Nirm a écrit:yannzeman a écrit:Je vais poser une question con, mais tant pis :
Est-ce que la solution, pour les auteurs, ne serait pas de devenir salariés des maisons d'édition ?
Bien sur, ne seraient salariés que les auteurs rentables, mais ce serait, au moins pour cette catégorie là, l'assurance d'un salaire fixe minimum décent et pérenne.
Donc en gros... Pour que les auteurs gagnent mieux leur vie, tu proposes qu'ils deviennent salariés des maisons d'éditions à la condition qu'ils vendent bien et gagnent donc déjà bien leurs vies.
Et pour les autres, ben qu'ils se débrouillent...
Avec pour principe :
- que les éditeurs ne proposent que de la qualité.
- que les auteurs abandonnent leurs droits d'auteurs parce que les séries à 20 tomes n'existent plus.
Du coup ta "solution" :
- elle résout quel problème ?
- c'est quoi un auteur "rentable" ? Rentable pour qui ?
- "meilleur" c'est quoi ?
Petite précision, d'abord :
quand j'ai écrit "droits d'auteur", je ne pensais pas à la définition traditionnelle des droits d'auteur, mais à la liberté des auteurs d'écrire/dessiner ce qu'ils veulent ; quand j'ai validé mon poste, j'ai hésité à modifier ce passage, pour éviter toute confusion, mais j'ai renoncé.
Parce que cela pourrait aussi être une possibilité :
Que les auteurs désirant gagner en sécurité financière renoncent aux droits d'auteurs à condition de pouvoir signer un CDI classique, avec tous les avantages du salariat (pour emprunter, louer un logement, congés payés,...). Après tout, des millions de salariés sont dans ce cas, même ceux produisant des oeuvres de l'esprit.
Donc ma proposition résoudrait le problème de bon nombres d'auteurs, même gagnant correctement leur vie, qui ont du mal à obtenir un prêt pour acheter un bien immobilier, par exemple. Ce n'est pas un détail, le salariat confère des avantages, des vrais.
Et pouvoir oeuvrer dans un certain confort matériel et de l'esprit (sans la peur du lendemain) est tout de même un plus, dans la vie d'un auteur. J'ai eu l'occasion d'écrire qu'un auteur doit avoir faim pour être créatif, mais dans la durée, il faut aussi qu'il puisse se sentir en sécurité, sinon il finira par arrêter la BD.
Un auteur rentable ?
Mais c'est à chaque maison d'édition de le définir.
Une grosse structure souhaitera des scenaristes qui vendent beaucoup avec des dessinateurs gros vendeurs aussi. Ils sont bien payés, mais rapportent gros à la maison d'édition.
Une petite structure pourra salarier des auteurs peut-être moins vendeurs, mais moins chers aussi, débutants d'avenir.
Donc en gros... Pour que les auteurs gagnent mieux leur vie, tu proposes qu'ils deviennent salariés des maisons d'éditions à la condition qu'ils vendent bien et gagnent donc déjà bien leurs vies.
Et pour les autres, ben qu'ils se débrouillent..
A en croire les auteurs qui s'expriment, même les gros vendeurs ont du mal à s'y retrouver, dans la BD d'aujourd'hui, victime de surproduction. La surproduction noie leurs oeuvres dans un océan de médiocrité, et diminue leurs revenus.
Séparer le bon grain de l'ivraie, en salariant les meilleurs (vendeurs) et en laissant aux autres la possibilité de l'édition amateur/à compte d'auteur, ça ne semble une possibilité intéressante (pour les auteurs et les lecteurs).
Que les moins bons se débrouillent ?
Oui, la BD n'est pas une oeuvre caritative, c'est un commerce (ça a déjà été débattu sur ce site, on peut y revenir...).
Les emplois que ce milieu génère ne sont pas plus importants que ceux des autres milieux (la sécurité, la santé, l'alimentation, les transports, les télécommunications,...), qui sont contraints par les lois du marché.
Personne n'a mis un pistolet sur la tempe des auteurs de BD pour les obliger à produire de la BD.
J'essaye juste de proposer des solutions, pour stabiliser un milieu qui me semble bien malmené.