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Comics en VO: vos dernières acquisitions

Toute la bande dessinée étrangère, et notamment les comics et les mangas

Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede delacote » 12/06/2012 16:19

Message précédent :
Olaf Le Bou a écrit:amazon m'envoie de la pub pour ce machin, quelqu'un connait ??

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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede lobo » 12/06/2012 18:55

Malgré les mises en garde d'Alan Moore, j'ai craqué et viens d'acheter Before Watchmen 1 : Minutemen The Minute of Truth de Darwyn Cooke, scénar et dessin.

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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede anaxarque » 14/06/2012 09:24

Avengers, tome 3, Scénario de B. M. Bendis, dessins de Daniel Acuna, Renato Guedes, Brandon Peterson, Marvel, 2012.

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Regroupe les issues 18 à 24.

Dans le premier numéro de ce dernier arc signé Bendis autour des Avengers, nous suivons un agent scientifique du SHIELD, Mlle. Washington, qui travailla sur les lieux d’affrontements entre héros, on la voit auprès du cadavre de Goliath, au cours de la Civil War, sur les lieux de la mort du Captain, dans les ruines de Washington après Fear Itself, elle y recueille avec précautions des échantillons ADN.
Pour elle, la succession de ces combats, aux conséquences désastreuses, sont de la seule faute des super-héros. Ceux-ci doivent être tenus en laisse et le seul qui puisse le faire c’est Norman Osborn à qui elle confie ses échantillons, pour qu'il mette au pas les Avengers.

[Révéler] Spoiler:
Osborn, enfermé après Siege, puis libéré, désormais allié avec Madame Hydra, ainsi qu'à la HAND, a bien l’intention de reprendre sa place à la tête du SHIELD, d’autant que de nombreux ex-agents du HAMMER (le nom du SHIELD quand Osborn le dirigea) partageant la pensée de Mlle. Washington, le rejoignent.

Reste à s’occuper des Avengers, qui, après les séquelles et les pertes de Fear Itself tentent de former, une nouvelle fois, une équipe opérationnelle.
Ceux-ci ne vont pas forts : des couples se brisent et se reforment. Hawkeye flirte avec Spider-Woman.
Luke Cage et Jessica sont sur la mauvaise pente.
La « mort » de Thor, The Thing qui s’est laissé posséder par un des marteaux du Serpent, la « mort » de Bucky », tout cela a laissé des traces.
Le retour de Vision, le vrai, retapé par Iron Man, n’améliore pas le moral…

Quel avenir pour les Avengers ? Qui en sera ?

Alors que le Captain présente sa nouvelle équipe, somme toute classique(Cap’, Spidey, Wolverine, Iron-Man, Marvel Boy/Protector, Storm, Hawkeye, Rulk, Vision, Spider Woman), à la presse, Osborn intervient publiquement en déclarant que cette équipe est non seulement illégale, mais dangereuse pour l’ordre publique, il en appelle au Président pour mettre aux arrêts les prétendus héros.

Les Avengers se lancent à sa traque.

Mais, ils ignorent qu’ils vont tomber sur une alliance entre Osborn, The Hand et des agents du Hammer qui ont accepté de subir des mutations génétiques et d’acquérir les pouvoirs de Goliath ou des Skrulls. La situation va vite devenir désespérée.


Je mentirai en disant que l’issue du conflit n’est pas évidente…

Cette aventure, traduit pour moi, à merveille, les forces et les faiblesses de Bendis.
Il excelle pour nous faire ressentir les atmosphères délétères des interrogatoires de police et des enquêtes (Powers, Torso, Goldfish) et dans l’étude psychologique de personnages (Jessica Jones dans Allias) dont certains ne vont pas bien comme, Spider-Woman ou Moon Knight.
Par contre, dès qu’il travaille sur une Equipe, avec des héros connus, on a le sentiment qu’il ne sait plus trop ce qu’il fait. C’est assurément ce malaise que l’on ressent en lisant cet arc. L’action, je vous le garantie est omniprésente. Mais, tout ceci manque de substance et de cohérence. Le dernier épisode de l’arc, le 23 est expédié et Osborn et son armée qui paraissaient absolumement invincibles un numéro avant sont défait en trois pages…

Bendis, si fin quand il faisait parler Jessica Jones dans Alias, la présente ici en mégère d’une jalousie maladive.
N’attendez pas non plus d’en savoir plus sur les raisons du soutien de Mme. Hydra à Osborn ou des motivations profondes de l’agent Washington.
Le pire, c’est Norman Osborn. Osborn est assurément un des méchants les plus intéressants de l’univers Marvel : c’est un génie scientifique atteint de multiples psychoses qui fait une fixation morbide sur Spider-Man.
Il a été peint avec talent, par Warren Ellis, dans un trop bref run sur les Thunderbolts, comme un chef de guerre, cynique et calculateur mais brillantissime, certes diminué par sa maladie qui s’aggrave, mais qui reste capable de contrôler une équipe de criminels œuvrant pour l’Etat américain.
Mais, ici il n’apparait que comme un pauvre cinglé avide de pouvoir.


Certes, le dessin est beau, pour peu qu’on aime les couleurs flashy de Acuna, mais cet arc me tombe des mains.
On y pose de bonnes questions, même si celles-ci ont déjà été posées et développées par d’autres : En quoi des groupes de super-héros, comme les Avengers, sont-ils légitimes ? Ne sont-ils pas plus dangereux qu’autre chose ? Ne doivent-ils pas être soumis à une puissance étatique qui les commanderait et les formerait ?
Mais il n’y a aucune réponse. On a le sentiment que Bendis n’a plus rien à dire, rien à développer et qu’il se contente de remplir les pages avec des dialogues creux, indigents, stupides, des situations attendues et une fin tellement évidente qu’elle en est ridicule ; sans oublier le retour de Vision, qui fait très deus ex machina, dont on se serait passé.

Je ne sais pas ce que l'on retiendra de Bendis sur Avengers. Pour ma part, pas grand chose, si ce ne sont que des espoirs déçus. Heureusement qu'il sait encore nous régaler et nous montrer son talent avec Moon Knight et Powers...
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede lobo » 14/06/2012 17:12

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Ce numéro 1 commence avec Nite Owl finissant de rédiger Under the Hood, dans les années 70... Il ressort la fameuse photo des Minutemen...

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...et évoque leur constitution en 1939, avec une succession de scénettes mettant en scène successivement Hooded Justice, super-impitoyable, Sally Jupiter, super-mercantile, Nite Owl lui-même, super-gentil, le Comédien, super-méchant, Mothman, super-alcoolique, Dollar Bill, super-Américain, Silhouette, super-lesbienne et super-sexy, et Captain Metropolis, superviseur... C'est pas mal du tout, je trouve... Suit le début d'un épisode d'histoire de pirates, the curse of the crimson corsair, dans le genre Black Freighter... Bien aussi.
Bref, malgré la désapprobation du Maître, je suis bien content de cette occasion de replonger dans l'univers Watchmen... Je pense que les vrais fans y jetteront tous au moins un oeil...
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede Oncle Hermes » 18/06/2012 08:50

Euh... en somme du super-déjà connu super-déjà lu dans Watchmen non ? :siffle:

On va dire que je suis de parti pris mais à la lecture de ce résumé je ne vois vraiment pas la plus-value. (À part peut-être, j'imagine, les dessins de Darwyn Cooke si on est fan.)
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede lobo » 18/06/2012 13:27

Mouais, c'est plutôt un premier numéro où l'on plante le décor... Après, chacun des personnages va donner lieu à une mini-série, je pense.
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede anaxarque » 21/06/2012 07:59

Red Lanterns, tome 1, Blood and Rage , scénario de Peter Milligan et dessins de Ed Benes, DC Comics, 2012.

Ce recueil comprends les issues 1 à 6.

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Pour rappel, tout l’univers DC a été remis à zero avec la gamme New 52 qui suit Flashpoint, tout l’univers DC sauf celui des Lanterns...

La guerre des Green Lanterns, initiée avec l’avènement du Sinestro Corps, la Blackest Night et le Brightest Day est achevée : Krona tirait les ficelles depuis le départ, pour reprendre le pouvoir sur le Green Lantern Corps (qu’il avait créé) et sur ses (anciens) frères Gardiens, mais il a été tué par Hal Jordan.

Atrocitus, chef des Red Lanterns, porteur de la Lumière Rouge, celle de la Rage et de la folie homicide médite dans les ruines de son monde autrefois ravagé par les Manhunters commandés par Krona…
Que doit-il faire, maintenant que Krona est mort ?

Sa vengeance est assouvie, ce n’est certes pas lui qui a achevé Krona, mais il est enfin mort.
Sa famille, son peuple peuvent reposer en paix.
Les millénaires de sorcellerie, de nécromancie, de sacrifices consentis par Atros/Atrocitus pour s’emparer de la Lumière Rouge afin de contrer Krona ont trouvé leur épilogue.

D’où cette question qui sert de clef de voûte à cette série : à quoi sert le Red Lantern Corps maintenant ?

[Révéler] Spoiler:
Atrocitus, en se servant des entrailles du cadavre de Krona pour observer l’univers et y lire des présages, se rend compte que dans celui-ci se déroulent bien des guerres, beaucoup de souffrances et qu’on y trouve des monstres semblables à Krona…

Atrocitus veut faire de la Rage un instrument de justice immanente, définitive, absolue, une forme de châtiment divin contre les pires des pires des salauds.

Mais si Atrocitus sait faire preuve de discernement, cela n’est pas le cas des autres Red Lanterns. En effet, Atrocitus a fait en sorte que les bagues que portent ses troupes réduisent à minima leurs capacités intellectuelles. Contre Krona, il n’avait pas besoin de philosophes ou de sages, mais bien d’une armée brutale sans conscience.

Or, s’il veut jouer les justiciers, il doit accroitre le nombre de ses guerriers (on voit apparaître le premier Red Lantern humain qui massacre les assassins de son grand-père) et il doit leur rendre leur intelligence…

Atrocitus commence son expérience avec Bleez, une ravissante Alien devenue Red Lantern après qu’un membre du Sinestro Corps l’ait torturée durant de nombreux mois. Elle est intelligente, belle, mais elle se contrefiche des objectifs altruistes d’Atrocitus, elle se moque de sa Justice et ne désire que le pouvoir et la mort de Sinestro…

Leur conflit semble inéluctable…


Le scénario de Miligan est astucieux : ses premières issues de Red Lantern mettent en place, avec une certaine solennité, le futur conflit entre les partisans d’Atrocitus et ceux de Bleez. On (re)découvre les passés, éprouvants et tragiques des principaux Red Lanterns, ainsi que le Lantern rouge humain.

Le dessin, percutant et lisible, d’Ed Benes, permet de ne pas s’y perdre avec tous ses aliens aux noms et aux formes parfois étranges.


Attention, toutefois ! Ceux qui ne sont pas familiers de l’univers des Lanterns, mis en place par Geoff Johns avec Green Lantern Rebirth en 2006 risquent de ne rien y comprendre, je leur déconseille donc ce livre.

Par contre, pour les connaisseurs et les amateurs du run de Johns, voici une excellente et captivante nouvelle série dérivée, pleine de promesses, avec des dialogues intelligents et fins (on retrouve bien là l’auteur de Shade, the Changing Man).
Dernière édition par anaxarque le 21/06/2012 16:25, édité 2 fois.
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede Olaf Le Bou » 21/06/2012 10:12

delacote a écrit:
Olaf Le Bou a écrit:amazon m'envoie de la pub pour ce machin, quelqu'un connait ??

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Merci :ok: :ok: :ok:

( pas l'air si emballant comme ouvrage, on a l'impression de ne voir qu'une compilation de scènes tronquées, des extraits d'autres oeuvres, l'intérêt est limité pour moi :? )
Prenez un cercle, caressez-le, il deviendra vicieux

En toutes choses, subordonner le désir de juger au devoir de comprendre.
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede voizein » 26/06/2012 10:03

Je me met aux comics VO depuis peu, et je ne connais pas de sites pour en acheter...
Quelqu'un pourrait-il m'en conseiller un ou deux de bons ? (prix,choix,...)
Merci merci !
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede kilfou » 26/06/2012 10:11

bookdepository.com pour ma part.

-25% sur les précommandes, port gratuit, et généralement les tarifs les moins chers (mais vaut mieux vérifier quand même).

Je parle pour les TPB, je ne commande pas de singles.
Libraire BD à Epinal dans les Vosges !
https://www.facebook.com/librairieloctopus/
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede grey_pigeon » 26/06/2012 15:30

kilfou a écrit:bookdepository.com pour ma part.

-25% sur les précommandes, port gratuit, et généralement les tarifs les moins chers (mais vaut mieux vérifier quand même).

Je parle pour les TPB, je ne commande pas de singles.



Idem
Boodepository.com
bookdepository.co.uk (les prix sont parfois plus avantageux)
et amazon.co.uk

Tous les trois ont les frais de port gratuits
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede lobo » 26/06/2012 17:32

Suite de Before Watchmen, Silk Spectre 1 (of 4) et Comedian 1 (of 6)
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede anaxarque » 16/07/2012 09:47

Secret Warriors : Omnibus, scénarisé par Jonathan Hickman, dessinés par divers artistes, Marvel, 2012.

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Ce volumineux volume regroupe les six tomes de la série et donc les issues 1 à 28, ainsi que des numéros spéciaux.

A mon sens, cette œuvre, initiée par Bendis après Secret Invasion, est la BD la plus élaborée de Hickman chez la Marvel : moins prise de tête que son FF, peu ou pas soumise aux events, elle constitue une formidable saga d’espionnage au sein de l’univers Marvel.

Fury débarqué du commandement du SHIELD découvre seul que les Skrulls ont infiltré la terre, (cf. Secret Invasion) puis, paranoïaque au possible, se méfiant de tous, il décide de s’attaquer frontalement à l’organisation terroriste Hydra pour la détruire.

Celle-ci s'est infiltrée partout, en fait elle contrôle même le SHIELD depuis toujours. Oui, Fury comprend avec horreur qu’il a travaillé pour l’Hydra, sans le savoir, depuis toujours ! Cette même Hydra qu’il devait combattre au sein du SHIELD !

Pour cela, il lui faut une équipe. Celle-ci sera constituée de personnes dont les particularités n’ont été décelées que par Fury lui-même : inconnus de tous, ils agiront dans le secret le plus absolu, car toutes les agences étatiques sont infiltrées par l’Hydra et comme le dit Fury, "on ne peut faire confiance en personne", surtout pas en lui...

Il réunit celle qui devient son bras droit, une toute jeune femme, Quake, capable de générer des tremblements de terre, le mage maladroit Druid, Phobos, le dieu de la Terreur et fils d'Arès, Yo-Yo une femme courant extrêmement vite, un descendant du premier Ghost Rider, etc. Entrainés à la dure, ils vont vite devoir s’attaquer aux chefs de l’organisation terroriste, dont Mme Hydra, le baron Von Strucker et l’inquiétant guerrier Gorgon qui semble invincible, ce qui semble faire beaucoup. Heureusement pour Fury, ses amis du Howling Commando et le Cap' sont toujours là…

L’Hydra, comme le monstre mythologique, semble bien avoir douze têtes, douze chefs, autonomes, qui parfois s’entredéchirent pour la suprématie, mais qui encercle le monde.

Contre elle, Fury avance ses pions et ne craint pas d’en perdre : évidement il cache plein de choses, à ses hommes, sur ses hommes, ses liens avec certains membres de l’Hydra et tellement d’autres choses encore, comme à son habitude.

L’œuvre mêle avec brio des scènes d’action frénétiques et des machinations diaboliques à double ou triple détente. Hickman parvient à peindre un Fury crédible, complexe, ambigu, qu’on aime détester ou qu’on déteste aimer selon ses actes parfois (souvent) inqualifiables. Les personnages sont magnifiques de complexité, mention pour Phobos, Quake et Gorgon.

Secret Warriors constitue une splendide saga, surtout quand on la lit dans sa continuité. Elle est passée un peu inaperçue au milieu de tous les events Marvel en dépit de bonnes critiques et elle connut une fin un brin prématurée.

Ce fort volume, bourré de croquis, permettra de découvrir une superbe histoire d'espionnage.
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede anaxarque » 24/07/2012 08:08

Suicide Squad, volume 1 : Kicked in the teeth, scénario de Adam Glass, dessins de Federico Dellalocchio, DC, 2012.

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Le Suicide Squad (originellement apparu dans les années 50 dans le monde DC) est une organisation « secrète » du gouvernement américain obligeant certains criminels emprisonnés, dotés de pouvoirs, à travailler pour lui dans le cadre de missions difficiles (voire impossibles), en échange de remises de peine s’ils en reviennent vivants… Les Thunderbolts sont le pendant Marvel de cette organisation.

Supervisés par Amanda Waller, l’équipe, très fluctuante (la vie de ses membres est dérisoire, seule compte l’objectif de la mission) de sociopathes doit œuvrer de concert, ce qui n’a rien de facile…

Après Ostrander qui nous avait livré il y a quelques années avec "Raise the Flag" une magnifique histoire, je ne m’attendais pas à grand-chose de cette énième mouture du Suicide Squad, d’autant que le nouveau look d’Harley Quinn m’avait très désagréablement surpris, j'y voyais un clone de Cassie Hack (l'héroïne de Hack Slash).

Pourtant, Suicide Squad constitue une des meilleures séries de la gamme New 52. Non seulement l’écriture est ciselée et fine, le scénario est intéressant et le dessin est absolument superbe.

Dans une chambre de torture, sept métahumains sont sauvagement torturés suite à une mission ratée, on veut leur faire dire qu’ils font partie du Suicide Squad et ce qu’il se cache derrière. Un seul membre craque. En vérité, ce n’était qu’un test mené par Waller.

Les six qui n’ont pas parlé, formeront le Suicide Squad. Dirigés par Deadshot, ils ne peuvent même pas songer à s’enfuir, on a implanté dans leur cerveau une puce explosive qui vient à exploser s’ils parlent du Suicide Squad, de sa mission, où s’ils essaient de fuir. De toute façon, la puce est munie d’une minuterie que seul Amanda Waller peut actionner…

Comme missions, ils devront, par exemple, mater une émeute dans la Prison de Belle-Rive, liquider des terroristes à Gotham sans être remarqués par Batman ou la police et éliminer un des leurs…

[Révéler] Spoiler:
Dans le Suicide Squad, la vie des membres ne vaut rien, seul Deadshot semble avoir un minimum d’importance aux yeux de Waller, il est vrai que lui est tenu par autre chose que par le mince espoir de voir ses années de prisons réduites et que, surtout, c’est un leader né…
Tous ont des motivations différentes. Une brute comme King Shark est heureuse de tuer, El Diablo veut sincèrement racheter ses crimes, etc.

Pour marquer le coup, nous avons droits à quelques changements de designs. Amanda Waller, plus jeune, n’a pas encore le tour de taille qu’on lui connait d’ordinaire, mais son caractère manipulateur est déjà bien en place...

La grande surprise vient d’Harley Quinn : créée par Paul Dini dans le cadre de son adaptation animée de Batman, c’était une psychiatre de l’asile d’Arkham, mais qui, fascinée par le Joker, « Monsieur J », devint son équipière pour être le pendant de Robin.
Son succès fut tel qu’elle fut incorporée dans l’univers DC "normal", elle y évolue, elle devient amie avec Poison Ivy et, avant le Flashpoint, elle rompt avec le Joker et lutte, pour le bien, à Gotham avec Ivy et Catwoman durant « la mort » du Chevalier Noir. (cf. la série, écrite par Dini, Gotham City Sirens)

La nouvelle Harley Quinn est assurément un Joker au féminin. Incontrôlable, narcissique, cruelle, sociopathe, elle est aussi dangereuse que son maître. Riant pendant qu’on la torture, elle est totalement cinglée et représente une menace pour son équipe et son objectif.


Bref, ce recueil se lit d’une traite : la dernière planche a le mérite d’instaurer un suspense parfait qui ne donne envie que d’une chose, lire la suite !

Une excellente surprise, vraiment.
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede Oncle Hermes » 24/07/2012 14:13

Je ne serais pas tout à fait aussi enthousiaste (mais de façon générale merci pour tes messages qui donnent envie de découvrir plein de choses ! ;)). Ça vient sans doute en partie du fait que si je peux apprécier les comics "gritty" de temps à autre, ce n'est tout de même pas ma came de prédilection.

Là où je te rejoins tout à fait, en tout cas, c'est sur Harley Quinn qui est la vraie bonne surprise de cette série. :ok: Elle vole la vedette à toute l'équipe, crève la page, et d'ailleurs les derniers chapitres repris dans le volume que tu présentes, qui sont centrés directement sur elle, sont à mon avis les meilleurs - avec notamment (mais pas seulement) une scène finale d'anthologie !

Ensuite, il y a Deadshot, qui déjà m'intéresse moins, et puis ensuite... plus grand monde. J'ai l'impression qu'Adam Glass a tellement intégré le principe que les membres de l'équipe soient "sacrifiables" qu'il ne prend guère la peine de les développer : même les quelques-uns qui ont un peu plus de potentiel que les autres (El Diablo, Black Spider...) restent traités de façon assez superficielle et limitée.

Ça reste globalement d'un assez bon niveau, plutôt dans la moyenne haute de ce que j'ai lu parmi les "New 52", mais en dehors du personnage d'Harley je ne crierais pas non plus à la réussite majeure.

En revanche j'irais bien jeter un œil à ses Gotham City Sirens que tu mentionnes et dont je n'avais jamais entendu parler. :)
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede anaxarque » 24/07/2012 19:05

Oncle Hermès écrit :
Ça reste globalement d'un assez bon niveau, plutôt dans la moyenne haute de ce que j'ai lu parmi les "New 52", mais en dehors du personnage d'Harley je ne crierais pas non plus à la réussite majeure.


Il est très possible que l’enthousiasme m’emporte.

Je dois bien avouer que face à des œuvres indignes, absurdes ou lamentables, comme le relaunch d’Hulk, l’incohérent Fear Itself et l’énième retour de la revanche du Phénix dans l'assomant Avengers vs X-Men, que n’importe quel comic-book avec un scénario un peu cohérent, sans produits dérivés, avec une vague étude psychologique et un dessin correct me séduit, peut-être plus que de raison.

Pour en revenir à ce Suicide Squad, j’ai lu de nombreuses critiques qui le comparaient à la défunte série Secret Six de Gail Simone, à mon avis, elles se trompent : en dehors de la présence de Deadshot dans les deux BD, il n’y a guère de de rapport.
Les Secret Six sont une équipe de criminels travaillant pour le Bien, ils sont menés par un chef incontestable, issus de leurs rangs, Scandal Savage. A la différence du Suicide Squand, ils sont unis les uns-aux-autres, par des liens amicaux ou amoureux alors que dans le Suicide Squad, seul compte le chacun pour soi.

Simone, dans ses Secret Six, décrit les psyschologies, souvent perturbées, voire très pertubées, d'anti-héros sympathiques comme Deadshot, Catman, Ragdoll ou même Bane qui campe ici un rôle à contre-emploi, celui d' un amoureux transi, mais sans espoir, de Scandal.

En plus, elle apportait une bonne louche d’humour et de nonsense (les confrontations entre Scandal et son père Vandal Savage étaient désopilantes) et n'hésitaient pas à orchestrer des rencontres drolatiques entre son équipe et les héros "classiques" de la DC.

Ces deux élèments manquent, peut-être, à Suicide Squand qui est « trop » sérieux.
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede anaxarque » 30/07/2012 07:59

Wolvernine and the X-Men : Alpha and Omega, scénario de Brian Wood, dessins de Roland Boschi et Mark Brooks, Marvel, 2012.

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Comme les champions sportifs changeant d’écuries chaque saison, Brian Wood, connu pour ses travaux remarquables pour la DC/Vertigo comme Northlanders ou DMZ arrive à la firme des idées.

Avant de prendre la suite de Nick Spencer sur Ultimate Comics X-Men, il se « fait la main » dans cette minisérie se situant peu après les évenements du premier tome de "Wolverine and the X-Men" de Jason Aaron.

Ce volume ne nécessite que peu de connaissances de l’univers X-Men actuel, si ce n’est que désormais il y a deux équipes X-Men et que Wolverine a emmené dans la sienne le dangereux télépathe Quentin Quire, auteur de la fameuse « révolte » dans le run de Morrison sur New X-Men, admirateur de Magneto et terroriste apprenti.

Quire, après l’échec de l’Hellfire Club pour détruire l’école dirigée de Wolverine est perçu comme un « héros » car il est parvenu à « convaincre » Krakoa (l’île vivante) de se joindre aux effectifs de l’école, lors de l'attaque.

Mais l’arrogant jeune homme en veut toujours à Wolvie de l’avoir entrainé dans cette école où il a le sentiment, juste, d’être constamment surveillé par Wolvie, Rachel Grey et cie.

[Révéler] Spoiler:
Il décide donc de se venger.
Observant Wolverine s’entrainant « à la dure » avec Armor, il a l’idée, profitant de leur attention relâchée à cause des exercices, d’entrer dans leurs esprits pour les projeter dans un monde fantasmagorique où Quire tirera les ficelles et où il compte bien rendre Wolvie fou…

Quire, les deux personnages mis KO, planque leurs corps endormis. S’il fait preuve de délicatesse envers Armor contre qui il n’a rien de personnel, il entrave méchamment Wolvie avec du fil barbelé et l’enferme à double tour…

Wolvie et Armor se retrouvent, privés de leurs souvenirs, dans une dictature fascisante où ils sont traqués., par des ombres inquiétantes d'où emergent celui que l'on nomme The Boss, Quire lui-même.

Quire, pour ne pas être pris par Rachel Grey sur le fait doit faire preuve d’une vigilance constante et épuisante dans le monde réel et le monde fantôme qu’il a construit. Pour que sa construction perdure, il ne peut dormir, ni perdre sa concentration.

Le passage de l’un à l’autre monde est facilité, pour les yeux du lecteur, par le travail de deux dessinateurs.

Quire, malgré son talent, va avoir de plus en plus de mal à contenir Wolvie et ses efforts pour renforcer la construction risquent de l'épuiser rapidemment...

Bien évidemment, Wolvie va s’en sortir, ce n’est pas la première fois qu’on essaie de lui laver le cerveau, sans grand succès.


La force de ce récit de Brian Wood repose moins sur une intrigue, somme toute classique, que sur la caractérisation de ses personnages.
- Quire est effectivement un arrogant petit ado, pleurnichard, couard, vaniteux et revanchard, mais c’est aussi un pauvre type, seul, cherchant l’attention et l’affection d’autrui. Il a des rêves de grandeur, à la hauteur de sa médiocrité. Pourtant, il est capable de bonté et de camaraderie envers les autres. Il vaut plus qu’il ne pense,
[Révéler] Spoiler:
comme le prouvent les derniers échanges entre lui et Logan

- Armor, créée par Whedon, est une jeune fille forte, qui fait immanquablement penser à la jeune et encore mal assurée Kitty Pride.
- le Wolverine de Wood est partagé entre l’envie de botter les fesses de Quire méchamment comme il le ferait s’il était en face de Sabretooth ou de Mr. Sinister et son devoir de directeur d’école, à savoir le remettre sur le droit chemin : Quire est potentiellement plus puissant que Emma Frost, voire Xavier et donc excessivement dangereux. Il sait cependant qu’il doit faire preuve de compassion pour ce gamin rejeté par ses parents adoptifs quand ils apprirent qu’il était un mutant et par tant d’autres.

Ce récit de Brian Wood, intéressant, n’est pas encore totalement personnel car il s’inscrit dans l’univers déjà balisé par Aaron, mais il nous montre son talent indéniable pour décrire, sans pathos excessif, la psychologie complexe de ses(anti) héros.

Il nous reste maintenant à découvrir son œuvre dans Ultimate Comics X-Men, maintenant queNick Spencer a achevé (après douze longs, trop longs, numéros) de redistribuer les cartes mutantes dans un monde post-Ultimatum.

Espérons qu’il aura plus de liberté de manoeuvre que Hickman sur Ultimate Comics Ultimates et qu'enfin on aura un très bon titre Ultimate Comics, abstraction faite du toujours parfait Ultimate Spider-Man…
"On Friday night, a comedian died in New York. Someone threw him out a window and when he hit the sidewalk his head was driven up into his stomach. Nobody cares. Nobody cares but me. " Roarshach's Journal, 13/10/1985.
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede anaxarque » 31/07/2012 07:51

Ultimate comics : Ultimates, volume 2, scénario de Jonathan Hickman, dessins de Esad Ribic, Luke Ross et autres, Marvel, 2012.

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Après une longue errance narrative après l’Ultimatum, voici la fin du relaunch de la nouvelle série régulière consacrée aux Ultimates et signée par Hickman.

Souvenons-nous : dans le premier tome, outre une explosion nucléaire en Amérique Latine, la cité des Children of Tomorrow, menée par son mystérieux leader, était apparue, ex-nihilo, en Europe, absorbant tout sur son passage. La cité, remplie d’humains évolués, dotée d’une technologie insurpassable, avait écrasée les métahumains, les défenses européennes du SHIELD, Asgard et ses dieux.

Le leader
[Révéler] Spoiler:
en réalité l’increvable Reed Richards
demandait à un Sam Wilson dépité de se rendre à l’évidence et de demander au monde de se soumettre.
Pour Fury, le seul espoir était de s’allier aux nouveaux métahumains apparus en Asie du Sud-Est, les Celestes et les Eternels vivant dans la double cité flottante jumelle de Tian.


[Révéler] Spoiler:
Tandis que Nick Fury négocie avec les deux frères leaders de Tian, le Président des Etats-Unis refuse l’offre du Leader, décide d’arrêter les Ultimates et place un nouveau directeur à la tête du SHIELD qui envoie Hulk comme force de frappe contre les Children en menaçant la vie de sa bien aimée Betty Ross…

Mais Hulk, contre toute attente, se rallie au leader.

Le Président américain, desespéré décide d’envoyer toutes les ogives nucléaires disponibles contre la Cité, sans succès. En réponse, le Leader rase Washington et ses habitants.

Les USA partent dès lors en morceaux, des Etats font sécession pendant que Fury et les autres, jugés responsables de ce désastre sont traqués et appréhendés.

Le seul espoir vient de Thor et de Tony Stark dont la tumeur est réapparue. Seulement cette fois, cette tumeur semble avoir une conscience et une vie propre !

Ils ont un plan pour écraser Richards qui, disons-le, le mérite bien...


Que de choses en six numéros seulement !

Hickman, qui passe le relais à l’issue 13, a du se dépêcher -ce qu’il n’aime pas- pour finir son intrigue, le résultat est donc mitigé en dépit des dessins de Ribic et de Luke Ross.

Comme souvent chez lui, on trouve une idée par dialogue, une sous-intrigue possible par planche : mais ils se passent tellement de choses en si peu de pages que le lecteur sort de sa lecture asphyxié, KO débout, ayant le sentiment, juste que Hickman a plus que manqué de temps et de place pour mener à bien son œuvre.

Il n’a pas le temps de développer les idéaux opposés de ses personnages, il n’a pas le temps de nous en dire plus sur la « philosophie » divergente des cités jumelles de Tian et sur celle des Children of Tomorrow,
[Révéler] Spoiler:
on n’en saura guère de plus sur la renaissance (?) d’Asgard et sur la nature de la tumeur pensante de Stark. Enfin, on n’ignore le sort des Ultimates arrêtés.


On ne pourrait voir en ce premier arc de Ultimate Comics Ultimates qu’un immense gâchis et pour partie, cela est vrai. Mais, on peut aussi penser à ce qu’aurait pu être cet arc si Hickman avait pu développer son talent : cela aurait duré infiniment plus longtemps, peut-être pris quatre ou cinq tomes, mais que cela aurait été bien !
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede ArvinSloane » 31/07/2012 13:28

relativement d'accord avec toi
en revanche, contrairement à ton vdd, c'est pour moi(et malgrés ses défauts) la meilleure série ultimate

sinon, j'ai lu hier soir l'issue 13... c'est (trés) moyen
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede anaxarque » 22/08/2012 09:41

Batman : Earth One, scénario de Geoff Johns, dessins de Gary Frank, DC Comics, 2012.

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La gamme "Earth One" pourrait se définir comme une version éditoriale contemporaine des Elsewords.
Dans un livre, un auteur raconte, à sa façon, les origines d’un héros connu, dans un monde très réaliste, très dur, où l’on y meurt pour de vrai.

Elle nous revient, enfin, après une longue période d'interruption forcée, causée par les divers "events" de la maison (Final Crisis puis Flashpoint et New 52) ainsi que par la mauvaise santé du responsable de la série, Strackzynki, remplacé par Johns ici qui nous avait offert un très convaincant Superman.

Raconter, une nouvelle fois, les origines et les débuts du Chevalier Noir semble relever de la gageure : d’ailleurs, dans New 52 les auteurs se sont abstenus ; la version de Frank Miller de "Year One" semblant rester la référence officielle.

Batman, comme Superman, sont des personnages devenus archétypaux : tout le monde connait leurs origines et leurs fonctions.
Superman, un alien, dernier survivant male de sa race, élevé sur terre, déguisé en journaliste maladroit est un sauveur divin. Batman, sous une apparence de playboy millionnaire narcissique est, la nuit venue, un justicier solitaire, névrosé, hanté par la mort de ses parents tués par un truand minable dans une ville sans lois.

Difficile d’être original pour raconter leurs débuts, à moins, comme Miller dans son étrange All Star Batman de laisser libre-court à ses fantasmes coupables et de présenter Bruce Wayne comme un quasi-malade mental dérouillant tout sur son passage et ridiculisant la Justice League dans des aventures aussi jouissives que régressives !

La tâche s’annonçait ardue pour Johns et c’est avec un réél scepticisme que j’ouvris ce livre, qui a la particularité de ne pas avoir connu de prépublication. Mais fan de Batman un jour, fan toujours ; je présume !
A ma stupefaction, Johns s’en tire de manière remarquable. Mélant des passages obligés et des trouvailles qui s’avèrent géniales.

Johns choisit de ne présenter qu’en Flashback la mort des parents de Bruce. On le découvre déjà habillé en Batman. Il débutte, il est encore très maladroit et certaines de ces acrobaties aériennes manquent de précision. La police a bien du mal à savoir de quel camp il est, d’autant qu’elle est corrompue au-delà du possible.

Bruce est, comme on se l’imagine, rempli de colère, prêt à terroriser les criminels sous son masque.

Johns va donc reconstruire, non la figure de Bruce, mais celles, connexes à Batman, du commissaire Gordon, d'Harvey Bullock, de Cobblepot et d'Alfred.

[Révéler] Spoiler:
Ici, le commissaire Gordon n’est pas le flic incorruptible et courageux que nous connaissons. Il aimerait l’être, mais il a une fille, Barbara. Il sait bien qu’il lui arriverait du mal s’il s’opposait à la corruption de la ville et de ses forces de l’ordre. Gordon désabusé, meurtri, apparait vaincu, tétanisé incapable d’âgir en raison de la peur qu’il ressent pour la sécurité de sa fille… Il attend la retraite pour mieux fuir cette ville maudite…

Arrive alors le jeune Harvey Bullock, policier svelte, jeune, séduisant et idéaliste, il devient l’équipier de Gordon. La corruption et le crime le répugnent. Il constate que si Gordon a baissé les bras, il demeure un brave type et que son arrivée pourrait le tirer de sa léthargie. En outre Bullock, sans forcément les approuver, apprécie plutôt les interventions musclées du Bat-Man.

Cobblepot, maire de Gotham, ancienne relation de la famille Wayne, est un personnage répugnant, sordide, représentant le vice et la noirceur de la ville, il organise les pires trafics et règne par la terreur.

Alfred Pennyworth, ancien garde du corps des Wayne, est devenu le tuteur du jeune Bruce.
Mieux que cela, quand il comprend que le jeune garçon n’aspire qu’à la vengeance, cet ancien officier du MI5, à la jambe boiteuse, devient son formateur militaire et son guide. Le décès des Wayne lui a toujours paru étrange : ils se sont faits assassinés quand le maire actuel (Cobblepot) se présentait la première fois et alors qu’ils faisaient tout pour qu’il ne soit pas élu, coïncidence étrange, non ?

Ces personnages vont se croiser autour d’une affaire sordide : un assassin d’enfant, couvert en haut lieu, perpétue des atrocités. Batman, Bullock et Gordon veulent le mettre hors d’état de nuire. La confrontation, âpre, sinistre révèle une Gotham corrompue, répugnante qui ne peut que pervertir ou changer à jamais, ceux qui y vivent.

Après cette affaire, tout changera et pour Gordon et Bullock et pour Cobblepot...


Ce Batman Earth One constitue un excellent moment de lecture.

La redéfinition de personnages comme Alfred ou Bullock est admirable.
Le livre refermé, on espère revenir, prochainement, dans cette Gotham déchue, comme le laisse penser la dernière planche. Le dessin réaliste de Gary Frank apporte beaucoup également à ce récit, sa vision de Gotham "by Night" est angoissant au possible.

A mon avis, Batman Earth One est une lecture obligatoire pour les fans du Chevalier Noir familiarisés avec sa mythologie, ils apprécieront les changements subtils et les variations des thèmes connus.

Les novices, eux, préféreront à ce bel ouvrage la réédition du Batman Year One de Frank Miller, réédité chez Urban Comics, moins dépaysant et présentant les origines "officielles" du Chevalier Noir.
Dernière édition par anaxarque le 22/08/2012 16:29, édité 3 fois.
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Re: Comics en VO: vos dernières acquisitions

Messagede royrob69 » 22/08/2012 10:01

la suite de earth one a d'ailleurs ete confirmee par les auteurs eux meme
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