Double shot hier... et pas des meilleures pêches.
Mon choix:
Raftan : (Partir en Frainche). Suite à une rixe tribale qui a un meurtre accidentel (du moins c'est ce que l'on nous dit), et à la demande d'honneur, un jeune doit être tué en échange. Celui-ci s'échappe vers l'Iran pour continuer sa route vers l'Europe, et il contacte celle de ses désirs qui fut envoyée à Téhéran pour l'éloigner de lui. A deux, ils vont chercher à passer à l'ouest en passant par des passeurs, qui évidemment font des tours de passe-passe, tant que vous leur passez du flouze (vous suivez?). Évidemment, cela se passe relativement mal et quitter la capitale persane est déjà difficile en soi, surtout que le jeune réfugié et condamné fini par se faire repérer par la diaspora afghane. Sous-titre obligatoire, plans (trop) longs et souvent fixes, réalisation sommaire (sans doute avec les moyens du bord), on est pas loin d'un documentaire; et même s'il y a une véritable histoire, ce n'est pas sûr que ce soit vraiment une fiction. N’espérez pas voir l'Iran des cartes postales non plus, car en dehors de qqes rues commerçantes de Téhéran, on reste dans le sous-monde, fait de friches industrielle, hangars et de squats dortoirs: une Perse bien glauque, quoi! Bref, le chemin de l'exil est déjà bien difficile, dès la première frontière traversée, et il se complique sensiblement si on emmène une femme (qui plus est pas mariée).
5.5/10Son choix:
Jeune Femme : je ne suis pas sûr comment ce film a gagné la Caméra d'Or à Cannes cette année, car franchement le film est plutôt mal filmé, du moins assez maladroitement, et pas spécialement bien monté de surcroit, vu les longueurs et méandres inutiles. Une jeune femme assez rebelle (sa famille ne veut plus rien savoir) revient sur le Paris qu'elle déteste après avoir tout plaqué (sans explications) et passé un temps plus ou moins long au Mexique. Elle frappe à la porte de son ex (qui refuse de lui ouvrir vu son état d'énervement avancé) et lui kidnappe son chat (un joli persan blanc). Contrairement à la promo, elle ne frappe qu'à une seule porte (déjà mentionnée) et s'y blesse, et agresse presque l'infirmier. On suivra ses pérégrinations à travers un Paris pas aussi inaccueillant qu'elles (la réalisatrice et l'actrice) voudraient nous faire croire, car au gré de ses nombreux mensonges, elle parvient à s'immiscer dans l'intimité de certains et certaines et trouver des petits jobs, jusqu'à ce que son ex finisse de s'inquiéter de son silence et le retrouver. Ce n'est pas la première fois qu'un film s'intéresse à une jeune femme qui est un eu paumée et se débat dans n'importe quelle situation pour s'en sortir, y compris (et surtout) de ses propres inadéquations et maladresses. Dans les 90's , on a eu droit à une chiée de tels film, tel que La Désenchantée, l'Irrésolue, l'Insatisfaite, la Chieuse, la Chiante et celui-ci prend un peu/beaucoup (biffez la mention la moins adaptée) à ces films-là, pas si imaginaire que cette liste que je viens d'inventer. Une pale copie de James Dean du nouveau millénaire (Rebel Without a Cause), quoi!
Nul doute que si ce film a reçu un prix à Cannes, c'est plutôt pour des raisons de copinage ou de politique (cause féminine), bien plus que par la qualité de l'exécution du film ou même de son histoire sans queue ni tête. Tout n'est pas mauvais dans ce cochon (ou cette truie, orthographe inclusive oblige
), loin s'en faut, mais il faut reconnaitre que quand le public a rigolé, c'est devant l'immense mauvaise fois de l'héroïne - un poil addictive sur le long terme.
6/10, pour éviter d'avoir l'air d'être un gros macho sexiste.
Mieux vaut tapis Persan volé que tapis volant percé (Uderzo.... et oui, pas Goscinny)