de bru » 07/01/2016 23:33
Je sors tout juste de voir les 8 salopards et je tenais à vous faire partager à chaud mon sentiment très mitigé sur ce film.
Tout d'abord, ayant appris que le film se faisait descendre par la critique, mais inconditionnel de Tarantino, je n'ai volontairement rien lu -ni avant ni après- afin d'essayer de ne me laisser aucunement influencer dans mon jugement personnel.
Alors, sans vouloir spolier le film, je dirais simplement que le scénario est "béton" : ça commence avec de vrais personnages tous plus détestables les uns que les autres mais qui ont chacun leur histoire, leur vécu, leurs aspirations, tout cela très bien exposé. Après, il y a une intrigue très bien construite, avec ses mutiples rebondissements et qui se tient de bout en bout.
Le tout est desservi par une pléïade d'acteurs tous aussi bons les uns que les autres, sans fausse note.
Et puis, il y a les images, sublimes; du très grand écran, magnifiquemnt filmé.
Enfn, la musique : là, on revient sur du très classique avec du très bon Ennio Morricone. Ça colle parfaitement au film et à son ambiance, mais on est forcément déçu si l'on s'attend à une BO aussi riche, variée, à contre-pied et surprenante que celle de Django.Trop "classique", aucune surprise, on reste forcément sur sa faim quand on connait la filmographie de Tarantino.
Mais malheureusement, si je ne devais donner que deux qualificatifs à ce film, ce serait "long" et "violent".
J'ai hélas eu la désagréable impression de ne revoir dans ce film que les longs soliloques d'acteurs (certes géniaux) comme celui de Christopher Waltz au début d.Inglorious bastards, et les pires scènes de violence de tous ses précédents films, mais avec ici une montée d'un cran supplémentaire dans l'horreur et la précision des détails morbides.
Bref, il y a dans ce film tous les ingrédiens pour en faire un chef d'oeuvre : scénario parfait, images sublimes et acteurs géniaux. Pourtant, par moments, je me demande si je n'ai pas vu un film de série B voire Z.
Quelque chose s'est cassée chez Tarantino : il n'y a plus ce brin de folie qui faisait que tout passait et le rendait génial.
"Ca passait, c’était beau !" Edouard Bracame