guiaum a écrit:"moi, ce que j'aime c'est les monstres" est typiquement le livre que conspuerait Yannzeman, parce que appartenant à un marché de niche... Et pourtant il se trompe, ce livre qui aurait pu resté dans sa niche est devenu un énorme succès (60 000ex).
Et des exemples comme cela, il y en a beaucoup, l'Association ou 6 pieds sous terre ont quelques best-sellers qui n'étaient pas prévus comme tel au départ.
Et des BD mainstream qui font des bides, il y en a beaucoup aussi.
Les succès et et les échecs ne peuvent pas se prévoir heureusement d'ailleurs...
Aussi, une BD de marché de niche selon l'expression de Yannzeman, même en petit tirage peut être considérée comme un succès. Je suis par exemple l'auteur d'une BD qui a été tirée à 1000 ex, et 950 ont été vendues en 1 an, mon éditeur va la réimprimer,et je considère cela comme un succès, même si évidemment, ce n'est pas la BD qui me fait vivre.
"conspuer" : manifester bruyamment et en groupe de l'hostilité envers quelqu'un.
Ca ne correspond pas tout à fait à ce que j'écris, concernant la BD de niche.
Comme d'autres, ici, elle ne m'intéresse pas, sauf exception, c'est tout.
Et est-ce que "moi ce que j'aime c'est les monstres" deviendra un classique ?
Un succès de vente, une année donnée, ne fait pas du livre un classique. Attendez un peu avant de l'affirmer, que le temps fasse son effet.
Est-ce la définition d'un succès lorsque l'oeuvre ne fait pas vivre son auteur ?
Je n'en suis pas certain.
Mais bon courage à vous, je vous souhaite de réussir vraiment, et d'arriver à vivre de votre art.
Xavier Guilbert a écrit:yannzeman a écrit:Par contre, les BD de niche deviennent rarement des classiques.
Un classique, généralement, ça a trouvé son public dès le départ. Un public nombreux, qui lui confère ce statut de "classique".
Les oeuvres populaires deviennent des classiques, pas les oeuvres lus par 500 personnes.
Le premier album d'
Astérix avait été tiré à 6000 exemplaires. Les deux suivants, les deux années suivantes, à 15000. On est loin d'un succès massif et immédiat.
Persépolis, de Marjane Satrapi, aurait vendu plus d'un million et demi d'exemplaires dans le monde.
L'exemple des albums d'Astérix est malhonnète, excusez-moi de le dire.
A l'époque, les albums ne se vendaient pas beaucoup, parce que les gens n'avaient pas les moyens de les acheter, et parce que le journal Pilote suffisait au plus grand nombre. Et dans ce journal, "Astérix" a, très rapidement, un énorme succès, massif et immédiat.
Quant à "Persépolis", pour le coup fort justement proposé, c'est comme "l'arabe du futur", ou "Aya de Yopougon" ; des succès (méritées, apparemment ; je n'ai lu que "Aya", et j'ai beaucoup aimé) non programmées, mais qui restent des exceptions dans ce genre convenez-en.