alambix a écrit:Je rebondis tardivement là-dessus. Ton calcul est faux. Il a été dit ici qu'en moyenne sur un album à 15 €, l'auteur gagne 3 €.
Donc avec 1.000 ventes / an, il ne gagne pas 15.000 € annuel (15 x 1.000) mais 3.000 € (3 x 1.000).
Yannzemann a raison. Avec 1.000 albums vendu par an, et rien à côté, tu peux pas vivre "dignement".
Brian Addav a écrit:rho mais apprenez à lire les arguments des autres bordel, ce que vous êtes ch... quoi...
Tes 3€ c'est pour un dessinateur dans la système de la chaîne complète "auteur-éditeur-imprimeur-diffuseur-libraire" où rien ne bouge. Et effectivement, avec 3€ sur 15€, en en vendant 1000, on voit pas loin.
Mais si l'auteur arrivait à récupérer plus sur ces 15€, ce serait différent.
Et un gars qui s'auto-édite, exemple avec le crowfunding, il prend plus que ces 3€.
Sachant que le coût d'impression pour 1000 albums, au pire tu paies 2.5€ à l'unité mais tu peux avoir moins.
C'est l'avantage d'une campagne de financement, qui n'est que de la prévente avant création si on y réfléchit, (je caricature).
Si t'as ton financement, cad tes préventes, tu sais où tu vas. Et si t'en as prévendu 1000, en enlevant les coûts d'impression, il te reste 12500€ pour faire l'album et l'envoyer.
ça change complètement la donne.
Et donc, suivant le système où l'on se passe, on peut très bien s'en sortir avec uniquement 1000 ventes.
Tout dépend des frais que tu as.
tzynn a écrit:Donc non, un auteur ne peut pas vivre décemment avec 1000 exemplaires vendus par an s'il veut participer un tout petit peu à l'éco-système de l'édition.
alambix a écrit:Xavier Guilbert a écrit:En gros, un auteur de bande dessinée qui vendrait un livre à 15€, et récupérerait 100% de ces 15€ se retrouverait avec 15000€ de revenu annuel, avec 1000 ventes. A comparer avec un SMIC brut à 18255€ en 2019.
Je rebondis tardivement là-dessus. Ton calcul est faux. Il a été dit ici qu'en moyenne sur un album à 15 €, l'auteur gagne 3 €.
Xavier Guilbert a écrit:alambix a écrit:Xavier Guilbert a écrit:En gros, un auteur de bande dessinée qui vendrait un livre à 15€, et récupérerait 100% de ces 15€ se retrouverait avec 15000€ de revenu annuel, avec 1000 ventes. A comparer avec un SMIC brut à 18255€ en 2019.
Je rebondis tardivement là-dessus. Ton calcul est faux. Il a été dit ici qu'en moyenne sur un album à 15 €, l'auteur gagne 3 €.
J'ai mis en gras la partie importante de mon argumentation.
Brian Addav a écrit:rho mais apprenez à lire les arguments des autres bordel, ce que vous êtes ch... quoi...
Tes 3€ c'est pour un dessinateur dans la système de la chaîne complète "auteur-éditeur-imprimeur-diffuseur-libraire" où rien ne bouge. Et effectivement, avec 3€ sur 15€, en en vendant 1000, on voit pas loin.
Mais si l'auteur arrivait à récupérer plus sur ces 15€, ce serait différent.
Et un gars qui s'auto-édite, exemple avec le crowfunding, il prend plus que ces 3€.
Sachant que le coût d'impression pour 1000 albums, au pire tu paies 2.5€ à l'unité mais tu peux avoir moins.
C'est l'avantage d'une campagne de financement, qui n'est que de la prévente avant création si on y réfléchit, (je caricature).
Si t'as ton financement, cad tes préventes, tu sais où tu vas. Et si t'en as prévendu 1000, en enlevant les coûts d'impression, il te reste 12500€ pour faire l'album et l'envoyer.
ça change complètement la donne.
Et donc, suivant le système où l'on se passe, on peut très bien s'en sortir avec uniquement 1000 ventes.
Tout dépend des frais que tu as.
alambix a écrit:Euh ... tout le monde ici répète que les auteurs ont beaucoup de mal à vivre de leur passion. Ce que tu dis est quand même en totale contradiction, si pour toi gagner moins que le smic, c'est "vivre dignement".
alambix a écrit:Bref, il est faux d'imaginer qu'en se passant d'une maison d'édition, on ne fait que des économies.
yannzeman a écrit:Je suis d'accord, bien évidemment, avec Alambix (et tzinn).
Ce qui serait bien, c'est que des auteurs à petits tirages viennent s'exprimer ici, pour dire si on se trompe ou pas.
Si c'est suffisant de vendre 500 à 1000 albums ; et comment ça se passe les années suivantes (parce que, des auteurs qui produisent 1 album par an, ça à tendance à se faire rare !)
Xavier Guilbert a écrit:alambix a écrit:Euh ... tout le monde ici répète que les auteurs ont beaucoup de mal à vivre de leur passion. Ce que tu dis est quand même en totale contradiction, si pour toi gagner moins que le smic, c'est "vivre dignement".
1. il faudrait plutôt dire: "les auteurs ont beaucoup de mal à vivre de leur métier." Basculer systématiquement sur le côté "passion", c'est introduire dans l'équation une forme de rémunération (la passion, justement), qui devient par la suite une justification pour une situation au détriment des auteurs: "oui, ils sont mal payés, mais ils font un boulot qui leur plaît."
C'est amusant, parce que ce n'est jamais l'argument que l'on dégaine lorsque l'on parle des grands dirigeants de boîtes avec leurs parachutes dorés et leurs rémunérations mirifiques. Même chose chez les éditeurs -- je cite Vincent Montagne, président du SNE: "Soit on parle amour d’édition, soit on parle chiffres."
Euh non, tout le monde ne répète pas qu'il s'agit de passion.
Je suis le 1er à dire que c'est un métier comme un autre !
Et justement, toute la question pour moi, c'est de trouver la meilleure façon de rémunérer les auteurs dignement, en diminuant leur nombre pour augmenter leurs revenus (moins de parts, pour un même gateau)
2. yannzeman et consorts ont une vision très arrêtée de ce que veulent à la fois les lecteurs et les auteurs: d'un côté, de l'aventure en albums, de l'autre, des livres qui se vendent par milliers.
par centaines, plutôt ; par milliers, c'est les ventes de pas mal de BD grand public, comme le dernier Mac Callum, tiré à 12 000 exemplaires.
Sans prendre en compte que des livres qui vendent à un millier d'exemplaires peuvent satisfaire les uns comme les autres.
J'essaye de comprendre :
Des éditeurs proposant des livres qui se vendent à petit tirage (500 à 1000) tout en essayant de plaire au plus grand nombre pourraient vendre plus mais renoncent à en vendre plus ? Parce que si les livres à petit tirage ne se vendent pas plus, c'est pas uniquement un problème de distribution, mais aussi parce que le plus grand nombre des acheteurs ne les achètent pas, non ?
Alors qu'il y a des situations très diverses, et des attentes tout aussi diverses.
Ce que je veux dire par là, c'est qu'il n'y a pas qu'un seul modèle, mais plusieurs modèles qui coexistent au sein du marché.
On a des auteurs-artistes qui travaillent avec des éditeurs-passion,
et votre point 1 ????
(l'argument "passion" )
qui sont mus par ce que j'appelle "l'impérieuse nécessité de l'existence de l'oeuvre", et pour qui la rémunération est secondaire.
Vous confondez l'éditeur et l'auteur, alors.
Parce que, si j'ai bien compris le mouvement de colère des auteurs, c'est que leur rémunération est primordiale !
Ce sont eux qui se contentent d'être au RSA, parce que l'aventure éditoriale compte bien plus. Et qui sont ravis si ils arrivent à vendre 1000 exemplaires d'un bouquin qu'ils savent être exigeant, mais important à leurs yeux.
Amis auteurs ravis d'être au RSA, écrivez-nous ! Faites-nous part de votre bonheur de toucher le RSA !
Il y a aussi des auteurs qui travaillent avec des éditeurs "commerciaux" (à défaut d'un terme plus adapté), qui visent à toucher un large public, dans un "business model" adapté à cette ambition. Sauf que justement, on s'est rendu compte ces dernières années que ce business model s'est sacrément durci pour les auteurs, et débouche aujourd'hui sur une situation dans laquelle il y a bien une "création de valeur", mais que celle-ci est principalement captée par les intermédiaires et les éditeurs, et que l'auteur se retrouve précarisé alors même que ses livres se vendent correctement.
Pas si correctement que ça, puisque les tirages ne sont pas énormes, et le nombre de titres proposés est trop important pour être absorbé par les acheteurs. L'avalanche de nouveautés fait qu'un titre est chassé par la sortie d'un autre titre, dans les présentoirs.
Sachant que de plus, il ne bénéficie d'aucun statut qui lui permettrait de bénéficier des droits basiques auquel n'importe quel autre métier peu prétendre (congés maladie, congé maternité, formation, etc).
J'ai deux frères qui sont indépendants ; allez leur parler des droits basiques "auquel n'importe quel métier peut prétendre" !
Je me suis limité ici à ces deux exemples, mais il existe bien d'autres configurations, motivations et attentes.
La situation est complexe, et on voit bien combien la simplification à outrance finit par desservir le débat autour de ces questions. Ne serait-ce qu'en amalgamant systématiquement ou presque les deux types d'auteurs que j'ai évoqués -- je ne dis pas que l'auteur "commercial" n'aime pas ce qu'il fait, mais il est dans le cadre d'une transaction commerciale, et ce n'est pas un facteur qui devrait compter. Après tout, un plombier peut aimer son boulot, ça ne veut pas dire que ça autorise à le payer moins pour ses interventions.
yannzeman a écrit:Gardons l'image du plombier :
quand il y a trop de plombier, que se passe-t-il ?
bin certains (les meilleurs, par le bouche à oreillle) arrivent à en vivre, les autres déposent le bilan.
C'est la même logique qui devrait s'appliquer aux auteurs. Trop d'auteurs, trop d'oeuvres, pas assez de revenus pour tout le monde.
C'est juste ce que je dis.
Pouffy a écrit:yannzeman a écrit:Gardons l'image du plombier :
quand il y a trop de plombier, que se passe-t-il ?
bin certains (les meilleurs, par le bouche à oreillle) arrivent à en vivre, les autres déposent le bilan.
C'est la même logique qui devrait s'appliquer aux auteurs. Trop d'auteurs, trop d'oeuvres, pas assez de revenus pour tout le monde.
C'est juste ce que je dis.
Ce qu'on dit c'est que trop d'auteurs, trop d'œuvres, pas assez de revenus pour tous les auteurs (les autres acteurs de la chaîne ne se plaignent pas).
Réduire le nombre d'auteurs, c'est réduire le nombre d'œuvres et potentiellement réduite le chiffre d'affaire de la branche... et là les éditeurs ne veulent pas y aller.
yannzeman a écrit:J'essaye de comprendre :
Des éditeurs proposant des livres qui se vendent à petit tirage (500 à 1000) tout en essayant de plaire au plus grand nombre pourraient vendre plus mais renoncent à en vendre plus ? Parce que si les livres à petit tirage ne se vendent pas plus, c'est pas uniquement un problème de distribution, mais aussi parce que le plus grand nombre des acheteurs ne les achètent pas, non ?
yannzeman a écrit:Vous confondez l'éditeur et l'auteur, alors.
Parce que, si j'ai bien compris le mouvement de colère des auteurs, c'est que leur rémunération est primordiale !
Ce sont eux qui se contentent d'être au RSA, parce que l'aventure éditoriale compte bien plus. Et qui sont ravis si ils arrivent à vendre 1000 exemplaires d'un bouquin qu'ils savent être exigeant, mais important à leurs yeux.
Amis auteurs ravis d'être au RSA, écrivez-nous ! Faites-nous part de votre bonheur de toucher le RSA !
tzynn a écrit:On est tous d'accord pour dire qu'il y a un souci. Est-ce qu'on ne pourrait pas prendre le problème dans l'autre sens?
Quel serait selon vous une bonne répartition entre tous les acteurs, et qui fait quoi pour l'argent touché?
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