de Cooltrane » 19/11/2017 10:21
Double shot hier soir:
Son choix:
Numéro Une : Houlààààà, sujet très à la mode depuis qqes semaines et susceptible de commencer un compte twitter #balancetonmachopourrave. En effet, on assiste au début du film à une réunion de chiennes de garde (apparentée, du moins) où l'on qualifie le mâle du mal. C'est d'un lourd et terriblement amalgamant, et franchement Tonie Marshall nous avait a bien mieux: ici, on est pas loin de la vaginocratie castratrice, quoi. Bon, le film s'améliore quand l'histoire se déroule et les personnages s'étoffent, même si l'on échappe pas trop aux clichés habituels. Luttes de (très-haut) pouvoir et complots anti-femmes, stratégies malhonnêtes où "sous la ceinture" (surtout du coté mâle-malin, comme par hasard, vous l'aurez compris). Bon question casting, l’héroïne Devos (ressemblant physiquement de plus en plus a Deneuve) orpheline de mère ya longtemps, mariée à un angliche (John Lynch) et mère d'une fille se retrouve épaulée par une armada principalement féminine contre une vilaine armée masculine menée par un Berry odieux mais distingué et une bande de charognards qui changent de camps au gré du vent. Le film tourne à un thriller financier typiquement français assez crédible, mais qui manifestement fait du gringue à la gente féminine (les 3/4 de l'audience) et fait pour leur donner un gros peps et une grosse dose d'espoir. Rien de pendable, mais c'est un film assez sexiste, même si personne n'osera le dénoncer de peur de se voir taguer de "faire le réac". 7.5/10
Mon Choix:
Zagros: Production Flamando-Belgo-Kurdedans laquelle Marion Hänsel est présente. Le Kurdistan Turc profond, dans un village tout près du Mont Zagros, un berger du même nom est marié une à une femme étonnamment libre, père d'une gamine (et bientôt d'une deuxième progéniture. Bien sûr, dans ce genre de village, les traditions archaïques et ragots sont légions, et finissent par tomber autour de "l'étrangère", suspectée d'être une salope, etc... Voyant les choses empirer et sa vie menacée pour des questions d'honneurs (mal placés évidemment), elle prend la fuite avec sa fille avec l'aide se sa sœur milicienne kurde cachée dans la montagne, et se retrouve non à Istanbul comme initialement prévu, mais à Bruxelles, auprès d'un cousin et une communauté kurde et turque importante. Le père et mari vient la rejoindre et patriarche en "déshonneur" suivant par après. La (superbe) partie kurde du film est trop rapidement finie (àmha) et s'engage la vie "civilisée" dans un Bruxelles assez gris (côté flamand), où le drame familial continue et le crime d'honneur guette. Le film est fait par un ex-illégal et s'il n'est pas auto-biographique, il est très inspiré de situations réelles (même si on est dans une fiction), ce qui rend le film particulièrement poignant, car les acteurs sont foutrement bons, ce qui lui a valu très méritoirement le prix du festival du film de Gand. Bon, le scénario n'est pas extraordinairement original et la chute prévisible, mais le suspense est entretenu et reste poignant jusqu'à la fin. By the way, les femmes kurdes sont belles - dans le film, du moins.7.5/10
Mieux vaut tapis Persan volé que tapis volant percé (Uderzo.... et oui, pas Goscinny)