Cinéma : les films en salle - 2009-2021

de **Cooltrane** » 08/10/2017 10:50

Message précédent :
Sinon, il paraitrait qu'il vaut mieux regarder les étapes intermédiaires entre les deux films de Blade Runner , avant d'aller voir le T2

le premier est un assez long DA, mais les deux autres sont du cinoche normal

https://www.youtube.com/watch?time_cont ... MP1YpQSGhQ

de **tonycomics** » 08/10/2017 21:21

Pomponazzo a écrit:Blade Runner 2049

L'emballement de la critique est à se tordre de rire.
J'ai quand même lu des trucs du genre ''instant classic qui enterre Blade Runner"', "Visuellement, le film est époustouflant. Il ouvre l’univers de Blade Runner en scope. Tout est plus large, plus vaste, plus coloré, plus chaotique, inquiétant et paranoïaque." "Enfin un film digne de Philip K. Dick"... et j'en passe. Ah bon... Je n'y croyais guère, mais J'avais fini par capituler et me dire que, finalement, Scott avait sans doute retrouvé ses esprits et qu'à ce jour j'étais probablement passé à côté de l'immense talent de Villeneuve. J'ai donc couru le voir en V.O. 2D.

C'est peu de dire que la montagne a accouché d'une souris.

Pas de spoilages, ou alors légers.

Exit le lyrique et visionnaire film Noir, voici un stérile ersatz de Blade Runner revisité par le vain Villeneuve, qui n'a décidément rien à raconter, et pas grand chose à montrer.

Tout le film est à l'image du pauvre plat de lentilles que Gosling voit substitué en surimpression 3D par une appétissante entrecôte-frites grâce à l'intervention de sa fiancée en toc. Insupportable, interminable, factice, sinistre, complètement creux comme un radis avarié, j'ai même piqué du nez quelques fois, c'est très rare que ça m'arrive. L'oeil copié-collé de l'original qui débute le film s'ouvre sur un monde mort et désincarné et tout est à l'avenant, avec un sérieux papal. La flamboyance de BR est oblitérée par un monde glacial, cheapos et dévitalisé. Par exemple, si les publicités pour Cuisinart ou TDK avaient un sens dans le contexte de 1982, remettre des panneaux Atari en 2017 et laisser imaginer que les spinners sont des Peugeot (!?) relève de l'humour involontaire. Tout semble tourné dans les environs de Tchernobyl, avec des scènes supposées évoquer l'original mais qui échouent avec une maladresse consternante et un curieux manque de moyens, on se demande où est passé le fric. Souvenez-vous du magistral travelling au-dessus de L.A. qui nous a tous éberlués. Souvenez-vous de cette ville aux rues plus vraies que nature, grouillantes de vie. 35 ans après, les artères de L.A. sont dévitalisées, on n'y croit pas un instant, les décors font de la peine et fleurent bon l'économie et la banlieue de Bucarest. Souvenez-vous des reflets lumineux inexplicables de la surface d'une eau invisible chez Tyrell. De la magie pure, du vrai cinéma. Ici, pour justifier ces mêmes reflets omniprésents, tous les bureaux de ce pauvre Leto, décidément spécialiste des rôles les plus ridicules, trempent dans la flotte. Crétinerie abyssale.

Le script alambiqué qui fait tout pour nous promettre un twist bouleversant n'a aucun sens, et comme l'original est connu pour son aspect contemplatif, le scénar insiste bien lourdement sur sa propre lenteur cadavérique. Il y a une heure de trop au bas mot pour raconter ces péripéties ineptes et gonflées à l'hélium, où aucune des ambiguïtés posées implicitement en 1982 n'affleure, où les incohérences foisonnent, où les échos au film de Scott sont vains, où la dramaturgie est absente. La scène du lourdingue flashback + retour d'un certain personnage de 1982 en CGI est un des moment les plus gênants, à l'image des prouesses nécrophiles de Rogue 1. Le comble du mauvais goût. Le retour d'Edward James Olmos est à l'unisson, gratuit et inutile. Par charité je glisse sur la prestation neurasthénique de Gosling, toujours avec cet air de ce demander ce qu'il fout là, ou de Ford, qui, lui, sait très bien pourquoi il est là : toucher son chèque.

Le surgissement des "rebelles" tout droit sortis de la série Real Humans d'il y a trois ou quatre ans est-il vraiment de la première fraîcheur ? La (très) méchante ceinture noire de kung-fu ? Du jamais vu. La seule idée à sauver - peut-être - c'est la relation K/Joi, la mise en abîme des intelligences artificielles et des rapports entre elles. On doit d'ailleurs a l'actrice les seuls petits moments d'émotion du film. Sauf que ça n'aboutit à rien, c'est simplement survolé... Et éludé sans résolution ni conséquence. C'est un peu le cas de tout le film qui regorge de problèmes narratifs, la conclusion étant particulièrement gratinée.

Que dire du sound design gastrique et des nappes de basses à 95 dB qui n'ont strictement aucun sens, si ce n'est d'avoir fait talonner les subwoofers de la salle où j'étais comme jamais. Johannsson a été viré pour que Zimmer puisse "rendre hommage à Vangelis"... Encore raté. La reprise de Tears in The Rain sur le grotesque final illustre parfaitement le hors sujet du film, voire l'incompréhension totale de Villeneuve de la scène de la mort de Batty, voire du film dont il prétend faire la suite.

Enfin la bouillie sonore du générique de fin semble faite pour chasser les derniers spectateurs de la salle, et là, ça fonctionne enfin.

Bref, cette pochade est la démonstration que Blade Runner avait besoin de tout sauf d'une suite. Je vais m'empresser de l'oublier. Ce sera facile : "Comme les larmes dans la pluie."

+1 sur ton discours...Mais cette suite reste encore dans l'esprit de l'écrivain dont est tiré le film, Mr P.K.Dick. Un esprit emprunt de poésie et de romantisme, tout comme ta dernière phrase.

de **rennois** » 08/10/2017 21:59

Pomponazzo a écrit:Blade Runner 2049

Je n'y croyais guère, mais J'avais fini par capituler et me dire que, finalement, Scott avait sans doute retrouvé ses esprits et qu'à ce jour j'étais probablement passé à côté de l'immense talent de Villeneuve.

Pas encore vu le film, certes, mais quand je lis ça dans ton préambule, forcément pas envie de lire la suite de ton pavé, dirigée comme tu l'entendais au départ

de **Pomponazzo** » 09/10/2017 00:13

Eh ben ne le lis pas mon gars. Faut pas te forcer. C'est pas bien grave.

de **nexus4** » 09/10/2017 01:54

Nan mais pareil, je me le mets de coté. Ton avis m'intéresse mais je veux voir le film avant. J'ai déjà réussi à ne pas voir la bande annonce, ce serait bête d'avoir un coup de fringale dans la dernière ligne droite.

de **Gorkh** » 09/10/2017 02:53

Je me suis refait Blade RUnner hier soir en vue de voir 2049... Ben... franchement... je le savais déjà mais je ne vois pas ce qu'une suite apporterait.

de **Croaa** » 09/10/2017 07:58

Gorkh a écrit:Je me suis refait Blade RUnner hier soir en vue de voir 2049... Ben... franchement... je le savais déjà mais je ne vois pas ce qu'une suite apporterait.

J'ai fait pareil.
par contre sur la suite, je ne me pose pas trop de question, peut importe la nécessité, si c'est de bon niveau, pourquoi pas.

Par contre, il a bien vieillit ce film. A part les voitures qui font carton patte, tout le reste n'est pas hasbeen. Il a été bon sur le coup de Ridley à l'époque.
J'avais un peu peur de le revoir et de ternir le souvenir que j'en avais. bon, non.

de **Le Complot** » 09/10/2017 09:41

Ma famille n'a pas aimé parce qu'elle s'attache définitivement trop aux concepts...

Moi formellement j'ai trouvé ça dingue.

de **Cooltrane** » 09/10/2017 11:30

Croaa a écrit:
Gorkh a écrit:Je me suis refait Blade RUnner hier soir en vue de voir 2049... Ben... franchement... je le savais déjà mais je ne vois pas ce qu'une suite apporterait.

J'ai fait pareil.
par contre sur la suite, je ne me pose pas trop de question, peut importe la nécessité, si c'est de bon niveau, pourquoi pas.

Par contre, il a bien vieillit ce film. A part les voitures qui font carton patte, tout le reste n'est pas hasbeen. Il a été bon sur le coup de Ridley à l'époque.
J'avais un peu peur de le revoir et de ternir le souvenir que j'en avais. bon, non.

Bien que pas fan de SF à la base, j'ai revu BR au moins 6 ou 7 fois (au moins 3 fois sur grand écran) depuis sa sortie...

Pas vraiment sûr que j'aie trop envie d'une suite (trop peur d'abîmer la légende du premier) et pour être franc sicela avait depend de moi, je ne l'aurais pas accordé, mais je sais que j'y viendrai tôt ou tard (sans doute après la masse), puisqu'elle existe maintenant.

de **Morti** » 09/10/2017 11:35

J'ai adoré l'original (dans mes 10 films préférés), je n'avais pas besoin d'une suite et j'essaie d'éviter les bandes-annonces et trailers divers pour me faire une idée par moi-même mais comme j'ai bien aimé Arrival et que Ridley était derrière le dos de Villeneuve pendant la réalisation, je pense que le spectacle sera là.

Par contre un truc me chiffonne...

...dans l'original on a Rutger Hauer...ici on a Ryan Gosling...heuuu comment dire... [:bdgest]

de **Cyril** » 09/10/2017 21:32

Moi aussi j'ai regardé le 1er hier sur... Arté :-D

Je trouve aussi que ca a bien vieillit. Vendredi je vais le voir au ciné. J'ai peur...

de **tonycomics** » 10/10/2017 16:52

Cyril a écrit:Moi aussi j'ai regardé le 1er hier sur... Arté

Je trouve aussi que ca a bien vieillit. Vendredi je vais le voir au ciné. J'ai peur...

Rassure toi, tu resteras dans la même ambiance que le Premier Opus.

de **Le Complot** » 10/10/2017 16:53

Oui en plus varié

de **Cyril** » 10/10/2017 18:34

Plus dense tu veux dire ? Il y a un peu plus que 3 voitures qui volent ?

de **Le Complot** » 10/10/2017 18:40

Les décors

de **nexus4** » 10/10/2017 20:10

La Tyrell Corp. dans le premier était démente.
Sinon en décors intérieur, j'aimais bcp le conaps d'Harrison Ford.

de **nexus4** » 10/10/2017 23:40

Nouveau Besson, nouvelle anorexique.

de **Cooltrane** » 12/10/2017 17:57

Vu avec une collègue hier soir

Wind River: Un western moderne se passant dans un Wyoming spectaculaire et enneigé (plus beau et blanc que le récent Certain Women qui se passe dans le Montana voisin); et avec un twist polar que ne démentirait pas SAS. Une jeune amérindienne est retrouvée morte gelée dans le blizzard à l'intérieur d'une reserve autochtone (du nom du film), mais la cause de la mort n'est pas le fait du meurtrier. Comme par hazard (ou plutôt par habitude dans le cinoche ricain), un problème de compétence policière entre les différents niveaux est d'abord l'enjeu, surtout que l'agente fédérale est une floridienne blonde et frileuse. Un chasseur blanc mais divorcé d'une Amérindienne et père d'un gamin (dont il a la garde ce w-e) est dépêché sur les lieux pour éviter les tensions inévitables. On est apparemment loin des réserves amerindiennes qui ont su tirer profit de leur statut en ouvrant des casinos et boutiques hors-taxes pour vivre confortablement, car ce serait plutôt la misère pour l'énorme majorité de la tribu. Question paysage et cliché, on est dans le fort beau, mais effectivement, on retrouve vite les erreurs du passé des deux côtés. L'intrigue est normale et habituelle et les fusillades sont légions, le massacre final inévitable, même si les victimes ne sont pas celles que l'on avait peur de voir. De là à dire que le verdict est inattendu, ce serait franchir un pas déraisonnable. Outre un anglais fort comprehensible (on est pas chez les Texans de Comancheria), c'est un polar/western de bonne facture qui ne trompe personne sur la merchandise, et le fait de voir un casting peu commun (aucun grand nom, du moins à ma connaissance) font que c'est une demi-soirée agréable en perspective. 8/10

de **Blackfrag** » 12/10/2017 22:17

A l'heure ou tout le monde va voir un film sous la flotte dans le futur, je serai bien tenté par "l 'école buissonnière " , y'a des retours sur ce petit film français ? j'aime bien Cluzet et l'ambiance du film me rappel un peu certains films que j'avais bien aimé .

de **tonycomics** » 14/10/2017 19:46

Le Complot a écrit:Oui en plus varié

Je ne suis pas tout à fait d'accord avec toi. Cette suite présente certaines "anomalies" qui méritent une étude plus approfondie. Primo, Mr Deckard, ex-Blade Runner est

[Révéler] Spoiler:

réfugié à Las Vegas

si je ne me trompe. Deuxio,

[Révéler] Spoiler:

On visite avec Mr K un univers ou 2 grandes statues géantes de jeunes filles en plein ebats sexuel sont posées juste avant l'immeuble où habite Deckard. Ces 2 jeunes filles sont " trop" bien modélisées pour que ce soit anodin, et surtout pour que ce soit inoncent. Dans la même époque, aujourd'hui, un tireur fou tire sur Las Vegas et un "gros pervers" est déclaré dans Hollywood avec Mr Weinstein. Trop de "vérité" à l'écran qui rejoignent la réalité d'aujourd'hui en octobre 2017.

Ce qui implique que les scénaristes n'ont pas trop mouillés leurs maillots et ce sont contenté de suivre la tendance générale. Mais, je retourne le voir prochainement. Blade Runner a une ambiance unique!