Pouffy a écrit:alambix a écrit:Ces patrons qui sont assassinés par les charges, et ne dorment parfois même-plus à l'idée des factures qui s'amoncellent et du CA en baisse. Ces patrons qui travaillent 12 heures par jour, parfois sans jour de repos ni vacances. Qui ouvrent leur magasin les jours fériés et parfois le dimanche dans l'espoir de gagner une dizaine d'euros supplémentaires.
Ces patrons qui ne demanderaient pas mieux de pouvoir embaucher. De donner un emploi à d'autres personnes. Mais ne le peuvent pas.
Et ces patrons qui, dans ses conditions, constatent jour après jour, le peu de considérations du "grand public" qui est toujours partant pour les bonnes causes, mais vole en rayon ou préfère acheter sur internet le produit qui est disponible chez ce petit patron à deux pas de chez eux. Patron, mais avant tout père ou mère de famille. Et parfois même libraire, et donc dans ce raisonnement patron-esclave vendant les livres des auteurs-esclaves (et donc complices de cet esclavage ?)
Cette caricature
Caricature ? Tu es commerçant ? Y'a pas l'air donc ne portes pas de jugement quand certains évoquent leur situation personnelle.
C'est amusant, tu défends la condition des auteurs, mais te moque lorsque qu'un membre du forum, qui partage la même passion que toi, expose ses problèmes personnels, tout aussi inquiétant si ce n'est + (je n'ai pas que l'achat d'une tablette à rembourser, moi).
Bel exemple de compassion
Pouffy a écrit:alambix a écrit:Je crois que tu connais très mal la micro-entreprise ...
Tu généralises avec ton cas perso...
J'ai 18 ans de commerce derrière moi, de la grande distribution à la micro-entreprise.
Je suis membre de l'Union Commerciale locale et met en place des projets concertés avec les commerçants locaux afin de TOUS s'en sortir.
Depuis un an, 5 commerces situés à moins de 500 m du mien ont fermé certains moins d'un an après leur ouverture.
Je me suis ouvert au commerce en ligne avec + de 5.000 ventes en 1 an (Marketplace + site perso), avec bon nombre de vents à l'international (EU ou Asutralie pour les + éloignées).
Et là encore, difficile d'en vivre quand tu connais les marges et conditions pratiquées par les marketplace (Amazon en tête) ou les frais à mettre en place dans le cadre d'un site perso.
Et là encore, j'échange avec des centaines d'autres vendeurs via des forums spécialisés (où on retrouve autant d'avis éclairés comme ici).
Donc la crise de commerce de proximité, un "cas perso" ? Sérieusement ? Ne viens jamais faire un tour dans les forums "commerce", ton argumentaire ne passerais pas le cap du 1er post.
Pouffy a écrit:alambix a écrit:Quand tu empruntes pour créer ta boite et que tu retrouve avec un crédit (très) important à rembourser (prêt d'honneur qui est un prêt personnel, ou prêt bancaire sur lequel tu es obligé de te porter caution solidaire à hauteur de 30% au mieux) + des dettes, tu te dis que tu DOIS continuer parce que tu n'as pas le choix.
Quant à "tenter de revendre une affaire qui ne fonctionne pas" avec dettes et crédits et sur le dos, BON COURAGE !!!
Tu ne montes pas une boîte si tu n'es pas capable de faire un business plan.
Oh, merci ! Voilà la solution miracle ! Mais cours vite apporter cette bonne parole à la France entière, que dis-je : A LA TERRE ENTIÈRE ! Tu vas certainement, grâce à ce simple anglicisme, sauver de la faillite des milliers de commerçants chaque mois !
Pourquoi personne n'y avais jamais pensé avant ? Avec un business plan, aucun risque de faillite !
Pouffy a écrit:alambix a écrit:Sais-tu pourquoi certains agriculteurs qui ne s'en sortent plus finissent par se suicider plutôt que de "tenter de revendre" ???
Tu connais vraiment le monde des agriculteurs ?
Tu t'intéresses si peu à l'actualité ? Faut lire autre chose que des BD ...
Pouffy a écrit:alambix a écrit:Sais-tu ce que c'est que d'être patron et de ne pas dormir la nuit en pensant aux dettes qui s'accumulent ?
Tu connais le monde du BTP ?
Tu le fais exprès ? Je parlais de l'ensemble des entrepreneurs, petit commerçant, libraire ou entrepreneur du BTP, même combat. On a pas le même maillot, mais on a les mêmes problèmes (et pas le salaire des footeux).
Pouffy a écrit:alambix a écrit:Je suis désolé, mais un auteur, financièrement, il n'investit rien du tout. Zéro euro.
Tu connais le prix d'une tablette, d'un mac pro et d'une licence adobe ?
Tu le fais vraiment exprès
Tu crois que pour monter une boite, il faut pas acheter d'équipement informatique ? Rien qu'un module de caisse performant, c'est 3.000 € HT ...
Pouffy a écrit:alambix a écrit:Comme beaucoup d'amoureux de la musique ont pensé devenir rock star avant de ranger le micro et trouver un travail.
Tu connais le monde de la musique ?
Oui, c'est notamment le cas de mon frère et de mon père.
En résumé, on peut épiloguer des heures, mais comparer l'investissement financier d'un auteur et celui d'un micro-entrepreneur, c'est franchement faire preuve de mauvaise foi.
Défendons les conditions des auteurs, OUI, mais de grâce, arrêtons de les affubler de difficultés imaginaires ou exagérées sous prétexte de les défendre.
Parler de leurs difficultés réelles, oui. En inventer c'est nuire à leur cause.
Ce sera quoi après ? La même pénibilité de travail que les mineurs de fond ? Les mêmes difficultés physiques que les ouvriers du BTP ?
Un auteur qui galère, il peut prendre la décision de laisser tomber son rêve et de trouver un boulot alimentaire (comme quasi tout le monde finalement). Quitte même à trouver un travail lié de près ou de loin à l'édition ou la création artistique. Financièrement, rien ne le retiens (je dirais même qu'au contraire, financièrement tout le pousse à renoncer et trouver du boulot, car sa situation s'améliorerait immédiatement).
Un micro-entrepreneur avec crédits et dettes à charges ne PEUT PAS s'arrêter du jour au lendemain. Prétendre le contraire est une malhonnêteté intellectuelle.