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Cinéma : les films en salle - 2009-2021

La politique, la musique, le cinéma, les jeux vidéos et la culture en général lorsqu'elle ne traite pas directement de bande dessinée

Re: Cinéma : les films en salle

Messagede HOCHET Gabriel » 13/09/2018 18:18

Message précédent :
Morti a écrit:
Morti a écrit:
Baltimore a écrit:Je viens de voir 2001 l'odyssée de l'espace de Kubrick dans un petit ciné indépendant à Liège.
Un rêve de gosse enfin réalisé. Quel orgasme cinématographique :love:


Ah ! :shock:


L'écoutes pas Balti ;)

Tout le monde n'est pas 3x20 comme Morti. :D

C'était dans quelle salle à Liège (Sauvenière, Grignoux, Le Parc Churclill???)


L'âge n'a rien à voir, déjà à sa sortie, je n'aimais pas ce film, très surfait d'après moi...

Et pour le 3x20, je pense que tu n'en est plus trop loin toi non plus, gamin... :lol:[/quote]




Là tu m’étonne quand même beaucoup, mon cher Morti...... :shock: :shock:
J’ai toujours trouvé que l’on ne pouvait que très difficilement juger ce film si on le découvre aujourd’hui, ou même il y a 20 ou 30 ans, mais toi, apparement tu l’a vu à l’époque ou il est sortit..... :shock:
Je l’ai vu le jour de sa sortie à Paris, et la claque fut telle, que je suis rerentré dans le cinoche direct pour le revoir... Je n’ai fait ça qu’avec quatre ou cinq films.....
Ton jugement, à mon sens, tend à prouver que lorsque tu as la dent dure.... bin putain elle est dure de chez Brinell..... :D
DURA LEX QUE C'EST DE L'EX, ET PAF...
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede jolan » 13/09/2018 19:56

Un tel chef d'oeuvre du cinéma, surtout pour l'époque ( un brin très très kitch aujourd'hui ), et sur grand écran, ouais, ça doit être un grand moment de découvrir ce film comme ça.

Je pense comme toi, le Morti à ce niveau-là il se gâche le plaisir.

La réalisation, les musiques, les innovations techniques, la tension avec HAL, le final métaphysique, c'est un des rares chefs d'oeuvre de SF où je n'y connais rien en cinéma.
Jolan, le gars qui n'a le droit de ne rien dire, sinon ses posts sont supprimés illico par Nexus.
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede Sysy77 » 14/09/2018 13:18

Je partage avec Jolan et Baltimore la vénération du film 2001 l'odyssée de l'espace.
Pour beaucoup de spectateurs, le final rend le film inoubliable mais aussi souvent très difficile à apprécier : on adore ou on déteste, on accepte de ne pas tout comprendre ou pas, etc....

Si vous souhaitez une explication, lisez le livre 2001 l'odyssée de l'espace d'Arthur C. Clarke.
Car au départ, il s'agit bien d'une œuvre double, un projet commun : roman et film ont été conçus ensemble (même si ce n'est pas souvent signalé ni même connu aujourd'hui).
Le film a un peu occulté le roman de SF dans la culture générale, peut-être parce que le cinéma est un art plus populaire que la littérature de SF ou à cause de l'aura de Stanley Kubrick.
Attention toutefois : la lecture du roman risque de faire disparaître une part du vertige ressenti lors de la prochaine vision du film .
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede Morti » 14/09/2018 19:24

J'étais peut-être trop jeune ou pas assez mûr quand je l'ai vu mais ce film m'a terriblement ennuyé dans sa deuxième partie, j'ai même failli sortir avant la fin, chose que je ne fais jamais...je dors plutôt... :D

Alors d'accord que ça a ouvert la porte à une nouvelle vision de la sci-fi au cinéma (Star Wars peut dire merci) et que l'image et la musique, ça le faisait mais pour rentrer dedans, je pense qu'il fallait déjà avoir un peu de recul et comprendre (?) ce que Kubrick voulait dire.
Je devrais le revoir aujourd'hui mais je ne m'en sens pas le courage...désolé si j'ai heurté vos convictions... ;)

Sinon en gros je l'ai déjà dit mais j'aime pas Kubrick... :siffle:
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede LEAUTAUD » 17/09/2018 19:49

A chacun son panthéon, même décousu ;)

Kubrick est un des très rares cinéastes qui ne m'a jamais déçu.
Sa filmographie est courte, ça aide, bien évidemment.
Ses productions jalonnent ma vie de cinéphile, merci Stanley ! :ok:

Quelques années après avoir vu 2001 j'ai rencontré Georges Yatrides, un peintre dont un élément de ses compositions picturales (élément récurrent) avait fasciné Clarke et Kubrick en balade à New-York dans les années soixante et qui découvrait la production de cet artiste: cet élément, c'était la pierre mystérieuse, que Kubrik fera apparaître dés le début du film.
J'ai beaucoup échangé avec ce peintre dans les années soixante-dix, un homme passionnant, qui m'a fait surmonter(temporairement :D ) mon aversion pour le mysticisme.

Sinon j'ai vu hier '[i]Mademoiselle de Jonquières[/i]", dont j'ai bien apprécié les dialogues ciselés.
Cécile de France y sourit cruellement, Edouard Baer souffre comme un damné, et la fausse ingénue Alice Isaaz est à croquer. J'aime bien ce genre de film à filiation classique, Rohmer, Bresson, Diderot, que de l'extra.
Et ça m'a fait du bien car je sors d'une cure de films animés pour ados (excellents d'ailleurs ces films, Invincibles, Auntman et la guèpe, Hôtel Transylvanie, Alpha, etc...), mais que pèsent tous les super pouvoirs face à une répartie finition XVIIIème...
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede edgarmint » 17/09/2018 19:58

LEAUTAUD a écrit:...
Sinon j'ai vu hier 'Mademoiselle de Jonquières", dont j'ai bien apprécié les dialogues ciselés.
Cécile de France y sourit cruellement, Edouard Baer souffre comme un damné, et la fausse ingénue Alice Isaaz est à croquer. J'aime bien ce genre de film à filiation classique, Rohmer, Bresson, Diderot, que de l'extra.


Tout pareil, plaisir des dialogues et du spectacle des yeux, avec quelques très belles scènes (je pense notamment à celle des fauteuils).
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede kamandi » 17/09/2018 20:25

Morti a écrit: je pense qu'il fallait déjà avoir un peu de recul et comprendre (?) ce que Kubrick voulait dire.


Justement je crois que c'est le contraire.
2001 c'est mon Kubrick préféré (avec Barry Lyndon) et un film dont je ne me lasserai jamais
Je l'ai vu dans adolescence et de multiples fois après
Je n'ai jamais vraiment compris le film et je m'en contrefous. Je crois justement que c'est une partie du génie de ce film.
En tout cas à chaque fois que j'ai l'occasion de le voir, je regarde 15 min comme ça parce que je le connais par coeur et finalement je le regarde jusqu'au bout :D
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede AstroNimes » 18/09/2018 13:54

Bonjour,

Je rejoins Kama, sur le fait qu'il n'est pas nécessaire de comprendre le film de l'auteur. Kubrick propose donc un film qui s'interprète pour que chacun soit responsable de sa vison du film. Il ne fait pas passer un message, ou une idée, il film des faits qui sont libre d'interprétation.

Il est bien plus intéressant de comprendre notre interprétation de celui-ci, par exemple pour en avoir discuter avec un ami, le monolithe est pour mon ami le déclencheur des violences, alors que je le considère comme un "témoin"/"prétexte" à la violence des homo-sapiens. Le mal n'existe pas il est créé <=> le mal existe il est caché

Et ensuite les plans sur hall9000(Carl500) me renvoi un sentiment de compassion envers un être (avec une "âme") qui est bloqué dans sa position d'outil.

Bref interprétons ce film comme bon nous chante, mais comprenons ce qu'il nous renvoi c'est la prouesse de ces chef d’œuvres du 7e art.
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede tdg » 18/09/2018 18:01

Pour 2001, j'ai entendu cet été sur France Culture une redif du "masque et la plume" (il me semble) de l'époque de la sortie du film... Il ne faisait pas l'unanimité, c'est le moins qu'on puisse dire... :lol:

C'est toujours drôle d'entendre des critiques descendre un truc considéré par la suite comme un des chefs d'oeuvre du cinéma !
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede corentin » 24/09/2018 13:20

Morti a écrit:J'étais peut-être trop jeune ou pas assez mûr quand je l'ai vu mais ce film m'a terriblement ennuyé dans sa deuxième partie, j'ai même failli sortir avant la fin, chose que je ne fais jamais...je dors plutôt... :D

Alors d'accord que ça a ouvert la porte à une nouvelle vision de la sci-fi au cinéma (Star Wars peut dire merci) et que l'image et la musique, ça le faisait mais pour rentrer dedans, je pense qu'il fallait déjà avoir un peu de recul et comprendre (?) ce que Kubrick voulait dire.
Je devrais le revoir aujourd'hui mais je ne m'en sens pas le courage...désolé si j'ai heurté vos convictions... ;)

Sinon en gros je l'ai déjà dit mais j'aime pas Kubrick... :siffle:


Si tu as retrouvé un peu de force, tu pourras le revisionner ce mercredi sur la Trois !!! :D ;)
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede Morti » 24/09/2018 13:36

corentin a écrit:
Morti a écrit:J'étais peut-être trop jeune ou pas assez mûr quand je l'ai vu mais ce film m'a terriblement ennuyé dans sa deuxième partie, j'ai même failli sortir avant la fin, chose que je ne fais jamais...je dors plutôt... :D

Alors d'accord que ça a ouvert la porte à une nouvelle vision de la sci-fi au cinéma (Star Wars peut dire merci) et que l'image et la musique, ça le faisait mais pour rentrer dedans, je pense qu'il fallait déjà avoir un peu de recul et comprendre (?) ce que Kubrick voulait dire.
Je devrais le revoir aujourd'hui mais je ne m'en sens pas le courage...désolé si j'ai heurté vos convictions... ;)

Sinon en gros je l'ai déjà dit mais j'aime pas Kubrick... :siffle:


Si tu as retrouvé un peu de force, tu pourras le revisionner ce mercredi sur la Trois !!! :D ;)


Non, non, merci...je me sens encore un peu faible...et puis il y a Joséphine ange-gardien... [:kusanagui:6]
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede Mr Degryse » 24/09/2018 13:58

Sinon en gros je l'ai déjà dit mais j'aime pas Kubrick... :siffle:


Tiens pour une fois, je suis d'accord avec Morti. je ne dirais pas que je n'aime pas mais que je n'aime pas trop.

Et 2001, lje ne termine jamais le film alors que j'adore les romans
"Si ce que tu as à dire n'est pas plus beau que le silence, alors tais-toi".
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede LEAUTAUD » 24/09/2018 17:28

J'avoue un conformisme de bon aloi avec ma dilection pour Kubrick. En l'aimant beaucoup beaucoup je suis dans le main stream de la cinéphilie du dernier demi-siècle à son endroit, qui l'a adoubé comme un réalisateur majeur et unique.
Ceci dit, ne pas faire l'unanimité a quelque chose de rassurant, il n'y a pas d'idoles universelles, heureusement. ;)

Hier vu "Les frères Sisters" de Jacques Audiard.
Sa fixette sur le mâle sévèrement burné (comme dans le Prophète, pour citer le plus connu de ses films dans ce genre testostéroné sur fond d'embrouilles minables)me faisait craindre le pire.
En fait, le film est parfaitement équilibré, et le choix des acteurs ( j'ai la flemme d'écrire "casting", pourtant c'est plus court, mais en fait non puisqu'il faut traduire ensuite :D ) est en or pur ! Putain d'interprétation ! John C. Reilly inoubliable.
Les extérieurs expressifs (Orégon, Roumanie, Espagne), les scènes d'action à la Leone (excellent rendu des bruits et des traînées lumineuses des balles tirées de nuit, Audiard a voulu respecter la balistique d'époque, 1865, et comme ça tiraille tout le long du film c'est particulièrement heureux), des péripéties à la Charlier dans cette course poursuite, et une chute originale (Audiard a pris le risque du ridicule, mais son pari est gagné c'est l'émotion qui l'emporte, fallait l'oser !).
Bref, bon film d'action, crépusculaire et brutal.
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede Cooltrane » 26/09/2018 16:49

Bon, j'ai deux w-e de retard, donc autant commence avec le premier

Il y a 10 jours (+/-) avec la compagne:
son choix:
Mademoiselle de Joncquières: Une piece de théatre mise en film, avec peu d'acteurs et relativement peu de moyen, si on juge que les cadres filmés, qui pourraient tous appartenir au même domaine, sauf deux scènes bien précises; seuls les costumes ont dû chiffrer. Bien sur, Cécile rayonne et charme, et Edouard ne fait pas le poids, sauf dans sa descente aux enfers. Outre le beau parler de la pièce et une reconstitution sans faille, on nage surtout dans un gros déjà-vu, avec Liaisons Dangereuses (tant qu'à faire la version Frears/Close/Malkovitch/Pfeiffer, que la mièvrerie de Forman deux ans plus tard). En effet, tout y fait penser, au point de me faire presque hurler au plagoiat, mais je m'en abstiendrai, car je ne connais pas l'origine des deux histoires (si c'est bien deux). Plaisant à regarder et écouter, je suis quand même sorti de là en baillant et l'impression d'avoir gaspillé deux heures. 6/10 pour les mérites techniques, 2/10 pour l'originalité


Mon choix
BlacKkKlansman: où le retour de Spike Lee, et même en relativement bonne forme. En effet ses dernières sorties ne m'ont pas marquées, au point que je ne les ai même pas vues. Encore eusse-t'il fallu que je le susse, mon bon Obélix. Bon, cela ne surprendra personne, mais le cinoche militant du Spike est assez répétitititititif, au point que beaucoup n'y trouve plus beaucoup d'intérêt, votre serviteur compris. Mais ici, le contexte du lieu (un Colorado profound), des années (on se situe au début des 70's avec les décors et la musique de l'époque) et la cause historique Civil rights, Black Power/Panthers m'a suffisemment motivé, surtout que l'actrice qui joue la Angela Davis de service m'a toujours tape dans l'oeil. Vous vous imaginez biern que ce n'est pas le black qui a physiquement infiltré le Klan (The Organization qu'il dissent), mais bien le personage d'Adam Driver, qui tire les marrons du feu (lire: vole presque la vedette) qui fera les trucs vraiment dangereux, Stallworth restant en retrait, mais le tout est suffisemment bien mené pour tenir le spectateur lambda sur le bord de sa chaise. Que reste t'il? Des bagnoles d'époque, mais aucune vraiment rutilantes, mais surtout la misique soul-funk, revistée par les groups plus récents. La scène emblématique du film avec l'Assemblée Générale KKK avec le
garde du corps black et le serveur black est limite pas crédible, mais jubilatoire. Le tout est assez/très caricatural (surtout les vilains Klansmen et Klanswomen), mais c'est Spike Lee, et donc on est prévenu - Michael Moore étant aussi prévisible que lui dans son genre cinéaste militant. Un épilogue peu nécessaire vient conclure assez plattement le film. 7/10
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede LEAUTAUD » 27/09/2018 17:50

Un peuple et son roi de Pierre Schoeller (un parent de la dynastie de presse Schoeller ?)

Le film a un atout, directement inspiré des spectacles d'Arianne Mnouchkine à la Cartoucherie dans les années 70 : une immense proximité physique des acteurs, ici rendus par de longs gros plans sur les visages, et de nombreuses scènes d'intérieur.
Il se trouve que les visages en question sont l'autre point fort du film, avec un Gaspard Ulliel impressionnant, une attirante et fière Adèle Haenel, un Denis Lavant écorché vif en Marat, un Louis Garrel tout en froide retenue implacable en Robespierre (sous-utilisé, d'après moi, mais le film s'achève avec l'exécution de Louis XVI en 1793).
Laurent Laffite en Louis XVI déchu mais droit dans ses escarpins offre une sobre interprétation, traduisant bien l'impuissance du monarque face à des gens déterminés (parmi lesquels nos ancêtres, et pour ce qui concerne ma famille, mon trisaïeul, Jean-Baptiste Roy, qui s'engagera dans les armées révolutionnaires)

Deux heures de spectacle ramassé, sans excès d'hémoglobine et d'effets spéciaux,j'ai bien aimé.

nb : le film est très bavard, il ne plaira pas à tout le monde :D
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede corbulon » 27/09/2018 18:52

Cooltrane a écrit:Bon, j'ai deux w-e de retard, donc autant commence avec le premier

Il y a 10 jours (+/-) avec la compagne:
son choix:
Mademoiselle de Joncquières: Une piece de théatre mise en film, avec peu d'acteurs et relativement peu de moyen, si on juge que les cadres filmés, qui pourraient tous appartenir au même domaine, sauf deux scènes bien précises; seuls les costumes ont dû chiffrer. Bien sur, Cécile rayonne et charme, et Edouard ne fait pas le poids, sauf dans sa descente aux enfers. Outre le beau parler de la pièce et une reconstitution sans faille, on nage surtout dans un gros déjà-vu, avec Liaisons Dangereuses (tant qu'à faire la version Frears/Close/Malkovitch/Pfeiffer, que la mièvrerie de Forman deux ans plus tard). En effet, tout y fait penser, au point de me faire presque hurler au plagoiat, mais je m'en abstiendrai, car je ne connais pas l'origine des deux histoires (si c'est bien deux). Plaisant à regarder et écouter, je suis quand même sorti de là en baillant et l'impression d'avoir gaspillé deux heures. 6/10 pour les mérites techniques, 2/10 pour l'originalité


Mon choix
BlacKkKlansman: où le retour de Spike Lee, et même en relativement bonne forme. En effet ses dernières sorties ne m'ont pas marquées, au point que je ne les ai même pas vues. Encore eusse-t'il fallu que je le susse, mon bon Obélix. Bon, cela ne surprendra personne, mais le cinoche militant du Spike est assez répétitititititif, au point que beaucoup n'y trouve plus beaucoup d'intérêt, votre serviteur compris. Mais ici, le contexte du lieu (un Colorado profound), des années (on se situe au début des 70's avec les décors et la musique de l'époque) et la cause historique Civil rights, Black Power/Panthers m'a suffisemment motivé, surtout que l'actrice qui joue la Angela Davis de service m'a toujours tape dans l'oeil. Vous vous imaginez biern que ce n'est pas le black qui a physiquement infiltré le Klan (The Organization qu'il dissent), mais bien le personage d'Adam Driver, qui tire les marrons du feu (lire: vole presque la vedette) qui fera les trucs vraiment dangereux, Stallworth restant en retrait, mais le tout est suffisemment bien mené pour tenir le spectateur lambda sur le bord de sa chaise. Que reste t'il? Des bagnoles d'époque, mais aucune vraiment rutilantes, mais surtout la misique soul-funk, revistée par les groups plus récents. La scène emblématique du film avec l'Assemblée Générale KKK avec le
garde du corps black et le serveur black est limite pas crédible, mais jubilatoire. Le tout est assez/très caricatural (surtout les vilains Klansmen et Klanswomen), mais c'est Spike Lee, et donc on est prévenu - Michael Moore étant aussi prévisible que lui dans son genre cinéaste militant. Un épilogue peu nécessaire vient conclure assez plattement le film. 7/10


Ben des fascistes restent des fascistes donc fatalement ils sont caricaturaux, même si la tendance actuelle est de les banaliser et de les dédiaboliser, surtout chez les mecs de droite. Et l’épilogue est nécessaire parce qu’elle fait contrepoint avec le côté burlesque. Oui les fascistes ne sont pas des gens très futés, mais cela ne doit pas faire oublier leur dangerosité.
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede corentin » 27/09/2018 22:03

corbulon a écrit:
Cooltrane a écrit:

Mon choix
BlacKkKlansman: où le retour de Spike Lee, et même en relativement bonne forme. En effet ses dernières sorties ne m'ont pas marquées, au point que je ne les ai même pas vues. Encore eusse-t'il fallu que je le susse, mon bon Obélix. Bon, cela ne surprendra personne, mais le cinoche militant du Spike est assez répétitititititif, au point que beaucoup n'y trouve plus beaucoup d'intérêt, votre serviteur compris. Mais ici, le contexte du lieu (un Colorado profound), des années (on se situe au début des 70's avec les décors et la musique de l'époque) et la cause historique Civil rights, Black Power/Panthers m'a suffisemment motivé, surtout que l'actrice qui joue la Angela Davis de service m'a toujours tape dans l'oeil. Vous vous imaginez biern que ce n'est pas le black qui a physiquement infiltré le Klan (The Organization qu'il dissent), mais bien le personage d'Adam Driver, qui tire les marrons du feu (lire: vole presque la vedette) qui fera les trucs vraiment dangereux, Stallworth restant en retrait, mais le tout est suffisemment bien mené pour tenir le spectateur lambda sur le bord de sa chaise. Que reste t'il? Des bagnoles d'époque, mais aucune vraiment rutilantes, mais surtout la misique soul-funk, revistée par les groups plus récents. La scène emblématique du film avec l'Assemblée Générale KKK avec le
garde du corps black et le serveur black est limite pas crédible, mais jubilatoire. Le tout est assez/très caricatural (surtout les vilains Klansmen et Klanswomen), mais c'est Spike Lee, et donc on est prévenu - Michael Moore étant aussi prévisible que lui dans son genre cinéaste militant. Un épilogue peu nécessaire vient conclure assez plattement le film. 7/10


Ben des fascistes restent des fascistes donc fatalement ils sont caricaturaux, même si la tendance actuelle est de les banaliser et de les dédiaboliser, surtout chez les mecs de droite. Et l’épilogue est nécessaire parce qu’elle fait contrepoint avec le côté burlesque. Oui les fascistes ne sont pas des gens très futés, mais cela ne doit pas faire oublier leur dangerosité.


L'épilogue est présent pour montrer que 40 ans plus tard (C'est basé sur une histoire vraie avec quelques modifications notamment que ce n'était pas un flic juif qui était infiltré) que rien n'a changé aux Etats-Unis, David Duke (Le théoricien du Klan) a tjs pignon sur rue et était à Charlottesville, et que le fameux slogan 'America first' repris par Trump est celui de l'organisation.
Le burlesque est surtout là pour dédramatiser et montrer le côté crétin des membres du Klan.
Spike Lee est tjs revigoré quand c'est une administration républicaine au pouvoir. :D


Ps: Cooltrane, je pensais que c'était la Klanswomen qui t'avait tapé dans l'oeil ? :| :fant2:
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede Cooltrane » 28/09/2018 10:37

Dites les mecs, j’ ai bien capté le pourquoi de l’ épilogue, mais j’ai trouvé cela hyper lourd, même venant d’un excité comme le Spike. Faut pas prendre le public pour des cons à la mémoire courte non plus.
J’ai trouvé cela totalementinutile et moralisateur à deux balles, car pour finir, je suis sorti de la salle presque insulté qu’ il me fasse ce genre de rappel, ceeeeeetout. ;)
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede corentin » 28/09/2018 13:35

Cooltrane a écrit:Dites les mecs, j’ ai bien capté le pourquoi de l’ épilogue, mais j’ai trouvé cela hyper lourd, même venant d’un excité comme le Spike. Faut pas prendre le public pour des cons à la mémoire courte non plus.
J’ai trouvé cela totalementinutile et moralisateur à deux balles, car pour finir, je suis sorti de la salle presque insulté qu’ il me fasse ce genre de rappel, ceeeeeetout. ;)


Je pense que si car l'histoire n'est qu'un éternel recommencement !!! :D ;)
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede Cooltrane » 28/09/2018 23:28

corentin a écrit:
Cooltrane a écrit:Dites les mecs, j’ ai bien capté le pourquoi de l’ épilogue, mais j’ai trouvé cela hyper lourd, même venant d’un excité comme le Spike. Faut pas prendre le public pour des cons à la mémoire courte non plus.
J’ai trouvé cela totalement inutile et moralisateur à deux balles, car pour finir, je suis sorti de la salle presque insulté qu’ il me fasse ce genre de rappel, ceeeeeetout. ;)


Je pense que si car l'histoire n'est qu'un éternel recommencement !!! :D ;)


cela fait 70 ans que les médias nous rabattent les oreilles avec les nazis et la shoah... Je suis prêt à prier qu'une partie du retour de la négation de cela, c'est aussi à cause du gavage forcé ad nauseum...

Donc rabâcher tjs la même chose ne sert à pas grand chose, àmha.
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede Cooltrane » 29/09/2018 23:07

La compagne étant un peu souffrante, pas de double shot (rien qui nous bottait de toute façon), et j'en profite pour rattraper le retard sur les chroniques.

W-E précédant: son choix:
À mon âge je me cache encore pour fumer: Film français, mais portant sur la vie des femmes d' Alger durant les très troublées années 90's, mais en réalité, en dehors des deux scènes ouvrant et fermant le film, le tout est tourné quasi en intégralité dans un des plus vieux des hammams Ottomans à Thessalonique. On est parti plutôt sur une pièce de théâtre mettant en scène la grande partie des classes de femmes algéroises, passant de la "françaises marieuse" à l'exaltée religieuse, à la divorcée revancharde, la masseuse/avorteuse et les autres profils plus normaux. Comme je le disais un huis-clos entre les murs du hammam qui nous montre les secrets que les occidentaux rêvent tous de percer, mais p-ê pas en rencontrant la tenancière des lieux, une femme de poigne qui sait régner en maitre(sse) sur ses lieux, et garder les ignobles mâles et leurs violences conjugales et politiques loin du havre de paix - toute relative, vu le dénouement dramatique. Un casting quasi exclusivement féminin et un scénario souvent impitoyable, qui n'épargne aucunes des clientes venues faire leurs ablutions "en public", s'exposant aux critiques des autres. Engueulades, mesquineries, états d’âmes, confidences, rêves, colères, joies, et autres coups-bas sont au menu et les discussions portent sur morale et religion, de sexe (la plupart semblent obsédées et certaines affamées) et aussi de politique, mais les actrices sont convaincantes, y compris une brochettes de seconds rôles grecques. Premier film de l'actrice Rayhana Obermeyer, ce film est imparfait, mais se laisse regarder avec un plaisir non-feint de l'important public féminin dans la salle. 7/10



mon choix:
L'amour est une fête : Un polar qui se perd en poésie sans but. Deux flics infiltrent l'industrie du sexe du début des 80's, en commençant par les sex-shops et peepshows pour contrer les mafias extorquant les petits exploitants, mais finissent par oublier leur but pour se faire des copains dans un pègre somme toute assez sympathique. Vous l'aurez compris, le scénar est brouillon et peu crédible, et même le tandem Canet/Lellouche ne parvient pas à le sauver, malgré (ou à cause de) quelques excès de jeu (la scène ridicule dans la salle de sport). Les filles sont belles et n'hésitent pas à nous le montrer, mais si le sujet est le porno, le film n'en est (malheureusement) pas un, car il fut plus crédible dans les salles obscures et sordides d'autres quartier que ceux des UGC. On frise le navet, mais dans un bon couscous, un navet, c'est tout de même mangeable. Rien de plus intéressant à dire sur un polnanar bien vite oublié . 5.5/10
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