Aucun des deux films (avec la légitime) vu hier soir ne rejoindra ma liste 2018
Son choix:
Au Bout Des Doigts: je ne le sentais pas mais elle a droit à ses choix, ma moitié. Mais franchement, à la vision de la BA, on avait déjà tout compris au point que la vision du film est tout sauf nécessaire. Un histoire pygmalionnesque à propos d'un prof de musique d'un conservatoire en perte de vitesse flashant sur un jeune de banlieue dans la merde, pianiste virtuose autodidacte, pour en faire son champion. Une histoire cousue de fil blanc, déjà vue 10 000 fois, notamment récemment avec le tout-autant pourri Le Brio d'Yvan Attal. Le pire, c'est que Wilson et Scott Thomas (hideuse avec ses peintures de guerre rosâtres et coupe à la garçonne) semblent peu inspiré, ne semblant pas habiter leur personnages, mais c'est compréhensible tant le schmilblick est branlant. Évidemment, cette course vers la gagne est jalonnée d'obstacles habituels (je vous épargne les détails) et la rencontre amoureuse avec la caste supérieure (ici une violoncelliste black, mignonne comme tout)... e tutti quanti, quoi!!!
On attrape même la haine quand ce salaud de fils de pute de sa race (banlieue oblige
) de scénariste nous fait la scène de la course à travers la ville et nous fait le coup de finir en sprint pour arriver juste à temps à l'auditoire et gagner le concours haut la main. C'est puant, quoi. Et ultra-prévisible avant même de rentrer dans la salle. On peut se demander à quel point comment l'obtention des subsides n'ont aussi pas influencé "le message profond" qui se doit être politiquement correct et surtout permettre de croire à l'ascenseur social via les arts. Avec un tel gaspi d'argent public (donc le nôtre), l'entrée au cinoche devrait être gratuite, question qu'on ne douille pas deux fois pour ce genre de daube. Et en plus, ils m'ont massacré mon Rachmaninov, ces cons.
6/10 (c'est quand même pas trop mal fait), mais trois d’enlevé pour des raisons de scénario tout pourri.
mon choix:
Les Bonnes Intentions: Une bourgeoise bien à l'aise s'investit à fond dans son rôle d'aide aux réfugiés (de tous bord) au point d'oublier sa famille et son mari d'origine yougoslave. En voyant Jaoui jouer son rôle d’insupportable bobo alter-mondialiste, il est difficile de ne pas penser au dernier film du duo Bacri-Jaoui Place Publique, où elle jouait le même profil avec de surcroit, un acteur et rôle slave comme proche. Rempli de clichés (dans les deux sens, comme la bulgare forcément un peu pute) bien pourris et assez moralisateur à deux balles, ce film est parfois drôle (le jeu de mot pourri des vêtements fabriqué au "Plan Daech") et touche une cible ici et là dans notre boite de poil à gratter, mais on sent surtout l'envie un peu nauséabonde de nous faire dans le sujet d'actualité et décrisper le sujet des réfugiés (tous sympa, quoi!). Rien d'indispensable.
6.5/10
Mieux vaut tapis Persan volé que tapis volant percé (Uderzo.... et oui, pas Goscinny)