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Cinéma : les films en salle - 2009-2021

La politique, la musique, le cinéma, les jeux vidéos et la culture en général lorsqu'elle ne traite pas directement de bande dessinée

Re: Cinéma : les films en salle

Messagede Le Complot » 04/10/2017 13:21

Message précédent :
Blade Runner 2049

[Révéler] Spoiler:
La mythologie est parfaitement respectée, peut-être que ça s'essouffle dans le dernier tiers... Pas une apothéose mais un très très bon film.
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede bru » 04/10/2017 15:46

Pomponazzo a écrit:Vendredi 6 octobre à 14h, Blade Runner 2049 en 4DX (WTF ? ) au cinéma Pathé la Valette à Toulon.
21 Euros minimum le ticket.
Quelle bande de malades...



Le multiplexe Gaumont de Montpellier propose également le film en 4DX ( http://www.lagazettedemontpellier.fr/10 ... s-4dx.html )

Nonobstant le prix du ticket, est-ce que ça vaut le coût tout ce surplus ou est-ce qu'on peut se contenter de voir ça sur un grand écran classique ?
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede logan1973 » 04/10/2017 15:54

bru a écrit:
Pomponazzo a écrit:Vendredi 6 octobre à 14h, Blade Runner 2049 en 4DX (WTF ? ) au cinéma Pathé la Valette à Toulon.
21 Euros minimum le ticket.
Quelle bande de malades...



Le multiplexe Gaumont de Montpellier propose également le film en 4DX ( http://www.lagazettedemontpellier.fr/10912/cine-le-gaumont-multiplexe-vient-de-recevoir-ses-premiers-sieges-4dx.html )

Nonobstant le prix du ticket, est-ce que ça vaut le coût tout ce surplus ou est-ce qu'on peut se contenter de voir ça sur un grand écran classique ?



projection d'eau


J'ose pas imaginer ce qui se passe dans les cinémas pornos :siffle:
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede Cyril » 04/10/2017 16:32

De l'eau carrément, faut venir en maillot de bain au ciné ?
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede LeJoker » 04/10/2017 18:00

J'imagine ce que ça donne quand ils doivent simuler The big Lebowsky avec la tête dans les chiottes...
Joker je réponds, les intelligents aussi, les trolls ben en fait comment dire, allez sucer des courgettes.
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede maxproducts » 04/10/2017 19:54

Si il y a 2,3 Réplicants de Bonne compagnie qui sont prêt pour une séance Unique en 3D, Je propose ce samedi à 11h15 au Pathé Ciné Linghostière NICE. 10 euros la place, si vous avez vos Lunettes. Mr Deckard et ces copains Nexus n'a plus qu'a bien se tenir!
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede nexus4 » 04/10/2017 21:41

Hein, quoi ?

Chui pas concerné, je suis obsolète depuis belle lurette.
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede rahoul » 04/10/2017 22:00

Cyril a écrit:De l'eau carrément, faut venir en maillot de bain au ciné ?

Avec un imper ou un ciré, comme pour le Rocky Horror Picture Show. ( et ça doit couter moins cher. :D )
Personne ne t'y oblige.
Personne ne t'en empêche non plus.
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede ptifrise » 04/10/2017 22:03

LeJoker a écrit:J'imagine ce que ça donne quand ils doivent simuler The big Lebowsky avec la tête dans les chiottes...

"UN MILLIARD quand tu veux rascal!!!"

Galerie 2D: http://www.2dgalleries.com/browse/profile?id=2228
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede Cyril » 04/10/2017 23:26

Ouais je suis curieux de tester la 4dx. Mais je suis septique.
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede Boulon31 » 05/10/2017 00:52

Cyril a écrit:Ouais je suis curieux de tester la 4dx. Mais je suis septique.

C'est ce que tu dis mais je ne te crois pas. Je suis sûr que tu es un faux septique...
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede Cooltrane » 05/10/2017 11:27

Vu hier soir avec une collègue

Cargo: Assez trompeur comme titre, mais je suppose que "Chalutier" eu été moins sexy. Film flamand gravitant autour d'Ostende et la côte environnante. Le patriarche d'une famille de trois ou quatre génération d'hommes (pas le moindre soupçon d'un jupon dans le clan) fait un infar lors d'une sortie de pèche et est sous assistance respiratoire à casa. En outre qqes activités de camionneur passant par le ferry vers Douvres, tout en continuant l'activité familiale avec le chalutier (assez fatigué, et le prêt pour un nouveau moteur vient d'être refusé), le clan envisage de le vendre, mais contemple toutes les possibilitiés de l'éviter, même les moins honnêtes. Le fils ainé est une home rude et frustre (tout comme le reste du clan), mais sensé et leader naturel des ses deux frères et du fiston du premier. C'est parfois assez difficile de dire qui est qui, vu qu'ils ont tous (les autres gravitant autour du port aussi, d'ailleurs) une barbe assez fournie (que ne refuserait aucun salafiste), mais sinon, chaque personage est crédible, surtout dans ses défauts. Question langue, en dehors de qqes dialogues en français, on est dans des patois flamands assez difficile à comprendre, à un point que les sous-titres sont obligatoirement en néérlandais. Question paysage, on est loin du charme des port de pêcheur de Bretagne, mais ce n'est pas totalement sans attrait non plus, car la Mer Du Nord est âpre et rude. Ce film a peu de chance d'arriver à Paris, mais il serait intéressant qu'à Lille ou Dunkerke ou encore au Havre, il soit projeté, car l'histoire est poignante. une assez belle surprise 7.5/10.
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede Pomponazzo » 07/10/2017 20:11

Blade Runner 2049

L'emballement de la critique est à se tordre de rire.
J'ai quand même lu des trucs du genre ''instant classic qui enterre Blade Runner"', "Visuellement, le film est époustouflant. Il ouvre l’univers de Blade Runner en scope. Tout est plus large, plus vaste, plus coloré, plus chaotique, inquiétant et paranoïaque." "Enfin un film digne de Philip K. Dick"... et j'en passe. Ah bon... Je n'y croyais guère, mais J'avais fini par capituler et me dire que, finalement, Scott avait sans doute retrouvé ses esprits et qu'à ce jour j'étais probablement passé à côté de l'immense talent de Villeneuve. J'ai donc couru le voir en V.O. 2D.

C'est peu de dire que la montagne a accouché d'une souris.

Pas de spoilages, ou alors légers.

Exit le lyrique et visionnaire film Noir, voici un stérile ersatz de Blade Runner revisité par le vain Villeneuve, qui n'a décidément rien à raconter, et pas grand chose à montrer.

Tout le film est à l'image du pauvre plat de lentilles que Gosling voit substitué en surimpression 3D par une appétissante entrecôte-frites grâce à l'intervention de sa fiancée en toc. Insupportable, interminable, factice, sinistre, complètement creux comme un radis avarié, j'ai même piqué du nez quelques fois, c'est très rare que ça m'arrive. L'oeil copié-collé de l'original qui débute le film s'ouvre sur un monde mort et désincarné et tout est à l'avenant, avec un sérieux papal. La flamboyance de BR est oblitérée par un monde glacial, cheapos et dévitalisé. Par exemple, si les publicités pour Cuisinart ou TDK avaient un sens dans le contexte de 1982, remettre des panneaux Atari en 2017 et laisser imaginer que les spinners sont des Peugeot (!?) relève de l'humour involontaire. Tout semble tourné dans les environs de Tchernobyl, avec des scènes supposées évoquer l'original mais qui échouent avec une maladresse consternante et un curieux manque de moyens, on se demande où est passé le fric. Souvenez-vous du magistral travelling au-dessus de L.A. qui nous a tous éberlués. Souvenez-vous de cette ville aux rues plus vraies que nature, grouillantes de vie. 35 ans après, les artères de L.A. sont dévitalisées, on n'y croit pas un instant, les décors font de la peine et fleurent bon l'économie et la banlieue de Bucarest. Souvenez-vous des reflets lumineux inexplicables de la surface d'une eau invisible chez Tyrell. De la magie pure, du vrai cinéma. Ici, pour justifier ces mêmes reflets omniprésents, tous les bureaux de ce pauvre Leto, décidément spécialiste des rôles les plus ridicules, trempent dans la flotte. Crétinerie abyssale.

Le script alambiqué qui fait tout pour nous promettre un twist bouleversant n'a aucun sens, et comme l'original est connu pour son aspect contemplatif, le scénar insiste bien lourdement sur sa propre lenteur cadavérique. Il y a une heure de trop au bas mot pour raconter ces péripéties ineptes et gonflées à l'hélium, où aucune des ambiguïtés posées implicitement en 1982 n'affleure, où les incohérences foisonnent, où les échos au film de Scott sont vains, où la dramaturgie est absente. La scène du lourdingue flashback + retour d'un certain personnage de 1982 en CGI est un des moment les plus gênants, à l'image des prouesses nécrophiles de Rogue 1. Le comble du mauvais goût. Le retour d'Edward James Olmos est à l'unisson, gratuit et inutile. Par charité je glisse sur la prestation neurasthénique de Gosling, toujours avec cet air de ce demander ce qu'il fout là, ou de Ford, qui, lui, sait très bien pourquoi il est là : toucher son chèque.

Le surgissement des "rebelles" tout droit sortis de la série Real Humans d'il y a trois ou quatre ans est-il vraiment de la première fraîcheur ? La (très) méchante ceinture noire de kung-fu ? Du jamais vu. La seule idée à sauver - peut-être - c'est la relation K/Joi, la mise en abîme des intelligences artificielles et des rapports entre elles. On doit d'ailleurs a l'actrice les seuls petits moments d'émotion du film. Sauf que ça n'aboutit à rien, c'est simplement survolé... Et éludé sans résolution ni conséquence. C'est un peu le cas de tout le film qui regorge de problèmes narratifs, la conclusion étant particulièrement gratinée.

Que dire du sound design gastrique et des nappes de basses à 95 dB qui n'ont strictement aucun sens, si ce n'est d'avoir fait talonner les subwoofers de la salle où j'étais comme jamais. Johannsson a été viré pour que Zimmer puisse "rendre hommage à Vangelis"... Encore raté. La reprise de Tears in The Rain sur le grotesque final illustre parfaitement le hors sujet du film, voire l'incompréhension totale de Villeneuve de la scène de la mort de Batty, voire du film dont il prétend faire la suite.

Enfin la bouillie sonore du générique de fin semble faite pour chasser les derniers spectateurs de la salle, et là, ça fonctionne enfin.

Bref, cette pochade est la démonstration que Blade Runner avait besoin de tout sauf d'une suite. Je vais m'empresser de l'oublier. Ce sera facile : "Comme les larmes dans la pluie."
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede Cyril » 07/10/2017 20:48

Wahh joli CR !
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede Cooltrane » 07/10/2017 23:43

Vu en salle (de concert):

Koyaanisqatsi avec Go Go Penguin qui nous refait le score de Philip Glass. Bon, ayant vu ce classique avant-garde (pour 82) écologique (par sa dénonciation) et instrumental (pas de dialogue inutile, puisque le propos est clair). Bien sûr, les images ont vieilli (aussi bien la qualité de film que les technologies d'alors), mais elles gardent leur puissance, et il suffit de voir l'effet sur l’énorme majorité de l'audience, qui du haut de sa trentaine, n'était pas encore sur cette planète lors de sa fabrication. Le trio piano-basse-batterie s'en tire avec sa verve habituelle et rend passionnant (pour ne pas dire excitant) les passages les plus sordides des images. Parfois p-ê un peu trop, d'ailleurs. Ayant vu le film une dizaine de fois en 35 ans, et même si la dernière datait d'avant le début de l'actuelle décennie, j'ai retrouvé comme à chaque fois les mêmes frissons que ces images tantôt superbes, tantôt horribles m'ont inspirés. Pas vraiment une nouveauté, mais toujours ce 9/10.
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede Cooltrane » 08/10/2017 11:50

Sinon, il paraitrait qu'il vaut mieux regarder les étapes intermédiaires entre les deux films de Blade Runner , avant d'aller voir le T2

le premier est un assez long DA, mais les deux autres sont du cinoche normal


https://www.youtube.com/watch?time_cont ... MP1YpQSGhQ

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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede tonycomics » 08/10/2017 22:21

Pomponazzo a écrit:Blade Runner 2049

L'emballement de la critique est à se tordre de rire.
J'ai quand même lu des trucs du genre ''instant classic qui enterre Blade Runner"', "Visuellement, le film est époustouflant. Il ouvre l’univers de Blade Runner en scope. Tout est plus large, plus vaste, plus coloré, plus chaotique, inquiétant et paranoïaque." "Enfin un film digne de Philip K. Dick"... et j'en passe. Ah bon... Je n'y croyais guère, mais J'avais fini par capituler et me dire que, finalement, Scott avait sans doute retrouvé ses esprits et qu'à ce jour j'étais probablement passé à côté de l'immense talent de Villeneuve. J'ai donc couru le voir en V.O. 2D.

C'est peu de dire que la montagne a accouché d'une souris.

Pas de spoilages, ou alors légers.

Exit le lyrique et visionnaire film Noir, voici un stérile ersatz de Blade Runner revisité par le vain Villeneuve, qui n'a décidément rien à raconter, et pas grand chose à montrer.

Tout le film est à l'image du pauvre plat de lentilles que Gosling voit substitué en surimpression 3D par une appétissante entrecôte-frites grâce à l'intervention de sa fiancée en toc. Insupportable, interminable, factice, sinistre, complètement creux comme un radis avarié, j'ai même piqué du nez quelques fois, c'est très rare que ça m'arrive. L'oeil copié-collé de l'original qui débute le film s'ouvre sur un monde mort et désincarné et tout est à l'avenant, avec un sérieux papal. La flamboyance de BR est oblitérée par un monde glacial, cheapos et dévitalisé. Par exemple, si les publicités pour Cuisinart ou TDK avaient un sens dans le contexte de 1982, remettre des panneaux Atari en 2017 et laisser imaginer que les spinners sont des Peugeot (!?) relève de l'humour involontaire. Tout semble tourné dans les environs de Tchernobyl, avec des scènes supposées évoquer l'original mais qui échouent avec une maladresse consternante et un curieux manque de moyens, on se demande où est passé le fric. Souvenez-vous du magistral travelling au-dessus de L.A. qui nous a tous éberlués. Souvenez-vous de cette ville aux rues plus vraies que nature, grouillantes de vie. 35 ans après, les artères de L.A. sont dévitalisées, on n'y croit pas un instant, les décors font de la peine et fleurent bon l'économie et la banlieue de Bucarest. Souvenez-vous des reflets lumineux inexplicables de la surface d'une eau invisible chez Tyrell. De la magie pure, du vrai cinéma. Ici, pour justifier ces mêmes reflets omniprésents, tous les bureaux de ce pauvre Leto, décidément spécialiste des rôles les plus ridicules, trempent dans la flotte. Crétinerie abyssale.

Le script alambiqué qui fait tout pour nous promettre un twist bouleversant n'a aucun sens, et comme l'original est connu pour son aspect contemplatif, le scénar insiste bien lourdement sur sa propre lenteur cadavérique. Il y a une heure de trop au bas mot pour raconter ces péripéties ineptes et gonflées à l'hélium, où aucune des ambiguïtés posées implicitement en 1982 n'affleure, où les incohérences foisonnent, où les échos au film de Scott sont vains, où la dramaturgie est absente. La scène du lourdingue flashback + retour d'un certain personnage de 1982 en CGI est un des moment les plus gênants, à l'image des prouesses nécrophiles de Rogue 1. Le comble du mauvais goût. Le retour d'Edward James Olmos est à l'unisson, gratuit et inutile. Par charité je glisse sur la prestation neurasthénique de Gosling, toujours avec cet air de ce demander ce qu'il fout là, ou de Ford, qui, lui, sait très bien pourquoi il est là : toucher son chèque.

Le surgissement des "rebelles" tout droit sortis de la série Real Humans d'il y a trois ou quatre ans est-il vraiment de la première fraîcheur ? La (très) méchante ceinture noire de kung-fu ? Du jamais vu. La seule idée à sauver - peut-être - c'est la relation K/Joi, la mise en abîme des intelligences artificielles et des rapports entre elles. On doit d'ailleurs a l'actrice les seuls petits moments d'émotion du film. Sauf que ça n'aboutit à rien, c'est simplement survolé... Et éludé sans résolution ni conséquence. C'est un peu le cas de tout le film qui regorge de problèmes narratifs, la conclusion étant particulièrement gratinée.

Que dire du sound design gastrique et des nappes de basses à 95 dB qui n'ont strictement aucun sens, si ce n'est d'avoir fait talonner les subwoofers de la salle où j'étais comme jamais. Johannsson a été viré pour que Zimmer puisse "rendre hommage à Vangelis"... Encore raté. La reprise de Tears in The Rain sur le grotesque final illustre parfaitement le hors sujet du film, voire l'incompréhension totale de Villeneuve de la scène de la mort de Batty, voire du film dont il prétend faire la suite.

Enfin la bouillie sonore du générique de fin semble faite pour chasser les derniers spectateurs de la salle, et là, ça fonctionne enfin.

Bref, cette pochade est la démonstration que Blade Runner avait besoin de tout sauf d'une suite. Je vais m'empresser de l'oublier. Ce sera facile : "Comme les larmes dans la pluie."

+1 sur ton discours...Mais cette suite reste encore dans l'esprit de l'écrivain dont est tiré le film, Mr P.K.Dick. Un esprit emprunt de poésie et de romantisme, tout comme ta dernière phrase.
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede rennois » 08/10/2017 22:59

Pomponazzo a écrit:Blade Runner 2049

Je n'y croyais guère, mais J'avais fini par capituler et me dire que, finalement, Scott avait sans doute retrouvé ses esprits et qu'à ce jour j'étais probablement passé à côté de l'immense talent de Villeneuve.


Pas encore vu le film, certes, mais quand je lis ça dans ton préambule, forcément pas envie de lire la suite de ton pavé, dirigée comme tu l'entendais au départ ;)
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede Pomponazzo » 09/10/2017 01:13

Eh ben ne le lis pas mon gars. Faut pas te forcer. C'est pas bien grave.
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede nexus4 » 09/10/2017 02:54

Nan mais pareil, je me le mets de coté. Ton avis m'intéresse mais je veux voir le film avant. J'ai déjà réussi à ne pas voir la bande annonce, ce serait bête d'avoir un coup de fringale dans la dernière ligne droite. :D
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Re: Cinéma : les films en salle

Messagede Gorkh » 09/10/2017 03:53

Je me suis refait Blade RUnner hier soir en vue de voir 2049... Ben... franchement... je le savais déjà mais je ne vois pas ce qu'une suite apporterait. :|
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