume s’estompent.

La nouvelle Batgirl de Simone a certes retrouvé ses jambes, mais sa vie reste marquée par d’importants traumatismes comme les tentatives d’assassinats perpétués sur elle par le Joker puis par son frère quand elle était encore sur sa chaise roulante.

Courageuse mais névrosée, entourée de l’affection de Batman et des siens mais préférant agir seule, elle incarne une héroïne mature, intelligente, débrouillarde qui n’a rien à envier en efficacité à ses collègues males.

Les personnages secondaires sont eux-aussi remarquables : on peut distinguer l’ancienne épouse du commissaire revenue après tant d’années et dont on ne sait trop ce qu’elle espère trouver à Gotham, James Gordon Jr. tueur sociopathe en cavale qui fait une fixation morbide sur sa sœur, et le commissaire Gordon qui essaie de sauver son fils de lui-même tout en préservant sa fille qui fut une de ses victimes et qui en veut énormément à son ex-compagne de l’avoir abandonné et de ne pas avoir compris la dangerosité de James Jr., pendant son adolescence (il tuait des animaux et peut-être une de ses camarades de jeu).

Ce tome dense et cohérent (malgré un numéro un peu inutile, mais agréable, lié à Night of Owls), annonce une suite tragique que le lecteur (moi le premier) a hâte de découvrir.

Ainsi Batgirl, avec Batwoman et Batman and Robin fait partie des meilleurs titres Batman de la gamme New 52.
Dernière édition par anaxarque le 20/02/2013 08:48, édité 1 fois.
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede GTS » 18/02/2013 22:24

_Buffy supernatural defense kit (1 euros en occaz !!! Manque juste la bague !)

Reçus samedi de Forbidden Zone:

_Tarot 77 a, 77b, 78a, 78b
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede anaxarque » 28/02/2013 11:12

Wolverine : Sabretooth Reborn, scénario de Jeph Loeb, dessins de Simone Bianchi, Marvel, 2013.

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Ce recueil regroupe les numéros 310 à 313 de la série mensuelle, Wolverine.

Il y a déjà presque cinq ans, ce duo d’artiste avait publié le contesté et contestable Wolverine : Evolution : Wolverine se retrouvait une énième fois face à Sabretooth, sa Némésis. Or, Victor Creed, l’assassin sadique et sans pitié, réfugié à l'institut Xavier semblait être terrifié, ce qui est en soi très inquiétant.
Les deux ennemis faisaient ensuite une escale au Wakanda : Wolvie apprend de la bouche de Black Panther qu’à coté de l’espèce humaine descendant des simiens pourrait exister une espèce humaine d’ascendance « lupine » dont lui, Creed, Wolfsbane, X23 etc., feraient partis.
Creed rongé par une folie destructrice devint totalement incontrôlable et se transforma en une bête sauvage : seule la lame de Muramasa (un artefact qui annule les pouvoirs guérisons de Wolverine et de ses collègues griffus et qui peuvent donc les tuer) l’arrêta. Sabretooth gisait mort, décapité. Mais, à ce moment même, un ennemi plus dangereux, affirmant contrôler la vie de Logan et des siens depuis toujours se dévoila, il se nomme Romulus…

Sabretooth Reborn est la suite et la conclusion de Genesis.

Depuis quelques mois, le lecteur aura, en effet, constaté dans Wolverine and the X-Men et Uncanny X-Force que Victor Creed se porte très bien pour un cadavre et qu'il a retrouvé sa cruauté et son intelligence pervertie.

Evidemment, nous le savons, personne ne reste mort longtemps dans l’univers super-héroïque. Barry Allen meurt tous les quatre matins et revient frais comme un gardon. Steve Rogers a disparu quelque-mois avant d’aller beaucoup mieux, comme Thor ou Loki. Comble du risible, Bucky décéda pendant trois planches et Johny Storm mourut mais en fait non… Il en va de même de Sabretooth/Victor Creed.

Loeb et Bianchi, dans ce récit en quatre parties, vont tenter d’expliquer pourquoi et de dévoiler de nouvelles choses sur le Project Weapon X et sur la vie cachée de Logan/Wolverine. Encore me direz-vous et oui !

[Révéler] Spoiler:
New York, Wolverine escalade un building pour sauver Cloak (un héros qui peut se téléporter). Enchainé et amoché, il explique à Wolvie qu’il a du libérer Romulus de sa prison sous la contrainte de Sabretooth (il a enlevé son amie Dagger et la retient prisonnière).

Wolverine est sidéré. Creed est mort, il en est certain. Il se rend donc sur le lieu de la sepulture de son ennemi et retrouve ses restes putréfiés. Wolvie part sauver Dagger, dans la cabane même où Creed avait tué sa bien aimée, Silver-Fox, cinquante ans auparavant : mais, il va tomber sur Romulus en plus de l'otage…

Wolverine le poursuit et débarque dans un labo clonant des Sabretooth en série, le combat s’engage, inégal. Heureusement, Logan va être rejoint par une mystérieuse rouquine équipée d’un sabre qui ressemble à s’y méprendre, dans ses effets, à Muramasa. Alliés, la dénommée Remus cherche à massacrer son frère jumeau, Romulus.

Quand sonne l’heure du dernier combat, Romulus va faire des confidences étranges à Wolvie en lui expliquant qu’il ne fut pas la victime du Project Weapon X, mais son instigateur : Il voulait créér une armée lupine indestructible (via l'adamantium déposé sur leurs squelettes) pour dominer les humains. Affecté mais toujours debout, Wolvie fait face à ses deux ennemis et avec l’aide de Cloak, Dagger et Remus, il s’en tire, encore.

Au sortir de ce récit bien court, on reste impressionné par la beauté irréelle des dessins de Simone Bianchi. Jamais les corps musculeux des mutants griffus ne furent aussi bien mis en valeur, rarement l’aspect mixte, animal/humain de Creed et de Romulus n'apparait aussi évident, fascinant et inquiétant. Les combats impressionnent par leur violence (on voit les corps déchiquetés, mutilés, brûlés, des adversaires qui guérissent presque instantanément). De ce point de vue, c’est une merveille.

Par contre, le scénario est très problématique. La vie de Wolverine/Logan, avant qu’il n’intègre les X-Men, est désormais "bien connue" grâce à des sagas comme Wolverine Origins de Paul Jenkins, Wolverine Weapon X de Barry Windsor Smith, ainsi qu’au run de Jason Aaron. A tout vouloir dévoiler, on en finit par ôter le mystère qui entoure Logan et qui en fait son charme.

Loeb modifie encore les données en réinterprétant les origines du Project Weapon X, de manière absurde. Ici ce serait Wolverine lui-même qui l’instigateur de son propre tourment !

Dès lors de nombreuses questions restent sans réponses : pourquoi Wolverine s’infligea-t-il un traitement pareil qui le laissa amnésique ? Pourquoi, s’il était d’accord avec Creed, Romulus et Remus pour utiliser ce programme pour eux et leurs semblables passe-t-il de leader craint et incontesté avant d'entrer dans la capsule au rang d’ennemi à abattre en en sortant ? Nous n’avons pas d’éclaircissement sur ce qu’est et qui est Romulus. Il prétend être vieux de plusieurs millénaires, mais soutient être ce que sera Wolverine… Enfin, la sœur cachée sexy et rouquine de Romulus, cela est plus que téléphoné…


Au final, je serai bien tenté d’écrire que ce récit ne vaut que pour la qualité des dessins de Simone Bianchi, ce qui est déja bien. Le titre est en partie mensonger puisque Creed n’aparait que comme un second couteau, la lutte se déroule entre Wolverine et Romulus

L’histoire de Loeb entendait clore ce qu’il avait initié avec Wolverine : Evolution.
Hélàs, ses idées intéressantes (le fait que Wolverine et les « griffus » ne soient pas des mutants mais une humanité à part, belliqueuse, descendante des loups et non des singes, l’étrange Romulus qui est celui que sera Wolverine) ne sont pas exploitées ou alors tellement maladroitement qu’on a du mal à reconnaitre le Jeph Loeb si précis et minutieux de The Long Halloween ou de Spider-Man Blue.

Les fans purs et durs de Wolvie, pas trop regardant, apprécieront ; les amateurs de très belles images aussi. Les autres seront plus avisés de lire Wolverine and the X-Men ou le tragique et magnifique Uncanny X-Force : Final Execution dont le second et dernier volet sort incessamment.
Dernière édition par anaxarque le 05/03/2013 19:57, édité 1 fois.
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede anaxarque » 04/03/2013 09:21

Uncanny X-Force, Final Execution, tome 2, scénario de Rick Remembers, dessins de David Williams et Phil Noto, Marvel comics, 2013.

Ce recueil regroupe les numéros 30 à 35 de la revue mensuelle (fin de la série), ainsi que quelques pages du numéro 25.

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Le concept de la Force X ou de la X-Force est connu : on y regroupe et l’on y suit les pérégrinations d’une bande de mutants prêts à tuer pour protéger le sommeil et la bonne conscience de leurs collègues qui prônent la non-violence.

Rick Remender se fit connaitre par le grand public avec Fear Agent publié chez Dark Horse. Il uccéda à Christopher Yost à l'écriture de X-Force et dirigea la destinée d'une nouvelle équipe pendant un run de 35 numéros. Dans cette ère où le messie Hope Summers est revenue, il conduisit sa troupe, en jouant constamment sur les poncifs es mutants comme les voyages dans d’autres dimensions (on notera le retour de l'Ere d'Apocalype), les retours d'entre les morts improbables, ou encore la visite des futurs peu engageant, tout en conservant un certain humour noir.

Le but de cette X-Force composée de Wolverine, Psylocke, Fantomex, Deadpool, Archangel puis le Nightcrawler de l’Age d’Apocalypse est d’empêcher le retour du mutant égyptien omnipotent (Apocalypse).

Dans un premier arc, l’équipe liquidait un jeune clone, déjà corrompu, d’Apocalypse. Dans le suivant, au prix de la perte d’un des membres, l’équipe put récupérer un autre jeune futur Apocalypse dépourvu encore de souillure : plutôt que de le tuer, ils préfèrèrent le placer dans l’école dirigée par Wolverine pour voir. Baptisé Evan, dont le nom de code sera Genesis, il semble apprécier cette vie simple.

Au sortir des arcs Dark Angel Saga et Otherworld, le lecteur et l'équipe se demandaient si leurs choix étaient bons. La réponse arrive dans ce dernier arc, Final Execution. Faut-il tuer un gamin qui peut devenir un despote que nul ne pourra stopper avant qu'il ne fasse le moindre mal ou, au contraire, s'il est élevé dans un milieu sain, peut-il bien tourner ? Et dans ce cas précis, comment le protéger des mauvaises influences ?

Dans le tome 1 de Final Execution, une nouvelle Fraternité des Mauvais Mutants (où l’on retrouve Creed, Daken, Mystique, le Blob de l'Age d'Apocalypse etc.) enlève le jeune Evan et ridiculise la X-Force qu’elle tentera de vaporiser avec une Bombe A.
Wolvie et ses alliés se voient transportés dans un futur peu réjouissant. Ils apprennent que, parce qu’ils n’ont pas tué Evan quand ils le pouvaient, celui-ci est devenu Apocalypse et que s’il fut vaincu au prix de grands sacrifices, le monde est devenu abominable. I
ls sont renvoyés dans le présent avec ce dilemme atroce, tuer un gosse ou sauver le monde…
Tout un programme pour le tome 2 !


[Révéler] Spoiler:
Quand commence ce volume, la Fraternité tente d’éveiller le coté sombre d’Evan afin qu’il commence son ascension vers Apocalypse, en attendant fébrilement la X-Force ; enfin ce qu'il en reste.

La X-Force se remet de ses récentes blessures, tant physiques qu’émotionnelles. Leur base n'est plus, mais ce n'est pas l'essentiel, ils ont encore perdu un membre clef, Fantomex.

Dans le futur abominable qu’ils ont observé, Psylocke est devenue une despote qui, comme dans Minority Report, tue les criminels avant même qu’ils ne le deviennenent, via son équipe, où l’on retrouve Hope Summers, Punisher, Deadpool, Wolverine, Bucky Barnes, Giant-Man… Elle cogite.

Wolverine a en face de lui non seulement Creed, mais aussi son propre fils Daken qui n’aspire qu’à le massacrer. Qui plus est, il se refuse de tuer Evan, ce qui n'est pas le cas de tous ses amis.
Nightcrawler ne souhaite que la mort du Blob de l’Age d’Apocalypse.
Psylocke est marquée par la perte de conscience d’Angel et par la perte de Fantomex et tient Evan comme le seul responsable de ses maux.
Seul Deadpool se moque de tout ce qui se passe, en apparence.

L’équipe, désunie moralement et éthiquement va attaquer frontalement la Fraternité réfugiée sur l'île de Genosha en espérant pouvoir sauver ou atteindre, voire tuer Evan. Las, torturé mentalement par le Maitre des Ombres, il commence à contrôler ses pouvoirs et il a revêtu l’armure sombre d'Apocalypse…

Un combat acharné s’engage. Logan affronte Daken, Nightcrawler le Blob, Psylocke le maître des ombres, Deadpool l’Omega Team. Evan observe ses êtres s’entretuer et va devoir choisir celui qu’il veut être… Le massacre commence...

Les dessins de Phil Noto soulignent, avec leurs dégradés informatisés, l'ambiance délètère d'un récit ou tout le monde est coupable de quelque-chose. Il sait à la fois représenter des batailles d'une sauvagerie abominable (cf. Le Blob) et des scènes intimistes.

Remender signe des dialogues admirables : la confrontation entre Daken et son père est un des plus grands moments de comics que j'ai lu ces dernières années.


Remender clôt avec un rare talent sa saga.

la morale de la X-Force est proche de la Loi du Talion : on doit frapper le premier avant que la communauté ne soit atteinte, se venger encore et toujours, faire payer ses ennemis même si la violence engendre la violence et, la vengeance appelle la vengeance.
Une morale bien basique et bien cynique qui aurait pu donner lieu à une jouissive mais stérile saga où on n'aurait eu droit qu'à une série de massacres où le sang aurait coulé à flot ( rassurez-vous (?), il y en a).

Mais, Rememder est plus fin que cela. Il réflechit sur le statut d'une telle organisation qui ressembke à n'importe quelle agence de Contre-espionnage. Il sait disséquer avec une rare lucidité la logique cruelle de la loi du Talion et nous en démontre la monstruosité, la stupidité et surtout son inutilité : un ennemi peut tomber, on hurle de joie un temps, mais un autre, pire encore, prend sa place.

Alors, ne comptez donc pas sur un Happy-End qui apparaitrait, vu la tonalité du récit, plus que déplacé. La X-Force a joué, tué, rendu une justice arbitraire, elle doit maintenant rendre des comptes.
Chaque personnage paye, dans ce volume, ses choix passés et l’addition et très salée : Wolverine doit choisir entre son fils qu’il aime (malgré tout) et le jeune Evan dont il se demande s’il ne deviendra pas Apocalypse un jour.
Psylocke, elle, a perdu Archangel, quel est son avenir ? A-t-elle seulement la volonté de vivre ?
Remender achève ce récit sombre, pesant, dramatique, mais d’une rare cohérence sur une très légère lueur d’espoir.

Le seul reproche que l’on pourrait formuler (et encore je cherche la petite bête) c’est que l’on sent que Remender a du se hâter pour achever son histoire et qu' une issue ou deux de plus lui auraient permis de s’exprimer davantage sur l'état d'esprit des personnages auxquels il et nous nous étions attachés.

Après une décennie de bons et loyaux service, Brian Michael Bendis passe la main sur Avengers (même s'il va nous livrer un Age of Ultron attendu depuis longtemps). Remender qui a largement fait ses preuves hérite de cette place à haut risque et, sincèrement, je lui souhaite de réussir.
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede anaxarque » 14/03/2013 09:32

Spider-Man : Dying Wish, Scénario de Dan Slott, dessins de Richard Elson et Huberto Ramos, Marvel, 2013.

Ce recueil regroupe les numéros 698 à 700 de la série mensuelle (fin de la série).

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Voici un arc qui aura fait couler beaucoup d'encre, user de nombreux claviers, et qui suscita l'ire de certains fans très désaxés de Peter Parker : Dan Slott a même reçu des menaces de mort !

L'issue 700 de Amazing Spider-Man sembla une bonne idée, pour la Marvel pour en finir avec "ce" Spider-Man.

Plutôt que de se lancer dans des polémiques ineptes, gardons à l'esprit qu’aucun héros ou vilain charismatique ne meurt jamais bien longtemps dans le monde des comics, que justement ce n'est que de la BD, et qu'un artiste à tous les droits (dont celui de réussir, de faire n'importe quoi, de se tromper, etc.)

Donc, nous allons lire ce Dying Wish sans a priori.

Dan Slott a réalisé un run tout a fait recommandable sur le lanceur de toiles. Après Spider-Island, puis Ends of the Earth, Peter Parker semblait avoir vaincu le Docteur Octopus (au prix de la mort d'une amie). Celui-ci est désormais mourant, souffrant de multiples cancers causés par ses harnais cybernétiques et par son usage immodéré de ses dons télépathiques, il attend, dans la douleur, sa fin dans la prison de Haute Sécurité du SHIELD.

Au début de ce dernier arc, une alarme retentit dans la Prison, la cellule du Doc présente une anomalie, celui-ci, attaché et perfusé dit dans un murmure : « je suis Peter Parker ». De son coté, Spider-Man abat son travail de Super-héros, mais son comportement semble très, très étrange, quand il apprend que Doc Oc veut le voir, il accourt. Leur conversation va prendre un tout très inattendu.

Le lecteur stupéfait comprend qu' Octavius a réussi un coup de maître : il a copié l'âme de Spider-Man et il l'a placé dans carcasse mourante tandis qu'il a mis son esprit dans le corps jeune de Peter Parker.

Octavius a gagné, il est devenu Spidey/Peter, il connait tout de lui et il entend lui prendre sa vie, toute sa vie, MJ comprise. Peter, prisonnier du corps de son ennemi va mourrir dans peu de temps.

Echec et mat ?

[Révéler] Spoiler:
Peter, prisonnier dans le corps de son ennemi est terrorisé à l'idée de ce qu'il pourrait faire à ses proches et au monde. Quoique mourant, il va utiliser les dons du corps d'octavius (le contrôle à distance des machines) pour recruter une nouvelle "Sinester Six". Il s'évade ainsi de la prison et part retrouver Otto afin de récupérer son corps avant qu'il ne soit trop tard. Il va donc à l'assaut de ses propres amis, de ses alliés, de sa famille pour faire tomber l'usurpateur...

Mais, n'est-il déjà pas trop tard ? Peut-il battre un Spider-Man au top de sa forme avec un corps déjà pourrissant ? Et, s'allier, même pour de faux avec Scorpion ou Hydro ne va-t-il pas contre toute la morale du héros aux toiles ?

Dan Slott mélange deux concepts classiques : - "Le vilain s'empare du corps de son adversaire". On se souvient que récemment, par exemple, le Red Skull avait pris le corps de Steve Rogers. Dans un vieil arc classique de la Justice League reproduit dans l'édition française de Identity Crisis, les membres de la Ligue se trouvaient piégés dans les coprs de leurs ennemis, etc.

- "Le vilain reste néanmoins un gentleman". Si le Red Skull n'est qu'un salaud, on ne peut pas en dire autant de Doom ou de Magneto qui restent fair-play et qui vont même aider, par intérêt ou par dignité, leurs ennemis naturels. Ainsi les rapports entre Magneto et Xavier sont d'une complexité rare et Magneto est un des leaders naturels des mutants. Doom est prêt à aider quand la nécessité l'exige : dans Future Fondation, il combat, à la demande de Valeria Richards à-laquelle il semble très attaché avec son père. Dernier exemple, dans le Starman de Robinson, The Shade peut, au gré de ses objectifs aider ou entraver les actions du héros, mais il reste toujours d'une totale correction.


Slott montre par cette astuce scénaristique que ces deux personnages ont bien des similitudes : Le Docteur Octopus est un génie scientifique devenu fou, il est en quelque sorte le reflet de Peter Parker. Enfant tout aussi brillant que Peter, il partage avec ce dernier une enfance difficile. Comme Peter il fut un souffre-douleur pendant sa scolarité. Mais, à la différence de Peter, il ne fut pas aimé par ses parents, il fut le prisonnier des humeurs d' un père violent et sadique, Otto n'a pas eu de Ben Parker pour le guider. Sa haine et sa misanthropie grandirent lentement mais surement.

Comme Peter, il a acquis son pouvoir au cours d'un accident : pour son travail, il se fabriqua des bras artificiels fixés directement à sa colonne vertébrale et donc à son cortex qui lui laissent manipuler des objets toxiques sans danger par sa pensée. Las, l'accident a eu lieu. Ses bras fusionnèrent avec son corps et finirent par altérer sa psyché déjà fragile. Il devint un criminel là où Peter devint un héros...

Slott a parfaitement compris que devenir Spider-Man était le rêve honteux, enfoui de Doc Oc ; c'est pour cela qu'il le hait tant : ils se ressemblent tellement au fond, mais l'un est adulé et l'autre n'est regardé qu'avec dégout ou mépris.

Otto, en transférant ses souvenirs dans le corps de Peter s’aperçoit peu-à peu qu'il a conservé non-seulement sa propre mémoire mais aussi celle de Peter. Il voit donc Peter devenir Spider-Man, perdre son oncle, perdre Gwen sa relation avec MJ, Osborn, sa lutte contre Venom, etc. Dans ses « souvenirs », ses traits se confondent puis se substituent à ceux de Peter. A force de le comprendre, de voir en lui celui qu'il aurait pu ou du être, il devient lui.

Dans le corps de Spider-Man fusionnent les deux âmes, celle de Doc Oc et celle de Parker. Est-ce le signe d'une rédemption pour Otto ? Que va-t-il faire, rendre son coprs à Peter et accepter sa mort ? En a t-il encore le temps ou le moyen ?


Une ère se ferme avec cette issue 700. Spider-Man ne peut que connaître une ascension, d'où le titre de la série qui se substitue à Amazing Spider-Man, Superior Spider-Man qui est toujours patronnée par Dan Slott.

Slott en trois numéros parvient à nous proposer une action dense, dramatique, intense, aux dialogues léchés qui séduiront les vieux fans de l'homme araignée ainsi que les novices.

Les dessinateurs sont aussi de la fête. Si Elson livre une issue 698 sublime, le style de Ramos (avec ses visages très mangaïsés) peut agacer, mais sa mise en page et ses scènes d'action restent d'une fluidité sans failles.

Amazing Spider-Man connaît une « fin » digne, maîtrisée, qui donne envie de lire Superior Spider-Man du même Slott en attendant le prochain et prévisible relaunch de Amazing...

Deux histoires brèves accompagnent ce volume : à défaut d'être inoubliables, elles sont sympathiques.
"On Friday night, a comedian died in New York. Someone threw him out a window and when he hit the sidewalk his head was driven up into his stomach. Nobody cares. Nobody cares but me. " Roarshach's Journal, 13/10/1985.
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede anaxarque » 20/03/2013 09:26

Hit-Girl, Prelude to Kick Ass 2, scénario de Mark Millar, dessins de John Romita Jr., Marvel, 2013.

Image

Comment Red Mist, le fils du chef mafieux massacré à la fin du premier tome de Kick-Ass devient-il le vilain connu sous le nom de Mother Fucker ? Comment la petite tueuse sociopathe, mais adorable, Hit-Girl, désormais orpheline et renommée Mindy, tente de vivre une vie de petite fille sage au sein d'un foyer aimant dans lequel vit un policier perspicace ? Comment Kick-Ass s’entraîne-t-il ?

Hit-Girl, vous propose, amis de l'hémoglobine, de situations lamentables et indescriptibles, de langage ordurier, d'allusions sarcastiques aux héros des comics, bref à vous qui aviez aimer Kick-Ass et Kick-Ass 2 de découvrir ces éléments jusque-là cachés.

Nous sommes quelques jours après la fin des événements de Kick-Ass.

La jeune Mindy tente d'intégrer son collège, de cohabiter avec d'autres élèves, mais cela n'a rien d'aisé pour une gamine élevée pour tuer des truands depuis qu'elle est en âge de marcher : inapte aux relations humaines, elle se tourne vers Dave (Kick-Ass) pour avoir des conseils afin de devenir une vraie petite fille modèle. Un choix judicieux...

Red Mist se remet de ses coups. Il a juré de se venger de Kick-Ass et de Hit-Girl. Persuadé que les méthodes de la mafia doivent changer, il s'habille en super villain pour contrer les vigilants qui commencent à se multiplier.

Dans sa prison, l'oncle de Red Mist surveille et supervise les activités mafieuses, le décès de son frère lui donne du boulot et lui aussi veut la tête de Kick-Ass et de Hit-Girl.

Que le massacre commence.

[Révéler] Spoiler:
L'univers de Kick-Ass est aussi subtil qu'un éléphant aveuglé par la rage déboulant dans un magasin d'antiques porcelaines. L’œuvre offre un cocktail détonnant d’ultra-violence, d'humour noir, de références geeks.

Comme son titre l'indique, la protagoniste principale de ce « prologue » est Mindy/Hit-Girl. Recueillie par une famille qui pense ou veut penser (pour le père) qu'elle est bien leur fille enlevée quelques années plus tôt, elle entend poursuivre sa croisade meurtrièr tout en tentant de mener une vie « normale ».

Son père adoptif, policier de son état, comprend vite qui elle est vraiment et lui ordonne de cesser sa vendetta pour le bien de sa « mère », gravement déprimée, qui est persuadé que cette enfant est vraiment sa fille disparue. Elle accepte, espérant, enfin, avoir une vie stable, normale, ce qui serait pour elle une nouveauté.

Mais, les événements vont jouer contre-elle et sa destinée est déjà écrite. Sa tête est mise à prix par le frère du parrain éliminé dans le tome 1 qui se trouve également être le frère du maire... Bien qu'en prison, il reste le vrai chef du crime organisé dans la cité.

Quand sa famille sera attaquée, Mindy doit agir pour qu'elle et les siens aient définitivement la paix.

Comme toujours dans l'univers Kick-Ass, les corps sont démembrés, massacrés par des méthodes aussi répugnantes que nombreuses (débroussailleuse, sabre, grenade, arme de poing, mitraillette, tonfas, couteaux...). C'est bête, régressif, crétin et au fond c'est pour cela que son lectorat est séduit.

Mais, tout ceci se fait avec un humour totalement dévastateur et absurde au regard des massacres perpétrés.
On s'étrangle de rire aux évocations de l'enfance de Mindy et à ses techniques très particulières pour devenir l'amie la plus cool du collège, enfin la femelle dominante comme elle dit.
Dave est irrésistible de bêtise quand il joue les coach es féminité pour la petite Mindy, tant son esprit est rempli de poncifs misogynes et adolescents...
Red Mist essaie, en payant des maîtres, d'apprendre des arts martiaux et cela n'est pas gagné surtout que les dits maitres souhaitent surtout le dépouiller de son oseille en lui imposant des épreuves absurdes et douloureuses.

Enfin les références geeks sont omniprésentes. On se tord de rire quand Red Mist est chargé de reproduire l'ascension de la montagne comme dans Batman Begins à la recherche d'une fleur bleue ( un de ses maitres a en effet vu le film). On rit quand Hit-Girl assomme un mafieux avec un marteau qu'elle nomme Mjolnir ou quand Red Mist annonce par mail à Kick-Ass qu'il n'aura guère le temps de savourer le relaunch de DC avant sa prochaine mort...


Hit-Girl fait partie de ses plaisir honteux que sait parfois produire le monde du comic-book et Mark Millar en particulier -souvenons-nous de son jubilatoire Nemesis-.

C'est trash, outrancier, totalement honteux, débile par moments, mais Milar et Romita y mettent tellement d’énergie qu'on lit ce volume d'une traite en ayant (un peu) honte de sourire devant des situations indicibles ou des dialogues inconcevables. Bref, on aimera Hit-Girl sans réserves où on la repoussera sans hésitation.

Nous indiquerons, pour finir, que les lecteurs intéressées par cette œuvres, gagneront à lire le premier tome de Kick-Ass pour bien comprendre les tenants et les aboutissants de cette suite immédiate. Les fans de la première heure y trouveront, outre le divertissement promis, l'éclaircissement à certaines allusions laissées en suspend dans les volume 1 et 2.

Il ne reste plus, désormais, qu'à attendre le troisième et dernier volume de Kick-Ass qui sera nommé, dixit la dernière page, le "Grand Finale" !
Dernière édition par anaxarque le 20/03/2013 10:13, édité 1 fois.
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede Plexiglot » 20/03/2013 09:31

anaxarque a écrit:Spider-Man : Dying Wish, Scénario de Dan Slott, dessins de Richard Elson et Huberto Ramos, Marvel, 2013.
Ce recueil regroupe les numéros 698 à 700 de la série mensuelle (fin de la série).
Amazing Spider-Man connaît une « fin » digne, maîtrisée, qui donne envie de lire Superior Spider-Man du même Slott en attendant le prochain et prévisible relaunch de Amazing...


Je suis globalement de ton avis.
A défaut de faire l'unanimité, la fin du run de Dan Slott sur Amazing aura permis d'apporter quelque chose de nouveau dans l'univers du tisseur. Perso j'ai beaucoup aimé.
Et qui plus est, je trouve que Superior Spider-Man apporte quelque chose de différent, de frais et pour tout dire, d'intéressant à cet univers qui avait parfois tendance à se scléroser. Et je suis curieux de savoir comment Slott va s'en sortir maintenant ...
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede Plexiglot » 20/03/2013 09:32

anaxarque a écrit:Il ne reste plus, désormais, qu'à attendre le troisième et dernier volume de Kick-Ass qui sera nommé, dixit la dernière page, le "Grand Finale" !


Yep. Je l'ai vu passer, me semble t-il, dans les previews de Juin...
y'a bon !
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede anaxarque » 21/03/2013 09:31

Plexiglot écrit :
Et qui plus est, je trouve que Superior Spider-Man apporte quelque chose de différent, de frais et pour tout dire, d'intéressant à cet univers qui avait parfois tendance à se scléroser. Et je suis curieux de savoir comment Slott va s'en sortir maintenant ...


Je suis de cet avis; Superior Spider-Man, est très agréable à suivre.

J'ajouterai que cette conclusion à Amazing Spider-Man a des incidences sur l'univers Marvel dans son ensemble et pas seulement chez Spidey et chez Dan Slott. Marc Waid, dans son de Daredevil doit composer avec ce Spider-Man différent et beaucoup plus expéditif qu'avant. Il en va de même pour les Avengers et les Fantastic Four.

On se demande quand et comment le « secret » du Superior Peter Parker sera dévoilé et comment cela se passera ? Slott sera-t-il le seul auteur sur le pont ? Ou bien aura-t-on droit à un crossover ?

Espérons, enfin, que la situation nouvelle de Spidey dure un peu de temps (même si nous savons que le retour d'Amazing en lieu et place de Superior est inévitable), afin que Slott et les autres puissent aller au bout de leur logique et de leurs idées.
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