mathhatt a écrit:Je travaille dans un laboratoire de recherche dont une équipe travaille actuellement sur les problèmes de vision 3D et les différentes technologies disponibles, ainsi que les différences de perception entre individus.
Le principal problème de la 3D c'est que la plupart des studios et réalisateurs qui l'ont utilisée ne l'ont pas exploitée correctement, n'ont pas réellement réfléchi à comment il fallait changer sa façon de mettre en scène pour en bénéficier (il y a quelques exceptions, comme James Cameron, peut être bientôt Ridley Scott on verra avec Prometheus).
De plus, le fait qu'une grande partie des salles aient opté pour la technologique par lumière polarisée (les lunettes que vous pouvez garder, les légères) aux dépend de la technologie bien plus performante (les grosses lunettes à cristaux liquides et à obturation alternée, qu'on doit rendre à la fin de la séance) n'arrange pas les choses, car cette technologie favorise les effets de ghosting (dédoublements) et autres, d'autant plus flagrants qu'on ne se trouve pas parfaitement au centre de la salle. Enfin, il est vrai que certaines personnes perçoivent moins bien les effets 3D que les autres.
Il faut aussi souligner que de nombreux studios (et malheureusement les réalisateurs ne peuvent pas forcément s'y opposer, le dernier exemple en date étant Avengers) succombent aux sirènes des dollars en ayant recours à une post conversion vite faite mal faite, qui fait plus de mal que de bien. Attention, toute post conversion n'est pas forcément à rejeter, le travail réalisé sur Titanic est tout simplement excellent. Mais ils y ont dédié beaucoup de temps et d'argent, ce qui n'est pas le cas des productions courantes qui sont converties en post production [...]
La plupart des effets intéressants de la 3D au cinéma, comme en font la "propagande" des gens comme Cameron, sont justement les effets de profondeur de champ plus forte, de "fenêtre ouverte sur un monde" et non pas des bidules qui jaillissent de l'écran.
lààà merci