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Cinéma : les films en salle - 2009-2021

La politique, la musique, le cinéma, les jeux vidéos et la culture en général lorsqu'elle ne traite pas directement de bande dessinée

Re: Cinéma : les films en salle

Messagede Le Complot » 02/04/2019 20:09

Message précédent :
J'ai hâte d'être à cet été pour voir le film réunissant Leo et Brad... Je ne sais pas si ce sera leur dernière collaboration, mais la première ne pouvait se faire que sous l'égide de Tarantino.
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede Pomponazzo » 02/04/2019 21:14

Vu US, bon petit film horrifique pour les amateurs du genre, avec une vraie ambiance bien tendue. Le final est un peu poussif mais ne gâche pas le reste, très maîtrisé. Quelques allusions politiques pour qui voudra les voir...
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede corbulon » 04/04/2019 10:34

Cooltrane a écrit:
Pomponazzo a écrit:Ah oui. Je dis ouiii. Jarmush c'est toujours intéressant et rafraîchissant de toute façon. Mais là avec ce casting et la dose de déconne, j'ai hâte.


Oui, c'est même plutôt pas vraiment Jarmuschien comme film; jee trouve :twisted:


Oui enfin Jarmush c'est toujours intéressé aux films de genre, DeadMan, mais aussi Only Lovers left alive pour ne citer que les deux premiers qui me viennent à l'esprit.

Bon à part ça :

Sunset de László Nemes

Il fallait bien le cinéma esthétisant, chichiteux diront certains, du réalisateur hongrois pour dépeindre aussi parfaitement la fin et plus précisément la déliquescence du monde d'hier. Ca se passe à Budapest en 1913, une jeune femme modiste veut revenir travailler dans le magasin de chapeaux qui avait été tenu par ses parents, mais son arrivée va produire l'effet d'un soufflet sur des braises en train de s'éteindre. Le parti pris de mettre en avant le côté suranné de cette époque m'a beaucoup plu. Et puis les plans séquences de Nemes sont toujours une merveille, l'introduction de la principale protagoniste est sublime, ce voile du chapeau de l'héroine soulevé prise pour une autre, est tellement révélateur de ce que ce sera le film, à savoir un mystère et un malentendu, tout était dit dès le départ finalement.

Gräns de Ali Abbasi

Ali Abbasi est un réalisateur iranien qui s'est exilé en Scandinavie. Il a fini ses études de cinéaste à Stockholm, puis à Copenhague. Gräns raconte l'histoire de Tina jeune douanière au physique ingrat selon les canons habituels. Mais elle possède un odorat particulièrement développé qui est évidemment une qualité pour l’exercice de son métier. Gräns est peut être la nouvelle réference en matière de films de Troll. C'est très immersif, ça amène à se poser des questions sur ce qui est beau, sur ce qui est humain, sur le genre avec en arrière fond les politiques eugéniques qu'ont subi les populations Sami. Et il y a des scènes vraiment marquantes, notamment une de sexe (mais pas sûr que ça plaise à tout le monde ici, enfin pas à ceux qui ne jurent que par une sexualité manarienne). Bref un film qui aime se tenir à la marge, et qui est totalement raccord avec son titre (gräns voulant dire frontières).

Décidément ce festival du Sud était un bon crû.
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede Morti » 07/04/2019 13:12

The Highwaymen de John Lee Hancock.

L'histoire des deux ex-Texas Rangers (Frank Hamer et Maney Gault) à la poursuite de Bonnie & Clyde vu l'impuissance du FBI à les arrêter.

Niveau atmosphère, on est plus dans True Detective que dans le film d'Arthur Penn. Ici pas de glorification des fugitifs, contrairement à l'adoration qu'en avait la population de l'époque, mais plutôt le suivi des deux flics à l'ancienne, l'enquête faite de réflexion, de bon sens, de logique et finalement payante.

A noter qu'on ne voit quasiment pas Bonnie & Clyde, il ne sont pas au centre du film.

Mais évidemment le casting est le point fort du film : Kevin Costner et Woody Harrelson sont impeccables. Ils traînent quelques casseroles et sont fortement désabusés, leurs motivations semblent en fait différentes même si au final, ils se rejoignent et se complètent.
Il s'agit presque d'un road movie et on a droit à quelques plans superbes des étendues désertiques des Etats traversés.

L'arrestation n'aura pas vraiment lieu, il s'agit plutôt d'une exécution à la Mesrine mais ils n'avaient de toute façon aucune clémence à attendre.

Les deux Texas Rangers retraités mourront quelques années plus tard, ils seront enterrés côte à côte.

Ce n'est pas un grand film mais un bon film à l'ancienne et j'avoue ne pas m'être ennuyé une seconde même en connaissant l'histoire.
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede Le Complot » 10/04/2019 15:51

Je vois déjà vos yeux briller, même le mec près du radiateur. Si, si... :D

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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede Cooltrane » 10/04/2019 16:55

en vrac:

Yao: une gentille comédie en forme de carte postale sponsorisée par l'Office du Tourisme Sénégalais, où tout est beau (ce l'est) et tout va bien (çà, c'est moins sûr). Un comique (Omar Sy) issu de la banlieue parisienne se retrouve au Sénégal pour une tournée promotionnelle et en dehors de son hôtel cinq étoiles et du centre de conférence, il se croit sur une autre planète, rencontre un gamin du fond de la brousse (nommé Yao) et finira par retrouver ses racines en le reconduisant a casa (sans jeu de mot avec la hute, svp). Un bon conte de fée un peu trop sucré, bien trop prévisible (sauf que Sy n'en fait pas des tonnes), mais qui reste agréable à regarder, because le dépaysement et une échelle temporelle ralentie sous le tropique du Cancer (certaines scènes sont ahurissante, mais dans le bon sens). Aucun cliché touristique ne nous sera épargné (et ce compris la 504 en panne, mais qui tombe jamais en rade), la vieille griotte, le baobab, le corruption, les black-bounty, la prière dans la rue, le bus qui ne démarre qu'une fois rempli etc…
La galerie de portrait croisée, qui inclut la femme au bord du divorce et le gamin perdu entre ses parents, une malienne musicienne, qui aurait pu faire partie de Tinariwen (clichéééééé, quand tu nous tiens) , une ancêtre "qui sait", le taxi-brousse et les autres sont tous bien campés. De quoi presque attendrir les copains à Marine et les tenter de ne pas cracher sur le premier black croisé dans la rue. Faut pas chercher loin et en attendre trop, mais c'est assez plaisant, sans plus. 7/10



Leto: Russie. Fins des 70's et débuts des 80's, derrière le rideau de fer, la scène rock s'agite s'agite dans la plupart des pays satellites, mais aussi à Moscou, même si c'est sous l'œil de la censure du parti. Peu d'occidentaux le savent, mais le rock a bien pris vie au milieu des 70's, avec des bonheurs divers selon les pays - par ex, le leader Tchèque des Plastic People Of The Universe a passé presque 10 ans derrière les barreaux pour ses concerts illégaux. Cette histoire est forcément romancée, mais les personnages principaux sont (en principe) réels. Le contexte historique de l'URSS d'un Brejnev mourant est présent, mais moins oppressant que l'on ne l'aurait imaginé à l'ouest du mur. Dans la seconde capitale russe (Leningrad), un groupe de rock se réclame "punk" (mais on est plutôt dans le Glam-Rock de Bowie et Lou Reed) et son charismatique leader sait ouvrir les portes des ministères, se faire enregistrer, faire la nouba de façon un peu hippie sur les plages de la Baltique, donner sa chance à un chanteur folk taciturne et manifestement d'origine sibérienne-altaïque-coréenne (l'acteur étant de nationalité allemande), se trouver des piaules dans les maisons bourgeoise pétrogradiennes (on ne voit pas une seule tour-cage à lapin communiste) où la vie bohème semble être de rigueur et le tout est parsemé d'un triangle amoureux entre la compagne du héros et le nouvel arrivant sur la scène. Bref un contexte plutôt relâche (Leto voulant dire "été" en Russe) et des jeunes assez au fait de ce qui passe sur les ondes occidentales et libres de leurs mouvements. On a droit bien sûr à des contrôles de gardien de la révolution, mais l'ensemble est moins sinistre, malgré le noir & blanc du long-métrage. On a droit à quelques bribes de couleurs, notamment dans des clips vidéos assez divertissants, mais dans les concerts aussi. C'est instructif, mais quand on en attendait monts et merveilles (surtout d'après les échos cannois) de ce vétéran du cinoche russe Serebrennikov, on ne peut qu'être un peu déçu par le manque de hargne de l'histoire et la vague d'espoir soulevé pour deux fois rien – ou si peu. 8/10

PS: il est intéressant de noter que les deux principaux artistes n'auront pas vécu longtemps dans la Russie d'Eltsine, tous deux trouvant la mort une décennie après les années décrites dans le film.
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede Pomponazzo » 10/04/2019 18:21

Le Complot a écrit:Je vois déjà vos yeux briller, même le mec près du radiateur. Si, si... :D

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Ca fera l'ouverture d'un certain Festival de la Côte d'Azur, et ça sort dans la foulée le 14 mai :)
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede jolan » 10/04/2019 19:07

J'aimerais bien revoir "Night on Earth", impossible de le retrouver.
Jolan, le gars qui n'a le droit de ne rien dire, sinon ses posts sont supprimés illico par Nexus.
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede Brian Addav » 10/04/2019 19:12

jolan a écrit:J'aimerais bien revoir "Night on Earth", impossible de le retrouver.


Si t'es pas regardant sur la qualité : (et la légalité)
https://www.youtube.com/watch?v=VPJI4ACavJY
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede logan1973 » 10/04/2019 19:13

Pomponazzo a écrit:
Le Complot a écrit:Je vois déjà vos yeux briller, même le mec près du radiateur. Si, si... :D

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Ca fera l'ouverture d'un certain Festival de la Côte d'Azur, et ça sort dans la foulée le 14 mai :)


celui dont le logo est sur l'affiche? :siffle:
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede jolan » 10/04/2019 21:14

Brian Addav a écrit:
jolan a écrit:J'aimerais bien revoir "Night on Earth", impossible de le retrouver.


Si t'es pas regardant sur la qualité : (et la légalité)
https://www.youtube.com/watch?v=VPJI4ACavJY


Ah cool, je ne pense jamais à chercher les films sur YT.
J'ai un bon souvenir de ce petit Jarmusch, très proche de l'esprit Wenders : voyages, rencontres, mélancolie...
Jolan, le gars qui n'a le droit de ne rien dire, sinon ses posts sont supprimés illico par Nexus.
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede Brian Addav » 10/04/2019 21:18

Y'a mine de rien une tripotée de vieux films sur illoutubeu, et même pas mal de films français anciens.
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede Cooltrane » 11/04/2019 16:57

Toujours en vrac:

Synonymes: Un ex-soldat israélien se réfugie en France attiré par la beauté de la langue et des nombreux mots pour désigner certaines choses et le sauver de la folie, ce qui il faut bien le reconnaître est déjà foutu dès la première scène du film. Arrivé en train, il se rend dans un appartement vide et se fait voler (sans raison apparente) …(Mal) Heureusement qu'un couple bourgeois (plus ou moins oisif, il ne travaille quasi pas, elle est musicienne) au-dessus vient à son aide et le dorlote sans recevoir grand-chose en retour. Celui)ci vivra de job minables, mais comme s'il le voulait précisément, plus que par la force des choses. Fuyant son pays, il travaille à des basses besognes pour les intérêts de son ex-pays. Allez comprendre.

Au risque de me faire injustement taxer d'antisémitisme, il est fort peu question de religion (à part dans une scène d'intégration citoyenne presque hallucinante), mais plutôt d'extrême sionisme: tous les juifs dans l'histoire le sont indubitablement y compris le héros fuyard et il n'y en a pas un pour sauver l'autre. Par ailleurs, même si l'on en parle (le film est très mal nommé), n'attendez pas un film qui ferait appel à du Votairien de la part du héros, car on est plutôt dans du pidgin français. Manifestement, le réalisateur est amoureux de ce sinistre personnage, au point de ne pas remarquer à quel point il est malsain et qu'il est probablement entiché du non moins sinistre acteur (qui aurait dû s'appeler Merdier plutôt que Mercier sur ce coup-là), au point de le foutre à poil pour un oui ou un peut-être (surtout la scène du doigt dans le fondement), sans pour autant en faire un film porno pour LBGTAZ non plus… Bref, du gros foutage de gueule.

Le pire dans cette histoire, c'est que le réalisateur a tellement de mépris pour le spectateur qu'il refuse de donner des clés pour une meilleure compréhension, sauf à faire une pauvre caricature d'un Goddard de la Nouvelle Vague (style…. Le Mépris, justement). En effet le film est sans queue (sauf celle que l'acteur principal nous balance sans raison dans la gueule à longueur de film), ni tête (car le héros ressemble à coq de basse-cour sans une). On en peut que comprendre que ce film est en grande partie autobiographique, Nadav Lapid ayant été militaire et ayant étudié à Paris, du coup, il en ressort un narcissisme glauque, malsain, méchant obscène, ignorant, hideux, sordide, grossier, abominable, fétide, lamentable, répugnant, bas d'esprit et détestable – c'est lui qui le dit sur son affiche (sisisisisi allez vérifier). Breeeeeffffff, de quoi apporter de l'eau au moulin des copains de Marine et les Djidjihaddistes… Heureusement pour les Sionistes, aucune de ces deux catégories d'exécrables individus ne sont en mesure culturelle d'aller voir une telle daube. Perso, Lapid en a oublié un de synonyme, et pourtant le plus adapté à son film: ABJECT. 3/10

High Life: de la Sci-Fi française, qui pour finir n'est qu'un prétexte pour à Claire Denis de nous développer un univers carcéral mixte à la sauce "Oh, dis, c'est de l'espace". Après une scène interminable (même si touchante) entre un bébé-fille et son père, on en revient au début pour nous expliquer comment ils sont les deux derniers survivants d'un vaisseau spatial devenu malsain rempli de volontaires condamnés à mort (zéro espoir de retour, c'est dans le contrat) en route vers l'horizon cosmique avec pour seule cheffe un médecin (Binoche) obsédée par la jouissance féminine et passant des heures à s'empaler sur un "fuck-box" (désolé, pas d'autre nom me vient à l'esprit.. Et oui, Juju ne vaut pas grand-chose de plus que la chiourme qu'elle est censée garder. Le coté univers clos est parfois rappelé (le potager).
Claire Denis laisse exploser son côté glauque (habituellement mieux contenu), et filme ses personnages livrés à eux-mêmes (violences de toutes sortes y compris les plus ignobles) sans pour autant totalement oublier le cosmos, notamment dans une scène de trou noir à la 2001, ce qui plutôt d'actualité lors de la première de l'un d'entre eux. C'est assez pauvre, mais c'est toujours moins débile qu' Alien 24 et Star Wars 17. Intéressant, sans plus, mais faut croire que la gravité terrestre fut plus forte que celle d'un trou noir, du coup je suis resté planté à Cap Canaveral, Kourou ou à Baïkonour. 6/10
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede xof 24 » 11/04/2019 23:21

Heûuuuu Tu vas voir ces films pour le plaisir ou c'est ton job ?
Dans la première option cela tient du masochisme :D dans le second cas tu as droit a des seances psy ???
"Tout ne doit pas être expliqué" CF Andreas in TaO n°3


Le "RAGOUT du Jeudi "est servi ceJEUDI 24 OCTOBRE Les BDs à vendre de Xof! On clique sur le ===> CLIC...


Rendez Vous Parisien ?? ?? ??
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede euh... si vous le dites » 12/04/2019 08:26

xof 24 a écrit:Heûuuuu Tu vas voir ces films pour le plaisir ou c'est ton job ?
Dans la première option cela tient du masochisme :D dans le second cas tu as droit a des seances psy ???


Tu arrives à savoir si un film va te plaire ou pas avant de l'avoir vu ?
"Synonymes" a quand même reçu l'Ours d'or à Berlin et Nadav Lapid, avec une petite poignée de films à son actif, est en train de se tailler sa place au soleil du cinéma d'auteur contemporain.
Il n'y a donc rien d'étrange à ce qu'un cinéphile curieux, ce que cooltrane est manifestement, ait envie d'aller voir ce film.

Après, on n'est pas obligé de partager le ressenti de cooltrane.
J'ai lu des critiques dithyrambiques à propos de ce film et, comme je le disais plus haut, le jury du festival de Berlin lui a décerné l'Ours d'or.
Il s'agit manifestement d'un film qui divise, qui ne prend pas son public dans le sens du poil et qui n'a pas peur de profondément déplaire. C'est une démarche artistique qui en vaut une autre.
"Ca ne résout pas vraiment l'énigme, ça y rajoute simplement un élément délirant qui ne colle pas avec le reste. On commence dans la confusion pour finir dans le mystère."
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede Cooltrane » 12/04/2019 08:57

xof 24 a écrit:Heûuuuu Tu vas voir ces films pour le plaisir ou c'est ton job ?
Dans la première option cela tient du masochisme :D dans le second cas tu as droit a des seances psy ???


disons que je suis content d'avoir vu les deux et m'être formé une opinion qui m'appartient et assez partagée par les autres spectateurs dans le cas de Synonymes. Plus que pour High Life, j'avais d'assez gros espoirs pour le film zizraelien (et pas à cause de Berlin) parce que la BA rendait le tout attractif...
C'est parce qu'elle (BA) est assez trompeuse (et le titre et affiche aussi), que je note aussi bas ce film (un 2 ou 3, c'est très rare chez moi). Les critiques positives des professionels est surtout pour se donner un genre, car il faut absolument aimer ce genre de film pour faire partie du gotha du gratin (assez grattiné d'auto-suffisance en y voyant un homage à Goddard).

Je préfère nettement aller voir ce genre de film que les blockbusters ricains que je détesterai déjà avant d'entrer dans la salle, et que en sortant, non seulement dans 90% des cas, je n'aurai pas changé d'avis, mais j'aurais quand même la sensation de faire partie du troupeau d'ovidés avides de vide sidéral rien que par le fait d'aller le voir.

euh... si vous le dites a écrit:Tu arrives à savoir si un film va te plaire ou pas avant de l'avoir vu ?
"Synonymes" a quand même reçu l'Ours d'or à Berlin et Nadav Lapid, avec une petite poignée de films à son actif, est en train de se tailler sa place au soleil du cinéma d'auteur contemporain.
Il n'y a donc rien d'étrange à ce qu'un cinéphile curieux, ce que cooltrane est manifestement, ait envie d'aller voir ce film.

Après, on n'est pas obligé de partager le ressenti de cooltrane.
J'ai lu des critiques dithyrambiques à propos de ce film et, comme je le disais plus haut, le jury du festival de Berlin lui a décerné l'Ours d'or.
Il s'agit manifestement d'un film qui divise, qui ne prend pas son public dans le sens du poil et qui n'a pas peur de profondément déplaire. C'est une démarche artistique qui en vaut une autre.


oui, c'est clair que le cinéaste n'en a rien à foutre de ce qu'on aime son film ou pas (je précise que je n'ai pas vu ses deux premiers, c'est en cherchant à comprendre celui-ci que je l'ai su), même s'il devait savoir que l'intelligentsia artsy-fartsy allait l'applaudir pour "en être". C'est pour cela que je parle de foutage de g....
Il (réalisateur) veut se foutre à poil (enfin surtout sa muse) et nous montrer toute sa déchéance et la brandir comme un étandard.

Ce connard (j'ai pas d'autre mot) a presque réussi à faire de moi, un libertaire 68-ard, un réac... :siffle:
Putain, c'est pas donné à tout le monde de me prendre à rebrousse-poil la carapace de mon indifférence comme il a réussit à le faire.
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede euh... si vous le dites » 12/04/2019 09:19

Cooltrane a écrit:Les critiques positives des professionels est surtout pour se donner un genre, car il faut absolument aimer ce genre de film pour faire partie du gotha du gratin (assez grattiné d'auto-suffisance en y voyant un homage à Goddard).


C'est sans doute le cas pour certains mais pourquoi refuser à l'ensemble de la critique la possibilité d'avoir réellement apprécié le film parce qu'ils ont juste trouvé que c'était un bon film ?
Comme si, face à ton rejet du film, on ne pouvait aimer ce film que pour de mauvaises raisons.

Pour le rapport et l'hommage à Godard, ce n'est pas une invention de journalistes, Lapid les revendique lui-même haut et fort.

Personnellement, je n'ai vu de lui que son moyen-métrage "Le journal d'un photographe de mariage" (2016) et j'ai assez apprécié que pour me donner envie de me pencher sur le reste de son travail (j'ai L'institutrice qui traîne depuis longtemps à la maison).
Je suis curieux de voir ce Synonymes.
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede Cooltrane » 12/04/2019 10:59

euh... si vous le dites a écrit:
Cooltrane a écrit:Les critiques positives des professionels est surtout pour se donner un genre, car il faut absolument aimer ce genre de film pour faire partie du gotha du gratin (assez grattiné d'auto-suffisance en y voyant un hommage à Goddard).


C'est sans doute le cas pour certains mais pourquoi refuser à l'ensemble de la critique la possibilité d'avoir réellement apprécié le film parce qu'ils ont juste trouvé que c'était un bon film ?
Comme si, face à ton rejet du film, on ne pouvait aimer ce film que pour de mauvaises raisons.

Pour le rapport et l'hommage à Godard, ce n'est pas une invention de journalistes, Lapid les revendique lui-même haut et fort.

Personnellement, je n'ai vu de lui que son moyen-métrage "Le journal d'un photographe de mariage" (2016) et j'ai assez apprécié que pour me donner envie de me pencher sur le reste de son travail (j'ai L'institutrice qui traîne depuis longtemps à la maison).
Je suis curieux de voir ce Synonymes.


Disons que personne ne l'a trouvé bon dans la séance que j'ai vu... je n'avais d'ailleurs jamais une 50-aine de personnes attendre les autres dans le couloir pour avoir leur avis et essayer d'y comprendre plus... Il a fait tout simplement contre... à l'unanimité.

Alors, je dirais que c'est surtout une insulte à Godard, tellement c'est raté et mauvais.

Disons que maintenant, tu es prévenu sur le film... à tes risques et périls :D

ceci dit, c'est par pour autant que j'éviterai ses autres travaux (j'éviterai pour l'instant de parler d' "oeuvres").
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede Cooltrane » 14/04/2019 09:24

Double shot Poelvoordien hier soir :

Son choix :
Raoul Taburin : Poelvorde superstar dans cette fable presque-pagnolesque dans un village très pittoresque des Alpes du sud-ouest (la Drome et Alpes de Haute Provence) fort carte postale, surtout que le film évite de bien situer l’action qui se passe sur plusieurs décennies. Evidemment le Benoit est supporté par un casting assez crédible (dont Baer est le plus connu), mais qui ne lui fait pas d’ombre, et ce y compris pour les deux sublimes brunes (il les tombe toutes les deux), mais pour finir, il oublie de transformer l’essai et pour finir loupe un peu le coche. Mention tout de même à la trouvaille d’un Tabourin à l’âge de 20 ans qui ressemble assez bien à son ainé.
Bien que connaissant Sempé via l’illustration et notamment Le Petit Nicolas avec Gosciny au scénario. Mais ici, apparemment le premier est en solo pour cette histoire plutôt sympa et charmante, mais qui manque de mordant qu’un Gosc aurait pu ajouter. Pourrait paraitre un peu ringard, mais c’est aussi une bulle de tendresse, et l’on en prend plein les mirettes de la nature environnante. Rien d’essentiel, pour finir, mais un truc familial agréable. 6/10


Mon choix :
Blanche Comme Neige : Anne Fontaine revisite les frères Grimm et le conte de Blanche Neige, et c’est +/- réussi, car on hésite entre le thriller et une espèce de comédie se foutant de l’original et pour en faire un anti-Disney. Une mère épouvantail (Huppert fardée comme pas possible) et sa fille se remettent de la mort du père et mari, mais l’amant de la première (Berling) à des vues sur la deuxième, ce qui pousse l’acariâtre mouman à supprimer sa progéniture. Celle-ci se retrouve en fuite dans un trou perdu dans les Alpes, chez des jumeaux taciturnes qui héberge un musicien (Macaigne) un peu balourd. S’ajoute un vétérinaire possessif, un libraire (Poelvoorde) lourd sur la drague et son fiston introverti, un prêtre/moine (le québécois Fréchette) dans l’abbaye du coin, et surtout une nature superbe (on en prend plein les rétines) alpestre qui volerait presque la vedette à la belle Lou.
Il ne faut pas beaucoup de temps à la belle Claire (et non Blanche, bien campée par Laâge) pour passer sur le corps de tout ce qui bouge qui n’est pas maqué, en se découvrant une liberté et des envies de vivre libre et peu farouche. On passe de la pomme rouge empoisonnée à la scène des sept prétendants autour du lit dans des contextes parfois presque hilarants, en se demandant qui est Atchoum et Grincheux. Si le coté comédie est assez réussi, le coté thriller l’est un peu moins, parfois forcé et téléphoné, mais dans l’ensemble, cela reste de bonne facture, malgré une première demi-heure (la mise en place, quoi) assez poussive. On peut aussi se demander de l’utilité de nous refaire un Blanche Neige version adulte, mais bon, quelle est l’utilité de nous refaire un 10ème Star Wars ou un 352ème Vendredi 13 ? 7/10
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede Le Tapir » 15/04/2019 09:49

Je suis allé voir le remake de Simetierre d'aprés l'oeuvre de Stephan king hier soir! Waouh! ça décoiffe son petit chaton! ;) :ok:

Le film prend de grosses libertés par rapport au roman mais ça reste vachement mieux que la première adaptation et pas mal du tout pour tout dire! ça faisait des lustres que je n'étais pas allé voir un film d'horreur...Mais le king oblige! Un remake de Simetierre, tu vas le voir si t'es fan!

https://kinepolis.fr/films/simetierre?- ... qJ_%2BPp3S
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede Cooltrane » 20/04/2019 09:53

en vrac:


Das schweigende Klassenzimmer (All) - La Classe Silencieuse. En RDA en 56, les nouvelles filtrent à propos du soulèvement de Budapest, porteuse d'espoir pour un changement, surtout chez les jeunes. L'écrasement de celui-ci et la mort du légendaire footballeur Puskas consternent certains élèves d'une classe d'une école secondaire privilégiée (un comble dans un état communiste), poussant certains à convaincre toute la classe à deux minutes de silence en signe de protestation. Leur prof signale l'incident à sa hiérarchie, ce qui déclenche une répression (certains diront une enquête) impitoyable, avec à sa tête une chienne blonde commissaire impitoyable, ui fouillera dans les moindres détails les antécédants des parents proches.
Si le rideaux de fer est déjà installé, nous sommes encore à cinq de la construction du mur, et si le passage vers Berlin Ouest est encore possible, il est fortement contrôlé par la Stasi, et une grosse partie de la classe en question s'exilera, laissant derrière elle leur famille, sans doute livrée à l'acharnement de l'apparatchik (le film ne nous le dira pas)

Si la réalisation est somme toute dans une rigueur très rigide (pour le pas dire "germanique"), l'histoire (réelle) n'en est pas moins touchante, même poignante, et l'on tremble pour les collégiens, même les moins sympathiques de la bande. Pasla moindre fantaisie dans ce monde gris (ni dans sa mise en image, d'ailleurs), et l'on a pas l"impression que le soleil a brillé sur le pays durant presque les 40 ans de l'occupation soviétique. Ce qui est d'autant plus déconcertant vu que le réalisateur allemand est né au pays du soleil transalpin.
30 ans après la chute du mur (et du rideau), les films allemands semblent abonder pour dénoncer (enfin) ce qui s'est passé durant la guerre froide. Après l'excellent Das Leben Der Anderen il y a 15 ans, le même réalisateur nous a enchanté avec l' étourdissant Werke Ohne Autor plus tôt cette année, et le Ballon (Vent des Libertés) nous arrive, bien que ce dernier m'inquiète un peu, vu soit réalisé par un beauf (Herbig) qui fait des films pour beaufs. Nul doute que des petits frères nous arriveront plus tard dans l"année. 7/10



Mon Inconnue: une comédie romantique française avec un twist de fantastique, bien que ce dernier soit surtout l’utilisation d'ellipses temporelles. Un couple de lycéens (spécialisations artistiques, lui littérature, elle musique) tombent éperdument amoureux et finit par se marier très jeune. Quant il (François Civil, vu récemment à tomber la Binoche dans Celle Que Vous Croyez) devient ultra-connu pour sa série Harry Potter du Futur (avec des contrats d'adaptations télévisuelles en devenir), pris dans le tourbillon, il tend à oublier sa moitié - qui n'est pas encore devenue maman (la délicieuse Joséphine Japy). Après la grosse dispute devenue inévitable, l'écrivain se réveille dans une ellipse ou il est toujours le sans-grade et sa moitié (qui ne le connais pas) est devenue une star internationale des concerts philharmoniques. Du coup, les rôles sont inversés (encore que lui en est conscient) et la reconquête s'annonce bien difficile, et essayer de résoudre l'ellipse temporelle devient plus (ou aussi) prioritaire pour lui. Avec le pote de toujours en prime dans l'ellipse, mais que l'on ne connaissait pas dans la vraie vie, comme joker en renfort.

Après une entrée en matière surprenante (mais indissssssspensable par après, sisisisi), la comédie romantique prends des accents ricains dans son coté romantisme et trouve une certaine forme de professionnalisme assez rare dans le cinoche français. En effet, rien ne nous est épargné dans le coté romantique, mais cela reste frais, léger et assez bien foutu, car l'approche temporelle (c'est là que le tout se jouera) évite que le tout sombre dans le déjà-fait-mille-fois. 6.5/10
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