de Cooltrane » 14/02/2019 11:07
Double-shot le w-e précédent avec la compagne
Son choix:
Les Estivants: A priori, j'évite les films de la VBT, surtout quand c'est elle qui produit (ce "détail" m'avait échappé), mais la BA semblait montrer un film plutôt drôle (ce n'est pas une tromperie complète, à ce niveau) et intéressante (ah-hem) avec un casting plutôt très bien achalandé. Car, hors l'insupportable Valérie, on y trouve la toujours aussi rayonnante Valéria (Golino), un Arditi plutôt inspiré, une Yolande égale à elle-même, et, entre autre, des petits rôles à Perez et Beauvois. Tedeschi incarne une réalisatrice essayant de refourguer son dernier projet de film qui sera presque autobiographique (la mort d'un proche) et n'y réussit pas (dans un premier temps). Elle se réfugie dans la villa familiale sur les hauteurs de la corniche azuréenne à un crachat de mollard de l'Italie et la réunion familiale prend des airs de drame, en plus d'un conflit de classe entre les maitres et leurs serfs, en phase de demi-rébellion à propos des heures sup. En dehors d'une adorable gamine black adoptée comme seul rayon de soleil sur ce film (elle fait partie du clan Bruni, si j'ai bien compris), on s'ennuie un peu, et beaucoup quand la maitre de tournage nous impose son "talent" en nous montrant toutes les facettes, surtout les plus insupportables (quand elle hurle et chiale en même temps), mais elle tape plutôt juste quand elle dit: "moi par contre, je pue du cul" sur le quai de la gare. C'est beaucoup trop long (130 minutes), et de plus l'épilogue inutile nous fout un coup de blues, car elle réussit à réaliser son funeste projet de film: à croire que ce film mis en abyme n'aura servi à rien. 4/10, mais heureusement que Valeria comble un peu pour Valérie.
Mon choix:
Qu'est-ce qu'on a encore fait: Et hop, un nouveau tour de manège, on prend les mêmes (y compris le patriarche africain) et on recommence… Apparemment la presse a fustigé les producteurs de ne pas leur avoir présenté leur nouveau joujou et ceux-ci prétendait que c'était mauvais signe. Oh certes, ce deuxième chapitre ne réinvente pas l'eau chaude (ou même tiède), mais au moins il ne désert pas l'original. L'humour reste délicieusement politiquement incorrect (en deuxième semaine, la grande salle comble était pliée de rire) et si les caricatures ne sont pas toujours très subtiles, elles tapent fort et souvent juste. Evidemment, certains hurleront à propos de l'esprit assez Macronien du film: ("la France, tu l'aimes ou tu la quittes"), et certains comprendront pleinement que ce film n'aura pas son visa d'exploitation dans certains pays anglo-saxons comme son prédécesseur ne l'a pas eu pour les mêmes motifs. Pas besoin de se soucier pour votre intégrisme intellectuel, si le premier vous a fait hurler de rire, le deuxième (et sans doute pas second, car je doute qu'ils s'arrêtent en si bon chemin) en fera autant; la surprise en moins sans doute, mais la déception aussi. 7/10
Dernière édition par
Cooltrane le 14/02/2019 16:52, édité 1 fois.
Mieux vaut tapis Persan volé que tapis volant percé (Uderzo.... et oui, pas Goscinny)