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Comics en VO: vos dernières acquisitions

Toute la bande dessinée étrangère, et notamment les comics et les mangas

Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede anaxarque » 21/03/2013 09:31

Message précédent :
Plexiglot écrit :
Et qui plus est, je trouve que Superior Spider-Man apporte quelque chose de différent, de frais et pour tout dire, d'intéressant à cet univers qui avait parfois tendance à se scléroser. Et je suis curieux de savoir comment Slott va s'en sortir maintenant ...


Je suis de cet avis; Superior Spider-Man, est très agréable à suivre.

J'ajouterai que cette conclusion à Amazing Spider-Man a des incidences sur l'univers Marvel dans son ensemble et pas seulement chez Spidey et chez Dan Slott. Marc Waid, dans son de Daredevil doit composer avec ce Spider-Man différent et beaucoup plus expéditif qu'avant. Il en va de même pour les Avengers et les Fantastic Four.

On se demande quand et comment le « secret » du Superior Peter Parker sera dévoilé et comment cela se passera ? Slott sera-t-il le seul auteur sur le pont ? Ou bien aura-t-on droit à un crossover ?

Espérons, enfin, que la situation nouvelle de Spidey dure un peu de temps (même si nous savons que le retour d'Amazing en lieu et place de Superior est inévitable), afin que Slott et les autres puissent aller au bout de leur logique et de leurs idées.
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede Plexiglot » 21/03/2013 12:44

Oui, espérons le.
Pour le DD de Waid, je m'y mets en ce moment même (à partir du #23) car j'ai lu sur plusieurs forums que ça valait franchement le coup.

Par contre j'ai du mal avec les Fantastic Four, alors que je m'éclate avec le FF... bref, à suivre.
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede anaxarque » 22/03/2013 10:13

Earth 2, tome 1, The Gathering, scénario de James Robinson, dessins de Nicolla Slott, DC Comics, 2013.

Ce recueil regroupe les numéros 1 à 6 de la série mensuelle.

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Earth 2 ouvre la voie à la "seconde vague" des titres de la gamme New 52 inaugurée par la DC il y a presque deux ans déjà. Après Flashpoint, sur la Terre classique, les univers Widstorm, DC et Vertigo ont fusionné, mais l'univers, enfin le multivers, reste composé de 52 variantes.

Earth 2 nous propose une relecture contemporaine de l'ancienne Terre 2 (pré Crise des Terres Infinies) où vivaient les héros de l'Age d'or comme le premier Flash (Jay Garrick), le premier Green Lantern (Alan Scott) ainsi que des versions vieillissantes de Superman, Wonder Woman et de Batman. Ils y sont secondés par les figures adultes de Supergirl devenue Power Girl, Robin, Huntress (la fille de Batman et de Catwoman) et Wonder Girl ( Diana, fille de Hyppolita aka Wonder Woman, ainsi que par Atom Smasher, Doctor Fate, Dr. Midnight, Hourman, etc.

Après la Crise, ces héros (moins la Trinité) furent incorporés dans l'histoire de la Terre unique et formèrent l'équipe de héros vétérants, formatrice et inspiratrice des jeunes, la JSA.

Fan de la JSA et de James Robinson qui signa avec son run autour de Starman et plus récemment avec des mini-séries comme Cry for Justice et The Shade des œuvres épatantes, j'attendais avec fébrilité cette relecture.

Alors, Earth 2 est-elle une réussite ou pas ?

Quand commence le récit, la Terre est attaquée par les Parademons d'Apokolyps comme sur la Terre classique (Cf. Justice League, volume 1).

La situation semble désespérée : ce monde ne compte que cinq héros : la Trinité (Wonder Woman, Superman, Batman), Supergirl et Robin (ici Helena, la fille de Bruce Wayne), les Parademons attaquent de tous les cotés et Metropolis semble perdue.


[Révéler] Spoiler:
Dans sa cave, Batman prépare un plan littéralement suicidaire, il peut anéantir les tours des envahisseurs d'Apokolyps, mais au prix de la ruine de nombreuses vies, dont la sienne.

En accord avec les autorités qui utiliseront les armes nucléaires sur les forteresses si Batman échoue, le trio s'avance pour leur dernier combat.

Superman et Wonder Woman font gagner du temps à Batman. Bientôt submergés, le Kryptonien et l'Amazone sont massacrés. Batman a le temps, néanmoins, de placer sa bombe qui importe avec elle les Parademons mais aussi sa fille et Supergirl venus à sa rescousse.

Cinq ans s'écoulent. La Terre est meurtrie, défigurée, elle n'a plus de héros...

Les dieux ont également été décimés au cours de la bataille : le dernier d'entre-eux, Mercure, dans son dernier souffle, confie à Jay Garrick sa puissance. Il devient l'homme le plus rapide du monde, le Flash.

Alan Scott, qui s'apprête à se marier avec son fiancé, est victime d'un accident d'Avion. Son amant meurt mais lui est sauvé par une mystérieuse lumière verte qui fait de lui son Champion de la Terre (The Green Lantern) contre un danger imminent, l’ennemi de toutes vies, la Putréfaction (The Grey) incarnée dans la figure de Salomon Grundy.

Kendra a reçue de l'armée, qui a étudié les carcasse des Parademons, des ailes et une masse qui fait mal. Elle répond au nom de code d'Hawkgirl, mais elle a déserté et est recherchée.

Mr Terrific vient d'arriver en ce monde, mais il est arrêté par les autorités et placé en isolement.

Le capitaine Al Pratt a survécu à la destruction des forteresses d'Apokolyps et aux radiations, il a désormais le don d’accroître sa taille et sa masse. Chien de guerre du gouvernement, il répond au nom de code d'Atom et poursuit les méta-humains non-officiels, dont Kendra.

Bien vite, la route de ces personnages se croisent et ils vont devoir affronter Grundy.

Le lecteur habitué de la JSA pré-Flashpoint sera surpris de découvrir ces nouvelles versions de héros anciens et attachants. Alan Scott et Jay Garrick, apparaissent comme des jeunes gens inexpérimentés qui découvrent l'étendue de leurs pouvoirs.

Ce monde est dur et n'a plus rien de doré. Dès la première issue, la Trinité est massacrée sauvagement, dans la seconde le dernier Dieu tombe... Le gouvernement mondial semble bien corrompu et cet étrange Mister Sloan qui clame être l'Etre le plus malin du monde est un être inquiétant doté de l’intelligence et du charme vicieux de Lex Luthor et d'Ozymandias...


L'histoire est rondement menée. Les dialogues sont fins : la première issue dramatique au possible est admirablement bien écrite.

Toutefois, cette Seconde Terre n'est pas exempte de quelques défauts.

Le dessinateur (que je ne connaissais pas) est remarquable, il nous livre des planches superbes même si les nouveaux costumes de Jay et de Alan peuvent choquer les puristes. La couverture est quand même sacrément mensongère ! La Trinité, pour des raisons évidentes, n'est présente que durant le premier numéro. The Gathering n'est pas leur histoire, mais celle de jeunes héros qui prennent leur leur relève.

Il nous faut également reconnaître que, pour l'heure, le seul personnage dont la personnalité soit développée est le Green Lantern : Atom, Terrific, Hawkgirl et Flash ne font que de la figuration. Il me semble nécessaire de rééquilibrer au plus vite la place de chacun des protagonistes si l'on ne veut pas que le titre ne devienne l'histoire du Green Lantern de la Terre-2.

Enfin, si l'idée d'une attaque de plusieurs univers par Apokolips est intéressante, puisqu'elle placerait le Fourth World en dehors des 52 mondes, la réitération de la lutte entre le Green et le Grey/Rot que l'on a déjà vu sur la Terre classique dans les très bons Animal Man et Swamp Thing pourrait lasser très vite : Earth-2, si elle veut devenir un univers à part, fascinant, qu'on ne compare pas sans cesse à l'autre monde, doit avoir des problèmatiques différentes, sinon le filon risque de très vite s'épuiser. Ce qui n'exclut pas une propable rencontre futur entre les héros des deux mondes.

Ce premier volume est, au final, très, très agréable et il semble impossible de refermer le livre une fois qu'on en a commencé la lecture. Malgré les "défauts" que j'ai énuméré, il constitue un excellent moment de lecture (très supérieur au timide et monotone Justice League, je trouve). Il ravira les novices et les anciens qui aimaient la JSA.

Moi-même, conservateur par nature, je m'attache déjà à ces nouvelles versions des héros de l'Age d'Or en particulier à Alan Scott et à Al Pratt. J'attends déjà la suite.

PS. A noter la sortie prochaine d'un volume nommé World's finest dans lequel la Supergirl de la Terre 2 et la Robin (devenue Huntress) qui se sont retrouvées bloquées dans le monde DC "normal" vont tenter de revenir en Terre-2.
Dernière édition par anaxarque le 09/05/2013 17:32, édité 5 fois.
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede Oncle Hermes » 22/03/2013 10:35

Voilà un titre que je ne serais pas allé voir spontanément mais j'en ai maintenant très très envie ! Merci Anaxarque !

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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede anaxarque » 26/03/2013 09:42

I, Vampire, volume 2, Rise of the Vampires, scénario de Joshua Hale Filiakov, dessins de Andrea Sorrentino, DC Comics, 2013.

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Ce recueil regroupe les numéros 7 et 8 de Justice League Dark ainsi que les numéros 7 à 12 de I, Vampire.

Nous avions fait la connaissance de Andrew Bennet, vampire de son état, dans le premier volume. A la différence de ses congénères et conscient que depuis l'arrivée de Superman et des autres méta-humains l'espèce des vampires, si elle ne se civilise pas, risque de disparaître, plaide pour une forme de coexistence pacifique entre les espèces.

Bennet devient ainsi un vampire qui massacre les pires de son espèce et il est terriblement efficace. Il a d'ailleurs des alliés humais, le Professeur John Troughton et de sa jeune apprentie Tig dont les parents ont été massacrés devant ses yeux par des vampires.

Mary Seward, la Queen of Blood, ancienne amante et "création" de Andrew ne l'entend pas de cette oreille et veut marquer les esprits en montrant qu'elle appartient à l'espèce dominante. Andrew, Marie et son armée s'affrontent à mort à Gotham devant un Batman médusé par l'existence de ces créatures et un Constantine qui semble s'en moquer comme de sa première cuite.

Profitant d'un moment d’inattention de Andrew, la jeune Tig, considérant qu'un bon vampire est un vampire mort, le décapite et le tue. Le résultat n'est pas glorieux, l'existence d'Andrew empêchait la résurrection du mal primordial, le Premier Vampire, Cain...

Au début du tome 2, la situation semble désespérée à Gotham. Caïn est un être invincible qui veut régner seul et qui se contrefiche du sort de ses vampires de sujets qui ne sont que des outils jetables au grand desarroi de Mary qui ne sera donc jamais sa reine.

Batman et les siens sont rapidement submergés. Devant cette menace, Mary la Queen of Blood, puis la Justice League Dark s'allient. Mais l'équipe de mages de Mme. Xanadu constate que leurs sorts ne fonctionnent pas contre Caïn. Seul, le retour de Bennet parmi les vivants, enfin les non-morts, pourrait de nouveau sceller Caïn en Enfer.Un voyage astral s'impose, encore faut-il avoir le temps de l'accomplir ! Et si Bennet revient, que fera-t-il, lui qui a été trahi par des humains qu'il croyait ses amis ?

[Révéler] Spoiler:
De Buffy (série geek, aussi jouissive qu'absurde) à Twilight (série ado niaise absurde et poussive) les sagas vampiriques se multiplient jusqu'à plus soif dans les médias populaires. Désormais les vampires de jadis ont perdu de leur mordant de leur sauvagerie et semblent avoir oublié leur cruauté primitive au profit d'un romantisme que je qualifierai pieusement de nounouille. Heureusement que chez Vertigo, Snyder nous en présente dans American Vampire des sacrément méchants pour nous requinquer !

Filiakov joue dans ce registre sombre. Si Bennet est plutôt de notre coté, il n'en demeure pas moins un guerrier impitoyable, cruel, et sadique. Comme on peut s'y attendre, il revient parmi nous et bannit Caïn. Au passage ses pouvoirs ont sacrément augmentés ce qui ne manque pas de lui donner un violent complexe de supériorité. Dubitatif sur la sincérité des humains depuis que Tig l'a décapité, et sur une paix possible entre les deux espèces, il entraîne les siens dans un repaire le plus loin possible.

Le professeur Throughton ne reconnaît plus son vieil ami et craint qu'il ne se retourne contre les humains, sa puissance est telle qu'on ne pourra pas le stopper. Faute de mieux, il va à la rencontre du clan Van Hellsing, ce qu'il sait n'être pas une excellente idée, tant leurs idéaux homicides sont inquiétants. Ceux-ci haïssent en effet la gent vampirique et ceux qui tenterait de vouloir établir une paix avec eux.

Devant la nouvelle donne, ils décident d'en finir avec eux une fois pour toutes avec les longues dents, mais on peut bien se douter que Bennet, qui dispose d'une armée le considérant comme un dieu depuis que Caïn a été renvoyé par ses soins en enfer, ne va pas se laisser faire.


I, Vampire est une vraie surprise dans l'univers DC.

La noirceur de son univers et de ses personnages dénote et détonne. On a le sentiment d'être dans une maxie-série Vertigo tant la violence physique et psychologique est omniprésente. A la violence de Caïn, répond celles de Andrew et de Mary, mais aussi des Van Hellsing qui sont sacrements atteints nerveusement. Si l'issue du combat final est évidente, le lecteur sera néanmoins surpris par la sauvagerie des combats entre Caïn et ses vampires et les troupes zombifiées anti-vampires (si, si) de Van Hellsing.

La noirceur du récit est admirablement mise en relief par les dessins oppressants, semi-réalistes, retravaillés à l'ordinateur d' Andrea Sorrentino qui me rappellent immanquablement ceux de Jae Lee dans son adaptation de la Tour Sombre, on y retrouve d'ailleurs le même défaut à savoir la "relative raideur" des personnages peints qui semblent sans cesse prendre la pose, même dans les scènes de combats.

La pénombre règne dans ce coin de l'univers DC. Ici, personne n'est absolument bon ou mauvais et Bennet est un parfait anti-héros dont la moralité à géométrie variable ressemble à celle de Constantine.

Malgré de très bonne critiques, et en dépit du soutien d'un noyau dur de fan, cette série s’achèvera au numéro 19, faute de ventes nécessaires, dans un tome trois donc à sortir en Aout. Loi du marché que tu es dure !

Si la violence ne vous effraie, ni ne vous rebute pas, (j'insiste sur ce point, le récit est très hardcore, ne le laissez pas entre les mains des plus jeunes), si vous appréciez les récits vampiriques complexes qui savent mélanger de l'action frénétique, des allusions drolatiques aux classiques du genre, un humour noir so british, de somptueux graphismes quoique crépusculaires et de très bons dialogues ; bref si vous préférez American Vampire à Twilight, cette série est pour vous !
Dernière édition par anaxarque le 05/04/2013 19:15, édité 1 fois.
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede Plexiglot » 04/04/2013 11:54

Voilà. J'ai craqué pour 2 hardcover oversized comme disent les ricains, mais faut dire que c'était pas cher et que rien que pour le omnibus de Milligan & Allred. MIAM
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede anaxarque » 05/04/2013 09:16

The Sleeper Omnibus, scénario de Ed Brubaker, dessins de Sean Philips, Vertigo, 2013


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Suite aux sorties, en omnibus, des sagas policières/SF de Ed Brubaker et Sean Philips Incognito et Criminal chez Icon et des volumes du Captain America et de Dardevil chez Marvel, il restait, à redécouvrir dans un écrin, digne de ce nom, la saga Sleeper, réalisée pour la firme Wildstorm à partir de 2002.

Vertigo nous offre donc un volumineux volume regroupant les cinq numéros de Point Blank, les deux saisons de Sleeper (comptant douze numéros chacune), ainsi que le spécial Coup d’État : Sleeper qui viendrait, logiquement, s'intercaler entre les deux saisons mais que l'éditeur à préféré placer en fin de volume.

Sleeper est le récit des aventures d'un agent infiltré, Holden Carver qui est chargé par son supérieur John Lynch de surveiller les activités du terroriste méta-humain cybernétique TAO qui avait manqué de détruire les Wildcats (cf le run d'Alan Moore). TAO est un humain synthétique doué d'une intelligence absolue et très doué pour la manipulation. Holden Carver a pour habilité de pouvoir encaisser sans broncher les chocs les plus violents, de se régénérer presque instantanément et pire, il peut transmettre la douleur accumulée à d'autres par simple contact (un peu comme Sebastian Shaw le leader du Hellfire Club chez Marvel). Ses dons le terrorisent.


Dans Point Blank, présenté en ouverture, Grifter, membre des Wildcats a rendez-vous avec son ami John Lynch. Làs, il trouve celui-ci abbatu. Sauvé in extremis, il est plongé dans un coma qui paraît irrémédiable. Grifter décide d'enquêter sur l'identité du tireur avec l'aide de Carver. Mais, TAO veille...

Dans Sleeper, quelques mois plus tard, on retrouve un Holden Carver qui a gravi les échelons dans l'organisation de TAO. Devenu son homme de confiance, il ne sait plus exactement quoi faire. Lynch, toujours plongé dans le coma ne peut plus lui donner d'ordre et étant le seul à connaître le véritable rôle de Carver, il n'a pas la possibilité sortir du terrain. Holden est donc dans une situation très inconfortable. Que faire ? Doit-il fuir ? Continuer son immersion, sans savoir si Lynch se réveillera un jour ? Ou bien ?

La situation s'envenime davantage quand il tombe amoureux de la ravissante criminelle Miss Misery. Ses repères moraux, déjà très flous s'estompent. S'il avait accepté d'aider Lynch, ce n'était pour protéger l'Etat, ni par devoir, c'est parce que celui-ci lui avait promis de le débarrasser de ses pouvoirs. Peu-à-peu, Carver fraternise réellement avec les criminels de TAO jusqu'à ne plus savoir si sa place est avec eux ou avec les agents spéciaux. Au fond, ces deux catégories de mortels se croient au-dessus des lois et ne s’embarrassent pas de la morale commune. Ils sont semblables, être l'un ou/et l'autre n'a plus d'importance...

Sleeper nous montre ce conflit intérieur digne de la magnifique trilogie policière sud-asiatique "Infernal Affairs". Lynch espionne une organisation qu'il apprécie de plus-en-plus pour le compte d'individus qu'il apprécie de moins-en-moins. On sent dès les premières planches qu'il n'y a aucun échappatoire possible. Carver est un dormeur emprisonné dans un cauchemar perpétuel. Il risque d'être démasqué, mais il n'a pas vraiment envie de balancer ses amis. Il ressent de la compassion pour Lynch qui gît sur son lit d’hôpital et qui est incapable de l'aider. Pour TAO, individu charismatique, cruel mais génial, il éprouve un étrange sentiment mélangé de haine et de respect.

Sleeper fut le grand tournant dans la carrière de Brubaker que l'on associera souvent, par la suite, à Sean Phillips. Brubaker s'était déjà fait remarqué avec son run sur Catwoman puis le magnifique drame policier façon NYPD Blue Gotham Central dont il cosigna le scénario avec Greg. Rucka.
Fort de ces succès, la Marvel, fin 2003, le débaucha et le mit au commande du Captain America et de Daredevil avec le succès que l'on connaît.

L'ouvrage, fort de plus de 700 pages, fait son poids. Il est bien relié, on peut donc ouvrir le livre pour admirer la totalité des planches sans risquer de voir les pages partir... Le papier est de qualité sans être trop épais, ce qui soulage nos bras grâce au poids économisé.

Seul bémol, on constate que Vertigo reste toujours chiche en matière de bonus. On ne trouvera que quelques esquisses et quelques préfaces, déjà lues ailleurs, des saisons 1 et 2 de Sleeper...

Sleeper comme le bon vin semble se bonifier avec ses dix ans d'âge, c' est vraiment une excellente série d'espionnage et un inoubliable thriller qui séduira les admirateurs de Brubaker et les amateurs du genre, pour une petite soixantaine d'euros.
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede Plexiglot » 05/04/2013 12:59

faut que je le tente le Sleeper.
J'avais essayé "Criminal" en single issues mais je n'avais pas accroché. J'aime pourtant beaucoup ce que fait Brubaker habituellement. faudra que je lui redonne une chance...
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede monsieur burp » 10/04/2013 15:41

Petite série que j'affectionne. Pas trop difficile à lire, même avec un anglais pourri (?).


Quand je regarde la poitrine d'une femme, je vois double.

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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede anaxarque » 15/04/2013 08:40

All New X-men, volume 1, Yesterday's X-men, scénario de Brian Michael Bendis, dessins de Stuart Immonen, Marvel, 2013.

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Ce recueil comprend les numéros 1 à 5 de la série mensuelle.

Avec le lancement de la gamme Marvel Now !, consécutif aux événements de Avengers versus X-men, la firme des idées organisa une partie de chaises musicales avec ces auteurs : Rick Remember préside désormais aux destinées des Avengers, Gillen s'occupe d'Iron Man et Bendis hérite des séries mutantes et abandonne après tant d'années les Avengers...


All New X-men est un titre trompeur. On rencontre certes quelques nouveaux mutants apparus après la lutte entre les possesseurs de la Force Phénix et leurs adversaires décrite dans Avengers versus X-men et ses tragiques conséquences. Elle met bien en scène en scène un monde mutant divisé, à nouveau, entre ceux qui ont choisi de suivre les enseignements humanistes de Xavier derrière Logan, Ororo, Beast, etc. et ceux qui préfèrent la lutte comme Magneto et Cyclope devenu le traître terroriste par excellence.

Mais, les véritables héros, comme le nom du volume l'indique, sont des mutants du passé que nous connaissons bien : les tous premiers et jeunes X-men. Venus à notre époque ils constatent avec horreur ce qu'ils deviendront... Comment vont réagir ces très jeunes gens (Beast n'a que douze ans !) devant ce futur ? Et sincèrement, cet artifice narratif, qu'on a déjà vu mille fois depuis Days of the Futur Past, peut-il marcher ?

[Révéler] Spoiler:
L'histoire débute à l'institut Jean Grey des Enfants surdoués. Logan et Kitty Pryde, codirecteurs de l'établissement vaquent à leurs occupations pédagogiques. Pendant ce temps, Magneto, Illyana et Cyclope recrutent des alliés potentiels et vont libérer leurs camarades de combat comme Emma Frost.

Beast, dans son laboratoire est inquiet. Il se remémore son passé. Le temps où lui, Angel, Cyclope, Jean Grey, et Iceberg étaient ensemble autour de Xavier et qu'ils partageaient ses idéaux contre un monde méfiant dans lequel ils voulaient vivre en paix et leur Nemesis Magneto qui souhaitait une guerre préventive contre les humains ordinaires...

Comment en est-on arrivé là ? Angel est aujourd'hui un corps sans esprit (cf. The Dark Angel Saga). Cyclope un terroriste et un assassin. Jean n'est plus. Et si on pouvait changer les choses ? Beast le peut et le veut, il ramène dans notre temps la bande des cinq alors équipée de leur panoplie jaune pour qu'ils sachent de quoi sera fait leur demain.

Ceux-ci sont évidemment stupéfait de leur voyage. Ils le seront encore plus quand ils découvrent l'actuel Beast, Iceberg. Ils seront terrorisés quand Logan, sentant la présence de Cyclope, se rue comme un bison en colère avant que, reconnaissant une toute jeune Jean il baisse sa garde laissant le jeune Cyke le calmer d'une bonne vieille rafale optique.

Que faire de ses cinq gamins ? Les mettre avec les autres pensionnaires de Wolvie dans son centre ? Les mettre à l’écart. Logan et les autres sont plus que troublés de revoir une Jean en vie, une Jean qui n'a pas encore développé l'ensemble de ces pouvoirs ou le jeune Beast converser de physique quantique avec son moi futur.

Ce qui doit arriver arrive, les jeunes apprennent qu'il y a peu Cyke a tué Xavier. Ils ne peuvent le croire. Les cinq faussent compagnie à leurs chaperons et se lancent aux trousses de Cyclope pour lui demander une sérieuse explication. Mais, il n'est pas seul, il a avec lui Frost, Illyana Raspoutine et Magneto.


Sur un pari risqué (un voyage temporel vu dix mille fois), Bendis parvient, par son art consommé du dialogue à rendre crédible et profond les échanges entre les protagonistes.

L'évolution de Cyclope n'a rien d'un accident. Bendis comprend et joue sur les divisions idéologiques internes latentes présentes dès l'origine chez les cinq premiers X-Men. Cyke, qui partage les idéaux de Xavier, aimerait voir le monde et en faire partie sans risquer de le brûler avec ses yeux lasers... Mais il ne peut s'empêcher de ressentir une certaine quoique impalpable rancœur, de la jalousie envers les mutants qui semblent normaux, comme Iceberg ou même la jeune Jean... Quelque chose nait et grandit en lui, une noirceur corruptrice, l'idée que les idéaux auxquels ils croient ou aimeraient croire ne sont pas vrai et qu'il fait fausse route... On ne naît pas assassin et traître, on le devient, lentement.

Certes tout n'est pas parfait dans ce premier tome. Jean qui, théoriquement n'a pas encore ses pouvoirs, les obtient très vite et les utilise de manière parfaite immédiatement dans le récit (cf. une scène hilarante avec Logan). De même, il paraît peu vraisemblable que le jeune Beast semble plus calé en science que son futur moi.

Cependant, la brève mais intense confrontation entre les deux Cyclope, Jean qui assiste à son propre futur et à ses multiples morts et voit avec la même terreur ce que devient Cyke sont des éléments pleins de promesses pour les tomes à venir. Car oui, les X-Men du passé entendent bien rester et qui sait, changer leur destin, voire le destin du monde, comme le voudrait Beast.

Un très bon volume décidément, dans lequel Bendis nous montre qu'il est encore capable de nous surprendre avec des trames cousues de fil blanc et que son art du dialogue reste intact. Immonen se surpasse et nous offre des planches superbes.

Vivement la suite !
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede Plexiglot » 15/04/2013 09:15

J'ai lu le 1er single issue de ce "All New X-Men" et je suis passé complètement à côté. Alors qu'en parallèle j'ai bien accroché au Uncanny X-Men du Marvel Now. Mais je le concède, je n'ai jamais été un fan des X-Men que j'ai suivi de très loin. Du coup je suis paumé. Il faudrait que je me remette à jour mais l'ampleur de la tâche me décourage un peu... [:bru:3]
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede anaxarque » 15/04/2013 10:58

Je ne suis que modérement fan des X-men et de la Marvel en général, je suis plutôt DC, Dark Horse et Image.

Franchement, les X-men ne m'attirent que peu, mais je les lis en fonction de leurs auteurs. J'ai trouvé l'arc de Morrison admirable, comme celui de Whedon. J'ai bien aimé aussi le X-Force de Remenber. Les personnages m'interessent moins que ce que les auteurs vont raconter et leur faire vivre. Et là, j'avais envie de voir ce que Bendis allait faire de ces jeunes mutants.

Plexiglot, chercher de la cohérence dans l'univers X-men me semble impossibe voire futile : entre la multitude de personnages, les univers alternatifs (l'age d'Apocalype, Days of Future Past, House of M, etc.), la multitude d'équipes (Uncanny X-men, X-Force, Force-X, EXiles, Maraudeurs, Acolytes, Fraternité, etc.), de personnages qui meurent et qui revivent, je doute que même le plus grand fan puisse arriver à rendre lisible ce monde, prise de tête [:bdgest]

C'est d'ailleurs pour cela que je préfère lire Batman ou Superman, car là, les "fondamentaux" sont toujours présents et on ne se sent jamais complétement largués comme on peut l'être avec X-men.

Bien sur, ce goût m'appartient et je comprends tout-à-fait ceux qui sont des fans absolus des mutants !
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede Plexiglot » 15/04/2013 12:30

Oui, on est d'accord.
à part Batman, je lis en effet plus souvent une série pour les auteurs que pour les personnages.
exemple en ce moment avec l'omnibus X Statix parce que c'est Milligan & Allred, je ne lirai certainement pas d'autre X force / X statix... Quoi que vu tous les bons retours que j'ai du X force actuel, possible que je me laisse tenter par un petite lecture d'ici peu.

Mais bon, x men c'est sûr que c'est chaud à suivre si on n'est pas dedans.
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede anaxarque » 02/05/2013 08:58

Fantastic Four, volume 1: New Departure, New Arrivals, scénario de Matt Fraction, dessins de Mark Bagley et Mike Allred, Marvel, 2013.

Image

Ce recueil regroupe les numéros 1 à à de la série Fantastic Four et les issues 1 à 3 de FF (Future Fondation).

Hickman a achevé son œuvre et nous a livré un saga Fantastic Four/FF complexe, ambitieuse. Bourrée de références, de voyages temporels prise de tête, de duels entre Celestials devenus fous et de Galactus, de Reed Richards alternatifs nazillons qui complotent, des disputes absurdes entre Spidey et la Torche humaine, mais aussi des moments de tendresses inattendus entre tonton Doom et la petite Valeria, ainsi que d'une guerre fratricide Kree/Inhumans ; elle restera à n'en pas douter dans les annales.

Fraction qui a officié sur Iron Man pendant de longues années prend la place d'Hickman parti s'occcuper du sort des Avengers.

Il n'abandonne pas FF (Future Fondation), initiée par J. Hickman, comme on pouvait le craindre. Ce qui n'était qu'un Spin-off devient une série régulière. Un épisode de Fantastic Four (dessiné par Bagley) est suivi par un numéro de FF réalisé par Allred. Les deux dessinateurs ayant des traits profondément distincts, il est impossible de confondre les deux séries, bien qu'elles soient liées les unes aux autres.

Dans le premier numéro de Fantastic Four, Reed Richards et sa famille se retrouvent en bien fâcheuse posture dans la préhistoire et ont du mal à s'échapper de la gueule d'un T-Rex... Pire, Reed semble avoir le bras blessé. De retour à notre époque, il constate que sa structure cellulaire est en train de s'étioler et que sa vie risque de s'achever, à moins qu'il ne trouve une solution hors de notre planète...

Pendant ce temps, la Fondation continue à vivre et à former les génies de demains comme les moloids évolués, Bentley 23, Leech, Alex Power, Valeria et Franklin Richards.

Reed a une idée, partir à la recherche d'un remède avec sa famille, il construit un vaisseau/machine dans le temps. Il Pense que son voyage durera une année entière, mais avec le retour temporel, il pense revenir au bout de quatre minutes.
Dans l'univers Marvel, quatre minutes, c'est bien long et il va falloir se trouver des remplaçants ! Reed, Ben, Sue, et Johnny vont ainsi débaucher des amis.

[Révéler] Spoiler:
Sue se rend dans la citadelle des Inhumains pour chercher Medusa.

Son frangin pense à recruter sa copine Darla, elle n'a certes pas de pouvoir, mais que peut-il arriver de facheux en quatre minutes ?

Ben va voir She-Hulk (la verte, l'originale, la cousine de Bruce Banner) qui accepte sans hésiter (comme Spidey, elle fut un temps membre honoraire de l’organisation).

Reed tente de persuader le premier Ant-Man (Scott Long) de le rejoindre. Si les trois premiers accèptent ce qui doit être un bref remplacement, Ant-Man refuse. Il y a quelques mois (cf. The Avengers : the children's crusade), pendant que les Jeunes Vengeurs recherchaient la Scarlet Witch, Doom avait assassiné Cassie, aka Stature, la fille de Scott. Depuis, ce dernier ne va pas bien et ne rêve que de vengeance. Il se laisse finalement convaincre, sans enthousiasme, cela ne durera que quatre minutes, pense-t-il...

Il se trompe. Les quatre minutes s'achèvent et personne n’apparaît. Pire, Mole Man attaque ceux qu'il nomme usurpateurs. She-Hulk, Ant-Man, Medusa, flanqués d'une Darla qui a endossé un costume assez ridicule lui donnant la force de Ben Grimm l'écrasent.

Mais une question s'impose, où sont passés les Fantastiques ? Une réponse peu rassurante est donnée par un personnage méconnaissable se présentant comme la Torche Humaine...


Après l'introspectif run « intello » de Hickman, Fraction privilégie l'action (même si le raisonnement n'est pas absent) et l'humour. Les dialogues font mouches, les situations sont cocasses (Medusa est une reine et exige qu'on la traite comme telle, ce dont se moque les autres), Darla se demande ce qu'elle fait-là, She-Hulk fait des concours haltérophilie avec Ben, Johnny se comporte en goujat et Reed ment à sa femme et aux siens. Comme d'habitude, quoi !

Pour l'heure, il est bien difficile de juger de ce que sera cet énième relaunch des Quatre Fantastiques, mais il nous bien reconnaître que Fraction exécute un plan efficace bien qu'il utilise des schémas usés jusqu'à la corde :Reed qui ment à tout le monde, Scott Long le leader depressif ivre de vengeance, le visiteur porteur de mauvaises nouvelles, etc.
Alterner ainsi les aventures des « nouveaux fantastiques » sur terre et celles des classiques dans l'espace apporte un vrai souffle au récit.

Espérons seulement que le soufflet ne retombe pas à force de trop jouer sur les « poncifs » du genre.
Dernière édition par anaxarque le 19/05/2013 18:30, édité 1 fois.
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede Torelli » 03/05/2013 09:33

Un très beau livre sur le travail de Wallace Wood :
Image

:amoure:
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede anaxarque » 21/05/2013 19:04

Batman incorporated, volume 1 : Demon Star, scénario de Grant Morrison, dessins de Chris Burnham, DC Comics, 2013.

Image

Grant Morisson a marqué l’histoire de Batman avec sa longue saga, controversée certes, initiée avec Batman and Son qui culmina avec l’ahurissant Batman Incorporated, jusqu’alors inachevé.

De nombreux admirateurs de Morisson craignaient de ne jamais voir la fin de la saga en raison de New 52 : elle a remis à plat toutes les séries DC et a effacé l’ancienne continuité. Qu’ils se rassurent, Morrison a eu une dérogation et voici, enfin, la suite...

Cette histoire, foisonnante, vit apparaitre le fils caché de Batman et de Talia al’ghul, un complot sadique contre Wayne mené par le mystérieux Docteur Hurt, un duel à mort entre Batman et Darkseid, le remplacement temporaire du Chevalier Noir par Dick Grayson avec Damien Wayne en costume de Robin, le retour outre-temps de Bruce et la constitution d’une société de Batmen, la Batman Incorporated visant à empêcher que de nouvelles catastrophes se produisent.
Las, dès son inauguration, la société était attaquée par le Léviathan, dirigé par l’ancienne amante de Bruce et la mère de Damien, Talia al’ghul…

Avec ce volume, Morisson se remet à l’établi et nous propose l’avant dernier épisode de son run qui se conclura avec le second tome de Batman Incorporated, dont la sortie est prévue en décembre prochain.

Il tient certes compte des changements survenus avec New 52, comme le nouveau rôle de Barbara Gordon ou les nouveaux costumes de Nightwing et de de Red Robin, mais ce ne sont que des détails infimes (il faut voir comment il parvient à détourner la nouvelle mobilité de Barbara).

[Révéler] Spoiler:
Ne voulant pas perdre les lecteurs qui n’avaient pas suivi sa série et afin de remettre dans les bains les vieux fidèles, Morrison, dans un numéro 0, parvient à résumer en une vingtaine de pages les principaux évènements qui ont mené à la création de cette société mondiale des Batmen ; ce qui constitue, vue la complexité de l’intrigue, un petit exploit.

Le premier numéro de Batman Incorporated, débute là où s’était achevé Batman Incorporated "pré Flashpoint". L’identité du chef de Léviathan est certifié, il s’agit de Talia al’ghul.

Talia avance ses pions et envoie des mercenaires à Gotham. Elle a mis une tête à prix. Sa cible n’est autre que Damien, son fils qui l’a rejetée.

Les alliés de Batman se réunissent dans une Gotham littéralement prise d’assaut et ils devront se battre pour le défendre, ce que le jeune garçon, justement confiant en ses capacités, trouve un peu pesant. Le combat est acharné et les alliés de Batman, comme Knight, Squire ou El Gaucho vont réellement souffrir dans leurs chairs et dans leurs âmes.

Il apparait cependant évident que le véritable but de Talia n’est pas la mort de son fils. Certes, elle a la rancune tenace, mais tuer Damien n’a rien d’aisé car son bain prolongé dans les Puits de Lazare l’a rendu presque invulnérable.

A travers Damien, c’est la Batman Incorporated et Bruce Wayne qui sont les vraies cibles…Talia brise la société des Batmen, les ridiculise, les humilie, les devance, les piège, avec une minutie exemplaire qui fait passer son père pour un amateur.

Elle donne même un humiliant camouflet à Batman quand il comprend qu’elle n’a jamais été amoureuse de lui, elle n’a fait que simuler des doux sentiments :elle s’est servie de lui pour avoir un héritier manipulable qui surpasserait son père Ras’al ghul…

Bruce Wayne, désemparé par sa propre impuissance et l’habilité de Talia, commence à voir dans ses cauchemars un futur abominable, dans lequel ses alliés sont morts et dans lequel Damien l’a remplacé en tant que chevalier noir et applique une forme radicale de justice (cf, l'issue 666).

Batman est à la merci de Talia qui pose un ultimatum : Bruce a deux possibilités : ou garder Damien avec lui et voir Gotham détruite par le Léviathan, ou sauver Gotham en confiant Damien à sa mère pour qu’elle en fasse sa chose…

Batman, hanté par ses visions prophétiques sait ce qui arrivera à Gotham si Damien lui succède, alors, ne serait-il pas mieux que son fils reparte avec sa mère aussi nuisible et dangereuse soit-elle ? Ou bien doit-il se battre jusqu’au bout, comme toujours, en espérant triompher et que Damien ne devienne pas ce qu'il craint ?


Morrison, comme à son habitude, ne prend pas son lecteur pour un imbécile : on pourrait même affirmer qu’il le surestime un peu trop, tant ses dialogues et les éléments graphiques sont des échos à des épisodes précédents, remémorant et expliquant le sens d’une case publiée il y a quelques années.

Dans ce volume, outre la lutte inégale entre Batman et le Léviathan, Morisson dévoile littéralement tous les éléments narratifs qu’ils avaient jusqu’à présent laissés dans l’ombre,
[Révéler] Spoiler:
comme l’identité et les motivations du Batman qui mourra devant Damien, celle du « troisième Batman de remplacement », les suites logiques de la fameuse issue 666 où l’on voyait une Gotham apocalyptique où errait un Damien devenu un Batman sans pitié poursuivi par la haine de la commissaire Barbara Gordon.


Les pièces de son puzzle se rassemblent et le lecteur est littéralement époustouflé par son savoir-faire : de la première planche de Batman and Son publié il y a déjà presque six ans à Demon Star, tout s’avère calculé et pensé, calculé, aucun détail n’est gratuit, ou improvisé. Morrison a semé les indices, et les rassembleL Il est bien difficile de résister à l'envie de relire la saga entière.

Bernham, est remarquable par son trait rigoureux, appliqué, qui évoque, sans le singer pour autant, Quitely et les autres compagnons dessinateurs de Morrison sur ce run.

Ce volume, formidable, est cependant à réserver en priorité aux lecteurs du run de Morrison. Il y a tellement de références, d’allusions, que le novice risque fort de ne pas tout saisir, voire de ne rien y comprendre du tout. Les habitués, eux, seront satisfaits de trouver dans ce Batman Incorporated une série mainstream exigeante, intelligente et de qualité.
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede anaxarque » 24/05/2013 08:38

The Authority, volume 1, scénario de Warren Ellis, dessins de Bryan Hitch et Paul Neary, DC Comics 2013.

Image

Ce recueil regroupe les 12 premiers numéros de la série éponyme, parus à partir de 1998.

Après avoir fait ses armes sur Stormwatch (également en voie de réédition chez DC), Warren Ellis se fit définitivement (re)connaître du public et de la critique avec cette vision particulièrement cynique, cruelle, désabusée, mais généralissime du monde des super-héros.

Le Projet Stormwatch, financé par l'ONU, sensé contrer les méta humains renégats a échoué. Son directeur s'est avéré être un traître et un sociopathe, ses membres sont décimés et le monde n'est plus à l'abri.

Jenny Sparks, l'esprit du Vingtième siècle, ancienne membre de Stormwatch, est persuadée que le meilleur moyen de neutraliser les menaces est de les pulvériser. Elle créée une équipe qui n'a plus aucun comptes à rendre aux gouvernements, une équipe restreinte qui jouit d'une autonomie et dont l'autorité et la légitimité reposent sur sa puissance et la peur qu'elle suscitera.

Jenny recrute ainsi Apollo (un guerrier invulnérable dont la force provient des rayons du soleil) et son compagnon le Midnighter (un guerrier parfait qui pressent les réactions et les coups de ses adversaires pour mieux les contrer de la manière la plus sordide possible). On trouve également l'Engineer qui dirige la base de l'organisation, un monstrueux vaisseau spatial vivant nommé le Carrier ainsi que Le Doctor (un mage aussi puissant que dépendant à la drogue), Swift (une femme ailée aussi belle que dangereuse) et John Hawksmoor qui a la possibilité d'utiliser à son compte la force des cités humaines (plus elles sont peuplées, plus il est fort).

Le run de Warren Ellis se divise en trois arcs :

Dans The Circle, l'Autority se dévoile au monde en stoppant l'attaque d'un terroriste faisant furieusement penser à un mélange de Fu Manchu et de Magneto. Cet adepte du génie génétique, attaque les nations avec une armée de mutants. Il n'a pas compté sur Apollo et surtout sur la cruauté du Midnighter. Pauvre vieux...

Dans Shiftships, la Terre est attaquée par un monde parallèle où l'Angleterre domine le monde depuis, qu'à la Renaissance, elle se soit alliée à des aliens vindicatifs, mais omnipotents. Jenny, qui est anglaise elle-même, et qui connait déjà ces gens, n'apprécie guère et leur fera savoir.

Enfin, dans The Outer Dark, l'Authority en vient aux mains avec Dieu qui n'est pas vraiment amour et charité. Le Blasphème n'est pas loin. Ellis n'est plus à cela près et c'est tant mieux.


Warren Ellis nous tient en haleine par la qualité de ses dialogues, ses scènes sous testostérone avec moult violence aussi gratuite que jubilatoire et par la profonde ironie qu'il déploie. Il est en effet évident que son Autorithy est une parodie de la Justice League qui aurait décidée d'appliquer les méthodes du Punisher.

Comment, ainsi, ne pas voir en Apollo et Midnighter les doubles de Superman et de Batman ? Leur relation amoureuse, assumée et revindiquée, n'en est que plus croustillante quand on sait que de nombreux critiques et de psychanalistes avaient émis l'hypothèse de l'existence d'une attirance mutuelle entre Batman et Superman. Swift est la copie de Hawkgirl. Par des aspects, Jenny, écrasant clope sur clope, cynique, grossière, manipulatrice nous rappelle cet autre anglais peu recommandable que nous aimons haïr, John Constantine.

Les titres des arcs, des lieux sont des allusions à des comics ou à des oeuvres célèbres. Gamosha ou l'on fabrique des mutants évoque Genosha l'île mutante de Magneto. The Outer Dark semble être le titre d'une nouvelle de H. P. Lovecraft, d'ailleurs Dieu ressemble à s'y méprendre à Cthulhu.

Cependant, The Authority n'est pas qu'un plaisir coupable de geek.
Ellis nous y montre que dans la vraie vie, si des méta-humains existaient, la Justice League (ou les Avengers) et ses principes moraux, aussi nobles soient-ils, ne permettraient en rien de nous protéger.
Seule une puissance dissuassive, capable d'utiliser la force léthale permettrait de ramener le calme. On peut y voir une justification de la violence étatique ou simplement un raisonnement de bon sens.

Le dessinateur principal, Brian Hytch, se fit également connaître par cette série. Il excelle par son dessin réaliste et par ses cadrages dynamiques qui n'ont pas pris une ride 15 ans après. On ne pas en dire autant de tout le monde !

Faut-il dire qu'Authority se doit de figurer dans les bibliothèques des amateurs de super-héros ? Il fut souvent imité, mais jamais égalé (cf. The Boys, Irredeemable, la gamme ultimate de la Marvel, etc.). Pour ceux qui possédaient les TPB, voici l'occassion d'avoir une édition plus luxueuse mais abordable, pour ceux qui n'ont jamais lu cette œuvre, et bien, que dire d'autre si ce n'est de se ruer dessus et : régalez-vous !

L'ouvrage relié sur toile nous est proposé dans un format similaire aux titres classiques DC . Il est vendu à un prix très raisonnable (25 euros), l'impression est de grande qualité, comme le papier utilisé.

Mon seul reproche est que cette édition ne reprend pas les bonus très intéressant de l'édition grand format Absolute, depuis longtemps indisponible. Le livre propose ainsi les douze numéros, sans préfaces, sans essais, sans croquis. Tant pis, l’œuvre se suffit à elle même, mais quand même quelques bonus n'auraient pas nuits à l'ensemble.

A noter que les douze épisodes suivant de The Authority, signés par Mark Millar et Quitely sortiront dans un volume 2 à la fin de l'année. Planetary, autre chef d'œuvre de W. Ellis se déroulant dans le même univers sera réédité sous la forme d'un omnibus au prix abordable courant janvier 2014.
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede Oncle Hermes » 24/05/2013 19:13

J'ai eu récemment l'occasion d'exprimer mon avis sur cette série dans un topic voisin, pas la peine que j'y revienne en détail, mon sentiment dominant à l'égard de ce premier run par Ellis et Hitch étant plutôt la déception.

Toutefois je ne peux ne pas réagir en lisant cela :
anaxarque a écrit:The Outer Dark semble être le titre d'une nouvelle de H. P. Lovecraft, d'ailleurs Dieu ressemble à s'y méprendre à Cthulhu.

:shock:

Je suis aussitôt allé vérifier dans mon volume Panini pour voir si mes souvenirs me trahissaient complètement ou si c'est Anaxarque qui avait consommé des trucs pas nets, et franchement, je suis navré de le dire, mais je ne vois pas le début de l'ombre de la ressemblance supposée avec Cthulhu. :?

Par ailleurs "The Outer Dark" ne semble pas un être le titre d'une nouvelle de Lovecraft, ni à ma connaissance, ni à celle de Google. (Mais il faut reconnaître que ça sonne assez lovecraftien.)
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede anaxarque » 25/05/2013 07:49

Oncle Hermès écrit :
Par ailleurs "The Outer Dark" ne semble pas un être le titre d'une nouvelle de Lovecraft, ni à ma connaissance, ni à celle de Google. (Mais il faut reconnaître que ça sonne assez lovecraftien.


Désolé, je ne fume pas, ou alors à l'insu de mon plein gré.;)

Effectivement, The Outer Dark n'est pas une nouvelle écrite par H. P. Lovecraft, ni même un texte écrit par un de ses admirateurs. J'aurais du écrire que le titre du troisième arc de Warren Ellis, The Outer Dark, sonnait comme un titre qu'on pourrait croire sorti de la bibliographie de H. P. L..

De la même façon, j'aurais du écrire que les tentacules géantes qui sortent de la lune et qui annoncent l'invasion m'évoquent les tentacules du Puissant Cthulhu. Les monstre, eux, ces, étranges spores qui détruisent tout ressemblent à s'y méprendre aux Fungi venus de Yuggoth (une planète au-delà de Pluton si je me souviens) et qui colonisèrent la Terre au Secondaire dans sa cosmogonie, si mes souvenirs sont bons.
Ils sont évoqués et décrits dans le recueil de poèmes du même nom, Fungi de Yuggoth. Va voir l'intégrale Lovecraft publiée en Bouquins Laffont à la section poésie. Ce fut le seul texte publié par lui, où il tente d'expliciter et d'organiser tous les êtres de sa cosmogonie fantastique.

Une autre allusion à Lovecraft apparait, selon moi, dans la séquence onirique, où l'on voit le Doctor comprendre que "Dieu" vient reprendre son monde et le remodeler afin qu'il soit vivable pour lui (mais pas pour nous), au moyen de ses spores. Les Grands Anciens, selon les nouvelles de H. P. L, vécurent sur Terre il y a des millions d'années avant d'être contraint de partir à cause de leurs rivaux (Grand Race et cie.) et par des changements climatiques leur rendant l'atmosphère invivable.
Mais, ils ont laissés derrière-eux Cthulhu, en dormition au milieu du Pacifique. Il est leur haut prêtre et c'est lui qui ouvrira, dans un futur indéterminé, un portail, pour qu'Azathoth et sa cour puissent revenir en notre monde y régner pour toujours. L'humanité et les espèces ennemies des Anciens seront annihilées.

Lovecraft fut un athée et un matérialiste. Les "dieux" qu'il décrit dans ses nouvelles sont donc fort peu chrétiens ou même païens : ce sont des familles d'êtres extraterrestres (Grands Anciens, Elder Ones, Grand-race, Fungi, etc.), omniscients et omnipotents qui s'affrontent pour la suprématie.
N'étant pas humains, il est absurde de leur conférer des "vertus humaines", ainsi ils ne sont ni bons, ni généreux, ni compatissants envers notre espèce. Dans l'arc d'Ennis, "Dieu" est ainsi décrit d''une façon similaire. Lovecraft va jusqu'à écrire que l'homme fut modelé par ceux-ci par "jest or by mistake" (cf. "Dans l'Abime du Temps", en VO The Shadow out of time").

Pour ces raisons, il me parait impossible The Outer Dark ne soit pas une énorme "private joke" visant à amuser les amateurs du reclus de Providence, d'où mon allusion, trop peu argumentée j'en conviens, dans mon précédent post, à H. P. L. Mais je m'éloigne, Oncle Hermès, du sujet. :oops:
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede Oncle Hermes » 25/05/2013 18:36

anaxarque a écrit:Désolé, je ne fume pas, ou alors à l'insu de mon plein gré.;)

Ah mais ça peut arriver. Moi-même je me souviens d'avoir assisté jadis à un concert de reggae dans le grand hall de la fac, quand une amie et moi-même en sommes repartis pour retourner à nos obligations estudiantines une odeur bizarre imprégnait nos vêtements, on a passé une bonne partie du cours de littérature comparée à rigoler bêtement et... euh, hum, oui, bon, bref. :D


Pour la suite, et sans te citer intégralement histoire de ne pas alourdir outre mesure la conversation :

Qu'une inspiration lovecraftienne soit en jeu, de façon générale, dans ce "dieu" matériel et sans sentiment revenu du fin fond du cosmos, ça me paraît tout à fait possible. Je n'y avais pas songé de moi-même, mais maintenant que tu le dis, en effet.

C'est plus sur le parallèle de "Dieu" avec Cthulhu précisément que je tiquais, par contre.

La représentation de Cthulhu me semble à peu près "fixée", c'est peut-être même, du panthéon de HPL, celui dont l'apparence est la plus "précise" (corps géant humanoïde vert, tête de poulpe avec tentacules incluses, ailes de dragon) par rapport à d'autres divinités où Lovecraft donne à fond dans sa poétique de l'indicible, de l'indescriptible, de l'irreprésentable (Azathoth, par exemple, puisque tu en parles). Le "Dieu" de The Authority, lui, est un triangle géant... Ça n'a quand même pas grand chose à voir. :?

À tout prendre, on pourrait tout aussi bien le rapprocher du monolithe de 2001: l'odyssée de l'espace... En version organique... et revancharde. :D
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede anaxarque » 25/05/2013 18:55

Tiens, le monolithe noir, c'est vrai, je n'y pensais pas. Pourtant, il est tout noir et tout lisse et il sort de la lune comme dans 2001. Il ne manque que le singe qui joue de son fémur et Dave Bowman... Cette pyramide volante m'a également fait penser à celle des dieux dans la Trilogie Nikopol.

Mais, il est fort possible que je cherche des allusions, des significations ou des symboles cachés là où il n'y en a absolument pas.
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