D'un côté ouin-ouin les gens n'osent pas le numérique, de l'autre, ouin-ouin, je ne peux pas "posséder" mon bien dématérialisé. La contradiction est amusante.
L'abonnement (netflix et cie) est accepté pour l'audiovisuel, mais pas le livre. C'est bien que l'objet livre a une signification forte (plus forte que celle d'un film ou d'une musique en tout cas).
Le livre est un des rares objets parfaits. A part l'eau (et le feu), il est indestructible, pratique, léger, on peut le prêter, le donner, l'échanger, le feuilleter, l'annoter, l'oublier au fond d'une armoire pendant dix ans, le retrouver et le rouvrir comme si c'était hier. Pas d'update, de batterie ou de réseau, c'est magique, il ne tombe jamais en panne et peut tomber de quelques étages sans grosse casse.
Sa symbolique n'est pas négliger non plus. Le livre, c'est la parole sacrée, la connaissance. Ce sont les vieux volumes transmis de génération en génération ou ces vieux catalogues feuilletés dans le grenier d'un grand-parent. Tout ça ne s'efface pas en un clic.
Sa disparition a souvent été annoncée et il est encore là et se réinvente (les géniales boite-à-livre qui fleurissent partout) en permanence. Alors, liseuse électronique ou autre nouveauté révolutionnaire, amenez-les qu'il rigole un bon coup
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