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Comics en VO: vos dernières acquisitions

Toute la bande dessinée étrangère, et notamment les comics et les mangas

Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede anaxarque » 12/04/2016 10:36

Message précédent :
Deux précisions, sur Postal. On ne sait pas vraiment si le héros de l'histoire souffre d'autisme ou d'autisme asperger, cela semble une conclusion plausible pour sa mère, mais poser un diagnostic médical dans une communauté fantôme, coupée du monde, n'a rien d'aisé. Mark, c'est sous-entendu dans l'histoire et par ses réactions, peut être aussi un garçon abominablement névrosé, ou bien un psychopathe latent.

Deuxième point. Si Eden est un havre pour les criminels, ils leur est absolument interdit de s'y livrer à des crimes ou à des délits sous peine d'être liquidés en place publique, ou par le Maire et le Shérif local. En acceptant d'entrer à Eden, le criminel abandonne totalement sa vie d'avant. On voit d'ailleurs des couples se former, ainsi que des enfants fréquenter une école, comme dans toutes les villes normales.
Mark, parce que "différent", est évidement moqué par certains locaux, mais on n'oublie jamais qu'il est le fils de Madame le maire qui n'hésitera pas une seconde à massacrer avec sadisme celui qui amochera sa progéniture.


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Justice League, volume 7, The Darkseid War : Part One, scénario de Geoff Johns, dessins de Jason Fabok, DC Comics, 2016.

Ce recueil regroupe les numéros 40 à 44 de la série mensuelle ainsi que DC Sneak Peak : Justice League 1.


Batman, Wonder Woman, Superman, Green Lantern, Aquaman, Shazam et les autres formèrent la Justice League, après un raid dévastateur menés sur Terre par Darkseid : conscients que leur union seule peut contrecarrer un tel être, ils se préparaient depuis à son retour.

Dans Forever Evil, les contreparties maléfiques des héros de la Terre avaient abandonnés leur monde après le passage de l'Anti-Monitor. Après avoir emprisonné la Ligue, tenté de prendre possession du monde, Luthor et d'autres personnages borderline comme Sinestro et Black Adam les avaient vaincus. Luthor, devenu héros de la Terre, avait intégré la ligue.

Mais, la tempête approche.

[Révéler] Spoiler:
Dans le passé sur Themiscyra, l’île des Amazones, le jour même de la naissance de Diana, une autre petite fille vient au monde. Comme Diana elle est la fille d'un Dieu, mais à sa différence c'est la fille de Darkseid. Sa mère, malgré les augures épouvantables quant à la destinée de la fillette, refuse de la tuer et s'enfuit avec elle : elle veut la protéger et l'aider à tuer le tyran d'Apokolyps.

Maintenant, dans les ruines de la Terre 3 dominée autrefois par le Crime Syndicate, l'Anti Monitor rejoint par la jeune amazone devenue adulte, nommée Grail, conversent, ils entendent tuer Darkseid en l'attirant dans notre monde.

Sur sa chaise Mobius, Metron les observe et cherche à dialoguer avec eux. Il affirme à l'Anti-Monitor que la réalité ne se remettrait pas d'une nouvelle Crise.

Sur Apokolyps, Darkseid envoie son assassin Kanto tuer la mère de Grail afin de récupérer sa fille.

Sur Terre, la Ligue vaque à ses occupations quand Grail surgit. La ligue est totalement dépassée par la furie de l'Amazone et ne doit son salut qu'à un sauvetage in extremis de Metron.

Grail invoque alors son père Darkseid qui envahit la Terre avec ses Parademon et Kalibak.

Mais, le piège se referme, l'Anti-Monitor surgit également pour annihiler Darkseid.

Le combat entre le Dieu du Mal et l'Anti-Dieu commence sur notre monde qui risque fort d'être réduit à néant.

La ligue est dépassée par la puissance des entités vengeresses, ses membres ne sont plus que des spectateurs impuissants du duel à mort entre deux entités dont la puissance les dépasse.

Metron expose un plan à la Ligue, mais Mister Miracle surgit alors et leur dit de ne pas lui faire confiance.

Batman est de son avis et s'empare du siège Mobius et connait, le premier, une véritable apothéose en devenant Metron à la place de Metron. Il veut savoir comment se débarrasser des deux dieux gêneurs. Mais, Est-ce encore possible ? Surtout sans Superman et Luthor.


Johns, nous offre, enfin, ce qu'il avait promis dès la fin du premier arc de Justice League, le combat entre celle-ci et Apokolyps, avec en invité surprise l'Anti-Monitor.

On sera gré à Johns de respecter la mythologie de Kirby : Darkseid, Desaad, Bedlam, Steppenwolf qui va mieux depuis sa "mort" sur la Terre 2 (maintenant c'est prouvé, il n'y aucune continuité dans New 52), Kanto remarquable en assassin esthète et amoureux du bon vin, et Kalibak bestial comme jamais, sont fort bien caractérisés.

Mais Johns rajoute également ses propres éléments :

[Révéler] Spoiler:
Metron n'est plus le mutique spectateur cosmique, théoriquement neutre, du conflit entre Apokolyps et New Genesis, qui archivait tout sur sa chaise Mobius. Ici, c'est un être sournois, calculateur, il représente assurément une troisième voie entre Apokolyps et New Genesis. C'est ainsi lui qui convint le Haut-Père de la pertinence du fameux échange, pour sceller la paix avec Darkseid, entre leurs fils Orion et Mister Miracle/ Scott Free, tout en sachant que cela ne servirait à rien, si ce n'est qu'à remplir ses propres intérêts... En outre, Il connaît le secret de l'Anti-Monitor et n'entend pas le partager.

Mister Miracle, lié à Big Barda comme dans le canon pré New 52, n'est jamais revenu sur New Genesis reprendre sa place parmi les New Gods, il erre de monde en monde, il en veut à Metron et à son père qui fut assez idiot pour l'envoyer pourrir dans l'enfer d'Apokolyps, pendant une grande partie de sa vie, sur le simple conseil de ce premier.

Son Anti-Monitor, tout en conservant son design original, a une origine infiniment plus complexe et plus trouble que dans Crisis on Infinite Earths, où il ne constituait que le "boss de fin de jeu" servant à mettre un terme au Silver Age. Ici, c'est un personnage torturé, avec un passé éprouvant, doté d'une omnipotence destructrice dont il ne veut pas vraiment.


Sans être une réussite absolue (le scénario reste pour l'heure bien léger), Darkseid War, dans sa première phase, (il y en aura trois) constitue un excellent blockbuster, plein de bruit et de fureur, avec des rebondissements à chaque page. Le dessin absolument magnifique de Fabok finit par arracher l'enthousiasme au lecteur.
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede anaxarque » 18/04/2016 09:33

Book of Death : Deluxe Edition, scénarios de Robert Venditti, Jeff Lemire, Matt Kindt, Joshua Dysart, dessins de Doug Braithwaite, Robert Gill, Trevor Hairsine, Kano, Clayton Henry, Valiant Comics, 2016.

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Ce recueil regroupe les numéros 1 à 4 de la série éponyme écrits par Venditti et dessinés par Braithwaite et Gill, ainsi que les tie-ins suivants : Book of Death : The fall of Bloodshot, Book of Death : The fall of Ninjak, Book of Death : The fall of Harbinger, Book of Death : The fall of X-O Manowar.


En parallèle de cet élégant hardcover, la série principale et ses tie-ins sont également publiés en deux TPB, afin de plaire à tous les publics, les lecteurs occasionnels ou économes, et les collectionneurs de beaux livres.

The Book of Death, Valiant Comics, 2016. Le volume recueille les quatre numéros de la série principale : ils se suffisent à eux-mêmes, la lecture des tie-ins restant optionnelle pour la compréhension générale du récit.

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The Book of Death : The Fall of Valiant Universe, Valiant Comics, 2012. Ce volume recueille les tie-ins. Ils offrent, pour le lecteur habitués à ces héros, voire pour les autres, une vision de leur fin.

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Ah, si tous les éditeurs pouvaient agir de même et penser ainsi à tous les lectorats.


Valiant propose aux amateurs de comics avec super-héros, blasés par les sempiternels "relaunchs", "Machin Now !", "All New truc", "Rebirth bidule", et autres "Events", une série de titres carrés, à la fois ambitieux mais divertissants, scénarisés et dessinés par des grands noms de médium, à qui on lâche la bride : Ainsi Robert Venditti, poussif car peu inspiré sur Green Lantern et Flash, redevient le scénariste brillant et habité par le talent que l'on connaissait. Jeff Lemire s'amuse beaucoup avec Bloodshot en tout cas plus que sur X-Men, comme Matt Kindt sur Ninjak.

Les héros de la firme Valiant sont des variantes (assumées) de grands héros classiques : Il est en effet difficile de ne pas voir l'influence évidente de X-Men sur Harbinger, d'Iron Man et de Captain Marvel sur X-O Manowar, d'Avengers ou de JLA sur Unity, du Punisher, Wolverine et de Deathstroke sur Bloodshot, ou de Batman sur Ninjak...).

Mais, Valiant peut se targuer, depuis son retour en librairie, de recevoir des critiques très favorables de la presse spécialisée, ainsi que des prix prestigieux, grâce à de bons comics écrits par de très bons auteurs qui laissent libre court à leur fièvre créatrice.

Au bout de quelques années, il parut évident que les héros de l'éditeur Valiant vivaient dans le même univers.

L'unification de l'univers Valiant, inévitable, eut lieu dans la mini-série, en quatre épisode, The Valiant, disponible en TPB pour moins de 10 euros, (bientôt en français, par ailleurs, chez le nouvel éditeur Bliss Comics, pour dix euros aussi) et qui reste totalement accessible pour le lecteur qu'il ait lu ou pas d'autres titres de la maison d'édition Valiant.

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The Valiant nous (re)présente Gilad. C'est un ancien roi mésopotomien, devenu immortel, chargé, afin d'expier sa faute, de protéger pour l'éternité les Géomanciens, les mages de la Terre, qui assurent des phases d'expansion et de prospérité à l'humanité.

Gilad lutte obstinément, mais vainement, contre l'Ennemi Immortel dont l'objectif est de tuer le Géomancien afin de plonger la civilisation humaine dans les ténèbres à intervalles réguliers : la chute de l'Empire romain, la Peste Noire, l'effondrement de la civilisation Maya, les Guerres Mondiales, c'est lui.

S’occupant depuis peu de la jeune et très douée géomancienne Kay, il ressent avec angoisse la présence de son pire ennemi. Il est las de voir l'humanité sombrer dans le chaos.

[Révéler] Spoiler:
Cette fois-là, il refusait de le combattre seul.

Gilad s'est fait des alliés au fil des temps : ses deux frères Aram (Armstrong) et Ivar, les Renegades (les X-Men locaux), Bloodshot, l'Unity, Quantum et Woody, se rassemblent pour combattre l'Ennemi Immortel, mais ils sont impuissants face à ses pouvoirs.

Mais, Kay, malgré l'aide de Bloodshot, finit par être tuée par l'Ennemi Eternel.

Cependant, venue du quatrième millénaire, une très jeune géomancienne, Tama, envoyée par le Gilad de cette époque, arrive et "court-circuite" cette lutte éternelle en obtenant une improbable et décisive victoire.

Mais n'est-ce pas rompre l'équilibre nécessaire du cycle de la vie et de la mort ? N'y aura-t-il pas un lourd prix à payer ?

A la fin du récit, Gilad se retire du monde avec la petite fille et reprend sa vie de guerrier protecteur et solitaire.


A noter que les évenements de The Valiant sont rappellés au début de Book of Death et qu'il n'est donc pas indispensable de l'avoir lu pour comprendre le récit, disons que c'est préférable, d'autant que cela constitue une fort bonne lecture.

Au début de The Book of Death, Gilad s'est retiré du monde avec la très jeune géomancienne venue du quatrième millénaire, Tama, qu'il forme au combat, au cas où.

La jeune fille n'est pas venue de l'an 4001 les mains vides, elle possède un étrange livre, le Book of Death, où sont recensés les événements des deux prochains millénaires : on y voit la corruption et la chute de notre monde causée par un géomancien aussi omnipotent que perverti, ainsi que le trépas de tous les héros de notre temps. Gilad entend bien empêcher ce futur abject de se produire.

Mais, n'est-ce pas, déjà, trop tard ?

[Révéler] Spoiler:
D'étranges événements se produisent : Un peu partout, la nature (végétale et animale) devient comme folle et se met à massacrer des humains innocents. Il est aisé de penser que la jeune Tama en est la responsable, qu'elle est la géomancienne pervertie décrite dans le livre, car sa présence constitue une incongruité, une anomalie temporelle. Et d'ailleurs, cette histoire du Gilad du futur (Est-ce bien lui ?) qui aurait envoyé cette étrange petite fille dans notre époque pour la protéger et sauver notre monde, ne serait-ce pas un piège grossier ?

Gilad se pose lui-aussi ces questions, mais il reste persuadé que Tama n'est pas la responsable de ce désordre.

Cependant, il n'en va pas de même pour ses amis et alliés qui entendent bien neutraliser l'enfant qui est pour eux la coupable, avec 99, 99 % de certitude pense Neville Alcott, membre du MI6 et leader de l'Unity.

La confrontation est inévitable entre Gilad et ses anciens camarades.

Mais, malgré leur force de frappe, l'Unity, composée de X-O Manowar, Ninjak, Livewire (la Jean Grey locale) et de la machine pensante Gin-GR, devra composer avec les huit mille années d'expérience au combat de Gilad. Ils ne sont pas au bout de leurs (mauvaises) surprises.

Tandis que Gilad et Tama fuient leurs anciens alliés et les assauts du mauvais géomancien, la petite fille lit, à la demande de Gilad, à voix haute, le Book of Death, où sont contés les fins des héros de ce temps et l'avènement du géomancien maléfique afin de trouver des indices pouvant les conduire à ce dernier.


Dans l'élégant "Deluxe Hardcover" présenté par Valiant, les quatre chapitres du titre éponyme sont interrompus par le récit de la fin dramatique, glorieuse, mais toujours inéluctable, des héros Valiant.

L'écriture de ces trépas a été confiée aux responsables des titres des séries régulières. Si ces fins alternatives raviront les amateurs de ces héros (Bloodshot et Ninjak sont particulièrement réussis), ils restent totalement compréhensibles pour les néophytes.

De même, si l'identité du coupable est connue très top dans le récit, l'aventure menée tambour battant se lit d'une traite avec un plaisir certain.

Ce n'est pas si souvent, aujourd'hui, que l'on peut lire une saga complète, se suffisant à elle-même, ne nécessitant pas une connaissance encyclopédique de l'histoire des héros d'une firme.

Book of Death est un excellent divertissement, intelligent, bien écrit, superbement mis en images, avec des doses adéquates de suspens, d'humour, de combats et d'émotion.
Dernière édition par anaxarque le 25/04/2016 09:31, édité 2 fois.
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede Edhral » 18/04/2016 17:53

J'ai hâte que Bliss Comics publie tout ça en France (j'ai commencé l'univers Valiant en français avec Panini, alors je préfère continuer en français...), tes critiques font carrément envie ! Plus que huit jours environ pour "The Valiant"... :inlove:
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede anaxarque » 19/04/2016 08:21

Bliss Comics sortira la semaine prochaine, en même temps que The Valiant, pour le même prix de dix euros, le premier volume de l'hilarant et foutraque Quantum et Woody, déjà sorti il y a quelques temps aux USA, qui méritent bien leur médaille de héros les plus nuls du monde, heureusement qu'une chèvre (?) (!) est là pour les aider.

Fin mai est prévu le premier volume de Bloodshot Reborn, scénarisé par Jeff Lemire, un thriller violent avec en vedette un antihéros qui se voit contraint de récupérer des pouvoirs dont ils ne veut pourtant pas, et dont la santé mentale laisse vraiment à désirer.
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede anaxarque » 19/05/2016 09:29

Injustice : Gods Among Us, Year Four, volume 1, scénario de Brian Buccellato, dessins de Bruno Redondo, DC Comics, 2016.

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Ce recueil regroupe les numéros 1 à 7 de la série éponyme.

Après la mort de Loïs Lane et la destruction de Metropolis ourdie par le Joker que l'Homme d'Acier a assassiné froidement, Superman entouré de sa garde rapprochée (Wonder Woman, Cyborg, Shazam, Flash, Hal Jordan, Robin (Damian Wayne), Lex Luthor) a pris le contrôle, pour notre bien, de la Terre. D'inquiétantes milices dopées par des pilules décuplant la force (merci Luthor) imposent la dictature éclairée de l'Homme de Demain. Certes, la paix et la prospérité règnent sur Terre, les épidémies, les guerres, les famines, les maladies ont disparu, mais ce bonheur est imposé par Superman et ses hommes.

Batman a bien évidement refusé ce nouvel ordre et a organisé la résistance. Mais, le prix à payer fut lourd, le Green Lantern Corps n'est plus, pas plus que les puissances magiques manipulées perfidement par John Constantine au nez et à la barbe de Batman et de Superman.

Au début du récit, Superman médite, il est persuadé que Batman mijote encore un sale coup. Ses alliés ont beau le rassurer, il reste très méfiant...

Batman et ses derniers alliés encore vivants (Catwoman, Oracle, Batwoman, Harley Quinn) s'opposent encore à la dictature de Superman, mais leurs moyens sont dérisoires. Le Chevalier Noir est absolument désespéré, ses précédents plans n'ont pas fonctionné, de nombreux amis sont tombés, certains l'ont trahi, d'autres refusent un combat perdu d'avance. Ne serait-il pas temps d'abandonner ? Où bien doit-il jouer un dernier coup de dé, à la façon de Constantine, en en appelant à des êtres incontrôlables mais susceptibles d'en finir avec son ancien ami ?

De l'Olympe, les dieux, regardent ce qui se passe sur Terre. Et, ce Superman commence à les agacer.

[Révéler] Spoiler:
Arès s'ennuie et aimerait bien se battre, la paix imposée sur Terre lui semble déplacée. Sa mère, Héra aimerait bien se venger de la reine Hippolyta et de sa fille Diana, une énième bâtarde de Zeus. Il reste encore à convaincre Zeus qui se désintéresse totalement des affaires des mortels qui ne daignent plus l'adorer.

Mais, quand il comprend, grâce à Arès et à Batman, que Superman se prend pour un Dieu, son orgueil est atteint et il est bien décidé à faire parler sa foudre.

Il envoie sur Terre, son fils Héraclès, le géant Atlas, Hermès, Apollon, ainsi que l'armée des amazones, là ils rejoignent Batman et sa bande.

Ils lancent un ultimatum à Superman, soit il part de lui-même de la Terre, soit il est viré par la violence.

Superman refuse, bien évidemment.

Pour empêcher une guerre de grande ampleur qui pourrait détruire la Terre, Hermès propose d'oganiser un duel : Chaque camp désigne un combattant qui devra lutter, à mort si besoin, contre l'autre. Le camp vaincu se retirera définitivement.

Superman se propose pour représenter sa cause, mais sa surprise est totale quand Batman lui oppose, à la grande joie d'Héra et d'Arès, Wonder Woman...

Batman pense que la demi-déesse est virtuellement plus puissante que Superman car elle s’entraîne au combat depuis son plus jeune âge et qu'elle n'a pas de faiblesse comme la Kryptonite. En outre, il pense que Superman ne pourra pas se résoudre à la combattre sérieusement.

Verra-t-on le Kryptonien expulsé de la Terre ? Le combat commence, si tout semble se dérouler selon le plan d'Arès, d'Héra et de Batman, la machine va s'enrayer et devenir incontrôlable... Un déicide semble proche...


Bucellato a remplacé, à la moitié de la troisième année d'Injustice, Tom Taylor dans l'écriture de la série.
Plus psychologique que ce dernier, Buccellato creuse, longuement, sans doute parfois trop, la psyché des très nombreux personnages de la saga. Cela reste fort bien écrit, et les réactions des personnages (Luthor, Oracle, Renée Montoya sont crédibles).
Mais les scènes d'actions sont, faute de place, un brin précipitées et elles manquent ainsi d'ampleur dramatique.
Cependant, d'un autre coté, on peut aussi penser que, pour une fois, on ne lit pas un comics de super-héros présentant un combat interminable étalés sur plusieurs numéros...

On regrettera également que le volume s'achève de manière tellement abrupte que de nombreux lecteurs, dont moi-même, pensèrent que DC avait oublié d'imprimer les dernières planches, un "to be continued" n'aurait pas été du luxe !

Mais globalement, l'auteur s'en tire bien, très bien même en nous livrant une saga maligne, avec des personnages complexes et dupliques. Les lecteurs du run de George Perez sur Wonder Woman seront ravis de retrouver les dieux de l'Olympe hautains, manipulateurs et vicieux, conformes à son design et à son esprit.

Injustice, reste une excellente alternative, pour le lectorat DC, déçu par New 52, bientôt remplacé par Rebirth, où il retrouvera ses héros préférés, avec leurs costumes et leurs personnalités classiques, dans une dystopie solide.
Dernière édition par anaxarque le 04/10/2016 08:15, édité 1 fois.
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede anaxarque » 03/10/2016 09:23

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Justice League, volume 8 : The Darkseid War, Part Two, scénario de Geoff Johns, dessins de Jason Fabok et Francis Manapul, DC Comics, 2016.

Ce recueil regroupe les numéros 45 à 50 de la revue, théoriquement mensuelle, Justice League, ainsi que le numéro Justice League : Darkseid War Special 1.

Geoff Johns conclut, dans ce volume, son run sur Justice League, inauguré après Flashpoint dans le relativement décevant univers "New 52", tout en assurant la transition vers "Rebirth" qui sera un univers DC amalgamant les élèments classiques de l'univers, et certains ajouts de New 52.

Son run, fut pour moi, comme New 52, en dents de scie : le pire cotoyant le meilleur.

Le premier volume, Origins, voyait les héros de la Terre, inexpérimentés, et pas amicaux les uns auprès des autres,devoir faire front commun contre une tentative d'incursion de Darkseid, l'ensemble, certes sans surprises, était sympathique.Le tome avec la guerre entre Atlantis et la surface était réussi également. Mais, Trinity War fut poussif au possible. Forever Evil permit de retrouver un Crime Syndicate en grande forme, à défaut d'une grande histoire mémorable. Puis la suite (l'histoire du virus Amazo) fut bien ennuyeuse.

En vérité, le fil conducteur de la saga est bien la tentative de la conquête de notre Terre par Darkseid, et sa lutte contre l'Anti-Monitor : les deux entités sont à la recherche de la même chose, la destruction, via le même pouvoir, l'équation de l'anti-vie.

Le premier volume de Darkseid War, montrait, sous le regard impuissant de la Ligue, malgré l'aide de Mr Miracle et de Metron, l'affrontement entre Darkseid et l'Anti-Monitor. Les guerriers d'Apokolips (Kalibak, Steppenwolf, les Furies, entrèrent dans la mêlée en s'opposant aux « ombres » de l'Anti-Monitor.

Cette guerre est manigancée par une jeune femme, Grail, fille de l'amazon Myrina Black et de Darkseid lui-même. Elle n'aurait d'autres projets que de tuer son géniteur en s'alliant à l'Anti-Monitor.

Mais, tout est-il si simple que cela ?

[Révéler] Spoiler:
Lors de leur affrontement, Darkseid avait tenté de liquider l'Anti-Monitor en lâchant sur lui le Death Racer (l'incarnation de la mort), mais l'Anti-Monitor, qui est l'équation de l'anti-vie incarnée, donc la mort elle même, avait retourné le Death Racer en le fusionnant avec Flash. Il le renvoya sur Darkseid qui tomba, raide mort, sous les regards incrédules de ses alliés et de la Ligue. Là dessus, l'Anti-Monitor disparaît.


La Guerre est cependant loin d'être finie
[Révéler] Spoiler:
, Kalibak, le fils de Darkseid, veut venger son père. De son coté Grail affiche, enfin, ses ambitions, tuer tous les dieux, Anti-Monitor compris.


[Révéler] Spoiler:
Un dieu est mort, quelque chose doit le remplacer : certains membres de la Ligue deviennent ainsi des dieux de substitution, ils sont imparfaits, leur humanité résiduelle résiste à leur divinité nouvelle.
Batman s'est emparé de la chaise Mobius en lieu et place de Metron, il est devenu le dieu de la connaissance, il ne sait cependant pas comment battre l'Anti-Monitor, qui fut assis sur la chaise avant lui, du temps où il se nommait Mobius. Shazam est devenu le dieu des dieux, Hal Jordan le dieu de la Lumière, Flash est désormais le dieu de la mort, Superman le dieu de la force, et Luthor est devenu le dieu d'Apokolips.

Grail a toujours une longueur d'avance.

L'Anti-Monitor, enfin délesté de l'équation de l'Anti-Vie, redevient Mobius, un despote assoiffé de destruction.

Même devenus des dieux, les membres de la Ligue, dépassés par la puissance de leurs adversaires, ne savent plus quoi faire, leur dernier espoir vient des derniers survivants du Crime Syndicate qui avaient tenté de conquérir notre monde, afin de fuir les ruines de leur monde, la Terre 3, ravagée par l'Anti-Monitor.

Le Crime Syndicate connaît comme personne Mobius/L'Anti-Monitor, mais on ne peut pas leur faire confiance, tant bien même l'alliance avec eux est indispensable. En plus, Superwoman, s'apprête à accoucher, d'on ne sait trop quoi...


Le moins que l'on puisse dire, c'est que le final du run de johns est spectaculaire. Les batailles s’enchaînent, comme les retournements de situation. Le dessin de Fabok est absolument admirable.

Cependant, on ne peut s'empêcher de penser que tout cela à un goût d'inachevé. Johns à perdu inutilement du temps sur des arcs sans grand intérêt (Trinity War, Amazo), on sent que, pour le grand final, il n'aurait pas daigné avoir quelques numéros supplémentaires pour achever convenablement sa saga, en donnant corps et chair à ses protagonistes.

Pourtant, dans les premiers numéros de Darkseid War, Johns avait su parfaitement présenté les motivations de Grail et de Miracle.

Mais, au fil du récit, on sent qu'il délaisse, pressé par le temps, l'étude psychologique de ces protagonistes au profit d'une action bien bourrinne, avec des retournements de situation parfois totalement tirés par les cheveux, certains raccourcis scénaristiques improbables, et enfin par un final trop prévisible et précipité.

Dommage, il y aurait eu temps à dire sur Darkseid, Mobius, sur les relations entre Mr Miracle et Big Barda, sur ces ligueurs devenus des dieux et sur leurs conflits psychiques internes que cela suppose !

De même, les lecteurs de Final Crisis ou du Fourth World seront assez affligés par le manque de profondeur des sbires d'Apokolips réduits à de simples méchants, euh, méchants. Et que dire de l'absence des New Gods ? Ils font un séminaire sur Oa, ils ont posé leur RTT ? Le Crime Syndicate n'est hélas pas mieux traité, il ne fait que de la figuration. Seul le personnage tourmenté de Jessica Cruz, la nouvelle Power Ring, est développé en profondeur, c'est déjà cela

Cependant, Darkseid War, malgré ses défauts - défauts que je confesse certainement surévaluer car, étant un "vieux" lecteur, je ne m'habitue pas à ces personnages New 52 qui portent le nom de héros sans leur dignité, leur complexité, et sans leur histoire passée-, constitue une lecture extrêmement plaisante, savoureuse, magnifiée par le dessin de Jason Fabok, et par de grands moments de bravoures dont Johns a le secret.

Pour ceux qui recherchent de la lecture métafictionnelle, ruez-vous plutôt sur le Multiversity de Morrison et le Secret Wars de Hickman.

Mais reconnaissons qu'un bon gros blockbuster, fort bien ficelé, comme ce Darkseid War, cela reste bien divertissant, et très au dessus de la relative médiocrité des titres New 52.

Exceptions à part, comme l'Animal Man de Lemire, Le Flash de Manapul et Buscelato, l'Aquaman de Johns, le Batman de Snyder (avec réserves), l'Action Comics de Morrison, le Wonder Woman d'Azzarello, le Swamp Thing de Snyder (avec réserves aussi), le Green Arrow de Lemire, Grayson, Midnighter, Gotham by Midnight, et le charmant Gotham Academy.

Espérons que Rebirth, même si le numéro 1, scénarisé par le même Johns, peut faire craindre le pire, avec l'irruption du schtroumpf horloger, renoue avec de bonnes sagas DC.
Dernière édition par anaxarque le 04/07/2017 08:46, édité 1 fois.
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede mallrat » 04/10/2016 09:53

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L'omnibus Shang Chi: Master Of kung Fu T1 qui était a moitié prix chez cheap comics (site hollandais).
Pas encore lu (mais je connais 98% des histoires) mais en tout cas les couleurs sont magnifiques pour des recréations.
Je ne savais pas qu il y avait eu un back up midnight dans un iron man annual.

Le prix normal est un peu cher pour un pavé de 670 pages.. mais a priori ca reprendra tous les comics que Marvel ne pouvait pas reediter en raison de personnages inventés par Sax Rohmer. Le droit pour ces rééditions a du coûter cher..

Vraiment une série que j adore et dont je parle de la VF ici
http://www.forumcomics.com/viewtopic.php?f=35&t=5467
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede Le Complot » 04/11/2016 22:12

Juste une petite question mais chez Boundless, il n'y a que 2 Lady death origins et 2 Lady Death de parus en TPB ???
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede anaxarque » 04/07/2017 08:40

Injustice : Gods among us : Year Five, volume 1, scénario de Brian Buccellato, illustrations de Bruno Redondo et autres, Décembre 2016, DC Comics. Ce recueil regroupe les numéros 1 à 6.

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Injustice : Gods among us : Year Five, volume 2, scénario de Brian Buccellato, illustrations de Bruno Redondo et autres, Février 2017, DC Comics. Ce recueil regroupe les numéros 7 à 12.

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Injustice : Gods among us : Year Five, volume 3, scénario de Brian Buccellato, illustrations de Bruno Redondo et autres, Juin 2017, DC Comics. Ce recueil regroupe les numéros 13 à 20, ainsi que l'annual 1.

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Série dérivée d'un jeu vidéo à succès auquel je n'ai pas joué, Injustice raconte comment, après que le Joker ait rasé Metropolis et assassiné Lois Lane, Superman devient, après avoir tué le Clown, un despote de plus en plus cruel et impitoyable. Il entend diriger le monde d'une main d'acier, le transformer de gré ou de force en un Paradis, afin que plus jamais le drame de Metropolis ne se reproduise, quitte à liquider, au propre comme au figuré, les états, les gouvernements, les opposants, et les libertés individuelles.

La Ligue se divise entre ceux qui suivent Superman (Flash, Green Lantern, Wonder Woman, Cyborg) et ceux, conduits par Batman qui s'opposent à la mise en place d'une dictature. Mais, la lutte semble bien inégale.

Nous entrons dans la cinquième année de cette dystopie. Superman et ses nouveaux alliés comme Sinestro sont parvenus à repousser les Green Lantern, les magiciens, les dieux grecs.

Batman est esseulé, la plupart de ses alliés sont morts ou ont déposé les armes. Et pourtant, le chevalier noir refuse encore la soumission et va lancer une opération de la dernière chance, même si comme Superman, il doit renoncer à une partie de son éthique.

Superman est devenu, à lui seul, le gouvernement d'une Terre unie sous sa botte, s'il s'efforce de cacher publiquement sa cruauté, son autoritarisme et sa violence, la population et une partie de ses alliés commencent à douter, voire à comploter contre l'homme d'acier.

[Révéler] Spoiler:
A la fin du dernier volume, la Prison de haute sécurité où étaient enfermés les opposants au régime et les pires criminels avait été attaquée. Les détenus se sont fait la belle. Il va falloir les récupérer, morts ou vifs. En outre, le Parasite et Doomsday s'attaquent à Superman, il les massacre. Pire, il entend faire, grâce à Lex Luthor, de Doomsday une marionnette lui obéissant au doigt et à l’œil. Dans la même logique, il s'allie avec certains criminels comme Bane qui n'hésiteront pas à se salir les mains à la place de Superman afin qu'il n'écorne pas son image publique... Pendant ce temps, un clone de Superman, un Bizzaro, fait des siennes.

Batman, manquant d'alliés, recrute les Rogues, puis Hawkman, afin d'attaquer des cibles symboliques du régime ou Superman lui-même. Il sait que Superman a commis des crimes abominables et il entend les rendre publics...

Mais, rien n'y fait, Superman est trop fort, et il forge même une alliance dangereuse avec certains de ses anciens ennemis.

Batman et Luthor, désemparés et presque seuls, conviennent qu'ils doivent désormais trouver des alliés en dehors de notre monde : pour combattre une Ligue devenue folle, il faut une Ligue vertueuse. Encore faut-il ouvrir une brèche vers un autre univers.

Pour que le plan fonctionne, Batman a besoin de temps et d'éléments placés sous bonne garde pour fabriquer la machine adéquate. Mais, y parviendra-t-il, et si oui, à quel prix ?


Après une fin d' année 4 franchement poussive (à l'exception de l'annual), Buccellato revoit sa copie et offre une conclusion fort plaisante à la saga.

Certes, le trop grand nombre de dessinateurs nuit à la cohérence graphique de l'ensemble, mais le scénario est parfaitement bien ficelé. Pour s'opposer à un régime dictatorial qui use de propagande, il faut utiliser la force, et la vérité contre lui...

Certes, DC exploite la fibre marketing en offrant à cette saison, trois volumes au lieu de deux, histoire de vider les comptes bancaires des lecteurs, alors que deux volumes eurent été suffisant...

Mais, en dépit d'une introduction un brin longuette (la moitié du premier tome), cette dernière saison offre son lot de conflits et de tragédies, et conclut de manière satisfaisante la série.

Le point fort reste, pour moi, l'étude des personnages. Superman est devenu, petit-à-petit un tyran sans pitié prêt à tout, il est très inquiétant mais il demeure parfaitement crédible. On saluera aussi le développement de personnages secondaires comme Damian Wayne, Lex Luthor, Selina Kyle ou Barry Allen.

L'auteur n'est pas manichéen est on l'en remercie.

Si Superman est devenu un tyran, on sent que dans son entourage des tensions se manifestent. Wonder Woman le suit aveuglément. Sinestro a son propre agenda. Mais, Flash, Cyborg et Shazam commencent à avoir des doutes sur la légitimité de son action et de leurs propres actions...

Dans l'autre camp, l'acharnement de Batman à combattre un ennemi imbattable relève d'une vendetta menée par un fanatique. Les quelques alliés qui lui restent se demandent s'ils doivent continuer à suivre un individu aussi égoïste et têtu dans sa croisade perdue d'avance ou bien rendre les armes.

La BD s'achève là où commence le jeu vidéo. Mais, elle se suffit à elle-même.

Injustice, malgré des grosses longueurs (la seconde partie de l'année 4 en particulier), restera une série agréable, voire très plaisante par moments, et donc une bonne surprise.

Pourtant, je n'attendais pas grand chose de ce « produit dérivé », mais les auteurs nous ont livré une sympathique dystopie, violente, mais maligne, avec un peu de psychologie, dans laquelle on retrouve les personnages DC dans leurs apparences pré New 52.

Injustice se poursuivra avec "Injustice : Ground Zero", où l'on suivra les événements de la série vus par l'esprit dérangé de Harley Quinn. Le premier volume sort à l'automne, mais les échos critiques sont mitigés. Je suppose qu'il faut savoir clore une saga à temps...

A noter également, qu'une série dérivée du jeu du même nom, Injustice 2, est en cours de publication. Taylor revient pour en signer le scénario.
"On Friday night, a comedian died in New York. Someone threw him out a window and when he hit the sidewalk his head was driven up into his stomach. Nobody cares. Nobody cares but me. " Roarshach's Journal, 13/10/1985.
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