Jeff70 a écrit:Le système des auteurs de BD salariés a existé par le passé, lorsque les hebdos de BD (Tintin, Spirou, Pif,...) se vendaient bien et avaient de nombreux abonnés.
Les inconvénients du système sont bien connus: seuls les auteurs salariés par les grands hebdos spécialisés pouvaient gagner décemment leur vie avec la BD.
Les principaux auteurs du journal de Tintin et de Spirou étaient en pratique propriétaires de leurs pages dans le journal.
Ils pouvaient bloquer toute évolution et barrer la route aux nouveaux venus.
D'ailleurs, lorsqu'il est devenu rédacteur en chef du journal de Tintin, Greg ne s'est pas gêné pour dénoncer la "fonctionnarisation" de la profession au profit de quelques uns ( et au détriment des jeunes auteurs qui aspiraient à gagner leur vie avec la BD).
Brian Addav a écrit:les auteurs se sont exprimés, plus d'une fois, dans ces pages.
Jeff70 a écrit:Le salariat se justifiait dans le cas des hebdos de BD de "l'âge d'or".
En effet, ces journaux étaient confrontés à des contraintes éditoriales bien précises: ils devaient sortir un nouveau numéro chaque semaine, et ne pouvaient donc pas se reposer uniquement sur des pigistes qui auraient pu les "lâcher" à tout moment.
D'où l'idée de salarier leurs principaux auteurs.
Mais ces journaux ont aujourd'hui disparu, et il n'est guère réaliste d'imaginer que les éditeurs puissent salarier des auteurs.
En effet, le métier de l'éditeur consiste à choisir, parmi les oeuvres achevées qui lui sont soumises, celles qui méritent d'être publiées. Il doit donc conserver une totale liberté de décision éditoriale.
D'ailleurs, à ma connaissance, même dans les domaines éditoriaux très répétitifs, et dans lesquels il faut produire en permanence pour alimenter le marché ( le polar, par exemple), les éditeurs ne salarient pas les auteurs.
En dehors de ça, je suis d'accord avec toi ( yannzeman) sur le fait que le système de cooptation et de formation des nouveaux par les anciens en vigueur à l'époque dont nous parlons avait ses vertus...
vacom a écrit:Et puis surtout, ça va à l'encontre d'une tendance générale sur le marché du travail où les boîtes veulent de plus en plus externaliser pour payer au projet, et pas sur la durée (et pas les charges, surtout).
Personnellement, je ne suis pas auteur, mais je suis traducteur indépendant, et je peux vous assurer qu'on retrouve le même phénomène : des traducteurs qui traduisent seuls de leur côté et des clients qui viennent les chercher pour tel ou tel projet, payés au mot, puis quand y a plus de boulot, y a plus rien à payer. Tout benef' pour le client.
yannzeman a écrit:Mais justement, face à un développement croissant de la précarisation des emplois, on assistera peut-être (pas sur, hélas) à une renaissance du travail salarié ?
alambix a écrit:Lapin Moutarde a écrit:Et puis réciproquement, les éditeurs n'accepteront jamais de salarier des gens pendant un an qui vont faire un album qui va se vendre à 100 exemplaires voire moins (ce qui est monnaie courante aujourd'hui) ce ne serait pas rentable du tout.
Ta réflexion est un contre-pied total au thème de ce topic.
Si ce qui est "monnaie courante" aujourd'hui c'est les auteurs qui font 1 album par an et en vendent 100 exemplaires, alors pour eux le problème c'est pas la crise, c'est le manque de talent.
Et là, faut clairement songer à une reconversion professionnelle pour résoudre le problème de "leur" crise
Je suis cash, mais bon on ne peut pas vouloir à tout prix garantir aux auteurs les mêmes garanties qu'aux salariés traditionnels, et d'un autre côté rejeter sans même l'étudier l'idée de Yann qui va dans ce sens.
nexus4 a écrit:42 auteurs interpellent le gouvernement sur leur statut social
http://www.livreshebdo.fr/article/42-au ... tut-social
bap a écrit:j'en ai compté 5, on ajoute sfar, boulet et arleston à bagieu et bilal
çà fait pas beaucoup plus
bap a écrit:j'en ai compté 6, on ajoute sfar, boulet, marion montaigne et arleston à bagieu et bilal
çà fait pas beaucoup plus
bap a écrit:j'en ai compté 6, on ajoute sfar, boulet, marion montaigne et arleston à bagieu et bilal
çà fait pas beaucoup plus
tzynn a écrit:bap a écrit:j'en ai compté 6, on ajoute sfar, boulet, marion montaigne et arleston à bagieu et bilal
çà fait pas beaucoup plus
Ce sont de très gros vendeurs. Un peu comme si Boloré, Betencourt et Bernard Arnault signaient au nom des patrons de pme une pétition pour réduire les pourcentages de cotisations sociales prélevées, mais qu'aucun patron de pme ne signait la dite pétition
toque a écrit:tzynn a écrit:bap a écrit:j'en ai compté 6, on ajoute sfar, boulet, marion montaigne et arleston à bagieu et bilal
çà fait pas beaucoup plus
Ce sont de très gros vendeurs. Un peu comme si Boloré, Betencourt et Bernard Arnault signaient au nom des patrons de pme une pétition pour réduire les pourcentages de cotisations sociales prélevées, mais qu'aucun patron de pme ne signait la dite pétition
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