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Boston Streets Brian Goodman - 2008
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Bon alors c'est clairement pas original mais c'est quand même vachement bien.
Tiré d'une histoire vraie donc, celle du réalisateur Brian Goodman ( et là on peut faire le parallèle avec le pas bien Il était une fois dans le Queens qui était aussi un réal qui raconte sa vie mais où on s'emmerdait tout au long du film ), alors comme je l'ai dit c'est pas original : une histoire d'amitié de 2 truands dans le quartier de Boston ( Mean Streetschez les Irlandais quoi ) mais c'est bien raconter et le casting assure bien.
Goodman écrit, réalise et joue dans le film et il s'en sort dans les 3 domaines, bon la réal est pas marquante mais y a pas de faute de gout, Goodman la joue sobre sans effet de style et sans en faire des tonnes sur des passages importants du film ( genre il se prend 3 balles à un moment et c'est filmé super sobrement ) et puis Boston ça claque toujours c'est vraiment une ville qu'on a plaisir à voir ( et dernièrement entre les Affleck et Mystic River on a été gâté, bon après y a du tâcheron comme Campbell qui s'y est frotter avec son absence naturel de talent et ça a donner le pitoyable Hors de Contrôle ).
Sur un schéma classique ( un poil trop éliptique, l'histoire étant au final assez ambitieuse, retraçant près de 40 ans de la vie de Goodman ) : petit trafic ( pendant 30 minutes c'est vraiment Mean Streets : pas de fil conducteur, succession de scénette avec les petits trafics ) et après ça s'accélère un peu, prison et rédemption avec la sortie de prison qui s'avère pas facile ( ça rappelle Bunker ), le film s'avère prenant ( et le coup éculé de la fausse fin fonctionne bien ).
Ce que j'ai bien aimé c'est le traitement du perso de Hawke, souvent dans ce genre de film le pote du héros c'est soit un boulet qui entraine le héros dans sa perte soit un petit excité qui tape sur tout ce qui bouge et là Hawke non c'est un truand pas de doute la dessus ( un peu tête brulé aussi mais loin des stéréotypes du genre ) mais c'est surtout un vrai pote qui ne laisse pas tomber son ami et ira même jusqu'à se sacrifier spontanément et il comprendra sa décision finale.
Ethan Hawke trouve ici vraiment un de ses meilleurs rôles, y commençait à me souler dans ses personnages de flics dépressifs ou de pauvre gars, là en truand tough guy ça le fait carrément
et puis on a un Marc Ruffalo qui livre une très très grosse performance, très bon dans les passages intimiste et excellent quand il tombe dans la dope et il a bien bossé son accent et son personnage de truand est facilement attachant ( surtout dans la seconde partie du film où on a vraiment envie qu'il s'en sorte ) et il passe vraiment par tous les sentiments, Amanda Peet est elle aussi très bien ( comme souvent, je l'aime bien elle ) et Goodman joue donc dans le film, le rôle du caid du quartier et il impose un charisme certain, ah sinon y a le frérot Walhberg et pas de surprise comme d'hab il est pas bon.
La BO intimiste est un peu anecdotique et pour un film avec des Irlandais ça manque un peu d'un soundtrack qui envoi du lourd.
Du bon petit film, dommage que la réalisation soit un peu quelconque mais c'est clairement recommandable.
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7/10[/center]
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Les Yeux de Julia Guillem Morales - 2009
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Bonne petite péloche tiré par le haut par une réalisation vraiment efficace et peut être bien le meilleur film du genre "aveugle au cinéma" ( pourquoi ce serait pas un genre
), bon j'exclus les trucs à base combattant ou de samourai, donc c'est meilleur que Les Yeux de Laura Mars et Jennifer 8, et c'est quasiment du même niveau qu'un Seule dans la nuit ( référence du genre ) par contre j'ai pas vu See No Evil ( et je ne cite pas certains truc pourri asiatique c'est fait exprès ), c'est à dire du très bon thriller ( car oui c'est clairement un thriller et pas un film d'horreur ).
Morales instille une vrai ambiance au frontière du fantastique avec ce tueur sois disant invisible et l'espace d'un moment il nous fait douter par rapport à l'aspect réel ou pas de ce tueur, d'ailleurs Moralès aurait dut laisser planer le doute un peu plus longtemps car le gars était vraiment à l'aise pour semer le doute et il a composé quelques plans vraiment réussit ( on pense à Darkness )
, bon après quand Julia devient aveugle y a une grosse baisse de suspens car de suite on sait qui est le coupable ( enfin moi dès que j'ai vu le plan sur le badge du gars j'ai tricard le truc bon après y a des astuces pour nous faire partir sur une fausse piste ), me manquait juste le mobile et le mobile s'avère plutôt correct, y a pas de gros WTF ou de twist venu de nul part.
Par contre tout ce qui est du traitement de la cécité est plutôt réussit, c'est une bonne idée ça la cécité progressive de l'héroine ( très original ) et une fois que Julia est vraiment aveugle on ne voit quasiment plus les visages des autres personnages ( ça fait drôle au début, c'est tout filmé de dos, en contre jour ou à mi hauteur ) sauf j'ai pas compris pourquoi celui du voisin pervers.
Le film est divisé en 3 tiers bien distinct le premier suit l'enquête mené par Julia qui ne croit pas au suicide de sa soeur et lors de cette partie Julia devient progressivement aveugle ( à chaque fois qu'elle est stressé ), le second est toute la partie ou elle est aveugle et le dernier tiers le film bascule dans un jeu de faux semblant pervers est vraiment très réussit.
Le film fait peut être 10 minutes de trop, ça traine un peu en longueur par moment, y avait moyen de faire un peu plus concis.
Niveau mise en scène c'est donc la grande classe, pour prendre un exemple de film récent comparable qui fait débat bein ça encule à sec Scream 4
, les choix de cadres sont toujours judicieux et on a pas de jump scar bidon, toute les séquences de suspens fonctionne à fond, le passage dans le noir éclairé par le flash de l'appareil photo est très réussit
mais ça me soule j'ai vu une scène similaire y a pas longtemps et je me souviens pas dans quel film, Morales tout au long du film joue très bien avec l'obscurité et ses jeux de lumière et la scène du portable :
fait un peu penser à la meilleure séquence de Tesis.
Le passage du tueur en vue subjective très giallo est vraiment réussit ( l'ombre du giallo planant tout au long du film et le plan final du méchant ça fait très hommage au Ténèbres d'Argento ).
Le tout étant en scope et avec une magnifique photo.
Par contre l'épilogue tant sur la forme que sur le fond m'a pas spécialement convaincu dans l'idée c'est beau mais à l'écran ça fait un peu pompeux.
Belen Rueda ( qui a des faux air de Julie Benz ) s'en sort à merveille dans un rôle ou ça peut vite tomber dans l'excès ( et pis putain quel corps, de la milf très affriolante !! et Morales film intelligemment son actrice, y a un vrai coté sexy qui se dégage sans que ce soit déplacé ou hors propos ), elle m'a carrément plus convaincu ici que dans L'orphelinat.
La BO est un peu faiblarde.
Oui les espagnols savent faire autre chose que des films de fantômes et ça fait plaisir et une fois de plus leur supériorité tant footbalistique que cinématographique nous rend jaloux.
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7/10[/center]