Nirm a écrit:le SMIC est un accord de branche et est réévalué régulièrement.biborax a écrit:cela vaut aussi pour les employés ou les ouvriers payés au smic et qui resteront toute leur "carrière" au smic
Les organisations sociales font régulièrement pression sur les employeurs et/ou l'état pour débloquer une prime, obtenir une revalorisation.
Et en reprenant vos réponses, je dirais que "personne ne les force à faire ce métier", et s'il ne paie pas assez, "il suffit d'en changer"...
Avec ce genre de discours on ne s'en sort pas.
Ce n'est pas parce que Bilal ou 2 agriculteurs gagnent bien leur vie que le système est juste.
Ce n'est pas parce qu'un chef de rayon à Carrefour gagne ses primes que la caissière qui aime ce qu'elle fait doit se contenter de ce qu'elle gagne.
L'idée est juste de savoir si tu trouves que la rémunération des auteurs est juste.
Nirm a écrit:Ben change de métier si ça paie pas.
biborax a écrit:Nirm a écrit:Ben change de métier si ça paie pas.
pas de diplôme, pas de formation spécifiques, donc salaire minimum pas plus. Les employeurs ne vont pas payer plus que le smic juste pour le plaisir de leur employé
yannzeman a écrit:Et donc, pour que les choses changent, il faudrait une vraie grève de la création, non ?
Nirm a écrit:yannzeman a écrit:Et donc, pour que les choses changent, il faudrait une vraie grève de la création, non ?
Il faudrait déjà que ceux qui clame haut et fort aimer la BD et la soutenir comprennent la situation et adhèrent aux revendications.
Quand l'opinion publique est de ton côté, le politique suit.
Nirm a écrit:Non, l'opinion publique n'est pas derrière, elle la soutient de loin quand elle y pense. D'ailleurs tu le dis toi-même, c'est seulement quand cela les concerne.
Une fois chez toi bien tranquille, tu oublies la sage-femme et ne ressors pas pour manifester avec elle.
Bref, je pense avoir fait le tour, je trouve juste les "change de boulot" et autre "ouais mais c'est un métier passion" profondément égoïste et ridicule. Totalement dans l'air du temps en somme.
yannzeman a écrit:D'ailleurs, Guilbert nous a affirmé ...
Les temps sont durs pour la BD franco-belge. Alors que les auteurs se soulèvent face aux nouvelles dispositions du gouvernement qui n'en fini plus de leur rajouter des taxes, certains artistes jettent l'éponge à la figure d'un monde qu'ils ne semblent plus accepter.
Ainsi, quelques jours après avoir appris que Bruno Maïorana arrêtait l'art séquentiel, c'est au tour de Philippe Bonifay, l'auteur de Zoo ou La Compagnie des Glaces, de mettre un terme à une carrière qui aura duré plus de trente ans.
C'est sur son Facebook qu'il a fait l'annonce, avec des mots assez durs envers une industrie qui semble de plus en plus proche d'une crise significative.
luc Brunschwig a écrit:L'offre, la surproduction l'a uniformisée, de la même façon qu'elle l'avait déjà fait à la fin des années 80 avec le trop plein de sous-7 vie de l'Epervier et les mièvreries uniformes produites alors par Media Participations. On ne surproduit pas dans la créativité, on surproduit dans la contre-façon, en essayant de copier le succès du voisin ou en s'auto-copiant. Ca ne veut pas dire qu'il n'y a pas là-dedans quelques albums de qualité, mais en uniformisant tout, du dessin, à la couverture en passant par le scénario, tout se ressemble tellement, qu'il est difficile de repérer d'emblée sur les étales le talent dans le nouveau sous-Lanfeust, le nouveau sous-Largo ou le nouveau sous-Titeuf...
On fait ça parce que ça doit se vendre tout seul avec le nouveau tome du modèle dont on poursuit le succès, mais quand le lecteur s'est pris 10, 20 sous-merde, pour un truc bonnard, tout s'effondre et ce n'est pas le libraire saoûl de voir d'ébouler tous ces ersatz qui va aller s'amuser à séparer le grain de l'ivraie...
Une vente qui doit se faire toute seule nécessite qu'on offre de la qualité, sinon, on perd la confiance des lecteurs (surtout quand il n'y a jamais de tome 2) et une fois la confiance perdue, le marché s'effondre... La Bd est avant tout un art du plaisir... personne n'est assez stupide pour continuer d'acheter (très ? trop ?) chers des bouquins qui n'en fournissent aucun, ni visuel, ni intellectuel... Et c'est là où on est bien merdeux en ce temps de crise, c'est que la plupart des éditeurs, à force de piller le porte monnaie des lecteurs avec des BD à 13 euros, mal encadrées, mal finies, à la limite de l'amateurisme, à force de trahir le contrat en apportant pas de suite aux séries entamés, ont convaincu les lecteurs d'arrêter de "tenter" la loterie à 13 euros le billet trop souvent perdant.
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