Cinéma : les films en salle - 2009-2021

[makidoo]

Message précédent :

[nexus4]

Du calme Joe !

[Le Complot]

J’ai vu passer l’info mais Dune ne fera que 155 minutes !

[sergent latrique]

Du calme Joe !

Chouette bande annonce

Je viens de découvrir que Emmett, l'un des frères Dalton, blessé à Coffeyville a tourné pour Hollywood en 1916 dans un western !

[fanche]

Du calme Joe !

Chouette bande annonce

Je viens de découvrir que Emmett, l'un des frères Dalton, blessé à Coffeyville a tourné pour Hollywood en 1916 dans un western !

LIS LA bd

[nexus4]

[Thierry_2]

surprenant de voir au générique les noms de Robert Guédidian et Dany Boon associés pour la production de ce film. Grand écart géographique et pas que... mais finalement, un même intérêt pour les gens plus que pour les situations dans leur manière respective d'aborder les histoires. Et cela fait sens dans le cas présent.
Kad Merad campe un acteur minable qui anime un atelier de théatre dans une prison. Pas motivé au départ, il se prend au jeu et décide de monter "En attendant Godot" avec des détenus, parce que l'absurdité de l'attente, ça les connaît.
Ce film est inspiré d'une histoire vraie. Très vite, je repense à un très beau documentaire sur un corégraphe qui préparait un spectacle de danse avec des détenues. Prise de contact, doutes, efforts, obstacles divers... par pas mal d'aspect, Un triomphe fait écho à cette histoire, dans la progression narrative et la structure du film. Mais ce n'est pas cette histoire qui a inspiré ce film. La réalité n'a pas peur des situations inattendues et, après un début somme toute classique, tout dérape de manière incroyable, mais véridique.
Kad Merad trouve un rôle taillé sur mesure et il livre une prestation qui devrait lui assurer une nomination aux césars. Mais il ne sera certianement pas le seul, tant chacun des acteurs fait un job incroyable de justesse, à commencer par David Alaya et Pierre Lottin. Je ne sais pas si Un triomphe est un grand film, mais c'est certainement un beau film, subtil et émouvant.

[euh... si vous le dites]

Kad Merad trouve un rôle taillé sur mesure et il livre une prestation qui devrait lui assurer une nomination aux césars.

C'est bien beau tout ça mais je ne vois pas très bien comment le film va faire pour remporter le Corbulonar du meilleur film de ménopause.

[2fois2cinq]

Kad Merad trouve un rôle taillé sur mesure et il livre une prestation qui devrait lui assurer une nomination aux césars.

C'est bien beau tout ça mais je ne vois pas très bien comment le film va faire pour remporter le Corbulonar du meilleur film de ménopause.

le film précédent de Kad merad, c'était l'histoire d'un musicien raté qui allait en banlieue pour apprendre la musique classique à des gamins et à la fin ils font un triomphe ?

[Thierry_2]

Kad Merad trouve un rôle taillé sur mesure et il livre une prestation qui devrait lui assurer une nomination aux césars.

C'est bien beau tout ça mais je ne vois pas très bien comment le film va faire pour remporter le Corbulonar du meilleur film de ménopause.

le film précédent de Kad merad, c'était l'histoire d'un musicien raté qui allait en banlieue pour apprendre la musique classique à des gamins et à la fin ils font un triomphe ?

alors, je précise qu'il y a des personnages féminins qui sont nommées et qu'il y a une scène entre Marina Hands et
Catherine Lascault qui parlent d'autre chose que de Kad Merad , donc je pense qu'il passe le test de Bechdel de justesse.
et KM avait bien fait avant un film ou il jouait d'un musicien raté qui allait en banlieue pour apprendre la musique classique à des gamins et à la fin ils font un triomphe (ça s'appelait la mélodie, pas vu) et aussi un autre il montait une équipe de football féminine, et une des joueuses était sous contrôle judiciaire
Le sujet est rebattu, sans doute, mais le film vaut beaucoup pour la fin qui est vraiment surprenante. C'est popur ça que je dis que ce n'est pas un grand film, mais un beau film. Ce genre d'histoire, on l'a déjà vu cent fois, comme les films de sport, comme le flic désabusé trop vieux pour cette merde mais qui se remet en selle, les duos mal assortis, les quêtes impossibles ou les films de vengeance... c'est une formule. Dans ce cas-ci, lorsque les choses déraillent, c'est vraiment étonnant.

[kobaia]

Le cinéma de quartier (de la ville ?) 1 salle, 149 places, Art et Essai, fait une semaine spéciale Festival de Cannes 2021. Sont proposés :
- Annette
- Benedetta
- Onoda
- Bergman Island
- True Mothers

Suite à un sondage effectué auprès des habitués et à l’analyse des entrées dans me vie am de la ville d’à coté, Titane n’a pas été retenu.

Hier, c’était Annette qui ouvrait la semaine. Le film que j’ai raté à sa sortie et que je voulais vraiment voir. J’ai donc rattrapé, en ayant peur de la déception.

Que nenni. J’ai adoré. La scène d’intro d’abord, un anti-Lalaland (vous ai-je déjà dit tout le mal que je pense de Lalaland ?). Puis le déroulé du film. Entre obsession malsaine (le stand-up d’Henry), amour véritable (plus qu’Henry et Ann, je retiens l’amour d’Henry pour Annette). Des scènes de grâce (Ann et Annette près de la piscine). Et la musique. Et la scène finale, ses ambiguïtés.

De plus, j’ai apprécié les scènes de mort d’Ann en Violetta, Carmen. L’amour que lui porte le public alors qu’elle est cantatrice. Ça m’a un peu fait penser à la Callas, dont la liaison avec Onassis avait déchaîné les magazines à l’époque. De plus, comme j’ai vu 7 deaths of Maria Callas la semaine dernière, et que les scènes de mort retenues dans la performance qu’est 7 deaths… et dans Annette sont peu ou prou les mêmes, ça offrait une réflexion intéressante sur les cantatrices : les aime-t-on pour leur talent, leur beauté ou pour la catharsis offerte par les rôles qu’elles interprètent ?

Bref, je suis ressortie conquise.

Note : Ce message a été envoyé depuis un smartphone, malgré toute l’attention que j’ai portée à sa rédaction, le correcteur peut avoir remplacé des mots par d’autres. J’ai la flemme de vérifier. Vous corrigerez de vous-meme.

[nexus4]

Manquerait-y pas des balises spoiler après "De plus" ?

Je les mets si tu peux pas avec un smartphone.

[kobaia]

Je me suis mal exprimée. Ce n’est pas Ann qui meurt, c’est Ann qui interprète des morts d’heroines d’opéra. Violetta, Carmen, Cio-cio-san… le spoiler n’est nécessaire que pour ceux qui ne savent pas que souvent dans un opéra, c’est l’heroine qui meurt . Je viens de faire une édition du post pour expliquer mieux.

[Aleksi]

Je me suis mal exprimée. Ce n’est pas Ann qui meurt, c’est Ann qui interprète des morts d’heroines d’opéra. Violetta, Carmen, Cio-cio-san… le spoiler n’est nécessaire que pour ceux qui ne savent pas que souvent dans un opéra, c’est l’heroine qui meurt . Je viens de faire une édition du post pour expliquer mieux.

[Révéler] Spoiler:

Ah bah si c'est quand même Ann qui meurt

[L'Ombre Jaune]

Le cinéma de quartier (de la ville ?) 1 salle, 149 places, Art et Essai, fait une semaine spéciale Festival de Cannes 2021. Sont proposés :
- Annette
- Benedetta
- Onoda
- Bergman Island
- True Mothers

"Onoda", vu il y a une semaine, je conseille vivement.
Loin du style "blockbuster", mais malgré tout avec ce qu'il faut d'action pour rendre la narration crédible, c'est d'abord un scénario assez fidèle à l'histoire de ce (quasi) dernier soldat japonais combattant de WW2, sur une île des Philippines, issu d'une école militaire de commandos saboteurs, et s'étant finalement rendu en 1973.
Ensuite, il y a des moments poignants et d'autres qui sont quasi comiques, dans la manière de décrire l'obstination d'Onoda et de son dernier compagnon survivant pour refuser la réalité qui devrait pourtant se manifester de plus en plus fiablement à leurs sens : la guerre est finie !
Un passage édifiant peut mettre en lumière la manière dont on peut être involontairement victime de son auto-conviction de la manière d'appréhender des faits et de choisir clairement le camp du complotisme sans le savoir.

[Révéler] Spoiler:

La séquence où ils pensent avoir pu décoder un simple message sur une chaîne d'un poste radio pour en faire une indication militaire les enjoignant à rencontrer un "contact" qui leur dirait quoi faire, à grands renforts de techniques de décryptages nippons spécifiques à l'écriture de la langue en kanji. Et aussi en passant, leur incompréhension en entendant en direct le caractère poétique du message de Neil Armstrong lorsqu'il comparait les grandeurs de pas entre homme et humanité sur la Lune

[kobaia]

Bergman Island

Un couple de cinéastes (Chris et Tony) se rend à Fårö, l'île où Bergman a passé la fin de sa vie et tourné certains de ses films, pour écrire chacun le scénario de son prochain film. Tony s'en sort bien, Chris bloque un peu, sa fille lui manque.
Deux anciens amants (Joseph et Amy) se retrouvent à Fårö à l'occasion d'un mariage et renouent une liaison.
Entre la réalité (Chris et Tony) et la fiction (Joseph et Amy) c'est parfois difficile de faire la part des choses.

C'est un très joli film, très lumineux. La partie principale, malgré le talent de Vicky Krieps et Tim Roth, est moins intéressante que le film dans le film. La prestation de Vicky Krieps est de très bonne facture, celle de Mia Wasikowska excellente.
Les acteurs aussi sont très bons, mais leurs personnages sont plus anecdotiques que ceux de Chris et Amy.

A noter aussi l'aspect en partie autobiographique du film, puisque Mia Hansen-Løve a passé quelques temps en résidence d'artistes à l'île de Fårö avec son compagnon du moment, un certain Olivier Assayas.

A voir pour ceux qui l'ont raté en juillet, mais en étant un peu plus préparé que moi (je n'avais pas vu la bande-annonce, pas lu de synopsis, rien que dalle, nada, j'avais juste l'affiche en tête avec le nom de Mia Hansen-Løve et des interprètes). Et surtout à voir en étant reposé. J'étais rincée hier, et j'ai dormi 10 minutes. 10 petites minutes mal placées, puisque j'ai raté la charnière du film. Ce qui ne m'a pas empêché de me replonger dedans.

[nexus4]

Pour une grosse production, une vraie interview de réal avec de vraies questions et pas la bouillie de com habituelle.

[wamuu]

TOUT ce que fait le fossoyeur est à voir.

[Aleksi]

Par contre le film du monsieur qu'il interview n'est pas forcément à voir

[Pomponazzo]

Bon, vu Dune au prix d'un ennui surhumain et de ma santé auditive.

Villeneuve est décidément un premier de la classe, très appliqué, voire maniaque, mais sans âme, ni imagination, ni "vista", et (surtout) dénué de grâce, et de tout ce que requiert un roman comme celui de Herbert. Je ne l'ai pas relu depuis des lustres, mais tout ce qui fait son coeur battant est absent du film. C'est une adaptation scolaire purement illustrative et basse du plafond, à aucun moment je n'ai ressenti la moindre émotion, poésie ou lyrisme, ni même le sentiment dépaysant ou exotique d'être sur une autre planète, tellement tout est filmé terre-à-terre, en couleurs bien ternes, sans le moindre angle ou plan qui surnage. Parfois ça fleure bon la pub pour un parfum quelconque, mais la plupart du temps ce sont des champs-contrechamps d'une banalité consternante dans des bunkers en béton.

Le film de Lynch ne manquait certes pas de défauts, mais ça boxait dans une tout autre catégorie, au moins il regorgeait d'idées, de visions exubérantes et de vie. Ici tout est propret et bien lisse, sans le moindre relief ou proposition étonnante. C'est le très subtil Zimmer qui est chargé d'apporter un peu de tension en poussant les potars à fond sur sa sempiternelle soupe électro-world music au moment crucial. Combine éculée qui fait mal aux oreilles et que Denis nous avait déjà servie dans BR 2049 sans plus de réussite. Le casting fait plus ou moins le job, vu le peu qui lui est demandé, rien de bien marquant là non plus. A part le Baron à qui Denis fait singer Brando dans Apocalypse Now, on se demande bien pourquoi... Chalamet est bien fade et tristounet et je redoute le moment où il faudra qu'il incarne Muad'Dib. On nous en donne un aperçu dans un flash-forward particulièrement moche. Le final tombe comme un cheveu sur la soupe, et pour cause, le bouquin n'a jamais été envisagé en plusieurs épisodes, il aurait fallu travailler ça à l'écriture du scénar, mais là, non : "A suivre".

Mais la presse est unanime, et je pense que tout le monde va adorer. En plus Nolan vient de claquer la porte de la Warner, ce qui propulse directement le petit Denis au premier rang, et lui garantit à coup presque sûr de filmer l'autre moitié du premier livre et de lancer la série télé. Pour moi tout ça se résume à beaucoup d'efforts pour pas grand chose.

[ubr84]

que Denis nous avait déjà servie dans BR 2049 sans plus de réussite.

Ca me rassure, j'ai adoré BR 2049, ton commentaire me fait penser que du coup je vais aimer ce Dune

et pour cause, le bouquin n'a jamais été envisagé en plusieurs épisodes

Publié à l'origine sous forme de deux publications distinctes dans le magazine Analog en 1963-1964