de Cooltrane » 12/02/2018 16:36
Double shot samedi soir avec la moitié que je préf!re (la sienna)
Son choix:
Lucky: 30 km au sud-ouest de Paris, Texas, Harry Dean Stanton nous remet cela 30 plus tard et passe son temps au Baghdad Café. Bon vous aurez compeis que cela se passe dans un désert assez désert d'excitations, ce qui n'enlève pas le charme pour autant. On doit se trouver en AridZone tout près du Mexique, dans un bled de chez bled où une tortue centenaire se faisant la malle est LE sujet de tourtes les conversations du village. Sous un soleil de plomb, les habitants trainent leurs ennuis, semaine après mois après années, mais ils s'entendent bien et les rapports humains sont biens développés et émouvants dans le film. Pour son dernier film avant sa mort, le physiquement décharné HDS n'hésite pas à nous montrer (étaler?) sa vieillesse, un peu comment Yves Montand l'avait fait avec IP5. Si l'ambiance des deux films étasuniens est proches, on estplus proche du film de Wenders qui a révélé HDS à toute la planète. C'est à se demander si le film n'est pas en partie autobiograpjique (romance) a cet acteur souve,nt en deuxième ligne mais de premier plan.
Où aussi, un Lynch filme un autre Lynch (apparemment pazs de parenté) et c'est le plus connu des réalisateur qui joue un bon second role, mais on peut penser aussi à un autre mythe de ce genre de cinema, Jarmusch, avec des scenes répétitives décrivant une vie routinière sans surprises. Un de ces films qui nous miontre l'Amérique d'en bas, avec tout ce qu'elle peut avoir de touchant, malgré le fait que les personnages de fiction auraient sans doute voté Trump aux dernières elections. 7.5/10
Mon choix:
L'Insulte : (Liban). Dans un Beyrouth d'ajd , où les frictions sont toujours aussi exacerbées, un réfugié palestinien travaillant (au noir) comme chef de chantier insulte un garagiste Maronite libanais un peu frustre suite à un incident mineur. L'incident, pour aussi mineur qu'il est, grandi de tentative de résolution en occasion ratée de se clore pour devenir un procès quasi national avec le président du pays intervenant pour prévenir la catastrophe et forçant une réconciliation qui se fait attendre....
Le spectateur est d'abord amusé, puis concerné par la tournure des évènements suivants et les dégâts en découlant, ensuite consterné qu'un malheureux mots puisse dégénérer en une importation de conflits internationaux historiques et locaux. Le pire, c'est que ce qui ferait un scénario amusant de comédie est potentiellement une réelle menace dans un Moyen-Orient et ses violences de toutes formes. C'est d'autant plus atterrant que les deux antagonistes auraient bien des choses en commun à se raconter (notamment leur amour-passion pour la mécanique allemande), si le sort les avait fait se rencontrer dans un autre contexte. D'autant plus que conflit est alimenté par une surenchère de leurs avocats respectifs (un père et sa fille) et le film devient rapidement celui d'un cinoche se passant dans les tribunaux avec pour but ce qui se fait régulièrement Outre-Altlantique. De plaidoiries enflammées en crescendo de coup de théatre et d'images d'archives réelles, les audiences assistant au procès et celle de la salle de cinéma sont scotchées à leur siege en espérant que le pire sera évité.
Un film vraiment intense et poignant, qui malgré ses défauts parfois énormes comme des maisons (exploitant sans doute un peu tropfacilement les vécus douloureux des deux hommes concernés), ne pourra vous laisser indifférent. Dépaysement garanti, même si pour finir on voit peu du Liban que l'on aimerait voir en vacances. 8.5/10
Dernière édition par
Cooltrane le 13/02/2018 10:17, édité 1 fois.
Mieux vaut tapis Persan volé que tapis volant percé (Uderzo.... et oui, pas Goscinny)