Ahhh mais si ! Ca apporte beaucoup même, énormément, tout ce qui contribue à créer une atmosphère, à enrichir des personnalités, tous ces petits "détails" qui font que ce média a ses propres spécificités et n'est pas un sous-produit de la littérature et du cinéma.
La puissance de Watchmen, ce n'est pas simplement l'histoire, c'est sa construction.
D'autant que la symétrie est un motif qui se retrouve partout dans l'œuvre. C'est évidemment la symétrie du test de Rorschach mais la symétrie c'est aussi le thème du double : la schizophrénie du personnage mais aussi le reflet que son masque renvoie à la personne qui le regarde.
La symétrie, c'est ensuite la symétrie du temps, le temps cyclique, l'inéluctable, l'éternel recommencement comme le rappelle le Doc Manhattan à la fin.
C'est la force de cette œuvre d'arriver à donner une cohérence esthétique à ces notions afin de les faire ressentir au lecteur de manière sensible et poétique, sans verser dans le verbiage ou la théorie.