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C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition - 2010-2021

Pour discuter de tous les sujets généraux autour de la bande dessinée, des libraires, des éditeurs et des auteurs

Re: C'est la crise ?

Messagede alambix » 07/05/2019 10:13

Message précédent :
Le Complot a écrit:
alambix a écrit:9 ans et 500 pages plus tard, j'ai l'impression de lire les mêmes choses page après page ... [:kusanagui:3]
A vrai dire, je passe sur ce sujet 1 fois tous les 6 mois, et je lis quand même encore et toujours la même chose.

La vie c'est des cycles.


Bah vivement le deuxième cycle, alors ! Celui où les gentils auteurs se révoltent, et jettent un sortilège dans chaque 2ème case de la planche 8 de leurs albums, transformant les lecteurs en zombies, afin de les punir de ne pas avoir manifesté pour eux ! :D
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede Bolt » 07/05/2019 10:27

Jeff70 a écrit:Disons que, pour discuter de façon sérieuse d'un sujet de ce genre, il faudrait que tout le monde ait une compréhension minimale des principes de base sur lesquels repose le fonctionnement du système économique dans lequel nous vivons...

Il n'y a pas de problème à ce que tu expliques ou réexpliques les principes de base... C'est juste qu'à un moment donné, en ne regardant que par ce prisme, il n'y a plus qu'à se plier aux exigences du travail, manger des pâtes, payer ses impôts et tes abonnements, assister au même divertissement que son voisin pour occuper ses dimanches, et faire des gosses pour entretenir le système économique.

De toute manière, chacun campera ses positions. Et comme Nirm, je trouve les réactions de certains vraiment ridicules, pour ne pas dire consternantes.
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Re: C'est la crise ?

Messagede Le Complot » 07/05/2019 10:28

alambix a écrit:
Le Complot a écrit:
alambix a écrit:9 ans et 500 pages plus tard, j'ai l'impression de lire les mêmes choses page après page ... [:kusanagui:3]
A vrai dire, je passe sur ce sujet 1 fois tous les 6 mois, et je lis quand même encore et toujours la même chose.

La vie c'est des cycles.


Bah vivement le deuxième cycle, alors ! Celui où les gentils auteurs se révoltent, et jettent un sortilège dans chaque 2ème case de la planche 8 de leurs albums, transformant les lecteurs en zombies, afin de les punir de ne pas avoir manifesté pour eux ! :D

[:kusanagui:6]
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede yannzeman » 07/05/2019 11:16

désolé, je me suis absenté pour bosser, et quand je reviens, je constate mon retard...

Nirm a écrit:Je n'ai pas dit qu'on oubliait, mais tu as signé une pétition ? Oui
Tu as écrit à ton député à ce sujet ?
Tu es allé les soutenir pendant leur grève.

Et ta position sur le métier d'auteur est à l'image de ta conduite et de tes idées, elle change en fonction des arguments que l'on avance...
Si c'est un métier comme un autre, pourquoi faire entrer la notion de passion ?

L'un n'est pas incompatible avec l'autre.
Dans TOUS les métiers, certains l'exercent avec passion et d'autres pas.


Qu'est-ce qui serait différent d'un enseignant ?
Et pour cette profession, on bouge quand l'école du coin va fermer ou on met nos enfants dans le privé et le reste du temps ces mêmes enseignants qui éduquent et forment nos enfants (une préoccupation que tu mets souvent en avant dans tes posts) sont des privilégiés qui bossent 18h/semaine et ont trop de vacances...lol

Quel rapport avec le sujet qui nous occupe ?
j'ai cité le cas d'une profession qui manifeste sans arrêter de travailler, et qui au final n'obtient rien. Les écoles qui se bougent, elles obtiennent parfois justement parce qu'elles bougent, que la classe n'est pas assurée.
(en essayant de faire le lien avec ce que j'ai dit, parce que là, vous m'avez perdu)


Je ne te culpabilise pas (quand on prône le piratage en expliquant qu'on y est contraint par les vilains éditeurs, je ne vois pas quoi ajouter) je parle de responsabilité et d'entraide.
accuser d'égoïsme, c'est culpabiliser (et faire entrer la morale dans le sujet qui est économique)

Et je confirme, penser à sa gueule en premier c'est égoïste.
Parler d'offre et de demande c'est réduire la culture et l'art à quoi au juste ?

A du commerce. Ce qu'est la culture, en fin de compte (on l'a déjà évoqué plein de fois...).
La musique, le cinéma, la littérature ne sont pas des métiers comme les autres, en faire commerce exige un traitement particulier.

C'est votre vision des choses ; mais elle n'est pas partagée par tout le monde, acceptez-le.
Pour moi, c'est un commerce et des métiers comme les autres, ni plus ni moins.

Je dirais même que c'est, pour moi (et déjà évoqué aussi), moins important que les métiers d'alimentation, d'énergie, de transport ou de santé, qui devrait être, eux, beaucoup plus sanctuarisés par le politique.


Les auteurs ne demandent pas à vendre plus cher leur livre ni à ce que les libraires gagnent moins, ils demandent à ce que les règles de partage de la richesse qu'ils produisent soient revues pour pouvoir continuer à exercer un métier qu'ils ont choisi et qui nous est profitable.
Ne pas avoir de solution n'est pas un problème, ne pas trouver juste cette demande est l'illustration que lorsque tu dis que tu te soucies de leur sort et les soutiens c'est un mensonge de plus.
Tu n'es plus à ça près.

Relisez-moi.
Je ne suis absolument pas contre une meilleure répartition des richesses, bien au contraire.
Je dis juste que certains auteurs n'ont pas leur place, parce qu'ils ne produisent pas assez de richesses (et donc ceux là ne doivent pas être artificiellement maintenus dans cette profession)

Et, dans le combat des auteurs, je dis aussi que s'ils veulent aboutir à quelque chose, je pense qu'ils doivent tarir la source des revenus des éditeurs, cesser de produire (comme la grève des scenaristes US).


Peut-être qu'une grève générale serait utile, mais si les personnes qui profitent des créations ne sont pas convaincues de l'urgence de la situation, ça ne mènera nulle part.
Et vu les réactions ici, la route sera longue.

La grève des scénaristes US s'est déroulée dans l'indifférence des téléspectateurs ; elle a pourtant aboutie.
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede Pouffy » 07/05/2019 11:41

Jeff70 a écrit:Si tu ne comprends pas la notion de "création de richesse", tu peux la remplacer par celle de "valeur ajoutée".
La différence fondamentale entre un salarié et un non salarié, c'est que le salarié peut être rémunéré sur une valeur ajoutée qu'il ne crée pas lui-même.
C'est bien sûr le cas des fonctionnaires, payés avec des impôts, mais c'est aussi le cas de nombreux salariés du privé, rémunérés au moyen d'une valeur ajoutée qu'ils ne créent pas eux-mêmes, parce qu'ils ne fabriquent pas, et qu'ils ne vendent pas non plus (leur contribution aux résultats est "indirecte", c'est par exemple le cas d'un comptable).


Ca c'est le premier niveau d'approche. Et donc tu passes la rémunération du comptable en frais généraux. Dans une approche en coût complet tu utilises une clé de répartition pour redistribuer cette charge sur le prix des produits vendus. Donc, le comptable étant une charge, il faut le payer le moins possible. Cours d'économie de base des années 90-2000.

L'approche appliquée actuellement (surtout depuis 2007), c'est que le comptable te protège de plusieurs risques (réglementaires, fraudes, erreurs...). Dans une approche de cotation des risques, tu évalues ton exposition à ces risques avec les coûts bruts puis nets en fonction de ton dispositif de maîtrise de ce risque. Tu provisionnes comptablement en capitaux propres cette exposition. Le comptable reste une charge mais aussi celui qui peut diminuer ton exposition aux risques. Donc tu le paye en fonction de ça.

J'ai pris le cas du comptable mais ça fonctionne avec tout le reste.

Jeff70 a écrit:Au contraire, un non salarié ne peut être rémunéré que sur la valeur ajoutée qu'il crée lui-même, et qui correspond à la différence entre les recettes générées par son activité, et les différents frais et dépenses nécessaires pour réaliser cette même activité.
Par exemple, la valeur ajoutée créée par un médecin est égale au total des honoraires que lui versent ses patients, diminué des coûts (bureau, assistante, frais divers...) qu'il doit supporter pour faire son métier. Un indépendant n'est pas rémunéré sur la base du temps qu'il consacre à son travail, car seul le temps qui lui est payé par un client correspond à de la valeur ajoutée.


Médecin est un mauvais exemple. Tu as les fonctionnaires, les conventionnés, les non conventionnés. Pour les deux premiers, la rémunération est fixée par l'état (donc rien à voir avec une approche par la valeur ajoutée). De plus le numerus clausus bloque le déploiement de l'activité, donc absence de corrélation offre / demande.
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede alambix » 07/05/2019 11:43

Bolt a écrit:
Jeff70 a écrit:Disons que, pour discuter de façon sérieuse d'un sujet de ce genre, il faudrait que tout le monde ait une compréhension minimale des principes de base sur lesquels repose le fonctionnement du système économique dans lequel nous vivons...

Il n'y a pas de problème à ce que tu expliques ou réexpliques les principes de base... C'est juste qu'à un moment donné, en ne regardant que par ce prisme, il n'y a plus qu'à se plier aux exigences du travail, manger des pâtes, payer ses impôts et tes abonnements, assister au même divertissement que son voisin pour occuper ses dimanches, et faire des gosses pour entretenir le système économique.

De toute manière, chacun campera ses positions. Et comme Nirm, je trouve les réactions de certains vraiment ridicules, pour ne pas dire consternantes.


Pour ma part, je suis bien d'accord avec toi. Mais je suis réaliste et je sais que, malheureusement, le monde ne risque pas de s'améliorer. A tout point de vue.
J'ai pas l'impression, avec le vécu que j'ai, d'avoir constaté jusqu'ici la moindre amélioration dans le bon sens.
La planète se meurt, les espèces animales ou végétales disparaissent, les conflits se généralisent ou prennent une forme beaucoup + difficile à contrôler (terrorisme) ... La société toute entière devient violente et égoïste.

Je n'ai pas l'impression, en 40 ans, d'avoir vu d'amélioration écologique ou humaine dans ce monde. Au contraire.
Est-ce que je le souhaite ? Oui. Mais c'est un constat : je ne me berce plus d'illusion. Nous ne réfléchissons plus que par nos innovations technologiques comme preuve de modernité. Mais plus la technologie progresse, plus l'humanité disparait.
La technologie a encouragé le développement du terrorisme et a permis d'inventer des crimes qui n'existaient pas il y a 30 ans encore.

Est-ce que demain le public défilera dans la rue pour améliorer la condition des auteurs ? Je n'y crois pas une seconde. Çà ne signifie pas que je soit contre. Mais je n'y crois pas.
NIRM le dit : les "gens" compatissent quand ils sont touchés, concernés par une cause. Mais ne bougent pas une oreille dans le cas contraire. Notre société est comme çà.
Est-ce que nos enfants seront meilleurs ? J'espère. Mais pour notre génération, je n'ai plus -aucun - espoir.
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede alambix » 07/05/2019 11:56

yannzeman a écrit:désolé, je me suis absenté pour bosser, et quand je reviens, je constate mon retard...


Parce que poster ici, c'est pas du boulot ?!? :grrrr: :D
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede Xavier Guilbert » 07/05/2019 11:58

Jeff70 a écrit:Au contraire, un non salarié ne peut être rémunéré que sur la valeur ajoutée qu'il crée lui-même, et qui correspond à la différence entre les recettes générées par son activité, et les différents frais et dépenses nécessaires pour réaliser cette même activité. [...]
La valeur ajoutée d'un auteur de BD, est bien sûr égale au chiffre d'affaires public des albums qu'il a produits, diminué de l'ensemble des coûts nécessaires pour produire et diffuser les albums en question ( coûts d'édition, d'impression, de diffusion, y compris bien sûr la marge des libraires...).

Pas de problème là-dessus.
Par contre, ce que soulignent les auteurs aujourd'hui, c'est que d'un côté on a un secteur de l'édition florissant, avec des grands éditeurs qui réalisent des chiffres d'affaires importants; et que de l'autre on a les auteurs qui sont ceux qui, justement, apportent la fameuse valeur ajouté primordiale, et qui n'en récoltent que des miettes. Il y a donc un vrai problème structurel, qui résulte d'une série d'évolutions qui ont progressivement érodé l'assiette de leur rémunération.

En gros, historiquement, on a eu les grandes étapes suivantes:
- époque de la prépublication en magazine: prix à la page, et droits d'auteur sur les recueils dès le premier exemplaire vendu;
- transition vers l'album: à-valoir, et droits d'auteur sur les ventes dès le premier exemplaire vendu;
- concertation des éditeurs: à-valoir remplacés par des avances sur droit, droits d'auteur sur les ventes uniquement après remboursement;
- passage au forfait: avances sur droit non plus basées sur un tarif à la page mais remplacées par un forfait (dans un contexte d'augmentation de la pagination des ouvrages), droits d'auteur sur les ventes uniquement après remboursement;
Toutes ces évolutions se sont faites avec une concertation des éditeurs (ouvertement reconnue, cf. le bouquin de Dayez) pour proposer peu ou prou la même chose aux auteurs, et toujours dans un mouvement allant vers l'appauvrissement des auteurs.

Et encore une fois, les auteurs qui se sont manifestés contre ce système ne sont pas ces "auteurs-artistes qui vendent pas même 300 exemplaires mais voudraient être subventionnés comme les parasites qu'ils sont" (je paraphrase certains des discours entendus ici), mais des personnes comme Kris, Fabien Vehlmann ou Denis Bajram. Avec le soutien de Benoît Peeters, entre autres.
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede Nirm » 07/05/2019 12:25

Jeff70 a écrit:@ Nirm

Si tu ne comprends pas la notion de "création de richesse", tu peux la remplacer par celle de "valeur ajoutée".
La différence fondamentale entre un salarié et un non salarié, c'est que le salarié peut être rémunéré sur une valeur ajoutée qu'il ne crée pas lui-même.
C'est bien sûr le cas des fonctionnaires, payés avec des impôts, mais c'est aussi le cas de nombreux salariés du privé, rémunérés au moyen d'une valeur ajoutée qu'ils ne créent pas eux-mêmes, parce qu'ils ne fabriquent pas, et qu'ils ne vendent pas non plus (leur contribution aux résultats est "indirecte", c'est par exemple le cas d'un comptable).

Au contraire, un non salarié ne peut être rémunéré que sur la valeur ajoutée qu'il crée lui-même, et qui correspond à la différence entre les recettes générées par son activité, et les différents frais et dépenses nécessaires pour réaliser cette même activité.
Par exemple, la valeur ajoutée créée par un médecin est égale au total des honoraires que lui versent ses patients, diminué des coûts (bureau, assistante, frais divers...) qu'il doit supporter pour faire son métier. Un indépendant n'est pas rémunéré sur la base du temps qu'il consacre à son travail, car seul le temps qui lui est payé par un client correspond à de la valeur ajoutée.

Un fonctionnaire n'est pas un salarié.
Et j'aime bien ton histoire mais un fonctionnaire (comme une sage-femme) nest pas juste une histoire de valeur ajoutée, il peut fournir un service.
Parce qu'il n'y a pas que des biens dans l'économie et pas que des biens commerciaux.
Alors elle est où la richesse et la valeur ajoutée dont tu parles dans ces cas ?
Un médecin fournit un service. Et ses honoraires sont encadrés.
Et dans ses honoraires on a intégré depuis longtemps le temps passé à acquérir les connaissances qui servent à fournir ce service.
Un comptable, un taxi, un masseur, un livreur à domicile fournissent aussi un service.
De même, un salarié peut aussi créer de la valeur ajoutée, comme un ouvrier (salarié) qui conditionne des parfums ou un autre produit.


Le marché du livre est aussi soumis à des règles avec le prix unique, donc parler d'offre et de demande pour obtenir le prix d'équilibre est un peu hors sujet.


Jeff70 a écrit:La valeur ajoutée d'un auteur de BD, est bien sûr égale au chiffre d'affaires public des albums qu'il a produits, diminué de l'ensemble des coûts nécessaires pour produire et diffuser les albums en question ( coûts d'édition, d'impression, de diffusion, y compris bien sûr la marge des libraires...).

C'est ta définition. Pour moi c'est la valeur ajoutée d'un éditeur ce que tu décris.

C'est un peu comme si tu voulais nous expliquer que les producteurs de lait doivent être rémunérer sur les ventes en magasin et non pas par rapport à ce que leur achètent ceux qui conditionnent et vendent en grandes surfaces les bouteilles de lait.

L'auteur n'accroit pas la richesse d'un produit déjà créé, il crée une œuvre.
Et comme toute œuvre de création, le statut est particulier. On ne peut pas, décemment, ramener ça à votre résumé "valeur ajoutée, boulot passion, donc ta gueule ou change de taf".
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede Jeff70 » 07/05/2019 12:35

J'essayais juste de t'expliquer les principes élémentaires de l'économie de marché, que tu n'as manifestement pas compris...
Du point de vue économique, la création est un produit comme un autre, ce qui ne l'empêche pas d'avoir une signification et une importance particulière EN DEHORS DE L'ÉCONOMIE.

Cela étant dit, l'objet de ce forum c'est de parler de petits mickeys, pas de disserter sur les principes de l'économie de marché... :lol:
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede Jeff70 » 07/05/2019 12:45

Xavier Guilbert a écrit:
Jeff70 a écrit:Au contraire, un non salarié ne peut être rémunéré que sur la valeur ajoutée qu'il crée lui-même, et qui correspond à la différence entre les recettes générées par son activité, et les différents frais et dépenses nécessaires pour réaliser cette même activité. [...]
La valeur ajoutée d'un auteur de BD, est bien sûr égale au chiffre d'affaires public des albums qu'il a produits, diminué de l'ensemble des coûts nécessaires pour produire et diffuser les albums en question ( coûts d'édition, d'impression, de diffusion, y compris bien sûr la marge des libraires...).

Pas de problème là-dessus.
Par contre, ce que soulignent les auteurs aujourd'hui, c'est que d'un côté on a un secteur de l'édition florissant, avec des grands éditeurs qui réalisent des chiffres d'affaires importants; et que de l'autre on a les auteurs qui sont ceux qui, justement, apportent la fameuse valeur ajouté primordiale, et qui n'en récoltent que des miettes. Il y a donc un vrai problème structurel, qui résulte d'une série d'évolutions qui ont progressivement érodé l'assiette de leur rémunération.

En gros, historiquement, on a eu les grandes étapes suivantes:
- époque de la prépublication en magazine: prix à la page, et droits d'auteur sur les recueils dès le premier exemplaire vendu;
- transition vers l'album: à-valoir, et droits d'auteur sur les ventes dès le premier exemplaire vendu;
- concertation des éditeurs: à-valoir remplacés par des avances sur droit, droits d'auteur sur les ventes uniquement après remboursement;
- passage au forfait: avances sur droit non plus basées sur un tarif à la page mais remplacées par un forfait (dans un contexte d'augmentation de la pagination des ouvrages), droits d'auteur sur les ventes uniquement après remboursement;
Toutes ces évolutions se sont faites avec une concertation des éditeurs (ouvertement reconnue, cf. le bouquin de Dayez) pour proposer peu ou prou la même chose aux auteurs, et toujours dans un mouvement allant vers l'appauvrissement des auteurs.

Et encore une fois, les auteurs qui se sont manifestés contre ce système ne sont pas ces "auteurs-artistes qui vendent pas même 300 exemplaires mais voudraient être subventionnés comme les parasites qu'ils sont" (je paraphrase certains des discours entendus ici), mais des personnes comme Kris, Fabien Vehlmann ou Denis Bajram. Avec le soutien de Benoît Peeters, entre autres.


____________________________________________

Il me parait évident que l'évolution du secteur de l'édition, en particulier dans le domaine de la BD, a conduit à une situation dans laquelle seuls les auteurs qui ont du succès tirent vraiment leur épingle du jeu, conformément à ce que j'expliquais plus haut.
Mais la contrepartie positive, pour les aspirants-auteurs, est que la BD est aujourd'hui un domaine "ouvert" dans lequel chacun peur tenter sa chance.
Et je ne pense pas qu'il soit possible, aujourd'hui, de revenir au système de salariat des auteurs et de "cooptation fermée" qui fonctionnait à l'époque des hebdomadaires de BD.

Naturellement, cela ne signifie pas qu'il n'y ait pas d'améliorations à apporter au système actuel, mais il faut commencer par faire l'effort de bien comprendre son fonctionnement pour voir comment il pourrait évoluer de façon réaliste.
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede Le Complot » 07/05/2019 13:11

alambix a écrit:
yannzeman a écrit:désolé, je me suis absenté pour bosser, et quand je reviens, je constate mon retard...


Parce que poster ici, c'est pas du boulot ?!? :grrrr: :D

C'est toi que l'on voit quand tu médis, maintenant, tu seras au courant.
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede LeJoker » 07/05/2019 13:21

Xavier Guilbert a écrit:
Et encore une fois, les auteurs qui se sont manifestés contre ce système ne sont pas ces "auteurs-artistes qui vendent pas même 300 exemplaires mais voudraient être subventionnés comme les parasites qu'ils sont" (je paraphrase certains des discours entendus ici), mais des personnes comme Kris, Fabien Vehlmann ou Denis Bajram. Avec le soutien de Benoît Peeters, entre autres.

[/quote]

Justement, puisque ces auteurs ont, réunis, une puissance financière certaine, et puisqu'ils savent qu'un business model alternatif est nécessaire et viable, pourquoi ne pas fonder ce business model qu'ils appellent de leurs voeux ?

T'es pas content, tu modifies la configuration du marché.
ça se fait dans tous les autres secteurs.
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede alambix » 07/05/2019 13:28

Le Complot a écrit:
alambix a écrit:
yannzeman a écrit:désolé, je me suis absenté pour bosser, et quand je reviens, je constate mon retard...


Parce que poster ici, c'est pas du boulot ?!? :grrrr: :D

C'est toi que l'on voit quand tu médis, maintenant, tu seras au courant.


Rien compris :shock:
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede Le Complot » 07/05/2019 13:30

Ok ;)
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede alambix » 07/05/2019 13:44

Le Complot a écrit:Ok ;)
Le Complot a écrit:Ok ;)


Çà m'avance pas beaucoup (je dis pas çà pour médire) :D
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede Nirm » 07/05/2019 13:53

Jeff70 a écrit:J'essayais juste de t'expliquer les principes élémentaires de l'économie de marché, que tu n'as manifestement pas compris...
Du point de vue économique, la création est un produit comme un autre, ce qui ne l'empêche pas d'avoir une signification et une importance particulière EN DEHORS DE L'ÉCONOMIE.

Cela étant dit, l'objet de ce forum c'est de parler de petits mickeys, pas de disserter sur les principes de l'économie de marché... :lol:

T'es mignon mais l'économie de marché c'est offre vs demande donne prix d'équilibre.
Avant c'est un nouveau marché, après le marché est mature.
Ici, tu n'as pas cette notion puisque le prix est fixé pour tous les revendeurs.
Donc pas de concurrence qui profiterait au client.
On n'est pas dans un marché sans régulation et très loin de Keynes et ses principes.

On veut nous expliquer que la création de BD est un marché comme un autre, tu nous sors des définitions qui ne s'appliquent pas à l'acteur dont on parle (les auteurs) et avec d'autres, tu compares ça à d'autres secteurs.
Je reprends vos arguments et :
- prouve que le "change de job si t'es pas content" peut s'appliquer à pleins d'autres secteurs, personnes qui ne le font pas sans que vous réagissiez de la même manière.
- cite des exemples où le fait d'être non salarié n'est pas un critère pour classer le fruit de l'activité dans la case valeur ajoutée.
- contredis tes exemples

C'est une activité et un marché spécifique qui a muté ces dernières années et je ne comprends pas comment des soit disants amateurs de BD réagissent comme vous le faîtes.
Les auteurs ont certainement des torts mais ne pas vouloir les aider et nier leur manque de poids dans les négociations c'est égoïste et ridicule. À croire que tu n'as jamais pu compter sur la sympathie et la compréhension des autres pour profiter des acquis de ta branche.
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede alambix » 07/05/2019 14:06

Nirm a écrit:
Jeff70 a écrit:J'essayais juste de t'expliquer les principes élémentaires de l'économie de marché, que tu n'as manifestement pas compris...
Du point de vue économique, la création est un produit comme un autre, ce qui ne l'empêche pas d'avoir une signification et une importance particulière EN DEHORS DE L'ÉCONOMIE.

Cela étant dit, l'objet de ce forum c'est de parler de petits mickeys, pas de disserter sur les principes de l'économie de marché... :lol:

T'es mignon mais l'économie de marché c'est offre vs demande donne prix d'équilibre.
Avant c'est un nouveau marché, après le marché est mature.
Ici, tu n'as pas cette notion puisque le prix est fixé pour tous les revendeurs.
Donc pas de concurrence qui profiterait au client.
On n'est pas dans un marché sans régulation et très loin de Keynes et ses principes.


Euh ... sauf ton respect, tu confonds concurrence entre revendeur, et concurrence entre produit similaire.
Le prix unique empêche la concurrence entre la GS et les petits libraires, mais n'empêche pas la "concurrence" entre albums.
L'offre est bien plus important actuellement en matière d'albums disponibles, même en comptant uniquement les sorties, que le budget moyen d'un lecteur permet d'acheter.
Donc, fatalement, oui quand tu sors ton album, tu es en concurrence avec tous les autres.
Comme lorsqu'un film sort, il est en concurrence avec les autres sorties.
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede Nirm » 07/05/2019 14:49

alambix a écrit:Euh ... sauf ton respect, tu confonds concurrence entre revendeur, et concurrence entre produit similaire.
Le prix unique empêche la concurrence entre la GS et les petits libraires, mais n'empêche pas la "concurrence" entre albums.
L'offre est bien plus important actuellement en matière d'albums disponibles, même en comptant uniquement les sorties, que le budget moyen d'un lecteur permet d'acheter.
Donc, fatalement, oui quand tu sors ton album, tu es en concurrence avec tous les autres.
Comme lorsqu'un film sort, il est en concurrence avec les autres sorties.

C'est toi qui ne comprends pas de quoi je parle.
Quand un marché se crée, par exemple les abonnements de téléphonie mobile, tu as bien une concurrence qui joue en faveur du client (ce que tu appelles la concurrence revendeur). Et le marché est censé atteindre sa maturité quand le prix du même produit est stabilisé (toute chose étant égale par ailleurs comme on dit, pas de nouvel acteur notamment).

Pour le livre, ce n'est pas possible de jouer sur ce levier puisque le prix est le même pour tous les revendeurs.
Et on invente d'autres manières d'attirer le client (livraison gratuite, goddies, exclu, tirages exclusifs à une chaîne) ou rogner sur ses charges pour augmenter sa marge (zéro stock etc).

La concurrence entre les livres elle existe et existera, de par le format, ou la pagination, l'auteur, le sujet.
Ce n'est pas mon propos.
Quand on parle d'économie de marché on parle bien du même produit (un abonnement de x heures, un kilo de banane).
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede alambix » 07/05/2019 16:01

Nirm a écrit:C'est toi qui ne comprends pas de quoi je parle.
Quand un marché se crée, par exemple les abonnements de téléphonie mobile, tu as bien une concurrence qui joue en faveur du client (ce que tu appelles la concurrence revendeur). Et le marché est censé atteindre sa maturité quand le prix du même produit est stabilisé (toute chose étant égale par ailleurs comme on dit, pas de nouvel acteur notamment).


Non.
Lorsque je travaillais dans la téléphonie (en grande distribution), les prix m'étaient communiqués, et imposés, par les opérateur.
SFR me donnait sa grille de tarif par exemple pour le Nokia 3310 (129 € en prépayé, 29 € en abonnement 2h etc ...).
Et on retrouvait le même portable, au même tarif, dans les enseignes SFR, ou chez Auchan et Leclerc.
Il n'y avait pas de "concurrence revendeur".
Pour info, nous étions commissionnés par l'opérateur après la vente, la commission venant compenser l'écart (important) entre le PV réel de l'appareil et le prix consommateur. Cette commission était conditionnée par le respect des règles du contrat, à savoir suivre cette grille de prix.

Il n'y a que sur les téléphones nus que nous étions libres, car non-commissionnés derrière. Mais c'était un marché extrêmement marginal à l'époque.

La concurrence, elle était entre les opérateurs (Bouygues pouvait vendre le Nokia moins cher que SFR), ou entre les constructeurs (Alcatel pouvait essayer de concurrencer Nokia en vendant son OT301 moins cher que le 3310).

Mais la concurrence, elle se jouait peut-être sur le prix, mais aussi et surtout sur tout le reste : le design, les fonctions, l'autonomie, la qualité des sonneries et/ou de l'appareil photo, la renommée de l'appareil etc ...
Dire que la concurrence ne joue que sur le prix est faux.

Le point abordé par Jeff, et qu'il s'explique si je l’interprète mal, c'est qu'aujourd'hui le marché de la BD est-elle qu'il existe une concurrence naturelle entre albums.
Quand tu as un budget BD de 30 euros / mois, tu fais une sélection drastique dans les sorties. D'où une concurrence entre l'offre supérieure à la demande.
S'il y avait moins de sorties, celles-ci se vendraient (peut-être) mieux.
Dernière édition par alambix le 07/05/2019 16:03, édité 1 fois.
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Re: C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition

Messagede yannzeman » 07/05/2019 16:07

guiaum a écrit:Je dois dire que je suis assez outré: On est quand même sur un forum d'amateurs de BD, et le manque d'empathie que beaucoup ont ici envers les auteurs me parait assez effrayant. Cela montre bien dans quelle société nous vivons.


Et quand les uns et les autres s'écharpent sur l'économie de marché, vous la sentez, l'empathie, là ? :-D

Se soucier du bien-être des auteurs, ça passe aussi par la prise en compte de la surproduction, dans un marché de la BD déjà saturé et avec un lectorat en baisse. Parce que, au delà d'un bien culturel, c'est un produit, et qui obéit à la logique économique.

Et c'est aussi se soucier de la planète (tout ce gaspillage en papier, en encre, en distribution, en retour, en destruction...), donc des êtres qui la peuplent.
de la bonne vraie compassion globale, comme l'aime le microcosme médiatique. ;)

Et pour revenir aux auteurs, si rien ne change, leur vie ne changera pas.
Nous sommes quelques uns à proposer des solution radicales ; mais je ne les pense pas assez solidaires pour les tenter.
Ce que, nous autres, lecteurs, avons fait jusque là n'a rien changé. Alors un peu de compassion en plus ou en moins, la belle affaire.

Le seul levier, c'est nos dépenses.
Et visiblement, là aussi, rien ne change, alors les éditeurs continuent sur le même rythme et aux mêmes conditions.
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