Le Tapir a écrit: Il faut tenir compte :
- de la grande production ( forcément y'aura de la vaisselle cassée et des débris de poterie derrière l'atelier)
- de l'évolution sémantique du médium ( il s'est passé pas mal de choses en bd sur les 20 dernières années)
- des modes graphiques actuelles (on est pas obligé d'aimer mais on ne regarde plus tout à fait le dessin comme l'Oncle Paul)
- de la diversité de l'offre (FB, INdé, Comics, manga, Bd de reportage, ect)
C'est essentiellement sur le premier point que le désaccord se joue. Le ratio BD publiées/BD potables me semble disproportionné.
Le souci étant en effet de définir ce qu'est une BD "potable" mais je t'assure, pour définir le potable du non potable, je prends bien en compte les deux autres points. Ce n'est pas parce que je n'aime pas par exemple des BD dans le style "Zora" "Princesse Sarah" et consorts que j'estime que ce n'est pas potable. C'est simplement différent et un style qui correspond plus à l'époque d'aujourd'hui pour les jeunes. J'en ai tout à fait conscience.
Donc le problème se situe dans cette alchimie compliquée qui est le savant mélange d'un scénario tout aussi potable que le dessin. Ou, si vraiment le dessin n'est pas top, qu'il soit compensé par un bon scénario (comme dans la série "Beauté" par exemple).
Aujourd'hui, ce que l'on retrouve le plus souvent, en dehors des goûts et des couleurs, c'est un mauvais dessin et/ou un mauvais scénario. Donc même pas l'un pour compenser l'autre. Et quand bien même l'un compense l'autre, ce n'est ni les bons dessinateurs, ni les bons scénaristes qui manquent donc pourquoi éditer des trucs moyens et de plus en plus souvent, il faut oser le mot: médiocres? Le nombre de BD qui sortent avec un niveau fanzine des années 90 est hallucinant. Et ce qui me pose problème, oui, c'est que la médiocrité de ce niveau devienne la nouvelle norme. Dans bande dessinée il y a "dessinée" donc j'attends un minimum au moins à ce niveau là.
Pour le dernier point, la diversité ne me dérange pas du tout. Le souci c'est qu'elle ne compense pas non plus les faiblesses évoquées ci -dessus.