yannzeman a écrit:mome a écrit:
En clair, si vous lisiez exclusivement du Tintin, Astérix,... et leurs succédanés, il n'y aurait pas de crise.
Et donc, pour vous, il n'y a aucun lien entre l'offre et la demande ?
yannzeman a écrit:bon bin alors, ne changeons rien, tout va bien.
guiaum a écrit:Etes-vous certain que la demande ait baissée?
Y-a-t-il des statistiques là dessus?
Si Xavier est dans le coin...
Ainsi, alors que 34 % des Français de plus de 15 ans lisaient de la bande dessinée en 1994, ils ne sont plus que 24 % en 2011. En quinze ans (sur la période 1997-2011), le nombre de lecteurs de bande dessinée aurait diminué de près d’un quart (-24 %), alors que la population française progressait de 8 %.
Xavier Guilbert a écrit:Quant à la question de la forte progression des prix (+24% entre 2006 et 2015, alors que l'inflation enregistrait un +15%),
ODE À LA BÊTISE !
La Belgique, répondant à l’une des multiples directives européennes sacralisant benoîtement le libéralisme à tout vent, a modifié la redevance sur les droits d’auteur propres à la reprographie. Une taxe de quelques centimes d’euro sur chaque appareil produit - que tous les fabricants de copieurs, photocopieurs, scanners et autres imprimantes étaient tenus de reverser pour couvrir le droit à la copie - était supprimée ! Pathétique conséquence du lobbying acharné que faisait en particulier la société Hewlett Packard auprès des institutions européennes !
C’est que diable et sacrilège, cette taxe nuisait à la libre concurrence !
Il est vrai que tout acquéreur d’un copieur se lançait systématiquement dans un comparatif des prix à l’échelle européenne persuadé, qu’habitant Bruxelles ou une autre commune belge, il allait trouver au fin fond d’un village moldave le copieur tant désiré avec une différence de … trois centimes d’euro !
Les auteurs, les maisons d’auteurs et autres professionnels du secteur de l’édition ont bien tenté de raisonner le politique toujours mal conseillé par des technocrates « hors-sol » (c’est un pléonasme). Les plus pessimistes prédisaient une perte de revenu en droit de reprographie de 30% !
Rien n’y a fait ! Il n’y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre, pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir et pas plus con que celui qui ne veut pas comprendre !
Le politique n’a rien modifié à sa décision et encore moins cherché des alternatives pour éviter des déboires financiers aux premiers concernés, à savoir les auteurs et les éditeurs ! À l’heure des bilans, ce n’est pas 30% de perte mais pas loin de 50% ! Les perceptions de reprographie pour les auteurs sont passées de 23 à 13 millions d’euros entre 2016 et 2018.
Le prix des copieurs ou de toute autre produit assimilé n’a pas changé ! Il n’y a pas non plus eu moins de copies… Non, simplement, les 10 millions de perte pour les auteurs sont devenus un « excédant » en bénéfice pour les fabricants!
D’aucun va bien entendu s’exonérer de toute responsabilité ! Ce n’est pas moi, c’est l’autre, c’est l’Europe. Cynisme imbécile propre à la démagogie du monde politique !
Dans le petit royaume de Belgique, la culture est sous financée et elle a été communautarisée ! Le surréalisme ne s’arrête pas là ! Le droit de reprographie, qui est par nature une matière culturelle, n’a jamais été traité par un quelconque ministre de la Culture !
Le dossier vagabonde de ministère en ministère… Tantôt entre les mains d’un ministre fédéral de l’agenda numérique, de la télécommunication et des postes, tantôt dans les étagères du ministre Wallon de l’action sociale, de la santé, de l’égalité des chances et de la fonction publique, avant de retourner dans les archives du ministre fédéral de l’emploi et de l’économie ! On pourrait le confier au ministre de l’agriculture. Au moins il y aurait une consonance phonétique à défaut de compétence !
Ces mots vont paraître excessifs, voir injurieux. Mais que faut-il faire alors ? Continuer à tendre la main vers un politique qui ne cesse de vous cracher au visage ? La culture n’a jamais été une marchandise mais on la traite comme telle ! Quand il existe des systèmes économiques qui permettent aux auteurs de vivre, quand ce n’est pas de survivre, grâce à leur art, on s’acharne à les restreindre avant de les supprimer. Au sein même de la sacro-sainte Europe, le droit d’auteur est remis en cause !
Une société, une nation, une civilisation se juge sur la place qui est accordée à la Culture.
Assurément certains politiques peuvent se vanter d’en être le fossoyeur !
Olaf Le Bou a écrit:Xavier Guilbert a écrit:Quant à la question de la forte progression des prix (+24% entre 2006 et 2015, alors que l'inflation enregistrait un +15%),
c'est un prix moyen toutes BD confondues ou bien c'est aligné sur un format donné (46CC par exemple) ??
parce que l'augmentation sensible de la pagination moyenne à travers la mode des gros one shot et celle des intégrales doit largement contribuer à cette élévation de prix, non ?
Xavier Guilbert a écrit:Olaf Le Bou a écrit:Xavier Guilbert a écrit:Quant à la question de la forte progression des prix (+24% entre 2006 et 2015, alors que l'inflation enregistrait un +15%),
c'est un prix moyen toutes BD confondues ou bien c'est aligné sur un format donné (46CC par exemple) ??
parce que l'augmentation sensible de la pagination moyenne à travers la mode des gros one shot et celle des intégrales doit largement contribuer à cette élévation de prix, non ?
C'est un prix moyen, tous formats confondus. Pour le détail, on a +24% au global, qui se décompose en +30% sur la part non manga, et +13% sur la part manga.
Cependant, l'impact des gros one-shots et des intégrales est à mon sens marginal. L'évolution des grilles de prix pratiqués par les éditeurs montre que les 48CC "de base" progressent très fortement: ainsi, entre 2006 et 2018, le prix d'un album de XIII a pris +22%, d'un Blake & Mortimer +27%, et d'un Largo Winch +53% (dans un contexte d'inflation à +15%).
C'est d'ailleurs assez logique: pour qu'il y ait une augmentation forte du prix moyen (calculé comme [ventes en valeur / ventes en volume] pour l'ensemble du segment considéré), il faut soit que les ouvrages qui se vendent le plus augmentent un peu, soit que ceux qui se vendent moins augmentent vraiment beaucoup. Or, intégrales et gros one-shots restent relativement limités dans leurs ventes, et il faudrait que leur prix s'inscrive vraiment très au-dessus de la moyenne (14,20€ en 2018) pour tirer le prix moyen vers le haut.
nexus4 a écrit:Jean-Yves Delitte vient de publier ce petit texte :
Keorl a écrit:nexus4 a écrit:Jean-Yves Delitte vient de publier ce petit texte :
Le mec prêche pour ses intérêts. De là à essayer de démontrer que les politiques qui ont pris une décision sont des cons parce que la décision ne sert pas les intérêts de son secteur ...
10 millions de différence, quelque centimes sur un copieur ? Chaque foyer Belge achète-t-il une nouvelle photocopieuse toutes les semaines ? Il semble y avoir un petit couac dans les chiffres avancés. Ou alors c'est moi qui n'ai pas compris.
Mais ce n'est pas la question.
yannzeman a écrit:ce matin, aux infos (sur RTL ou France Inter, je ne sais plus), brève :
les résultats dans l'édition ne sont pas bon, en 2018.
Les livres voient une baisse des ventes ; seule consolation pour les éditeurs, les livres jeunesse, la BD et le roman de poche se portent bien et compensent en partie ces mauvais résultats.
Donc, tout va bien, on peut fermer le topic, le sujet n'est plus d'actualité !
Une étude inscrite dans la durée et à la méthodologie éprouvée
Mis en oeuvre depuis 2015, ce baromètre bisannuel porte sur un échantillon de 1000 personnes de 15 ans et plus interrogées par téléphone, représentatives de la population française en termes de sexe, d’âge, de catégorie socio-professionnelle et de territoire géographique, sur la base des dernières données Insee.
onehmouninehl a écrit:https://www.francetvinfo.fr/culture/festival/festival-de-bd-d-angouleme/pas-de-chomage-pas-de-vacances-pas-de-couverture-maladie-vis-ma-vie-compliquee-d-auteur-de-bd_2574180.html?fbclid=IwAR2izswBFC8dN6OTtvpDGyY5u3gz7iLiVuKXiXj-YSB3RkjNJBgHoAOZwTM
Une autre pierre à la discussion.
LeJoker a écrit:ça confirme que le problème n'est pas à chercher du côté de la politique de l'Etat mais du côté des éditeurs.
Pouffy a écrit:LeJoker a écrit:ça confirme que le problème n'est pas à chercher du côté de la politique de l'Etat mais du côté des éditeurs.
Et des auteurs... qui assument tous faire ça par choix.
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