corbulon a écrit:
Mais encore ?
Sysy77 a écrit:Et tu l'as vu ou non ?
Parce que si tu veux en discuter, le dénigrer ou en faire l'apologie, c'est mieux de partir de ton ressenti et d'un vrai avis.
Tu noteras d'ailleurs dans mon avis ci-dessus que je ne critique pas les messages.
Je critique surtout la forme : longue, répétitive et bien trop ironique.
Des exemples, qui ne te parleront que si tu l'as vu bien sûr :
Et si ça ne suffisait pas, Barbie enfonce le clou avec son marteau de 10 tonnes en explicitant en toutes lettres avec des majuscules la dissonnance cognitive des femmes (Margot n'est plus Barbie, c'est Harley Quinn !!!).
PUIS les scénettes qui suivent répètent ENCORE le même procédé avec au moins 3 autres Barbie !!!
Fallait-il mentionner 2 FOIS les ennuis fiscaux de Ruth Handler à la fin (en à peine 2 minutes de film) ?
La blague avec Midge x2 ou x3, Allan qui se plaint de ne servir à rien au début, puis rend service, puis... quoi en fait ?, Barbie déprimée allongée dans le caniveau comme une poupée = la scène dure au moins 2 minutes de malaise, Barbie qui cherche le moyen de laisser Ken se débrouiller pour devenir Ken tout seul = 2 minutes de plus...
Tout n'est que longueurs et répétitions, joué une première fois pour le fun, puis une deuxième fois pour insister lourdement, puis, quand c'est la troisième fois, on verse dans quoi : le stéréotype ? L'ironie ? Qui est, je le rappelle, une façon de dire une chose pour faire comprendre son contraire, d'où le résultat de bâcher le message précédent = malaise !
Enfin, finir par cette seule phrase là-haut (par laquelle on comprend que Barbie a maintenant un vagin), alors que la poupée était au départ un objet érotique tiré d'une BD pour adulte, est, pour le moins ambigu, sinon un tête à queue complet.
C'est dommage, il y avait justement moyen de tirer parti de cette origine fétichiste, véritable éléphant dans la pièce de cet imaginaire qui n'est hélàs pas abordée dans le film (alors qu'elle était décrite dans l'exposition Barbie présentée au Musée des Arts Décoratifs de Paris par exemple), d'en parler explicitement et d'en faire une fin en apothéose.
On aurait pu imaginer que c'est en refusant d'être réduite à un objet (c'est à dire ni une poupée pour enfant ni une sorte de phantasme sexuel) et en assumant une sexualité que Barbie aurait pu devenir une vraie femme (et pas juste gagner... quoi ? Un trou dans un corps en plastique, comme on imagine ce que pourrait être un vagin dans une Barbie ?) : l'inversion se serait faite en prenant en compte la totalité de la nature féminine assumée et proclamée.
Alors que là, la seule chose que propose Ruth Handler à Barbie comme vie de vraie femme en lui prenant les mains (juste avant sa transformation), c'est de courir dans les blés en souriant ou en pleurant.
En l'état, le film sous-entend seulement (et c'est bien le seul truc sous-entendu du film...) le fait qu'elle accepte de devenir mortelle, pirouette scénaristique et lapalissade, pour surtout éviter d'appeler une chatte une chatte.
Hélàs, les sous-entendus sont ce que le spectateur est amené à comprendre tout seul, donc c'est souvent le principal message qu'il retient.
Suggérer la mort (pour boucler la boucle depuis le début du film) plutôt que la sexualité (pour boucler la boucle de l'existence même de Barbie), c'est donc faire preuve d'une pudeur toute puritaine.
La sexualité, et avec elle la nature féminine, y est réduitre à cette fin en queue de poisson sous forme de nouveau stéréotype, crachée comme une dernière ironie du film (donc dénigrée !!!), qui prêtera à sourire plus qu'à faire réfléchir.
Et ça, ça ne t'a pas gêné, si tu as vu le film ?
Je suis sincèrement curieux de connaître ton avis sur tous ces points.
J'espère que tu auras compris qu'on peut regretter la forme et cautionner le message.
Donc je répète : c'est quoi ton avis sur le film, tiré de ton visionnage (inutile de pointer vers un lien ou de servir une synthèse des critiques que tu auras lues, merci) ?








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