Cinéma : les films en salle - 2009-2021

[Le Complot]

Message précédent :
Villeneuve n'est pas de la génération à Fincher ?

[Pomponazzo]

Villeneuve n'est pas de la génération à Fincher ?

[Cooltrane]

Double shot en ce début de extra-long w-e.

Son choix:
L’École Buissonnière: Un film assez mal nommé, puisque le gamin en question y va tous les jours, à l'école, que ce soit à l'orphelinat ou une fois dans sa famille d'accueil. Dans une France bucolique (la Sologne) entre les deux guerres, un orphelin se retrouve à passer l'été loin de Paris dans une famille d'accueil trop occupée durant les journées et qui passe ses journées avec un braconnier un peu bourru mais au grand cœur. Une histoire coincée entre une Pagnolade (style Manon Des Sources) et d'autres grand classiques comme Le Grand Chemin de JL Hubert, qui vise un public familial inter-générationnel (vu le grand-père, sa fille et le petit fils dans la salle), on y détecte même un soupçon des Bijoux de la Castafiore (le noble débonnaire, le parc du château et les gitans). Outre un gamin comme rôle central (nouvel acteur), le casting de Cluzet et Berléand & compagnie joue assez juste si on y regarde pas de trop près, mais les dialogues sonnent trop "modernes" pour être totalement crédible (réparties et expressions). Un film peu surprenant de la part du réalisateur Vannier (surtout que c'est son roman), au vu de ses productions précédentes (Belle & Séb), parfois oscillant entre le cucul et le gnangnan, mais pétri de bons sentiments assez franchouillards, au point que même les méchants deviennent bons ou du moins pas trop malveillant (improbable autre part que dans ce genre de fiction). Arrondi à 7/10

Mon choix:
Au Revoir Là-Haut: De la guerre des tranchées au pansement des plaies durant les années qui suivirent, ce film dénonce ceux qui ont profité de la boucherie, durant (les gradés incompétents) et après (les magouilles et escroqueries). Grâce à une BA un rien trompeuse, un film qui nous est vendu un peu comme on nous vendrait un Jeunet (Dupontel a travaillé avec lui dans Dimanche de Fiançailles) sans en avoir la moitié du talent (ce qui n'est pas rien quand même, non plus). Bien que parfois assez confus de scénario, l'histoire contée est en partie poignante, mais loupe un peu le coche en hésitant entre les genres. Bref, le film a difficile à confirmer les espoirs soulevés par une BA qui lui desservira dans le futur.
Niveau casting, outre un Dupontel devant et derrière la caméra, on a droit à un Arestrup trop inquiétant de faciès pour le rôle qu'il joue, un Laffitte joue un salaud qui ressemble au Freddie Mercury des 80's (à s'y méprendre), un jeune argentin masqué (récemment vu dans 120 bpm) et un casting de moustachus parfois difficile à déchiffrer l'un de l'autre. Chez les nanas, outre une bourgeoise et la bonniche qui se ressemblent physiquement un peu trop, on nous sert une 3ème blonde (encore presque gamine) comme béquille au grand blessé qui se reconstruit via sa création artistique et vengeresse.
Bref, on est assez loin de la vague d'enthousiasme lancée par les médias (peu justifiée, àmha), surtout que cette "comédie" n'a même pas pour but de nous faire rire. 6/10

[corentin]

Villeneuve n'est pas de la génération à Fincher ?

Mouais.
Mais j'aurais cité aussi alors Alexander Payne, Jeff Nichols, Bennett Miller, J.C Chandor, Todd Haynes, James Gray, Damien Chazelle, Alejandro Inárritu....

[Le Complot]

Villeneuve n'est pas de la génération à Fincher ?

Mouais.
Mais j'aurais cité aussi alors Alexander Payne, Jeff Nichols, Bennett Miller, J.C Chandor, Todd Haynes, James Gray, Damien Chazelle, Alejandro Inárritu....

Surtout, hein...

[Nirm]

Mon choix:
Au Revoir Là-Haut: De la guerre des tranchées au pansement des plaies durant les années qui suivirent, ce film dénonce ceux qui ont profité de la boucherie, durant (les gradés incompétents) et après (les magouilles et escroqueries). Grâce à une BA un rien trompeuse, un film qui nous est vendu un peu comme on nous vendrait un Jeunet (Dupontel a travaillé avec lui dans Dimanche de Fiançailles) sans en avoir la moitié du talent (ce qui n'est pas rien quand même, non plus). Bien que parfois assez confus de scénario, l'histoire contée est en partie poignante, mais loupe un peu le coche en hésitant entre les genres. Bref, le film a difficile à confirmer les espoirs soulevés par une BA qui lui desservira dans le futur.
Niveau casting, outre un Dupontel devant et derrière la caméra, on a droit à un Arestrup trop inquiétant de faciès pour le rôle qu'il joue, un Laffitte joue un salaud qui ressemble au Freddie Mercury des 80's (à s'y méprendre), un jeune argentin masqué (récemment vu dans 120 bpm) et un casting de moustachus parfois difficile à déchiffrer l'un de l'autre. Chez les nanas, outre une bourgeoise et la bonniche qui se ressemblent physiquement un peu trop, on nous sert une 3ème blonde (encore presque gamine) comme béquille au grand blessé qui se reconstruit via sa création artistique et vengeresse.
Bref, on est assez loin de la vague d'enthousiasme lancée par les médias (peu justifiée, àmha), surtout que cette "comédie" n'a même pas pour but de nous faire rire. 6/10

On n'a pas du voir le même film.
La gamine est... Effectivement une gamine (presque rousse dans le film) de 11 ans...
On distingue sans souci Emilie Duquenne et Mélanie Thierry...
Arelstrup joue un père autoritaire, plein aux as, qui n'a jamais montré son amour à son fils et le regrette.
Àprès le livre et la BD, je n'ai jamais vu/lu que c'était avant tout une comédie.
Tu as dû passer à côté de pas mal de choses selon moi, dommage.

[Mister_Eko]

Perso j'ai été un brin déçu, mais c'est parce que je m'attendais un peu à autre chose après la BA (lu ni la BD ni le livre mais je pense y remédier).
Par contre c'est un film plein de qualités, esthétiquement très beau très bien joué. Le genre de film qui laisse une trace.
Bon par contre il y a un truc qui m'a un peu perturbé :

[Révéler] Spoiler:

Je peine à comprendre pour le suicide à la fin.

[Nirm]

[Révéler] Spoiler:

pour moi c'est en fait ça le centre du film.
Une fois qu'il obtient ce qui lui manque, la reconnaissance de son père, il n'a plus rien à attendre de la vie et ne voit plus l'intérêt de supporter son handicap.

Côté faiblesse, j'ai été plus gêné par

[Révéler] Spoiler:

La révélation sur le flic au Maroc. Un peu facile, j'aurais préféré soit qu'elle ne soit pas utilisée soit pas explicitée. Un plan simple sur la photo du fils aurait suffit je pense, là c'est un peu facile.

En effet, la BA peut tromper mais en lisant la présentation, si on ne connaît pas, le thème est recentré. Pour ma part je me méfie toujours des bandes annonces.
Et oui, c'est superbe et très bien joué. De plus Dupontel a la bonne idée d'exploiter les masques ce qui n'était pas le cas de Lemaître.

[Mister_Eko]

J'y avais pensé mais

[Révéler] Spoiler:

Il a survécu depuis la fin de la guerre en voulant totalement oublier son père justement, il n'avait plus aucune attente envers lui, l'avait sorti de sa vie, et pourtant il vivait. En plus là il ne revoit même pas sa soeur.
Après j'ai cru comprendre que dans le livre c'est encore plus ambigu.

[Nirm]

Oui mais

[Révéler] Spoiler:

c'est quand même lui qui décide de participer au concours en sachant qui l'organise, comme s'il voulait prouver qu'il pouvait être choisi. Et puis sans chercher trop dans l'instant, j'ai aussi mis ça sur le compte de l'émotion d'un mec en plein trip puisqu'il est défoncé au moment où son père débarque.

[mistercoyote]

j'ai l'impression que al plupart des gens se méprennent sur la SF.
la majorité s'attendent à un Space Opera ou un film d'action futuriste, sauf que la SF, à la base, c'est pas ça.
la SF, en littérature du moins, est souvent le prétexte d'une étude sociologique et philosophique de la société actuelle via un univers ou la science a exacerbé un point particulier.

Blade Runner, c'est pas un film d'enquête, c'est pas un film d'action. C'est avant tout la recherche de ce qui fait la limite entre l'homme et la machine et ce que chacun souhaite. Ce nouvel opus est pour cela très bien fait et un digne héritier du précédent car en plus de l’ambiguïté répliquant (android) / humain, il y a l'ajout de l'intelligence artificielle, et on a donc plusieurs niveaux : un humain (on suppose) qui se prend pour Dieu, des humains pour la plupart déshumanisés, des répliquants old school qui voudraient juste être libres, un répliquant nouvelle génération prévu pour être de simples outils mais qui rêve de plus, une IA qui aimerait avoir un corps. Ce n'est pas pour rien que le titre de la nouvelle de P.K. Dick c'est basé sur les rêves.

Forcément, si vous y allez pour voir des baston, des combats spatiaux, une enquête policière, ... ba c'est pas ça, mais faut dire à la base la SF, c'est pas ça non plus (le space opera, c'est qu'un sous genre qui devrait etre minoritaire)

Ah mais j'ai adoré le premier, et je me doutais bien que j'aurai pas un film d'action mais là je trouve justement l'ambiance ratée, Jared Letho son rôle et sa façon de le jouer j'ai détesté.
Le seul que je sauve c'est Harrison Ford et Bautista au début que j'ai trouvé top dans son rôle de répliquant qui veut juste une vie simple.

[Mister_Eko]

Oui mais

[Révéler] Spoiler:

c'est quand lui qui décide de participer au concours en sachant qui l'organise, comme s'il voulait prouver qu'il pouvait être choisi. Et puis sans chercher trop dans l'instant, j'ai aussi mis ça sur le compte de l'émotion d'un mec en plein trip puisqu'il est défoncé au moment où son père débarque.

Effectivement, sans me convaincre à 100% sur la logique de ce choix, ton explication me paraît bonne.

[Cooltrane]

On n'a pas du voir le même film.

Tu as dû passer à côté de pas mal de choses selon moi, dommage.

C'est probable que j'étais moins réceptif, vu que c'était le 2è film de la soirée - les deux faisant 2 heures chacun.
Surtout que ces deux films parlent un peu de la même chose: les années juste après la grande guerre et les disparus.

En y pensant, j'aurais mieux fait de choisir un truc plus éloigné thématiquement... Mais notre 3è choix était Knock, qui se passe aussi dans les 20's. Ou alors un film anglophone.

[Pomponazzo]

En y pensant, j'aurais mieux fait de choisir un truc plus éloigné thématiquement... Mais notre 3è choix était Knock, qui se passe aussi dans les 20's.

Si tu parles du Knock de cette année, il a été transposé dans les années 50. Mais tu n'as rien raté, c'est une sombre merdasse. Revois plutôt celui avec Jouvet et Carmet, un milliard de fois supérieur.

[Cooltrane]

En y pensant, j'aurais mieux fait de choisir un truc plus éloigné thématiquement... Mais notre 3è choix était Knock, qui se passe aussi dans les 20's.

Si tu parles du Knock de cette année, il a été transposé dans les années 50. Mais tu n'as rien raté, c'est une sombre merdasse. Revois plutôt celui avec Jouvet et Carmet, un milliard de fois supérieur.

J'ai en effet entendu parler de la "pâle copie" de l'original (que je n'ai jamais vu)

Disons que le charisme de Omar Sy et une BA tout de même alléchante nous donnait l'envie d'aller le voir, malgré cela... Malgré une solide improbabilité qu'un village alpin dans les 20's ou 30's aurait eu difficile à accepter un black comme médecin (ou alors un griot)

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De toutes façons, le moment est plutôt passé, vu les sorties de ce mercredi, on aura d'autres choix que celui-là
Notamment Raftan et puis Zargos, qui sonr deux films à la thématique proches aussi (exil du Kurdistan et de l'Afghanistan)

[Nirm]

C'est probable que j'étais moins réceptif, vu que c'était le 2è film de la soirée - les deux faisant 2 heures chacun.

Effectivement. Perso, c'est un truc que je ne peux pas faire, enchaîner 2 films que je n'ai jamais vus.

Ah et j'en profite pour dire tout le bien que j'ai pensé, moi aussi, de Wind River. J'y suis allé sans trop savoir à quoi m'attendre et je l'ai trouvé fort réussi. Un mélange de chronique sociétale et de revenge-movie, haletant et superbement mis en image.


Pour Blade Runner 2049, je trouve qu'il respecte l'esprit que j'avais de l'original.
L'idée bien trouvée : alors que le premier pose question sur ce qui fait de nous des hommes (en gros), celui-ci

[Révéler] Spoiler:

pousse la réflexion à "et une fois que l'on peut enfanter, devient-on humains ?
Quand on peut créer la vie peut-on être considéré comme émancipé de son créateur ?
Est-on alors en droit de revendiquer sa "liberté" ?

Visuellement c'est réussi, les FX sont présents mais pas omniprésents et ne saturent pas le film comme on aurait pu le craindre.
Côté reproches :
-

[Révéler] Spoiler:

Jared Leto... bof...
le côté gourou mystique aurait pu me convaincre mais, soit il aurait fallu qu'il en fasse moins, soit qu'on m'en raconte plus sur lui. Là j'ai un mec avec du potentiel mais difficilement crédible (et donc difficile de croire au super-gros méchant implacable). Il a fini par me gonfler parce qu'on ne l'étoffe pas assez (pourtant, y'avait le temps !)

- C'est looooooong... artificiellement. 30min minimum, certains diraient plus, et parfois l'impression d'avoir des séquences du genre "t'as vu comme je sais prendre mon temps pour installer une ambiance ? Hein, j'suis bon, t'as vu, j'suis un grand réal..." Bof.

Au final, l'impression d'avoir vu "un presque super film" mais en fait non.
Des promesses et des bonnes idées pas abouties au milieu de vraies qualités et de défauts agaçants.

[Cooltrane]

C'est probable que j'étais moins réceptif, vu que c'était le 2è film de la soirée - les deux faisant 2 heures chacun.

Effectivement. Perso, c'est un truc que je ne peux pas faire, enchaîner 2 films que je n'ai jamais vus.

Oui, j'avoue que c'est un truc de couple, assez bien installé...
mais a priori, on sépare par un resto entre les deux films
Pas toujours d'ailleurs, car parfois dû aux horaires de séance, on doit vite bouffer un kébab/durum et parfois rien du tout... et de plus par philosophie , on refuse le popcorn et autres crasses proposées par l'endroit (mais là aussi, faut dire que à part l'UGC, je fréquente des salles qui n'ont pas de popcorn)

Ceci dit, je crois qu'il vaut mieux voir deux films assez différent (thèmes, genre et éventuellement langage) sur la même journée

[kobaia]

Thor : Ragnarok

Le film est parfait dans son genre.

[Pomponazzo]

Thor : Ragnarok

Le film est parfait dans son genre.

Comme Citizen Kane, alors
Mais avec un gros marteau.

[jolan]

En y pensant, j'aurais mieux fait de choisir un truc plus éloigné thématiquement... Mais notre 3è choix était Knock, qui se passe aussi dans les 20's.

Si tu parles du Knock de cette année, il a été transposé dans les années 50. Mais tu n'as rien raté, c'est une sombre merdasse. Revois plutôt celui avec Jouvet et Carmet, un milliard de fois supérieur.

D'après ce que j'ai pu entrevoir de la BA, ça n'a strictement rien à voir avec la pièce et le film originaux, qui étaient d'une ironie et d'un cynisme féroces, pas loin d'ailleurs d'une certaine noirceur.
Là, ça m'a tout l'air d'être une réécriture qui dégouline de bons sentiments, de soleil et de visée à grand public simpliste, un peu comme "Les Choristes" avec "La Cage aux Rossignols". C'est sûr que de bons vieux films à refaire, il y en a une palanquée, mais si à chaque fois c'est fait avec ce prisme, bien souvent l'effet escompté va disparaître et ruiner l'entreprise.

Ca me rappelle un sketch des Guignols à la grande époque de Kad Merad post Ch'tis où ils retournaient tous les classiques du cinéma avec le bonhomme : "La Traversée de Paris", "Le Mépris", etc

[Baltimore]

En y pensant, j'aurais mieux fait de choisir un truc plus éloigné thématiquement... Mais notre 3è choix était Knock, qui se passe aussi dans les 20's.

Si tu parles du Knock de cette année, il a été transposé dans les années 50. Mais tu n'as rien raté, c'est une sombre merdasse. Revois plutôt celui avec Jouvet et Carmet, un milliard de fois supérieur.

Je confirme. C'est vraiment tout moisi.