Aildiin a écrit:productivite...
Autant le fait que considerer que les auteurs ne devraient pas vendre leurs planches me semble une absurdite...
A la fin, un artiste c'est une entreprise avec un seul employe qui est patron, employe, directeur marketing,...
j'admets tres bien qu'une grande partie des dessinateurs n'ait pas de revenus corrects en regard du travail fourni
Il y a 30 ans le dessinateur de BD pouvait dessiner et c'etait tout ce qu'il avait a faire.
Maintenant il doit etre communiquant et doit trouver de nouveau moyens de valoriser et de faire connaitre son travail
A la fin c'est bete et ca devrait pas etre le cas, mais c'est aussi une question de productivite
fanche a écrit:Aildiin a écrit:productivite...
C'est là que le bât blesse quand on parle d'art
zxcvbnm a écrit:A la fin c'est bete et ca devrait pas etre le cas, mais c'est aussi une question de productivite
En effet, donc on revient inéluctablement toujours à la même chose: la rentabilité. Donc si tu veux faire un truc de qualité, ça prend du temps. Et vu ce que ça te rapporte, ben tu n'en vis plus (pour la majorité). On va donc en effet vers la productivité, ce qui explique en partie le nombre de daubes vite fait mal fait avec un "style" graphique proche du gribouilli ou du deuxième album et suivants qui sont bâclés parce que le malheureux dessinateur débutant comprend qu'il s'est fait baiser, qu'au final ça lui prend beaucoup de temps pour ce que ça lui rapporte.
Donc soit il bâcle pour pouvoir produire (et paradoxalement ne vend pas parce qu'il produit de la merde, donc cercle vicieux), soit il lâche l'affaire parce qu'il comprend que s'il veut faire bien, ça va lui prendre du temps. Mais trop de temps par rapport à ce qui lui a été offert en avances sur droit....donc il lâche rapidement le truc... à moins d'un éventuel succès. Et encore...pour combien de temps?
Aildiin a écrit:Je suis d'accord le probleme c'est qu'on a 5000 albums qui sortent par an et ca c'est plus de l'art mais de la production de masse...
Et la chose qu'ils ont tous en commun en dehors d'etre des auteurs qui ont maintenant reussi et qu'ils sortent tous un titre tous les 6 mois au plus, des fois plus souvent...
zxcvbnm a écrit:Aildiin a écrit:Je suis d'accord le probleme c'est qu'on a 5000 albums qui sortent par an et ca c'est plus de l'art mais de la production de masse...
Et pourquoi les éditeurs peuvent se permettre de publier autant? Parce qu'ils paient une misère leurs auteurs.
Je ne vais pas citer son nom par respect, mais je vais te donner un exemple concret d'un dessinateur assez connu qui fait de la BD depuis plus de 20. Disons qu'il a "décollé" vraiment au début des années 2000. Le mec il a 30 BD à son actif. Il a travaillé avec pas mal d'éditeurs et scénaristes différents. Il a même fait quelques reprises de séries connues.
Tu sais combien on lui propose en moyenne d'avance sur droit pour un album FB classique? 1800 euros! Et c'est pas un débutant comme tu vois! C'est pas du foutage de gueule? Même si tu dessines vite et bien (ce qui est son cas) tu as intérêt à en aligner des pages pour vivre.
Et pourtant, il a eu la chance de faire un carton avec une série qui marchait bien à l'étranger, ben ça n'a pas empêché que même pas 2 ans après, il était à sec et depuis c'est assez galère, les contrats se font de plus en rares au point qu'il envisageait même de passer au crowdfunding. Il s'en sort difficilement. Alors qu'il a un public et 20 ans de métier derrière lui et que c'est un bon dessinateur!
Aildiin a écrit:fanche a écrit:Aildiin a écrit:productivite...
C'est là que le bât blesse quand on parle d'art
Je suis d'accord le probleme c'est qu'on a 5000 albums qui sortent par an et ca c'est plus de l'art mais de la production de masse...
Aildiin a écrit:Les editeurs payent une misere parce que les auteurs debutants acceptent.
Et les auteurs debutants acceptent parce que c'est leur passion et ils esperent un jour devenir le prochain Loisel ou Rosinski...
C'etait pareil dans les jeux video il y a 20 ans. les developers gagnaient une misere et bossaient 60h par semaine mais ils acceptaient parce qu'ils etaient jeune et c'etait leur passion.
zxcvbnm a écrit:Aildiin a écrit:Je suis d'accord le probleme c'est qu'on a 5000 albums qui sortent par an et ca c'est plus de l'art mais de la production de masse...
Et pourquoi les éditeurs peuvent se permettre de publier autant? Parce qu'ils paient une misère leurs auteurs.
Je ne vais pas citer son nom par respect, mais je vais te donner un exemple concret d'un dessinateur assez connu qui fait de la BD depuis plus de 20. Disons qu'il a "décollé" vraiment au début des années 2000. Le mec il a 30 BD à son actif. Il a travaillé avec pas mal d'éditeurs et scénaristes différents. Il a même fait quelques reprises de séries connues.
Tu sais combien on lui propose en moyenne d'avance sur droit pour un album FB classique? 1800 euros! Et c'est pas un débutant comme tu vois! C'est pas du foutage de gueule? Même si tu dessines vite et bien (ce qui est son cas) tu as intérêt à en aligner des pages pour vivre.
Et pourtant, il a eu la chance de faire un carton avec une série qui marchait bien à l'étranger, ben ça n'a pas empêché que même pas 2 ans après, il était à sec et depuis c'est assez galère, les contrats se font de plus en rares au point qu'il envisageait même de passer au crowdfunding. Il s'en sort difficilement. Alors qu'il a un public et 20 ans de métier derrière lui et que c'est un bon dessinateur!
tzynn a écrit:
On le sait: les éditeurs ne filtrent plus parce qu’ils ont peur de passer à côté d’un carton potentiel. Les frais d’impression ne coûtent plus rien. Et certains auteurs signent pour une bouchée de pain. Pourquoi changeraient ils la situation ? Aucune raison. D’ailleurs la SNE l’a indiqué récemment, cet état leur convient parfaitement.
Donc ça ne peut venir que des auteurs, qui peuvent négocier quand ils cartonnent, ou qui peuvent tenter de nouveaux modes d’éditions. Après on voit bien aussi que le fait qu’il n’y a plus aucun filtre à l’entrée côté éditeur fait qu’il n’y a aucune régulation du nombre d’entrants coté auteurs. Tout le monde peut décider de devenir auteur du jour au lendemain. Mais cela ne donne de facto plus un droit absolu à pouvoir en vivre
tzynn a écrit:
On le sait: les éditeurs ne filtrent plus parce qu’ils ont peur de passer à côté d’un carton potentiel. Les frais d’impression ne coûtent plus rien. Et certains auteurs signent pour une bouchée de pain. Pourquoi changeraient ils la situation ? Aucune raison. D’ailleurs la SNE l’a indiqué récemment, cet état leur convient parfaitement.
Donc ça ne peut venir que des auteurs, qui peuvent négocier quand ils cartonnent, ou qui peuvent tenter de nouveaux modes d’éditions. Après on voit bien aussi que le fait qu’il n’y a plus aucun filtre à l’entrée côté éditeur fait qu’il n’y a aucune régulation du nombre d’entrants coté auteurs. Tout le monde peut décider de devenir auteur du jour au lendemain. Mais cela ne donne de facto plus un droit absolu à pouvoir en vivre
tu sais combien on lui propose en moyenne d'avance sur droit pour un album FB classique? 1800 euros! Et c'est pas un débutant comme tu vois! C'est pas du foutage de gueule ?
tzynn a écrit:zxcvbnm a écrit:Aildiin a écrit:Je suis d'accord le probleme c'est qu'on a 5000 albums qui sortent par an et ca c'est plus de l'art mais de la production de masse...
Et pourquoi les éditeurs peuvent se permettre de publier autant? Parce qu'ils paient une misère leurs auteurs.
Je ne vais pas citer son nom par respect, mais je vais te donner un exemple concret d'un dessinateur assez connu qui fait de la BD depuis plus de 20. Disons qu'il a "décollé" vraiment au début des années 2000. Le mec il a 30 BD à son actif. Il a travaillé avec pas mal d'éditeurs et scénaristes différents. Il a même fait quelques reprises de séries connues.
Tu sais combien on lui propose en moyenne d'avance sur droit pour un album FB classique? 1800 euros! Et c'est pas un débutant comme tu vois! C'est pas du foutage de gueule? Même si tu dessines vite et bien (ce qui est son cas) tu as intérêt à en aligner des pages pour vivre.
Et pourtant, il a eu la chance de faire un carton avec une série qui marchait bien à l'étranger, ben ça n'a pas empêché que même pas 2 ans après, il était à sec et depuis c'est assez galère, les contrats se font de plus en rares au point qu'il envisageait même de passer au crowdfunding. Il s'en sort difficilement. Alors qu'il a un public et 20 ans de métier derrière lui et que c'est un bon dessinateur!
On le sait: les éditeurs ne filtrent plus parce qu’ils ont peur de passer à côté d’un carton potentiel. Les frais d’impression ne coûtent plus rien. Et certains auteurs signent pour une bouchée de pain. Pourquoi changeraient ils la situation ? Aucune raison. D’ailleurs la SNE l’a indiqué récemment, cet état leur convient parfaitement.
Donc ça ne peut venir que des auteurs, qui peuvent négocier quand ils cartonnent, ou qui peuvent tenter de nouveaux modes d’éditions. Après on voit bien aussi que le fait qu’il n’y a plus aucun filtre à l’entrée côté éditeur fait qu’il n’y a aucune régulation du nombre d’entrants coté auteurs. Tout le monde peut décider de devenir auteur du jour au lendemain. Mais cela ne donne de facto plus un droit absolu à pouvoir en vivre
corbulon a écrit:Ah bon le prix du papier est au plus bas alors ?
Erik Arnoux a écrit:tu sais combien on lui propose en moyenne d'avance sur droit pour un album FB classique? 1800 euros! Et c'est pas un débutant comme tu vois! C'est pas du foutage de gueule ?
Euh ? Alors ton pote "connu" doit avoir un souci quelque part ou alors il manque un zéro.
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