Jeff70 a écrit:@ Nirm
Si tu ne comprends pas la notion de "création de richesse", tu peux la remplacer par celle de "valeur ajoutée".
La différence fondamentale entre un salarié et un non salarié, c'est que le salarié peut être rémunéré sur une valeur ajoutée qu'il ne crée pas lui-même.
C'est bien sûr le cas des fonctionnaires, payés avec des impôts, mais c'est aussi le cas de nombreux salariés du privé, rémunérés au moyen d'une valeur ajoutée qu'ils ne créent pas eux-mêmes, parce qu'ils ne fabriquent pas, et qu'ils ne vendent pas non plus (leur contribution aux résultats est "indirecte", c'est par exemple le cas d'un comptable).
Au contraire, un non salarié ne peut être rémunéré que sur la valeur ajoutée qu'il crée lui-même, et qui correspond à la différence entre les recettes générées par son activité, et les différents frais et dépenses nécessaires pour réaliser cette même activité.
Par exemple, la valeur ajoutée créée par un médecin est égale au total des honoraires que lui versent ses patients, diminué des coûts (bureau, assistante, frais divers...) qu'il doit supporter pour faire son métier. Un indépendant n'est pas rémunéré sur la base du temps qu'il consacre à son travail, car seul le temps qui lui est payé par un client correspond à de la valeur ajoutée.
Un fonctionnaire n'est pas un salarié.
Et j'aime bien ton histoire mais un fonctionnaire (comme une sage-femme) nest pas juste une histoire de valeur ajoutée, il peut fournir un service.
Parce qu'il n'y a pas que des biens dans l'économie et pas que des biens commerciaux.
Alors elle est où la richesse et la valeur ajoutée dont tu parles dans ces cas ?
Un médecin fournit un service. Et ses honoraires sont encadrés.
Et dans ses honoraires on a intégré depuis longtemps le temps passé à acquérir les connaissances qui servent à fournir ce service.
Un comptable, un taxi, un masseur, un livreur à domicile fournissent aussi un service.
De même, un salarié peut aussi créer de la valeur ajoutée, comme un ouvrier (salarié) qui conditionne des parfums ou un autre produit.
Le marché du livre est aussi soumis à des règles avec le prix unique, donc parler d'offre et de demande pour obtenir le prix d'équilibre est un peu hors sujet.
Jeff70 a écrit:La valeur ajoutée d'un auteur de BD, est bien sûr égale au chiffre d'affaires public des albums qu'il a produits, diminué de l'ensemble des coûts nécessaires pour produire et diffuser les albums en question ( coûts d'édition, d'impression, de diffusion, y compris bien sûr la marge des libraires...).
C'est ta définition. Pour moi c'est la valeur ajoutée d'un éditeur ce que tu décris.
C'est un peu comme si tu voulais nous expliquer que les producteurs de lait doivent être rémunérer sur les ventes en magasin et non pas par rapport à ce que leur achètent ceux qui conditionnent et vendent en grandes surfaces les bouteilles de lait.
L'auteur n'accroit pas la richesse d'un produit déjà créé, il crée une œuvre.
Et comme toute œuvre de création, le statut est particulier. On ne peut pas, décemment, ramener ça à votre résumé "valeur ajoutée, boulot passion, donc ta gueule ou change de taf".