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C'est la crise ? Auteurs et monde de l'édition - 2010-2021

Pour discuter de tous les sujets généraux autour de la bande dessinée, des libraires, des éditeurs et des auteurs

Re: C'est la crise ?

Messagede thyuig » 05/06/2018 20:34

Message précédent :
Pouffy m'a tué ! :fant2: :ok:
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Re: C'est la crise ?

Messagede Blackfrag » 05/06/2018 21:23

Le métier de libraire finira par devenir aussi rare que celui de quincailler ... D'ailleurs on peut penser qu'il survit aussi grâce au prix unique.


Quel prix unique ? va en grande surface, c'est 5% moins cher... :siffle:
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Re: C'est la crise ?

Messagede Lapin Moutarde » 05/06/2018 21:57

alambix a écrit:
Je suis désolé, mais un auteur, financièrement, il n'investit rien du tout. Zéro euro.
Alors si vraiment il n'arrive pas à percer, qu'il ne décroche pas suffisamment de contrat pour en vivre, que ses ventes ne sont pas bonnes ou autres, c'est peut-être aussi parce qu'en dehors de tout l'amour qu'il peut avoir pour la BD, il doit peut être penser à se reconvertir.

Ils investit rien ? [:my name snake:2] t'es sur? et le matériel de dessin numérique? on va lui en faire cadeau?
La feuille de papier, le crayon à papier, les feutres et la gomme appartiennent au passé, c'est fini ça mon ami
Aujourd'hui, beaucoup d'auteurs bossent sur des tablettes de type Wacom Cyntic, pour des raisons de souplesse, le numérique leur apporte un confort de boulot indéniable, et rien que la tablette Cyntic, çà coûte une blinde !
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Re: C'est la crise ?

Messagede biborax » 05/06/2018 22:07

1800 euros pour une wacom cintiq 22
60 euros par mois pour une licence photoshop illustrator
1500 euro pour un bon pc, mac pro c'est pas obligatoire...

investissement assez faible niveau matériel, mais c'est pas le matériel qui fait l'artiste et ni qui fait vendre...
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Re: C'est la crise ?

Messagede Blackfrag » 05/06/2018 22:12

Ben j'ai envi de te dire à peine 2000 balle, le prix d'un PC correct , c'est pas non plus le métier ou faut investir le plus pour se lancer. N'importe quel mec qui se lance à faire du jardin ou un boulot manuel il s'en tire pour au moins 3 fois plus en véhicule utilitaire, matériel électrique etc ... :roll:
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Re: C'est la crise ?

Messagede Xavier Guilbert » 05/06/2018 23:06

Blackfrag a écrit:Ben j'ai envi de te dire à peine 2000 balle, le prix d'un PC correct , c'est pas non plus le métier ou faut investir le plus pour se lancer. N'importe quel mec qui se lance à faire du jardin ou un boulot manuel il s'en tire pour au moins 3 fois plus en véhicule utilitaire, matériel électrique etc ... :roll:

Pour les auteurs de bande dessinée, il y a l'enquête des EGBD. Où l'on peut lire:
"En 2014, 53% des répondants ont un revenu inférieur au SMIC annuel brut [17 108€], dont 36% qui sont en-dessous du seuil de pauvreté [11 844€]. Si l’on ne prend en compte que les femmes, 67% ont un revenu inférieur au SMIC annuel brut et 50% sont sous le seuil de pauvreté." (source)
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Re: C'est la crise ?

Messagede Blackfrag » 05/06/2018 23:22

C'est consternant, je ne dis pas le contraire et c'est la vie de millions de gens pas connus également.
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Re: C'est la crise ?

Messagede alambix » 06/06/2018 09:03

Pouffy a écrit:
alambix a écrit:Ces patrons qui sont assassinés par les charges, et ne dorment parfois même-plus à l'idée des factures qui s'amoncellent et du CA en baisse. Ces patrons qui travaillent 12 heures par jour, parfois sans jour de repos ni vacances. Qui ouvrent leur magasin les jours fériés et parfois le dimanche dans l'espoir de gagner une dizaine d'euros supplémentaires.
Ces patrons qui ne demanderaient pas mieux de pouvoir embaucher. De donner un emploi à d'autres personnes. Mais ne le peuvent pas.
Et ces patrons qui, dans ses conditions, constatent jour après jour, le peu de considérations du "grand public" qui est toujours partant pour les bonnes causes, mais vole en rayon ou préfère acheter sur internet le produit qui est disponible chez ce petit patron à deux pas de chez eux. Patron, mais avant tout père ou mère de famille. Et parfois même libraire, et donc dans ce raisonnement patron-esclave vendant les livres des auteurs-esclaves (et donc complices de cet esclavage ?)


Cette caricature :)


Caricature ? Tu es commerçant ? Y'a pas l'air donc ne portes pas de jugement quand certains évoquent leur situation personnelle.
C'est amusant, tu défends la condition des auteurs, mais te moque lorsque qu'un membre du forum, qui partage la même passion que toi, expose ses problèmes personnels, tout aussi inquiétant si ce n'est + (je n'ai pas que l'achat d'une tablette à rembourser, moi).
Bel exemple de compassion :daccord: :daccord: :daccord:

Pouffy a écrit:
alambix a écrit:Je crois que tu connais très mal la micro-entreprise ...


Tu généralises avec ton cas perso...


J'ai 18 ans de commerce derrière moi, de la grande distribution à la micro-entreprise.
Je suis membre de l'Union Commerciale locale et met en place des projets concertés avec les commerçants locaux afin de TOUS s'en sortir.
Depuis un an, 5 commerces situés à moins de 500 m du mien ont fermé certains moins d'un an après leur ouverture.
Je me suis ouvert au commerce en ligne avec + de 5.000 ventes en 1 an (Marketplace + site perso), avec bon nombre de vents à l'international (EU ou Asutralie pour les + éloignées).
Et là encore, difficile d'en vivre quand tu connais les marges et conditions pratiquées par les marketplace (Amazon en tête) ou les frais à mettre en place dans le cadre d'un site perso.
Et là encore, j'échange avec des centaines d'autres vendeurs via des forums spécialisés (où on retrouve autant d'avis éclairés comme ici).
Donc la crise de commerce de proximité, un "cas perso" ? Sérieusement ? Ne viens jamais faire un tour dans les forums "commerce", ton argumentaire ne passerais pas le cap du 1er post.

Pouffy a écrit:
alambix a écrit:Quand tu empruntes pour créer ta boite et que tu retrouve avec un crédit (très) important à rembourser (prêt d'honneur qui est un prêt personnel, ou prêt bancaire sur lequel tu es obligé de te porter caution solidaire à hauteur de 30% au mieux) + des dettes, tu te dis que tu DOIS continuer parce que tu n'as pas le choix.
Quant à "tenter de revendre une affaire qui ne fonctionne pas" avec dettes et crédits et sur le dos, BON COURAGE !!! [:fantaroux:2] [:fantaroux:2] [:fantaroux:2]


Tu ne montes pas une boîte si tu n'es pas capable de faire un business plan.


Oh, merci ! Voilà la solution miracle ! Mais cours vite apporter cette bonne parole à la France entière, que dis-je : A LA TERRE ENTIÈRE ! Tu vas certainement, grâce à ce simple anglicisme, sauver de la faillite des milliers de commerçants chaque mois !
Pourquoi personne n'y avais jamais pensé avant ? Avec un business plan, aucun risque de faillite ! :daccord: :daccord: :daccord:

Pouffy a écrit:
alambix a écrit:Sais-tu pourquoi certains agriculteurs qui ne s'en sortent plus finissent par se suicider plutôt que de "tenter de revendre" ???


Tu connais vraiment le monde des agriculteurs ?

Tu t'intéresses si peu à l'actualité ? Faut lire autre chose que des BD ... :siffle:

Pouffy a écrit:
alambix a écrit:Sais-tu ce que c'est que d'être patron et de ne pas dormir la nuit en pensant aux dettes qui s'accumulent ?


Tu connais le monde du BTP ?


Tu le fais exprès ? Je parlais de l'ensemble des entrepreneurs, petit commerçant, libraire ou entrepreneur du BTP, même combat. On a pas le même maillot, mais on a les mêmes problèmes (et pas le salaire des footeux).

Pouffy a écrit:
alambix a écrit:Je suis désolé, mais un auteur, financièrement, il n'investit rien du tout. Zéro euro.


Tu connais le prix d'une tablette, d'un mac pro et d'une licence adobe ?


Tu le fais vraiment exprès [:kusanagui:6]
Tu crois que pour monter une boite, il faut pas acheter d'équipement informatique ? Rien qu'un module de caisse performant, c'est 3.000 € HT ...

Pouffy a écrit:
alambix a écrit:Comme beaucoup d'amoureux de la musique ont pensé devenir rock star avant de ranger le micro et trouver un travail.


Tu connais le monde de la musique ?

Oui, c'est notamment le cas de mon frère et de mon père.


En résumé, on peut épiloguer des heures, mais comparer l'investissement financier d'un auteur et celui d'un micro-entrepreneur, c'est franchement faire preuve de mauvaise foi.
Défendons les conditions des auteurs, OUI, mais de grâce, arrêtons de les affubler de difficultés imaginaires ou exagérées sous prétexte de les défendre.
Parler de leurs difficultés réelles, oui. En inventer c'est nuire à leur cause.
Ce sera quoi après ? La même pénibilité de travail que les mineurs de fond ? Les mêmes difficultés physiques que les ouvriers du BTP ?

Un auteur qui galère, il peut prendre la décision de laisser tomber son rêve et de trouver un boulot alimentaire (comme quasi tout le monde finalement). Quitte même à trouver un travail lié de près ou de loin à l'édition ou la création artistique. Financièrement, rien ne le retiens (je dirais même qu'au contraire, financièrement tout le pousse à renoncer et trouver du boulot, car sa situation s'améliorerait immédiatement).

Un micro-entrepreneur avec crédits et dettes à charges ne PEUT PAS s'arrêter du jour au lendemain. Prétendre le contraire est une malhonnêteté intellectuelle.
Nobody is gonna hit as hard as life. But it ain’t about how hard you hit. It’s about how hard you can get hit and keep moving forward; how much you can take and keep moving forward.
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Re: C'est la crise ?

Messagede alambix » 06/06/2018 09:05

Brian Addav a écrit:
alambix a écrit:Quand tu as 70.000 € de crédit à rembourser et des dettes au cul, tu es obligé de continuer pour payer les factures de ton entreprise et tenter de redresser la barre.


Je serais de curieux de connaître les auteurs qui ont jamais réussi à emprunter 70 000 € récemment...


Tu n'as pas compris que je parlais de crédit professionnel ?
Un auteur qui emprunte 70.000 € dans le cadre de son métier d'auteur, faut que tu m'expliques ...

Parce que les crédits persos, les micro-entrepreneurs en ont, aussi, sur le dos.
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Re: C'est la crise ?

Messagede alambix » 06/06/2018 09:24

Xavier Guilbert a écrit:
Blackfrag a écrit:Ben j'ai envi de te dire à peine 2000 balle, le prix d'un PC correct , c'est pas non plus le métier ou faut investir le plus pour se lancer. N'importe quel mec qui se lance à faire du jardin ou un boulot manuel il s'en tire pour au moins 3 fois plus en véhicule utilitaire, matériel électrique etc ... :roll:

Pour les auteurs de bande dessinée, il y a l'enquête des EGBD. Où l'on peut lire:
"En 2014, 53% des répondants ont un revenu inférieur au SMIC annuel brut [17 108€], dont 36% qui sont en-dessous du seuil de pauvreté [11 844€]. Si l’on ne prend en compte que les femmes, 67% ont un revenu inférieur au SMIC annuel brut et 50% sont sous le seuil de pauvreté." (source)


"En 2016, le revenu annuel moyen des micro-entrepreneurs actifs au 31 décembre est de 5 300 €, en progression de près de 4 % sur un an.
Comme pour l’ensemble des travailleurs indépendants, le revenu moyen est marqué par de fortes disparités entre les groupes professionnels, ainsi que par une certaine dispersion au sein de chaque groupe professionnel. Ces disparités reflètent notamment des types d’activité et des secteurs de l’économie très différents. Le revenu moyen est faible avec plus de 90 % des micro-entrepreneurs ayant un revenu inférieur au Smic"
(https://www.secu-independants.fr/filead ... AP1_F5.pdf)

On fait une bataille de chiffres ? :siffle:
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Re: C'est la crise ?

Messagede alambix » 06/06/2018 09:25

Blackfrag a écrit:Ben j'ai envi de te dire à peine 2000 balle, le prix d'un PC correct , c'est pas non plus le métier ou faut investir le plus pour se lancer. N'importe quel mec qui se lance à faire du jardin ou un boulot manuel il s'en tire pour au moins 3 fois plus en véhicule utilitaire, matériel électrique etc ... :roll:


Exactement, arrêtons de trouver des faux contre-arguments.
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Re: C'est la crise ?

Messagede alambix » 06/06/2018 09:29

Blackfrag a écrit:
Le métier de libraire finira par devenir aussi rare que celui de quincailler ... D'ailleurs on peut penser qu'il survit aussi grâce au prix unique.


Quel prix unique ? va en grande surface, c'est 5% moins cher... :siffle:


5% c'est peanuts (54 centimes sur un Astérix).

On est très loin des différences de prix très agressives pour tout le reste.
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Re: C'est la crise ?

Messagede Brian Addav » 06/06/2018 09:40

alambix a écrit:
Brian Addav a écrit:
alambix a écrit:Quand tu as 70.000 € de crédit à rembourser et des dettes au cul, tu es obligé de continuer pour payer les factures de ton entreprise et tenter de redresser la barre.


Je serais de curieux de connaître les auteurs qui ont jamais réussi à emprunter 70 000 € récemment...


Tu n'as pas compris que je parlais de crédit professionnel ?
Un auteur qui emprunte 70.000 € dans le cadre de son métier d'auteur, faut que tu m'expliques ...

Parce que les crédits persos, les micro-entrepreneurs en ont, aussi, sur le dos.


je crois que tu n'as pas saisi où je voulais en venir.

jamais un auteur ne pourra emprunter quoique ce soit pour développer son business.
Et ça fait une grosse différence quand tu dois bâtir tout ton équilibre de vie sur une profession où tu ne peux compter que sur toi-même.
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Re: C'est la crise ?

Messagede Pouffy » 06/06/2018 10:04

alambix a écrit:Caricature ? Tu es commerçant ? Y'a pas l'air donc ne portes pas de jugement quand certains évoquent leur situation personnelle.


Pas de souci, tu parles bien de ta situation perso... ne généralise pas c'est tout.

alambix a écrit:Bel exemple de compassion :daccord: :daccord: :daccord:


Je n'ai aucune compassion, pas mon genre.

alambix a écrit:Depuis un an, 5 commerces situés à moins de 500 m du mien ont fermé certains moins d'un an après leur ouverture.


Pourquoi ont ils ouvert? Comment ont ils pu seulement ouvrir?

alambix a écrit:Donc la crise de commerce de proximité, un "cas perso" ? Sérieusement ? Ne viens jamais faire un tour dans les forums "commerce", ton argumentaire ne passerais pas le cap du 1er post.


Tu es focalisé sur les activités de négoce.

alambix a écrit:Quand tu empruntes pour créer ta boite et que tu retrouve avec un crédit (très) important à rembourser (prêt d'honneur qui est un prêt personnel, ou prêt bancaire sur lequel tu es obligé de te porter caution solidaire à hauteur de 30% au mieux) + des dettes, tu te dis que tu DOIS continuer parce que tu n'as pas le choix.


La banque ne te suit que si la projection de ton activité est rentable avec un BP sur 3 voire 5 ans minimum. La majorité des villes de plus de 50 000 habitants ont une pépinière d'entreprise qui mettent à dispo un expert comptable... ou la banque exigera une validation par une asso de type EGEE.

Mais oui, si pour toi micro entreprise ça signifie ouvrir une boutique de fringues (avec tes sous)... là effectivement tu fais ce que tu veux.

alambix a écrit:Quant à "tenter de revendre une affaire qui ne fonctionne pas" avec dettes et crédits et sur le dos, BON COURAGE !!! [:fantaroux:2] [:fantaroux:2] [:fantaroux:2]
[/quote]

D'où ma question sur le BTP. Dès que la boîte est liquidé, tu en remontes une autre... et tu te retrouves avec le même patron qui change juste le nom de la boîte après chaque liquidation.

alambix a écrit:Pourquoi personne n'y avais jamais pensé avant ? Avec un business plan, aucun risque de faillite ! :daccord: :daccord: :daccord:


Sans BP pas de prêt bancaire (souvent sur 7 ans max d'ailleurs).

alambix a écrit:Tu t'intéresses si peu à l'actualité ? Faut lire autre chose que des BD ... :siffle:


Je bosse avec des agriculteurs.

alambix a écrit:Tu le fais exprès ? Je parlais de l'ensemble des entrepreneurs, petit commerçant, libraire ou entrepreneur du BTP, même combat. On a pas le même maillot, mais on a les mêmes problèmes (et pas le salaire des footeux).


Non tu parles des commerçants de proximité surtout dans le négoce.

alambix a écrit:Oui, c'est notamment le cas de mon frère et de mon père.


Donc tu sais très bien que soit tu fais ce que tu veux et tu n'en vis pas. Soit tu fais ce que le marché demande... avec la diversification qui va avec.

alambix a écrit:En résumé, on peut épiloguer des heures, mais comparer l'investissement financier d'un auteur et celui d'un micro-entrepreneur, c'est franchement faire preuve de mauvaise foi.


Parce que pour toi micro-entrepreneur = commerce de proximité. Tous les micro-entrepreneur qui montent des boîtes de conseil ou de service (pas ce qui manque) l'investissement est nul. Dès que tu touches à l'industrie, l'investissement est énorme (d'ailleurs c'est là la difficulté avec les banques). D'où l'essor du matériel de loc. pour les pro.

alambix a écrit:Défendons les conditions des auteurs, OUI, mais de grâce, arrêtons de les affubler de difficultés imaginaires ou exagérées sous prétexte de les défendre.


On en revient au début... il y a peu d'auteur de BDs bon gestionnaire ou bon chef d'entreprise... sinon ils ne feraient pas ce métier.

alambix a écrit:Un auteur qui galère, il peut prendre la décision de laisser tomber son rêve et de trouver un boulot alimentaire (comme quasi tout le monde finalement). Quitte même à trouver un travail lié de près ou de loin à l'édition ou la création artistique. Financièrement, rien ne le retiens (je dirais même qu'au contraire, financièrement tout le pousse à renoncer et trouver du boulot, car sa situation s'améliorerait immédiatement).


La notion de rêve est importante... comme pour l'entrepreneur d'ailleurs. C'est la seule chose qui la distingue du salariat.

alambix a écrit:Un micro-entrepreneur avec crédits et dettes à charges ne PEUT PAS s'arrêter du jour au lendemain. Prétendre le contraire est une malhonnêteté intellectuelle.


Il s'est aussi mis dans le merde tout seul. Comme dans tout investissement.
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Re: C'est la crise ?

Messagede yannzeman » 06/06/2018 10:15

Devant les difficultés du métier d'auteur, je relance mon idée de salariat des scenaristes et dessinateurs (et d'un arrêt, conjointement, de la surproduction).

Est-ce vraiment si inconcevable que ça ?
un nombre d'auteurs moins conséquent, des artistes triés sur le volet (d'après leur capacité à vendre, oui, comme dans tout commerce, et en fonction des attentes des éditeurs), une production de qualité, plus d'albums vendus par titre. Plus de rentrées d'argent, un salaire fixe mensuel plus une prime en fonction des ventes, et un plus gros bénéfice par titre pour les éditeurs.
(et oui, j'ai bien compris que les éditeurs trouvent leur intérêt à inonder le marché de titres, même si ils ne se vendent pas, en faisant de la trésorerie sur le dos des libraires ; mais un jour, ce système va trouver ses limites, ne serait-ce que par le gachis de papier que génère le pillonage systématique des invendus, l'intolérance grandissante dans le monde face au gaspillage, et avec le développement du numérique, fatalement cela va dérailler).

Après, je propose deux modèles économiques qui se côtoient mais ne viseraient pas la même clientèle :
-pour les collectionneurs et ceux qui peuvent mettre le prix, une version "luxe" (albums cartonnés, format un peu plus grand) à 15€,
-pour les plus jeunes et ceux qui ont des moyens limités ou qui se moquent du contenant (comme moi), une version "à bas cout" (album souple, format un peu plus petit) à 8 ou 10 €.

Je sais bien que cette solution a peut-être été pensée par les acteurs économiques du marché, mais a-t-elle été expérimentée par un "gros" éditeur, ces 20 dernières années ?

Et, petite remarque sans lien direct :
je lis actuellement l'intégrale 1 de "Gil Jourdan" ; dans la partie rédactionnelle, j'ai vu que ce titre avait fait l'objet de parutions en format poche dès les années 60.
je pensais que ce format n'avait été expérimenté que dans les années 90, mais apparemment non.
Maintenant, je ne pense pas que le format poche soit l'avenir ; c'est vraiment trop petit pour la BD, raison pour laquelle je l'exclu de mes propositions.
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Re: C'est la crise ?

Messagede tzynn » 06/06/2018 10:32

Ton modèle ne marchera pas. Les auteurs qui vendent bien veulent le plus souvent être indépendants, ce qui leur permet de travailler avec plusieurs éditeurs. De plus cela leur permet de récolter les fruits de leur succès. Ta méthode revient à étaler le succès d’un auteur sur plusieurs têtes. Et je ne pense pas que les auteurs soient financièrement très solidaires, surtout s’ils sont très nombreux. Et si tu sélectionnes tes auteurs pour garder seulement ceux qui vendent bien, alors ça revient à essayer juste de capter leurs revenus.

De plus, tu vas vite te retrouver avec un problème de gestion. Tu vas payer la même chose pour un auteur qui tombe un album tous les 6 mois et qui vend très bien, et un auteur à la Vicomte qui sort deux pages par an et un album tous les 20 ans?

Tu vas me dire que tu as un système de bonus pour ça, mais ça reviens à traiter les auteurs comme des indépendants.

Ensuite il y a la ligne de travail. Si un auteur veut expérimenter tu vas laisser faire ou pas? A l’époque où Hergé et le journal tintin employaient des dessinateurs, tout le monde devait suivre la ligne de l’employeur.

Enfin, à qui appartiennent les droits de ce qui est produit, des originaux et peuvent ils vendre sur le côté des illus par exemple ou pas.
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Re: C'est la crise ?

Messagede tzynn » 06/06/2018 10:56

Si tu regardes la chaîne du livre, où est l’argent? En gros il n’y a que trois méthodes pour qu’un auteur touche plus sur ses bouquins:
1. Vendre plus (soit à production constante pour l’auteur en augmentant les ventes de chaque album, soit en produisant plus)
2. Augmenter le prix de vente des bouquins pour augmenter la part de l’auteur
3. Piquer de l’argent aux autres membres de la chaîne


Pour le point 1, à portefeuille constant des acheteurs franco belge, ce n’est pas simple. Il faut alors faire comme Marini et aller chercher un nouveau lectorat ailleurs, comme pour son Batman vers les US. D'autres auteurs publient bcp, comme Trondheim qui a en gros un album par mois qui sort.
Pour le point 2, c’est déjà cher, tout le monde s’en plaint mais il y a peut-être moyen de tirer encore un peu sur le parabd
Pour le point 3, il y a des solutions, mais ça va se faire aux dépends d’autres:
- ebooks pour piquer à l’imprimeur
- crowd funding pour toucher directement le lecteur sans éditeur, distributeur et libraire (pas convaincu de la pérennité long terme)
- créer des coopératives d’auteurs pour contrôler et récupérer les plus values de l’édition et de la distribution. Mais il faut être gros rapidement , et les auteurs ne sont pas nécessairement de bons gestionnaires. Hors il faut savoir gérer, déléguer et contrôler.

De l'autre côté, point de vue réduction de dépenses
- récupérer l’argent des cotisations. Boarf, tout le monde participe et leur % n’est pas hyper élevé par rapport à bcp de métiers même si ça fait bcp par rapport à leurs revenus
- réduire les frais de production pour l'auteur: bein c'est deux fois rien: papier et crayon/encre + café et ordi - licences - scanner - imprimante. Vont pas faire des grosses économies là dessus.

Après ça pour les revenus il reste les a côté genre Tipee ou se faire payer pour les dédicaces, originaux et illus de commande ainsi que la vente de droits audiovisuels. Mais c’est de l’a côté et pas le coeur de business
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Re: C'est la crise ?

Messagede yannzeman » 07/06/2018 14:20

tzynn a écrit:Ton modèle ne marchera pas. Les auteurs qui vendent bien veulent le plus souvent être indépendants, ce qui leur permet de travailler avec plusieurs éditeurs.

Ma proposition consiste à proposer un statut protecteur à l'ensemble des auteurs de BD (du moins, ceux qui ne souhaitent faire que cela comme métier) ; mais il y a une condition : le "confort" du salariat contre une fidélité à un éditeur, fatalement (comme des millions de gens, quoi).

De plus cela leur permet de récolter les fruits de leur succès.


cf le principe du salaire fixe + un variable en fonction des ventes.
Et comme dans toute entreprise, les meilleurs ont un plus gros salaire fixe, à la base.


Ta méthode revient à étaler le succès d’un auteur sur plusieurs têtes. Et je ne pense pas que les auteurs soient financièrement très solidaires, surtout s’ils sont très nombreux.

Justement, non, puisque je pars du principe qu'il y a trop d'auteurs, et pas assez de ventes par auteur ; je ne conserverai donc que les plus vendeurs (comme dans toute profession commerciale).
Les auteurs sont-ils moins solidaires que les autres travailleurs ? Mouais, j'en doute, mais je ne connais aucun auteur donc je ne peux rien certifier ; simplement, ce n'est pas mon propos ici. Les salariés ne réfléchissent jamais en terme de solidarité. Ca reste du chacun pour soi, même pour les salariés.


Et si tu sélectionnes tes auteurs pour garder seulement ceux qui vendent bien, alors ça revient à essayer juste de capter leurs revenus.

Je ne saisi pas bien l'argument.
De toute façon, les éditeurs ne cherchent qu'à capter les revenus de la surproduction et des auteurs sous-payés, comme les témoignages le démontrent régulièrement (cf le projet à 4000 € sur 1 an).



De plus, tu vas vite te retrouver avec un problème de gestion. Tu vas payer la même chose pour un auteur qui tombe un album tous les 6 mois et qui vend très bien, et un auteur à la Vicomte qui sort deux pages par an et un album tous les 20 ans?

Tu vas me dire que tu as un système de bonus pour ça, mais ça reviens à traiter les auteurs comme des indépendants.

Non, pas du tout.
Dans n'importe quelle entreprise, les salariés ne sont pas tous payés le même salaire (même dans la fonction publique, ce n'est pas le cas) ; il y a des grilles salariales, liées à des tas de critères (ancienneté, compétence, responsabilités,...).
L'auteur qui tombe un album tous les 6 mois - JY Delitte, par exemple - percevra un salaire plus important qu'un auteur plus laborieux.
Comme dans toute entreprise, le salaire est fonction des résultats, des capacités et des responsabilités : un auteur qui a en charge plusieurs séries à succès sera payé bien plus qu'un auteur se concentrant sur 1 série, sauf si celui-ci compense par des ventes très importantes - Guarnido, par exemple, dont chaque sortie est un évènement.
Donc, les revenus seront bien redistribués en fonction de la qualité du travail de chaque auteur.


Ensuite il y a la ligne de travail. Si un auteur veut expérimenter tu vas laisser faire ou pas? A l’époque où Hergé et le journal tintin employaient des dessinateurs, tout le monde devait suivre la ligne de l’employeur.

C'était un peu pareil chez spirou, et est-ce que, dans les deux cas, cela a engendré des catastrophes industrielles ? est-ce que la BD d'autrefois, basée sur ce "diktat", est moins bonne que celle d'aujourd'hui ?
Chacun a sa réponse à cette question, et selon moi, cela a plutôt réussi au media, patronné par des gens du métier et d'expériences (et pas des financiers).



Enfin, à qui appartiennent les droits de ce qui est produit, des originaux et peuvent ils vendre sur le côté des illus par exemple ou pas.


Là, je sèche par ignorance.
Mais il me semble que dans la recherche, les chercheurs peuvent déposer des brevets pour des travaux dans le cadre du travail, mais pas ordonnés par l'entreprise.
C'est mal dit, certainement mal compris, mais ceux qui connaissent pourront rectifier/expliquer.
A mon avis, tout peut se régler dans le contrat de travail.
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Re: C'est la crise ?

Messagede geoff42000 » 07/06/2018 14:49

yannzeman a écrit:Là, je sèche par ignorance.
Mais il me semble que dans la recherche, les chercheurs peuvent déposer des brevets pour des travaux dans le cadre du travail, mais pas ordonnés par l'entreprise.
C'est mal dit, certainement mal compris, mais ceux qui connaissent pourront rectifier/expliquer.
A mon avis, tout peut se régler dans le contrat de travail.

Justement non, il me semble avoir vu le contraire concernant les brevets. Je bosse dans le domaine de la conception. Si je crée une machine, même sur mon temps libre, avec mes sous et tout et tout, mon employeur peut se l'approprier. C'est en tout cas ce que j'ai appris lors de mon cours sur les brevets quand j'étais en IUT.

EDIT : très bon article qui nuance mes propos : https://www.capital.fr/votre-carriere/p ... rie-913337

La loi distingue trois cas de figure. Les «inventions de mission», découvertes dans le cadre du travail, appartiennent à l’employeur dès leur conception. Les «inventions hors mission attribuables», réalisées en ­dehors du périmètre d’activité du salarié mais grâce aux moyens mis à sa disposition par l’entreprise ou qui relèvent de son domaine d’activité, reviennent au salarié. Toutefois, l’employeur dispose de quatre mois pour s’en attribuer la propriété ou la jouissance sous forme de licence d’exploitation. Enfin, les «inventions hors mission non attribuables», qui ne présentent aucun lien avec l’entreprise et qui ne correspondent pas à une mission spécifique, restent le bien exclusif du salarié.


Dans le cas d'auteurs salariés, si on considère que création artistique = invention, on est clairement dans le cas 1. Pas favorable pour l'auteur. Et l'éditeur n'a aucune raison de s'en priver. D'un coté c'est déjà le fonctionnement actuel aux USA, chez Marvel et DC... Il ne me semble pas que les créateurs de nouveaux personnages en aient la propriété, d'ou la création de Image Comics par exemple.
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Re: C'est la crise ?

Messagede yannzeman » 07/06/2018 14:56

geoff42000 a écrit:
yannzeman a écrit:Là, je sèche par ignorance.
Mais il me semble que dans la recherche, les chercheurs peuvent déposer des brevets pour des travaux dans le cadre du travail, mais pas ordonnés par l'entreprise.
C'est mal dit, certainement mal compris, mais ceux qui connaissent pourront rectifier/expliquer.
A mon avis, tout peut se régler dans le contrat de travail.

Justement non, il me semble avoir vu le contraire concernant les brevets. Je bosse dans le domaine de la conception. Si je crée une machine, même sur mon temps libre, avec mes sous et tout et tout, mon employeur peut se l'approprier. C'est en tout cas ce que j'ai appris lors de mon cours sur les brevets quand j'étais en IUT.


C'est possible ; j'avais entendu des choses différentes, mais je ne suis sur de rien.
Mais cela peut aussi se régler dans le contrat de travail, à mon avis.
En tout cas, j'évoque la possibilité.
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Re: C'est la crise ?

Messagede geoff42000 » 07/06/2018 14:59

Je viens d'éditer mon message ou j'étoffe un peu. ;)
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