lusabets a écrit:Peut-être 1913 ?
Je ne sais pas trop, mais, la date de 2013 me parait totalement erronée (faute de frappe non corrigée).
Ou alors, dans quel monde on vit ?
Arf !
Après tout, il existe bien des réglementations qui datent de très vieux qui ne sont jamais revues.
lusabets a écrit:Bon.
Ça valait tout de même le coup de pointer du doigt cette info, non ?
Pouffy a écrit:La loi a bien été abrogée en 2013 mais l'interdiction était partiellement levée en 1892 et 1909 et non applicable depuis des lustres. Bref, on est plus sur un reliquat administratif.
Après il reste du taf... quand je vois qu'au Japon les femmes ont toujours l'interdiction de porter des lunettes au travail.
HoutchyPoutchy a écrit:Pouffy a écrit:La loi a bien été abrogée en 2013 mais l'interdiction était partiellement levée en 1892 et 1909 et non applicable depuis des lustres. Bref, on est plus sur un reliquat administratif.
Après il reste du taf... quand je vois qu'au Japon les femmes ont toujours l'interdiction de porter des lunettes au travail.
Heuu ça me parait normal, d'où les femmes peuvent avoir des problèmes de vue au travail ? C'est bien connu, la myopie c'est l'apanage des hommes quand même !
« C'est un phénomène que l'on constate en librairie depuis quelque temps déjà, depuis un an et demi à deux ans », estime Frédéric Davy, libraire au sein de l'enseigne spécialisée Bulle, au Mans. « Ces titres à prix réduit sont un produit d'appel qui permet de remettre au jour un catalogue de fonds, surtout sur le roman graphique et les comics, et pas vraiment sur la BD traditionnelle. »
Urban Comics, filiale de Média-Participations, a fait partie des pionniers avec la collection « Le meilleur de Batman », au prix de 4,90 €. Panini, qui publie les super-héros Marvel, n'a pas tardé non plus avec des albums à la couverture cartonnée, certes, mais à un tarif autour de 6,99 €.
Du côté du roman graphique, Casterman a proposé une collection spéciale pour les 50 ans du Festival d'Angoulême, avec des albums primés, dont Silence de Didier Comès, Ici même de Jean-Claude Forest et Tardi ou encore Kiki de Montparnasse de Catel et Bocquet. Dargaud a avancé pour sa part plusieurs titres, plutôt récents, dont Pucelle de Florence Dupré la Tour et Mécanique Céleste de Merwan.
La question des publics survient rapidement, surtout dans le domaine des comics. Sur ce plan, un format et un prix plus légers peuvent tenter des lecteurs réticents. « Si Marvel ravit les spectateurs fans de super-héros depuis de nombreuses années avec ses films et séries, force est de constater que l’engouement n’est pas aussi fort autour des comics qui sont pourtant à l’origine du MCU. En effet, le comics reste encore un marché de niche en France (5,4 % du marché de la BD en valeur en 2022), les comics pouvant être perçus comme complexes de prime abord », admet Jean-François Schmitt, directeur de la division comics de Panini, qui publie les séries Marvel.
Une sélection d'histoires plutôt courtes, pour quelques euros, lèverait ainsi les barrières liées à l'investissement nécessaire pour entrer dans le monde des comics, où les récits, personnages et univers sont pléthoriques.
Les collections « poche » de tous les éditeurs s'appuient sur des catalogues de best-sellers, des titres plus ou moins récents, mais qui ont déjà rencontré un public en librairie et bénéficié d'une reconnaissance artistique ou médiatique.
Raison pour laquelle, notamment, l'édition indépendante aura plus de difficultés à s'engager dans cette voie, selon Olivier Bron, président du Syndicat des Éditeurs Alternatifs (SEA) et cofondateur de la maison 2024. « Nous y avons pensé régulièrement, à plusieurs, au SEA, mais ce type de propositions commerciales nécessitent d'avoir des fonds importants, des best-sellers qui ont des vies extrêmement solides, ainsi qu'une grande capacité de stockage. » Cela dit, le SEA a trouvé quelques exemples de livres de ses éditeurs membres qui, pour leur réimpression, « avaient changé de forme, pour être moins chers ».
Les éditeurs qui proposent ce type de collections veillent à maintenir un certain niveau qualitatif, pas toujours au rendez-vous par le passé, qui permet d'éloigner le spectre d'une dévaluation du format : habitué aux prix réduits, les lecteurs deviendraient plus réticents à payer plus. « Ce risque, je ne vais pas dire qu'il n'existe pas, mais je pense que ce pari des éditeurs en vaut la peine pour toucher un nouveau public », nuance Benoit Pollet, qui interroge : « Dirait-on aujourd'hui que le poche a dévalué la littérature ? »
Pour les éditeurs sollicités comme pour le président du groupe BD du SNE, des prix bas ne mettraient pas en danger la réputation de « beaux livres » de la bande dessinée, du roman graphique ou du comic. « Une BD sur deux reste achetée pour être offerte », rappelle Benoit Pollet, pour qui bon nombre d'éditeurs travaillent des objets aussi agréables à lire qu'à regarder. Il précise aussi que la réduction du format s'accompagne toujours d'une réflexion sur la « lisibilité des pages composées par les auteurs de BD, une contrainte que ne connait pas la littérature générale ».
Cette même contrainte limite les possibilités, pour certains éditeurs, de se lancer dans le poche. « L'édition indépendante accueille des œuvres très atypiques, dont le format est souvent unique », souligne Olivier Bron, président du SEA.
Évoquant sa propre expérience d'éditeur, il complète : « La forme du livre, chez 2024, est une réflexion cruciale pour la première édition. Nous craignons déjà le concept de collection, qui peut conduire à contorsionner des œuvres pour qu'elles s'adaptent à un cadre précis. Ce n'est pas si simple à mettre en application. » Toutefois, l'édition indépendante, grâce à cette même variété des formats, peut proposer toutes sortes de tarifs pour le lectorat.
Impossible, enfin, de ne pas penser au 9e art sériel japonais à propos de la résurgence des formats réduits : avec un prix par tome inférieur à 10 € — mais aussi une pagination plus resserrée et une impression noir et blanc —, certaines séries manga ont pu ancrer des habitudes chez de jeunes lecteurs.
« Je ne pense pas que ces formats soient adoptés pour concurrencer le manga, mais plutôt pour créer des passerelles entre les univers », propose Frédéric Davy — la librairie Bulle dispose d'une offre conséquente de mangas. « La question est cruciale : même si nous adorons le manga, nous sommes aussi à l'affût de solutions pour “accrocher” tous ces jeunes, pas forcément attachés au lieu où ils achètent. Comment les ouvrir à d'autres titres ? Car ce que l'on adore encore plus, c'est la diversité de la création au sein du 9e art. »
La production « poche » des éditeurs de bande dessinée ne représente qu'une infime fraction du volume annuel du secteur : en 2020, la production de la BD (recouvrant BD, comics et mangas) était estimée à 78 millions d'exemplaires par an, dont 60 % de nouveautés. Pour les titres, le niveau s'établissait à 10.245 par an, dont 42 % de nouveautés.
Ce secteur éditorial est celui qui s'appuie le plus sur la nouveauté, et l'apparition d'un nouveau format peut générer une certaine tension dans les rayonnages des librairies : l'inquiétude liée à la surproduction d'œuvres s'invite à la table. « Est-ce que ces exemplaires interviennent en remplacement de l'édition précédente, ou est-ce qu'ils prennent une autre place ? Il faudrait observer la manière dont les libraires installent ces titres », s'interroge Olivier Bron.
« Si c'est une façon de grignoter les rayonnages de l'édition de création, c'est délicat, mais c'est un peu tôt pour le dire, je pense », poursuit le président du SEA. « Je ne suis pas très inquiet sur le fait que cette offre puisse concurrencer directement nos livres, même si l'enjeu de l'espace en librairie reste toujours crucial. »
Nirm a écrit:Quant à recruter des lecteurs dans les gares... Je n'y crois pas une seconde.
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