JAUNE a écrit:A lire cet excellent article à ce sujet: https://trends.levif.be/economie/entreprises/pourquoi-nous-avons-encore-besoin-des-librairies-a-l-heure-d-internet/article-opinion-778117.html?cookie_check=1548544242
Excellent article... sauf qu'il suppose que les libraires lisent les bouquins qui sortent... ce qui n'est pas le cas. Si je regarde ce que mon libraire met en avant :
- ce qui s'est vendu de cette série ou de cet auteur lors de la dernière sortie,
- ce que l'éditeur, via le distributeur, a poussé à la commande,
- le retour des critiques (web, canal BD...),
- le retour des ventes de son réseau (canal bd, bdfugue...).
Donc l'offre est uniforme.
Il peut y avoir un petit miracle car :
- le libraire participe à un club lecture et donc teste des albums sur un panel de volontaires (et globalement c'est beaucoup de BD indé.),
- le libraire et ses employés lisent quand même des albums et peuvent tomber sur une pépite.
- si l'auteur est du coin (ça joue plus qu'on ne le pense),
- le libraire a de goûts perso... mais bon, là c'est plus souvent pour restreindre l'offre que pour l'ouvrir,
- le libraire défend les bouquins des auteurs qu'il aime bien (en tant qu'individu)... et là malgré la mauvaise fois, on peut être surpris.
Bref, est-ce qu mon libraire m'a déjà surpris avec une pépite que personne d'autre n'avait vu... je dirais 2 ou 3 albums en 15 ans.
Le libraire est utile quand le client n'y connait rien : "Bonjour je voudrais ne BD sur la guerre avec une femme et des vaisseaux spaciaux" ou "j'ai lu un bon album avec un chat et la couv était rouge"... et encore c'est limite plus facile de trouver avec le web.
Ensuite, à cause du web, il est quasiment impossible de se faire un avis sur un album. L'excès de critiques va vair un consensus moyen dont il est difficile de sortir une tendance. Ca m'a beaucoup amusé de voir Batman : White Knight aux BDGest'Art... album qui est passé dans le club lecture auquel je participe et qui s'est fait défoncer libraire en tête (on devait être 3 à en dire du bien sur 30).