Cooltrane a écrit:Mais oui, S'il n'y avait pas eu Caster et (A Suivre), j'aurais sans doute raté tout Taniguchi et Tanaka en "très grand format" (pour du manga), je n'aurais quasi rien lu de Nippon.
Xavier Guilbert a écrit:Cooltrane a écrit:Mais oui, S'il n'y avait pas eu Caster et (A Suivre), j'aurais sans doute raté tout Taniguchi et Tanaka en "très grand format" (pour du manga), je n'aurais quasi rien lu de Nippon.
Je n'ai pas les "versions Casterman" de Gon, mais je ne crois pas qu'elles aient été tellement plus grandes que le format des mes éditions japonaises, qui sont proches du format Sakka actuel. J'ai l'impression que les premières éditions (y compris de l'Homme qui marche) étaient au format japonais.
Xavier Guilbert a écrit:Cooltrane a écrit:Mais oui, S'il n'y avait pas eu Caster et (A Suivre), j'aurais sans doute raté tout Taniguchi et Tanaka en "très grand format" (pour du manga), je n'aurais quasi rien lu de Nippon.
Je n'ai pas les "versions Casterman" de Gon, mais je ne crois pas qu'elles aient été tellement plus grandes que le format des mes éditions japonaises, qui sont proches du format Sakka actuel. J'ai l'impression que les premières éditions (y compris de l'Homme qui marche) étaient au format japonais.
tom pouce a écrit:Pour l'homme qui marche, la dernière version est éditée dans le sens oriental de lecture et avec quelques planches en couleurs.
Les Aventuriers de l’Etrange sont en grande difficultés financières. Cette année 2023 est peut-être la dernière. Alors, je n’ai pas envie de baisser le niveau de qualité de ces, peut-être, derniers albums même si cela coûte plus cher à l’impression. Par respect pour les auteurs, sans qui la chaîne du livre n’existerait pas, et aussi par respect des lecteurs. Essayer de donner le plus bel écrin aux histoires est la moindre des choses. Si Les Aventuriers de l’Etrange sont au bord de la faillite, c’est principalement parce que les albums sont quasiment invisibles en librairie. Mon diffuseur actuel est à la peine et aucun autre plus solide se veut diffuser mes livres, sans même prendre le temps de les regarder pour se faire une idée, sans même prendre la peine de me rencontrer. A quoi bon faire tous ces efforts, tous ces sacrifices, sans jamais se verser de salaire, juste essayer de payer les factures et continuer un peu plus... Derek Laufman, Barbara Yelin, Nuria Tamarit, Rune Ryberg, Alexander Utkin, Ileana Surducan, etc. Que des auteurs tops niveau, star dans leur pays et ayant des vraies démarches d'auteurs. Des auteurs avec qui s'est créé un tres fort relationnel parce qu'il y a un immense respect de leur travail. Les Aventuriers de l'Etrange tiennent grâce à eux et ce relationnel à toute epreuve. Mais depuis 4, 5 mois, c'est devenu financièrement trop difficile. Et c'est terriblement démoralisant de constater malgré mes multiples relances que personne ne veux diffuser correctement mes livres. Que faut-il faire de plus ? Pour être tout à fait franc, voici l’état de nos ventes depuis 1er novembre (date du début d'Exercice) et jusqu’au 28 février :
1 588 albums vendus par moi-même en festival BD et dans la boutique des Aventuriers de l’Etrange, soit 17 426 €
249 albums vendus en librairie par l’intermédiaire de mon diffuseur, soit 1 770 €
En pourcentage, ça fait :
90,8% de ventes de BD par moi-même
84,3% si on parle en euros
Une telle différence est incroyable ! Je ne peux pas faire plus. Alors, croulant sous les dettes, le nombre de publications en 2023 a été drastiquement réduit à 4. Et il va falloir une extrême rigueur pour remonter la pente car, la vérité est criante : impossible de compter sur la diffusion déléguée pour vendre correctement.
Si Les Aventuriers de l’Etrange sont au bord de la faillite, c’est principalement parce que les albums sont quasiment invisibles en librairie.
HervB a écrit:La solderie vient ici de l'éditeur qui a préféré récupérer ses stocks que de les pilonner. Et rien n'interdit de solder une partie de ce stock tout en continuant de proposer le titre par les réseaux habituels, y compris au prix du neuf.
Après, c'est facile d'accuser Makassar de ne pas vendre les titres des Aventuriers de l’Etrange, il faut peut-être aussi se demander si on est sur un créneau viable, nonobstant la qualité des titres publiés. Faire de la création simili (plus ou moins) 48 CC (plus ou moins) jeunesse en étant un tout petit éditeur, ça ne me parait pas supportable en ces temps de surproduction. Effectivement, on est tout de suite invisibilisé par les nouvelles sorties. Les festival BD et les dédicaces qui vont avec ont toujours été un meilleur débouché mais il faut vouloir y passer ses WE à travers la France et la Belgique. Le petit bouquin sur la vie (et presque mort) des Éditions Kotoji est assez éclairant sur ces différents points.
mr_switch a écrit:
Quant aux Aventuriers de l’Etrange, je suis même étonné qu'ils soient encore là en 2023 (j'ai plusieurs fois vu leurs bouquins soldés en librairies/GSC, ce qui peut trahir des retours devenus impossibles)
HervB a écrit:La solderie vient ici de l'éditeur qui a préféré récupérer ses stocks que de les pilonner. Et rien n'interdit de solder une partie de ce stock tout en continuant de proposer le titre par les réseaux habituels, y compris au prix du neuf.
HervB a écrit:Après, c'est facile d'accuser Makassar de ne pas vendre les titres des Aventuriers de l’Etrange, il faut peut-être aussi se demander si on est sur un créneau viable, nonobstant la qualité des titres publiés.
HervB a écrit:Faire de la création simili (plus ou moins) 48 CC (plus ou moins) jeunesse en étant un tout petit éditeur, ça ne me parait pas supportable en ces temps de surproduction. Effectivement, on est tout de suite invisibilisé par les nouvelles sorties. Les festival BD et les dédicaces qui vont avec ont toujours été un meilleur débouché mais il faut vouloir y passer ses WE à travers la France et la Belgique. Le petit bouquin sur la vie (et presque mort) des Éditions Kotoji est assez éclairant sur ces différents points.
mr_switch a écrit:Les Aventuriers de l’Etrange a des atours d'éditeur régional(iste), sans en avoir le catalogue. Avec le temps, ses livres se réduisent à un rayonnement régional, sans doute parce que l'éditeur y fait sa pub lui-même (si on omet Angoulême qui est un cas un peu particulier, c'est à Royan que l'on a le plus de chance de voir le catalogue de l'éditeur. Royan est à 40km de Saintes, berceau de l'éditeur. J'avance ça après consultation de https://www.librairiesindependantes.com)
kilfou a écrit:J'aime bien le catalogue des Aventuriers à titre perso, mais il est difficile à vendre comparé à d'autres catalogues jeunesse.
Et en jeunesse, la clientèle suit les préconisations des libraires, donc si t'as pas lu les Aventuriers, tu vas pas le conseiller (oui lapalissade)
Pourquoi ne pas lire les Aventuriers ?
- parce qu'il est chez Makassar et que t'as pas forcément de compte chez eux (bon tous les spés BD en ont normalement, mais c'est pas là que la majeure partie de la bd jeunesse se vend)
- parce que la remise chez Makassar est plus faible qu'ailleurs, c'est donc moins rentable de vendre un titre chez eux qu'ailleurs
- parce que les commandes chez Makassar mettent 3 semaines à arriver donc bon...
- parce que Makassar est effectivement un peu restrictif sur les retours, passés 2 ans (ce qui est déjà pas mal), t'es obligé de les garder, les représentants ne font pas d'autorisation de retour. Donc quand la place manque, tu soldes.
Ca fait donc 4 raisons qui viennent du diff/distri plus que de l'éditeur on est d'accord.
Je suis prêt à faire l'effort de défendre un éditeur qui est chez Makassar (au hasard iLatina), mais parce que ça m'intéresse plus qu'un éditeur jeunesse qui sort un peu des sentiers battus.
Je vois pas vraiment de solutions pour les Aventuriers malheureusement, il est déjà chez le plus petit des diff généralistes, après on tombe vraiment dans la niche fanzinat/artisanat...
Voilà un point de vue de libraire sur la question
PtitCaporal a écrit:
Les Aventuriers de l'Etrange n'ont effectivement absolument rien de régionaliste. Oui, on est basé à Saintes mais on collabore uniquement avec des auteurs non français (hormis Pierre Wininger mais là, on est dans le registre patrimonial) : Roumanie, Allemagne, Espagne, Italie, Danemark, UISA, Canada et Russie, pour l'instant. Et l'impression se fait en Slovaquie.
Retourner vers Généralités sur la Bande Dessinée
Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 1 invité